De Matthew J. Ramage, Ph.D. sur le CWR :
Écritures, science et non-croyants : les réflexions complémentaires de Benoît XVI
Joseph Ratzinger pensait qu’éviter les questions les plus difficiles de la vie « est en fait, par essence, une sorte de refus de la foi, ou, du moins, une forme très profonde de scepticisme qui craint que la foi ne soit pas assez grande pour faire face à la réalité. »
J'ai consacré une grande partie de cet article à la méthodologie de Benoît XVI, à la manière dont il a mené ce dialogue. Ici comme ailleurs dans son ministère, le pontife émérite a accompli un exploit rare. Face à un interlocuteur antagoniste, il a fait preuve d'une capacité singulière à combiner la fidélité à la doctrine catholique avec la patience, l'équilibre et la volonté d'offrir une critique charitable mais franche.
Le modèle de Benoît XVI mérite peut-être d’être imité avant tout parce qu’il considérait sincèrement les conversations avec ceux qui avaient des points de vue différents comme une quête commune de la vérité et une occasion d’enrichissement mutuel. Cela étant dit, je souhaite maintenant reprendre là où je m’étais arrêté, en approfondissant quelques thèmes importants de cet échange remarquable entre un mathématicien athée et un pape théologien. Comme nous allons le voir, les deux livres de Dieu occupent une place importante dans la conversation entre ces personnalités éminentes.
Symbolisme biblique et anthropomorphisme
Le premier point à souligner concerne à la fois les Ecritures et la création, et il a trait à l’affirmation d’Odifreddi selon laquelle « les mathématiques et la science sont la seule vraie religion ; le reste n’est que superstition ». L’athée pointe notamment du doigt les images anthropomorphiques de la Bible comme preuve que ce que les juifs et les chrétiens prétendent être la révélation de la réalité, en fait, l’ obscurcit . Pensez à la description de la création dans les Ecritures, qui s’est déroulée il y a environ six mille ans sur une période de sept jours, ou à la façon dont l’homme est apparu lorsque Dieu a ramassé la poussière de la terre et lui a insufflé la vie.
Au lieu de rejeter catégoriquement l’accusation d’Odifreddi, Benoît XVI reconnaît que, même si l’Église catholique possède la compréhension appropriée de ces questions, son interlocuteur n’a pas complètement raté la cible. Sur ce point, le pontife renvoie son homologue à Denys l’Aréopagite, un écrivain patristique essentiel dont la pensée rejoint celle de l’athée dans la mesure où il considérait nécessaire de transcender l’imagerie figurative déployée dans l’Écriture pour arriver à la vérité métaphysique cachée par elle. En même temps, cependant, Benoît XVI met en garde avec Denys : si une approche philosophique plus raffinée de Dieu peut être plus appropriée que les symboles matériels, ils sont encore loin de constituer une représentation parfaite de la réalité divine. Selon les mots de Benoît XVI, « le risque pour ces hommes éclairés est de considérer leur conception philosophique de Dieu comme adéquate, en oubliant que leurs idées philosophiques restent elles aussi infiniment éloignées de la réalité du « tout autre » » (30 août 2013, I). Citant le quatrième concile du Latran, il ajoute ensuite : « tout concept de Dieu ne peut être qu’analogique, et la dissemblance avec le vrai Dieu est toujours infiniment plus grande que la ressemblance ».
Allant encore plus loin, Benoît XVI déclare que l’imagerie figurative de l’Écriture continue d’occuper une place centrale dans notre théologie. Même si la plupart d’entre nous aujourd’hui trouveraient plutôt grossier d’imaginer que Dieu (qui n’avait pas de corps avant l’Incarnation) a façonné le premier être humain avec ses mains comme un potier modelant l’argile, le pontife considère que le déguisement du langage anthropomorphique est « nécessaire pour surmonter l’arrogance de la pensée ». En tant qu’étudiant engagé de saint Augustin, Benoît XVI ne déplore pas la présence d’ambiguïtés dans notre interprétation biblique, mais voit en elles des occasions de tempérer notre complaisance et notre orgueil. Nous pourrions décrire cela comme la fonction « négative » du symbolisme que l’Écriture utilise abondamment pour communiquer sa théologie.
Benoît XVI ne s’arrête pas là. Il insiste même sur ce point en insistant sur le fait que ces images ont aussi un rôle éminemment positif à jouer : « Il faut dire que, d’une certaine manière, les anthropomorphismes sont plus proches de la réalité de Dieu que de simples concepts. » En cela, la pensée du pontife ressemble encore à celle de Denys, qui disait des images anthropomorphiques de l’Écriture : « Décrire les beautés célestes avec des traits manifestement inexacts ne les abaisse pas, mais les élève » et que « ces approximations défectueuses aident notre pensée à s’élever. »
Benoît XVI avait également une profonde appréciation pour le travail de CS Lewis, et en lisant cette ligne, je ne peux m’empêcher de penser au commentaire de ce dernier dans Miracles lorsqu’il dit : « L’image la plus grossière de l’Ancien Testament de Yahweh tonnant et éclairant dans une épaisse fumée, faisant sauter les montagnes comme des béliers, menaçant, promettant, suppliant, changeant même d’avis, transmet ce sentiment de Déité vivante qui s’évapore dans la pensée abstraite. »
Le Jésus historique
Odifreddi étend sa même évaluation désobligeante de l’Ancien Testament au Nouveau, déclarant que nous possédons peu d’informations crédibles sur Jésus en tant que personnage historique. En réponse à cette affirmation bien connue (qui l’a incité à publier trois livres en guise de réfutation), Benoît XVI confronte Odifreddi avec une honnêteté brutale :
Ce que vous dites sur la figure de Jésus n’est pas digne de votre rang scientifique. Puisque vous posez la question comme si on ne savait rien de Jésus en tant que personnage historique, je ne peux que vous inviter fermement à devenir un peu plus compétent d’un point de vue historique (30 août 2013, V).
Les remarques du pape font écho aux principes qu’il a mis en avant tout au long de sa vie d’enseignant. S’il préconise fortement de tirer pleinement parti des outils offerts par l’érudition biblique moderne, Benoît XVI déplore : « Il est malheureusement indiscutable qu’une grande partie de ce qui a été écrit en exégèse manque de sérieux », ajoutant à propos de ceux qui poursuivent cette quête que « le soi-disant « Jésus historique » est pour l’essentiel un miroir des idées des auteurs ».
En réponse à l’accusation de son homologue selon laquelle le catholicisme est trop fermé d’esprit en ce qui concerne la recherche moderne, le pape souligne que l’exégèse historico-critique peut certainement être utilisée à mauvais escient comme un outil de l’Antéchrist (un thème qu’il avait déjà évoqué à plusieurs reprises). Comme auparavant, cependant, il indique ici une fois de plus très clairement que ce n’est pas un problème d’exégèse scientifique en soi. En fait, soutient-il, « l’exégèse historico-critique est nécessaire… pour montrer que le Jésus décrit dans les Évangiles est aussi le véritable Jésus historique – que nous avons bien affaire à une histoire qui s’est réellement produite. »
Le monothéisme, le mal et l'islam
Dans une autre lettre, Benoît XVI reprend l'affirmation d'Odifreddi selon laquelle il n'y a pas de différence significative entre le christianisme et la religion de l'islam (24 juin 2016). Malgré la « masse de faits et de paroles » que son interlocuteur avait rassemblées pour soutenir cette thèse, le pape répond que la question n'est pas si simple si on prend un moment pour l'examiner plus en profondeur.
Pour commencer, Benoît XVI informe Odifreddi : « Vous traitez la Bible – l’Ancien et le Nouveau Testament – et le Coran comme s’ils jouaient le même rôle dans leurs religions respectives et détenaient la même autorité. » Or, ce n’est tout simplement pas le cas. Alors que les musulmans croient que le Coran a été écrit par Allah et transmis miraculeusement par l’intermédiaire de son prophète illettré Mahomet, Benoît XVI rappelle à Odifreddi que « l’Ancien et le Nouveau Testament constituent une littérature qui s’est développée sur plus d’un millénaire, avec des genres et des revendications différents. »
C’est un point crucial, car la doctrine ne peut se développer dans un livre dont Dieu lui-même est l’auteur. Bien que l’on ait tenté de le faire, on ne peut pas vraiment faire appel à un texte ultérieur et plus simple du Coran pour clarifier un texte antérieur problématique, alors que les deux sont censés représenter la parole définitive sur un sujet donné. Contrairement aux musulmans, les chrétiens voient l’Ancien Testament comme un témoignage de la pédagogie divine du Seigneur par laquelle il n’a révélé la vérité complète sur lui-même que progressivement au fil de plusieurs siècles ( CEC , §53). Parce que l’Ancien Testament est le récit de l’avancée pas à pas d’Israël vers le Christ, Benoît XVI peut dire que sa pleine signification n’apparaît pleinement qu’à la lumière de Jésus-Christ. Comme je l’ai expliqué dans mes Dark Passages of the Bible , entre autres, des personnalités classiques, dont Thomas d’Aquin et Grégoire le Grand, affirment que la longue durée de ce processus n’est pas due au fait que Dieu est un mauvais enseignant, mais au fait que nous, les humains, apprenons lentement.
Quoi qu’il en soit, Benoît XVI considère que la différence entre le Coran et la Bible sur ce point est très nette : les chrétiens peuvent comprendre les passages dérangeants de l’Ancien Testament en considérant leur contexte culturel contemporain et en les reconnaissant comme faisant partie d’un cheminement qui nous conduit finalement à Jésus. Selon les mots de Benoît XVI, « pour les chrétiens, l’ensemble du canon de l’Ancien Testament doit être lu à travers le prisme du Christ crucifié et ressuscité ».
Les musulmans, eux, n’ont pas ce recours. Ainsi, les Saintes Écritures et le Coran ne semblent pas si différents si l’on se concentre exclusivement sur les passages bibliques qui enjoignent les fidèles à « ne faire preuve d’aucune miséricorde » (Deutéronome 2:34 ; 7:2 ; Josué 6:21) et les textes qui décrivent Israël comme ayant « complètement détruit » des villes entières, exterminant hommes, femmes, enfants et animaux (1 Samuel 15:3-9). Et pourtant, lorsque nous examinons le Coran à la lumière de la révélation complète du Dieu qui est amour et qui nous exhorte à aimer nos ennemis, la différence ne pourrait être plus évidente.
C’est pourquoi, affirme Benoît XVI, « il n’est pas vraiment nécessaire de démontrer explicitement que les figures de Jésus-Christ et de Mahomet sont fondamentalement différentes, notamment en ce qui concerne la question de la violence. La Croix et l’épée parlent chacune un langage différent ».
Réalité évolutionniste versus science-fiction
Comme je l’ai déjà mentionné, le dialogue entre Benoît XVI et Odifreddi ne portait pas seulement sur des questions liées à l’Écriture, mais aussi sur ce que l’Église a traditionnellement appelé « l’autre livre » de Dieu : le monde créé. Comme de nombreux athées, Odifreddi considère la relation entre la foi et la science à travers le prisme du conflit. Il soutient que le monde est entièrement explicable, ce qui rend l’intervention divine superflue.
La réponse de Benoît XVI à cette affirmation reflète son approche lorsqu’il aborde les préoccupations d’Odifreddi concernant les Écritures : il affirme la grande valeur des découvertes modernes tout en les distinguant de l’idéologie qui leur est souvent associée. Ainsi, loin de contester le passé évolutif de la vie, le pontife informe son homologue athée que l’Église affirme depuis longtemps l’harmonie entre la théorie de l’évolution et la croyance en la création. Benoît XVI s’est exprimé à de nombreuses reprises sur ce sujet, affirmant qu’il existe « de nombreuses preuves scientifiques en faveur de l’évolution » et que nous ne devrions donc pas considérer cela comme une question de « création ou d’évolution » mais plutôt de « création et d’évolution ». Dans ce cas, le pontife émérite adopte une position encore plus ferme que d’habitude sur la complémentarité de ces domaines :
Je voudrais tout d’abord souligner qu’aucun théologien sérieux ne contestera que l’ensemble de « l’arbre de vie » se trouve dans une relation interne vivante, pour laquelle le terme évolution est approprié. De même, aucun théologien sérieux ne soutiendra que Dieu le Créateur a dû intervenir à plusieurs reprises à des niveaux intermédiaires, presque manuellement, dans le processus de développement. De cette manière, de nombreuses attaques contre la théologie concernant l’évolution sont sans fondement (30 août 2013, II).
Il est clair que Benoît XVI considérait le christianisme et la science évolutionniste comme des réalités complémentaires. Néanmoins, comme il l’a également souligné à plusieurs reprises, il existe bel et bien un point d’incongruité lié à cette question : la philosophie athée que l’on associe communément à l’évolution. En accord avec son saint prédécesseur, qui critiquait l’idéologie du « scientisme », Benoît XVI qualifie cette vision du monde de foi « scientifique ». Il identifie cela comme le problème principal lié au dialogue entre la foi et la science, affirmant que « tout le reste, en comparaison, est secondaire ».
A ce propos, immédiatement après avoir convenu avec Odifreddi que l’intervention divine n’est pas nécessaire pour expliquer les changements évolutifs à travers les âges, le pape passe à une critique qu’il trouve applicable à de nombreux partisans de la thèse selon laquelle l’évolution réfute Dieu : « D’autre part, il serait utile pour le progrès de la connaissance que les représentants des sciences naturelles se montrent plus ouvertement conscients des problèmes et qu’on dise plus clairement combien de questions à cet égard restent ouvertes. »
Benoît XVI a été si catégorique sur ce point qu’il a qualifié de « science-fiction » une grande partie de la rhétorique visant à invalider Dieu par la science. Considérant l’ouvrage de Richard Dawkins Le gène égoïste comme un exemple classique de ce « genre », il explique que la fantascienza peut en effet être précieuse tant que ceux qui l’écrivent la reconnaissent pour ce qu’elle est :
La science-fiction existe d’ailleurs dans de nombreuses sciences. Ce que vous présentez sur les théories concernant le commencement et la fin du monde, je le qualifierais de science-fiction au bon sens du terme. Ce sont des visions et des anticipations par lesquelles on parvient à la vraie connaissance, mais ce ne sont en réalité que cela : de simples imaginations par lesquelles on essaie d’approcher la réalité (30 août 2013, III).
A ce stade, Benoît XVI identifie trois « mystères » qui ne sont pas reconnus dans la « religion » scientificiste : comment l’univers est né, comment la vie est apparue et comment la conscience est née parmi les êtres vivants. Le pontife s’adresse directement à Odifreddi : « Mais votre religion mathématique ne connaît pas de réponse à la question de la liberté, elle est ignorante en ce qui concerne l’amour et n’offre aucune compréhension en ce qui concerne le mal. » Il va même jusqu’à déclarer que le naturalisme athée est fondamentalement en faillite : « Une religion qui néglige ces questions fondamentales reste vide. »
Benoît XVI trouve cette lacune flagrante dans la position d’Odifreddi concernant le statut des êtres humains au sein de la création. Suivant les conclusions consensuelles de la paléoanthropologie, Odifreddi soutient que les êtres humains ont évolué au sein d’une population d’ancêtres préhumains (hominidés). Benoît XVI et Jean-Paul II ont également affirmé de manière constante la découverte de la continuité physique de l’humanité avec ses ancêtres immédiats, donc là n’est pas le problème. Au contraire, le problème que Benoît XVI oppose à Odifreddi sur ce front est son affirmation selon laquelle cette continuité entre l’homme et ses ancêtres biologiques devrait nous conduire à « remettre fondamentalement en question la dignité humaine » (30 août 2013, II). Comme il l’a souvent souligné, le fait que les humains soient apparus à travers des processus évolutifs ne signifie pas que nous ne sommes que de la simple matière, réductible à notre ADN.
Selon Benoît XVI, la merveille réside dans le fait qu’une créature dotée d’une dignité de premier ordre soit née – comme cela se produit chaque fois qu’une nouvelle personne est conçue – « non pas à côté, mais précisément à travers » des processus naturels. Comme je l’ai expliqué en détail ailleurs , l’approche de Benoît XVI à l’égard du monde naturel ressemble beaucoup à celle de Thomas d’Aquin. Tous deux soutiennent que Dieu est davantage glorifié non pas lorsqu’il contourne les créatures, mais plutôt lorsqu’il agit par leur intermédiaire, en les dotant de natures par lesquelles elles, en tant que véritables causes, sont habilitées à conduire leur propre développement.
C'est pourquoi Benoît XVI ne s'inquiète pas de la capacité de la théorie de l'évolution à proposer un récit convaincant selon lequel toute vie sur notre planète serait née progressivement d'un ancêtre commun. Il s'avère donc que l'évolution est un témoignage de la grande sagesse avec laquelle Dieu gouverne notre univers.
Conclusion
J'espère que cette brève réflexion aura montré que l'approche de Benoît XVI dans son dialogue avec un athée de renom offre des indications précieuses sur la manière d'évangéliser efficacement les non-croyants dans une culture où le dialogue authentique et continu est rare. En guise de conclusion, je voudrais laisser Benoît XVI s'exprimer une fois de plus en son nom, alors qu'il nous exhorte à faire du dialogue avec ceux qui ont des opinions différentes un élément essentiel de notre vie de foi.
Selon ce pontife, le dialogue fraternel avec les non-croyants est essentiel non seulement pour la propagation de l’Évangile mais aussi parce qu’il contribue à « l’auto-épuration perpétuelle du christianisme ». Nous avons besoin de ce dialogue, dit-il, « pour maintenir la religion liée à la raison et la raison à la religion ». En cela, l’approche de Benoît XVI reflète celle d’un autre pape bien-aimé de mémoire bénie, son cher ami et prédécesseur le pape Jean-Paul II :
La science peut purifier la religion de l’erreur et de la superstition ; la religion peut purifier la science de l’idolâtrie et des faux absolus. Chacune d’elles peut entraîner l’autre dans un monde plus vaste, un monde dans lequel toutes deux peuvent s’épanouir.
Ayant moi-même vécu cette situation et guidé de nombreux étudiants dans des situations similaires, je comprends que s’engager dans ce dialogue peut être intimidant. Il est courant pour les catholiques de craindre que le dialogue ne fasse qu’alimenter davantage le doute, créant un scénario où, selon les mots de Benoît XVI, « la foi de l’Église est comme une sorte de méduse, où il n’y a rien de solide sur quoi s’accrocher, rien de solide au centre de tout cela sur quoi on puisse construire. »
Pourtant, comme Ratzinger nous l’a si souvent recommandé, la peur de tomber dans l’erreur ne doit pas nous empêcher d’aller au fond des choses. En fait, il pensait qu’éviter les questions les plus difficiles de la vie « est en fait, en substance, une sorte de refus de la foi, ou, du moins, une forme très profonde de scepticisme qui fait craindre que la foi ne soit pas assez grande pour faire face à la réalité ». Face aux défis auxquels notre foi est confrontée, la seule voie à suivre n’est pas de contourner, mais de traverser.