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  • Pourquoi le progressisme réussit-il si mal aux religions ?

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    Lu sur Atlantico (avec Michel Maffesoli et Bertrand Vergely)  :

    Ces Églises ou religions que l’ouverture à marche forcée à la modernité a… tuées

    RÉFORME

    Juste avant les Journées mondiales de la jeunesse, le pape a confirmé sa volonté d’inscrire l’Église dans une vision qui ne soit plus conservatrice, mais progressiste et au diapason des évolutions de la société moderne. Cette tentative de réforme est doublement dangereuse pour l’Eglise.

    Atlantico : Juste avant les Journées mondiales de la jeunesse, le pape a confirmé sa volonté de réformer l’Église, notamment, dans sa vision qui ne doit plus être conservatrice mais progressiste et au diapason des évolutions de la société moderne ainsi que de transformations voulues comme « irréversibles ». Cet engagement progressiste est-il un progrès ou une dérive pour l’Église ?

    Michel Maffesoli : Le pape François est un Jésuite, il a été formé dans cet ordre dont on sait que de tradition il considère que l’Église doit s’accorder au monde et non pas le monde à l’Eglise, ce qui était la conception traditionnelle de l’Eglise depuis les premiers siècles et qui l’a été tout au long des deux millénaires passés. 

    Il n’est donc pas étonnant que ce pape cherche à réformer l’Église pour l’adapter à la société, pour qu’elle épouse les valeurs qu’il pense fondamentales de cette société. 

    Ceci dit, cette conception n’est pas nouvelle dans l’Eglise. La querelle « du modernisme » a couru tout au long des 19e et 20e siècle. Cependant les réformes envisagées par le pape François et pour lesquelles il met en place une véritable stratégie de pouvoir, comme un politicien qui cherche à se faire réélire (ou faire élire un successeur du même bord que lui) vont plus loin qu’une acceptation du monde profane, comme cela a été le cas pour l’acceptation de la République, par Léon XIII, dans l’encyclique Rerum Novarum (1891) ; il cherche à faire évoluer l’Église pour que celle-ci se conforme aux valeurs modernes : démocratisation, banalisation du statut du clergé, indifférenciation des rôles masculin et féminin etc. 

    Cette tentative de réforme est doublement dangereuse pour l’Eglise : d’une part elle parachève le mouvement de sécularisation, de désacralisation qui conduit à la fin de la religion catholique et d’autre part, paradoxalement, cette tentative d’adapter l’Eglise au monde est tout simplement anachronique : de fait le monde actuel ne correspond pas du tout à ce qu’imagine qu’il serait un vieil homme perdu encore dans le climat révolutionnaire et marxiste de sa jeunesse. Les catholiques, dans leur grande majorité cherchent dans l’Eglise une institution qui justement soit une alternative à un modernisme laïciste, politiste et rationaliste. 

    Bertrand Vergely : Quand le pape François parle de réformer l’Église en permettant l’ordination des hommes mariés et le diaconat des femmes, il plaît à bon nombre de catholiques en Europe. Quand, dans son encyclique Fratelli Tutti ! Tous Frères ! il parle d’amour universel, de fraternité, d’ouverture à l’autre, de partage, d’action sociale et politique, il dit exactement ce que les medias occidentaux, globalement à gauche, ont envie d’entendreQuand, enfin, il appelle à ouvrir les frontières aux migrants, il dit exactement ce que la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon ainsi que toute une partie de la jeunesse adepte du No Borders, Plus de frontières, a envie d’entendre. Ainsi, dès qu’il parle modernisation, d’ouverture des frontières et d’amour universel, le pape réussit sa communication en étant reconnu comme bon pape parce que de gauche.

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  • Saint Etienne, roi de Hongrie (16 août)

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    Etienne_de_Hongrie_Tatry.jpgde missel.free.fr

    L'Occident, réunifié par les Carolingiens, pouvait croire achevées les invasions barbares, quand, à la fin du IX° siècle, des peuplades venues du midi de l’Oural, les Magyards, poussés par les Petchénègues, envahirent la cuvette du Danube puis s’aventurèrent jusqu'en Lorraine et en Italie du Nord. L’origine de ces hordes de Magyards ou de Hongrois[1] est mystérieuse ; si leur langue se rattachait au finois et au basque, leur civilisation était proche des Turcs et des peuples de la steppe asiatique ; ils rappelaient les Huns ou les Avars, fixés dans la plaine danubienne aux V° et VII° siècles ; nomades qui combattaient à cheval, ils attaquaient les abbayes, rançonnaient les villes pour entasser le butin dans des chariots, et vendre comme esclaves les femmes et les jeunes gens.

    Le 10 août 955, l'empereur romain-germanique Otton le Grand battit les tribus hongroises à Lechfeld, près d’Augsbourg. Dès lors, les Hongrois se regroupèrent pour se sédentariser sous la famille des Arpads. Dix-huit ans plus tard, quand le duc Géza épousa Sarolta, fille du chef de Transylvanie, le christianisme, venu de Byzance et de Bulgarie, pénétra en Hongrie. De l’union de de Geza et de Sarolta naquit Vajk (ou Vaïk ou Baïk) vers 969, à Esztergom[2]. Après la mort de Sarolta, Géza épousa Ethelgide (ou Adélaïde), fille du prince polonais Miesco qui s’était converti au christianisme en 966. Des missionnaires slaves, comme Vojtech, le futur saint Adalbert, évêque de Prague, entrèrent en Hongrie, en même temps que les évêques bavarois Pilgrim de Passau et Wolfgang de Ratisbonne.

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  • 16 août : saint Etienne, un roi de Hongrie méconnu

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    9782213619422.jpgEn 2004, Marie-Madeleine de Cevins publiait chez Fayard une biographie historique consacrée à saint Etienne de Hongrie.

    Voici la présentation de l'éditeur :

    "Premier roi de Hongrie (1000-1038) de la dynastie arpadienne, Étienne Ier de Hongrie ou Szent István (Saint Étienne) est le fondateur du royaume de Hongrie

    Les Français ignorent superbement Étienne de Hongrie ou ne se font de lui qu'une idée caricaturale : celle d'un païen à la tête de hordes sauvages, qui; serait soudain converti à la religion du Christ en entraînant ses guerriers avec lui.

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