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  • Le Saint-Siège a annoncé la mort du Pape François

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    Le Saint-Siège a annoncé la mort du Pape François, âgé de 88 ans.
    Prions pour le repos de son âme !

    Peut être une image de 1 personne et texte qui dit ’Adieu pape François kto’

  • "Chaque vie est précieuse ! Celle de l’enfant dans le ventre de sa mère, comme celle de la personne âgée ou malade" (message pascal du Pape)

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    MESSAGE URBI ET ORBI DU PAPE FRANÇOIS

    PÂQUES 2025

    Place Saint-Pierre
    Dimanche, 20 avril 2025

    Le Christ est ressuscité, alléluia !

    Frères et sœurs, joyeuses Pâques !

    Aujourd’hui, l’Alléluia résonne enfin dans l’Église, se répercutant de bouche en bouche, de cœur à cœur, et son chant fait couler des larmes de joie dans le peuple de Dieu du monde entier.

    Du tombeau vide de Jérusalem nous parvient l’annonce sans précédent : Jésus, le Crucifié, « n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24, 6). Il n’est pas dans le tombeau, il est vivant !

    L’amour a vaincu la haine. La lumière a vaincu les ténèbres. La vérité a vaincu le mensonge. Le pardon a vaincu la vengeance. Le mal n’a pas disparu de notre histoire, il restera jusqu’à la fin, mais il n’a plus le dessus, il n’a plus de pouvoir sur ceux qui accueillent la grâce de ce jour.

    Sœurs et frères, surtout vous qui êtes dans la souffrance et l’angoisse, votre cri silencieux a été entendu, vos larmes ont été recueillies, pas même une seule n’a été perdue ! Dans la passion et la mort de Jésus, Dieu a pris sur lui tout le mal du monde et, dans son infinie miséricorde, il l’a vaincu : il a déraciné l’orgueil diabolique qui empoisonne le cœur de l’homme et sème partout la violence et la corruption. L’Agneau de Dieu a vaincu ! C’est pourquoi aujourd’hui nous proclamons : « Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! » (Séquence pascale).

    Oui, la résurrection de Jésus est le fondement de l’espérance : à partir de cet événement, espérer n’est plus une illusion. Non. Grâce au Christ crucifié et ressuscité, l’espérance ne déçoit pas ! Spes non confundit ! (cf. Rm 5, 5). Et ce n’est pas une espérance évasive, mais engageante ; elle n’est pas aliénante, mais responsabilisante.

    Ceux qui espèrent en Dieu mettent leurs mains fragiles dans sa main grande et forte, se laissent relever et se mettent en route : avec Jésus ressuscité, ils deviennent des pèlerins d’espérance, des témoins de la victoire de l’Amour, de la puissance désarmée de la Vie.

    Le Christ est ressuscité ! Cette annonce renferme tout le sens de notre existence, qui n’est pas faite pour la mort mais pour la vie. Pâques est la fête de la vie ! Dieu nous a créés pour la vie et veut que l’humanité ressuscite ! À ses yeux, chaque vie est précieuse ! Celle de l’enfant dans le ventre de sa mère, comme celle de la personne âgée ou malade, considérées dans un nombre croissant de pays comme des personnes à rejeter.

    Que de volonté de mort nous voyons chaque jour dans les nombreux conflits qui touchent différentes parties du monde ! Que de violence nous voyons souvent aussi dans les familles, à l’égard des femmes ou des enfants ! Que de mépris se nourrit parfois envers les plus faibles, les marginalisés, les migrants !

    En ce jour, je voudrais que nous recommencions à espérer et à avoir confiance dans les autres, même dans ceux qui ne sont pas proches de nous ou qui viennent de pays lointains avec des usages, des modes de vie, des idées et des coutumes différents de ceux qui nous sont les plus familiers, car nous sommes tous enfants de Dieu !

    Je voudrais que nous recommencions à espérer que la paix est possible ! Depuis le Saint-Sépulcre, l’église de la Résurrection, où cette année Pâques est célébrée le même jour par les catholiques et les orthodoxes, que la lumière de la paix rayonne sur toute la Terre Sainte et sur le monde entier. Je suis proche des souffrances des chrétiens de Palestine et d’Israël, ainsi que de tout le peuple israélien et de tout le peuple palestinien. Le climat d’antisémitisme croissant qui se répand dans le monde entier est préoccupant. En même temps, mes pensées vont à la population et en particulier à la communauté chrétienne de Gaza, où le terrible conflit continue de semer la mort et la destruction et de provoquer une situation humanitaire dramatique et ignoble. J’appelle les belligérants : cessez le feu, que les otages soient libérés et que l’aide précieuse soit apportée à la population affamée qui aspire à un avenir de paix !

    Prions pour les communautés chrétiennes du Liban et de Syrie qui aspirent à la stabilité et à participer au destin de chaque nation, alors que ce dernier pays traverse une période délicate de son histoire. J’exhorte l’Église tout entière à accompagner les chrétiens du Moyen-Orient bien-aimé par l’attention et la prière.

    J’adresse également une pensée particulière au peuple du Yémen, qui connaît l’une des pires crises humanitaires “prolongées” au monde, en raison de la guerre, et j’appelle tout le monde à trouver des solutions par le biais d’un dialogue constructif.

    Que le Christ Ressuscité répande le don pascal de la paix sur l’Ukraine meurtrie et encourage tous les acteurs à poursuivre les efforts pour parvenir à une paix juste et durable.

    En ce jour de fête, pensons au Caucase du Sud et prions pour que soit rapidement signé et mis en œuvre un Accord de paix définitif entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, conduisant à la réconciliation tant désirée dans la région.

    Que la lumière de Pâques inspire des propositions de concorde dans les Balkans occidentaux et aide les acteurs politiques à œuvrer pour éviter la montée des tensions et des crises, ainsi que les acteurs de la région à rejeter les comportements dangereux et déstabilisants.

    Que le Christ Ressuscité, notre espérance, accorde la paix et le réconfort aux populations africaines victimes de violences et de conflits, en particulier en République Démocratique du Congo, au Soudan et au Soudan du Sud, et qu’il soutienne ceux qui souffrent des tensions au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et dans la région des Grands Lacs, sans oublier les chrétiens qui, en de nombreux endroits, ne peuvent pas professer librement leur foi.

    Aucune paix n’est possible là où il n’y a pas de liberté religieuse ni de liberté de pensée et d’expression, ni de respect des opinions d’autrui.

    Aucune paix n’est possible sans véritable désarmement ! Le besoin de chaque peuple de pourvoir à sa propre défense ne peut se transformer en une course générale au réarmement. Que la lumière de la Pâques nous pousse à abattre les barrières qui créent des divisions et qui sont lourdes de conséquences politiques et économiques. Qu’elle nous pousse à prendre soin les uns des autres, à accroître notre solidarité mutuelle, à œuvrer pour favoriser le développement intégral de toute personne humaine.

    Ces jours, aidons le peuple birman, tourmenté depuis des années par un conflit armé, et qui affronte avec courage et patience les conséquences du tremblement de terre dévastateur à Sagaing ayant causé la mort de milliers de personnes et provoqué la souffrance de nombreux survivants, parmi lesquels des orphelins et des personnes âgées. Nous prions pour les victimes et leurs proches et remercions de tout cœur tous les généreux bénévoles qui participent aux opérations de secours. L’annonce d’un cessez-le-feu par divers acteurs du pays est un signe d’espérance pour tout le Myanmar.

    J’appelle tous ceux qui, dans le monde, ont des responsabilités politiques, à ne pas céder à la logique de la peur qui enferme, mais à utiliser les ressources disponibles pour aider les personnes dans le besoin, lutter contre la faim et favoriser des initiatives qui promeuvent le développement. Ce sont là les “armes” de la paix : celles qui construisent l’avenir, au lieu de semer la mort !

    Que le principe d’humanité ne soit jamais abandonné, car il est la clé de voûte de notre action quotidienne. Face à la cruauté des conflits qui impliquent des civils sans défense, qui s’en prennent aux écoles et aux hôpitaux ainsi qu’aux agents humanitaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ce ne sont pas des cibles qui sont touchées, mais des personnes avec une âme et une dignité.

    Et en cette année jubilaire, que Pâques soit aussi l’occasion de libérer les prisonniers de guerre et les prisonniers politiques !

    Chers frères et sœurs,

    dans la Pâques du Seigneur, la mort et la vie se sont affrontées dans un duel prodigieux, mais le Seigneur vit désormais pour toujours (cf. Séquence pascale) et nous donne la certitude que nous sommes nous aussi appelés à participer à la vie qui ne connaît pas de déclin, dans laquelle on n’entendra plus le fracas des armes ni les échos de la mort. Confions-nous à Lui qui seul peut faire toutes choses nouvelles (cf. Ap 21, 5) !

    Joyeuses Pâques à tous !

  • O Filii et Filiae... Alleluia, Alleluia, Alleluia !

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    C’est l'hymne liturgique à chanter pendant le Temps Pascal.
    Elle a été écrite par Jean Tisserand (o.f.m.) en 1494.
     
    R. Alleluia ! Alleluia ! Alleluia !
    R. Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
     
    1. O filii et filiæ,
    1. O fils et filles,
    Rex coelestis, Rex gloriae
    Le Roi des cieux, le Roi de gloire
    morte surrexit hodie. Alleluia !
    A surgi de la mort aujourd'hui, alléluia !
     
    2. Et mane prima sabbati
    Et le matin du premier jour après le Sabbat,
    Ad ostium monumenti
    Jusqu’à la porte du monuement,
    Accessérunt discipuli. Alleluia !
    S’approchèrent les disciples, alléluia !
     
    3. Et Maria Magdalene,
    3. Et Marie-Madeleine
    et Iacobi, et Salome
    Et Marie mère de Jacques
    Venerunt corpus ungere. Alleluia !
    Sont venues embaumer le Corps, alléluia !
     
    4. In albis sedens angelus
    4. Un ange, assis, vêtu de blanc,
    praedixit mulieribus:
    Dit aux femmes :
    Quia surrexit Dominus. Alleluia !
    "Le Seigneur est ressuscité." alléluia !
     
    5. Et Ioannes apostolus
    5. Et Jean l'Apôtre,
    cucurrit Petro citius,
    Court plus vite que Pierre,
    Ad sepulcrum venit prius. Alleluia !
    Et arrive le premier au tombeau. Alléluia !
     
    6. Discipulis astantibus,
    6. Les disciples étant présents,
    in medio stetit Christus,
    Jésus parut au milieu d'eux et leur dit :
    dicens: Pax vobis omnibus. Alleluia !
    "Que la paix soit au milieu de vous tous." Alléluia !
     
    7. In intelléxit Didymus
    7. Dès que Didyme apprit
    Quia surrexerat Iesus,
    Que Jésus était réssuscité,
    Remansit fere dubius, Alleluia !
    Il demeura presque dans le doute. Alléluia !
     
    8. Vide Thoma, vide latus,
    8. Thomas, vois mon côté, lui dit Jésus,
    vide pedes, vide manus,
    Vois mes pieds, vois mes mains,
    Noli esse incredulus. Alleluia.
    Et ne reste pas incrédule. Alléluia !
     
    9. Quando Thomas vidit Christum,
    9. Quand Thomas eut vu le côté du Christ,
    Pedes, manus, latus suum,
    Les pieds et ses mains,
    Dixit, Tu es Deus meus. Alleluia.
    Il s’écria : Vous êtes mon Dieu. Alléluia.
     
    10. Beati qui non viderunt,
    10. Heureux ceux qui sans avoir vu,
    Et firmiter credidefunt,
    Ont cru d’une ferme foi,
    Vitam aeternam habebunt. Alleluia.
    Ils posséderont la vie éternelle. Alléluia.
     
    11. In hoc festo sanctissimo
    11. Célébrons cette très sainte solennité
    Sit laus et jubilatio!
    Par des cantiques de louanges et d’allégresses !
    Benedicamus Domino. Alleluia.
    Bénissons le Seigneur. Alléluia !
     
    12. De quibus nos humillimas
    12. Rendons à Dieu avec le dévouement et la reconnaissance,
    Devotas aeque debitas
    Qui lui sont dus, de très humbles actions de grâces,
    Deo dicamus gratias. Alleluia.
    Pour tous ses bienfaits. Alléluia !
  • Méditation pour le Lundi de Pâques

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    Du site de l'Opus Dei :

    Méditation : Lundi dans l’octave de Pâques

    Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : Jésus ressuscité vient à la rencontre des saintes femmes ; Les saintes femmes deviennent des apôtres ; Le courage qui suit la rencontre avec le Christ ressuscité


    « LE SEIGNEUR Seigneur est ressuscité d’entre les morts, comme il l’avait annoncé. Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, car il règne à jamais. Alléluia. La liturgie ne consacre pas seulement un jour à un aussi grand mystère — ce serait trop peu pour tant de joie » [1], mais toute une semaine, formant l’octave de Pâques. Ces huit jours sont comme un long dimanche, parce qu’il n’est pas possible de contenir en vingt-quatre heures la joie de savoir que Jésus, avec ses plaies glorieuses, est vivant et nous dit : « Qui luttera contre moi ? C’est moi qui ai vaincu la mort, enchaîné l’ennemi, foulé l’enfer aux pieds, lié les forts, porté l’homme au plus haut des cieux ; c’est moi, en effet, qui suis le Christ » [2].

    Les femmes qui suivaient le Seigneur, poussées par leur amour, étaient allées visiter le tombeau de leur maître. Cependant, elles ont immédiatement couru à la maison pour raconter aux autres ce qui leur était arrivé : elles l’ont trouvée vide et elles ont rencontré Jésus… qui est vivant ! « Vite, elles quittèrent le tombeau, nous dit l’Évangile, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples » (Mt 28, 8). C’est le Christ lui-même, ressuscité, qui va à leur rencontre et les confirme dans ce dessein apostolique : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (Mt 28, 10).

    Elles éprouvent une joie surprenante, allant de pair avec une certaine confusion, car il n’est pas facile d’oublier les scènes de la Passion. Elles ne remettent pas en question ce qu’elles ont vu : aucun doute que c’est Jésus qui a croisé leur chemin ; c’était sa façon de regarder et son ton de voix. « Après les rites du Triduum pascal, qui nous ont fait revivre le mystère de la mort et de la résurrection de notre Seigneur, maintenant, avec les yeux de la foi, nous le contemplons ressuscité et vivant. Nous aussi, nous sommes appelés à le rencontrer personnellement et à devenir ses hérauts et ses témoins » [3].


    MARIE MADELEINE et les autres femmes qui suivaient Jésus seront chargées de transmettre la nouvelle aux apôtres. Jésus leur confie la première annonce de la Résurrection, elles seront « les premiers témoins de cette vérité. Peut-être veut-il récompenser leur douceur, leur sensibilité à son message, leur force d’âme, qui les avaient poussés au Calvaire » [4]. Le cœur de ces femmes brûlait d’un amour intense pour Jésus, c’est pourquoi elles n’ont pas quitté le tombeau. Marie-Madeleine « cherchait celui qu’elle n’avait pas trouvé, elle le cherchait en pleurant et brûlant du feu de l’amour. C’est pourquoi, dit saint Grégoire, elle fut la seule à le voir alors, parce qu’elle était restée à le chercher, car ce qui donne de la force aux bonnes œuvres, c’est la persévérance dans celles-ci » [5]. Ces femmes sont devenues les apôtres des apôtres. Ce seront elles qui inciteront les disciples à sortir de leur cachette une fois pour toutes et à chercher eux-mêmes le Seigneur.

    La force de leur témoignage est née d’un amour sincère pour le Maître. La force motrice de l’évangélisation dans l’Église a toujours été la charité. Il en va de même dans la vie des saints qui, mus par le feu de leur amour pour le Seigneur, l’ont courageusement proclamé. Comme les rivières débordent au printemps, rendant le champ plus fertile, « l’apostolat, c’est l’amour de Dieu, qui déborde, en se donnant aux autres. La vie intérieure suppose une union croissante avec le Christ, par le Pain et la Parole. Et le désir d’apostolat est la manifestation exacte, appropriée et nécessaire, de la vie intérieure. Quand on savoure l’amour de Dieu, on sent le poids des âmes. […] L’apostolat fait partie de la nature même du chrétien : ce n’est pas quelque chose de surajouté, de superposé, d’extérieur à son activité quotidienne » [6]

    Nous savons maintenant que le Seigneur est vivant et qu’il nous aime ; c’est la grande nouvelle qui remplit nos vies d’espoir. C’est la grande nouvelle qui remplit nos vies d’espoir, et nous espérons que beaucoup d’autres pourront également en profiter. Jésus lui-même vient à notre rencontre pour nous confirmer dans ce désir et, en même temps, pour le transformer en la mission de ses disciples à travers les âges : « Allez et proclamez ». Il semble dire à chacun de nous : « Par ta vie, par ta parole, par ton amitié, toi aussi tu peux communiquer à tes frères et sœurs la grande nouvelle que la vie est plus forte que la mort, et l’amour plus fort que la haine ».


    CONTRAIREMENT aux saintes femmes, les gardes du tombeau, en découvrant qu’il était vide, furent remplis de terreur. Ils pensaient que quelqu’un avait volé le corps. Ils ne savaient pas comment interpréter ce qui s’était passé. Ils ont eu peur car ils ont compris que leur vie était en danger. Ils sont allés dans la ville et l’ont signalé aux autorités juives. Les chefs des prêtres et les anciens ont acheté leur silence avec une grosse somme d’argent et leur ont assuré une protection au cas où Pilate aurait vent de leur négligence.

    Alors que le courage des femmes renaît lorsqu’elles découvrent que le Christ est vivant, les autorités parlent d’un mort qu’elles craignent. Alors que les saintes femmes quittent le tombeau pleines de joie pour annoncer la nouvelle aux autres, les soldats s’enfuient avec l’intention de cacher ce qui s’est passé. Elles retrouvent la paix ; eux, au contraire, succombent à la peur et au mensonge. « Aujourd’hui, le Ressuscité nous répète à nous aussi, comme à ces femmes […] de ne pas avoir peur en devenant les messagers de l’annonce de sa résurrection. Celui qui rencontre Jésus ressuscité et qui se remet à Lui docilement n’a rien à craindre. Tel est le message que les chrétiens sont appelés à diffuser jusqu’aux extrémités la terre » [7]. « Dans notre existence quotidienne il existe de nombreuses occasions pour communiquer aux autres notre foi de manière simple et convaincue, si bien que leur foi peut naître de notre rencontre. Il est plus que jamais urgent que les hommes et les femmes de notre époque connaissent et rencontrent Jésus et, également grâce à notre exemple, se laissent conquérir par lui » [8].

    Enveloppés de la joie de Pâques, nous pouvons demander à Marie de faire de nous des témoins de l’amour de Jésus-Christ, des messagers de l’espérance qu’il a gagnée pour nous par sa victoire.


    [1]. Benoît XVI, Regina cœli, 9 avril 2007.

    [2]. Méliton de Sardes, Homélie sur la Pâque (Office des lectures).

    [3]. Pape François, Regina cœli, 22 avril 2019.

    [4]. Saint Jean Paul II, Audience générale, 22 février 1989.

    [5]. Saint Grégoire le Grand, Homélie 25, 1-2. 4-5.

    [6]. Saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 122.

    [7]. Benoît XVI, Regina cœli, 9 avril 2007.

    [8].Ibid.

  • Lundi de Pâques dans la lumière du Ressuscité

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    Lundi de Pâques : Homélie (homelies.fr - archive 2010)

    Les femmes viennent de recevoir la première annonce de la Résurrection. « Tremblantes et toutes joyeuses », elles courent porter la nouvelle aux disciples, comme l’Ange le leur a ordonné. C’est sur ce chemin de l’humble obéissance et de la foi partagée que Jésus vient à leur rencontre et se fait reconnaître. Le Seigneur ressuscité confirme les paroles de l’Ange ainsi que la mission que celui-ci avait confiée aux femmes : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront ». L’annonce de la Résurrection est toujours conjointement un appel à rejoindre le Seigneur afin de le contempler là où il se donne à « voir » : dans nos Galilées quotidiennes. L’Emmanuel accomplit le programme que signifie son nom : Dieu est « avec nous » (Mt 1,23) « pour toujours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20).

    Tandis que les femmes se mettent en chemin, en hâte et toutes joyeuses comme Marie se rendant chez sa cousine Elisabeth après l’Annonciation, voilà qu’elles croisent un cortège d’hommes portant la même information, mais qui sont loin de partager leur joie, car pour eux, cette « nouvelle » n’est point « bonne ». Tout oppose ces deux groupes : alors que les femmes quittent la ville - symbole du monde ancien et de la première Alliance désormais dépassée - pour se rendre au lieu où le Seigneur ressuscité leur a donné rendez-vous, les hommes, eux, retournent dans la cité, et leur témoignage rassemble dans la fébrilité et le trouble, ceux-là même qui ont condamné à mort le Vivant. Pour sauver la face, ils vont s’enfoncer dans le mensonge en soudoyant les témoins, leur ordonnant de répandre la fausse rumeur du vol du cadavre.

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