Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Femmes - Page 3

  • « Pourquoi les féministes devraient célébrer le Moyen Âge (et l’Église catholique) »

    IMPRIMER

    De Solène Tadié sur le NCR :

    « Pourquoi les féministes devraient célébrer le Moyen Âge (et l’Église catholique) »

    « La chevalerie » de l'artiste britannique Edmund Leighton (1901)
    « The Knighting » de l'artiste britannique Edmund Leighton (1901) (photo : domaine public)

    La bataille culturelle est aujourd’hui l’enjeu politique numéro un du monde occidental. Les récentes élections américaines l’ont clairement démontré, quand nombre de démocrates historiques et de minorités ethniques ont reporté leur vote vers le camp républicain par crainte de voir triompher politiquement les théories woke, qui remettent en cause les principes anthropologiques et biologiques les plus universels. Les relations entre hommes et femmes, leur nature intrinsèque et leurs différences, sont un élément fondamental de ces débats de société, qui ont dangereusement polarisé l’Occident ces dernières années. 

    Le féminisme radical, qui s'est répandu dans presque toutes les grandes universités des États-Unis et d'Europe ces dernières années et qui considère l'homme blanc et le patriarcat comme la cause de toutes les souffrances des femmes, a considérablement déstabilisé les institutions de la famille et du mariage. Ce phénomène a contribué à la baisse de la natalité et à l'atomisation massive de la jeunesse, accélérant du même coup le processus de déchristianisation en Occident. 

    La grande historienne et médiéviste Régine Pernoud avait anticipé ces dérives lorsqu'elle écrivit Femmes au temps des cathédrales à la fin des années 70, rappelant judicieusement que rien n'a été plus émancipateur et libérateur pour les femmes que l'avènement du christianisme dans l'Antiquité et que les grandes femmes de l'histoire n'ont jamais eu besoin de recourir à la rhétorique marxiste de la lutte des classes et des sexes pour réaliser leur destinée. Sans verser dans l'anachronisme, Pernoud puise dans l'histoire du Moyen Âge, qui a représenté un âge d'or pour le christianisme en Europe , les clés de la réconciliation et de la saine complémentarité entre les deux sexes. 

    Car au-delà des mouvements idéologiques éphémères, le christianisme enseigne des vérités immuables et intemporelles sur la nature humaine, qui seules sont porteuses de l’universalité qui lie les peuples. 

    Le désir largement partagé des hommes et des femmes occidentaux de retrouver le bon sens et un semblant de cohésion sociale est une opportunité que les chrétiens ne devraient pas hésiter à saisir, en commençant par se réarmer intellectuellement.

  • La femme est-elle l'avenir de Rome ?

    IMPRIMER

    Paul Vaute a entrepris, pour Belgicatho, de répondre aux savants et aux scribes qui, à l'occasion de la visite de François en Belgique, n'ont eu de cesse de contredire ou de minimiser ses enseignements, particulièrement ceux qui sont relatifs à la vocation de la femme et au droit à la vie.

       Depuis que le Pape est venu en Belgique, nous sommes abreuvés de polémiques à sens massivement unique. Elles visent surtout ses réponses aux interpellations qui lui furent adressées tant à la Katholieke Universiteit Leuven qu'à l'Université catholique de Louvain, ainsi que ses propos tenus au cours du vol de retour à Rome. François n'a pourtant fait que répéter ce que dit l'anthropologie chrétienne des vocations respectives de l'homme et de la femme. Il a rappelé ce qu'aucune science sérieuse ne peut contester, à savoir que celui qui, hors de toute légitime défense, met fin à la vie d'un être humain, quel que soit son stade de développement, est un tueur. Il a réaffirmé, sur des questions sensibles et essentielles, les enseignements permanents du magistère autorisé de l'Eglise, sans se cantonner aux sujets sur lesquels la tribu intellectuelle aime l'entendre (les réfugiés, le climat, les abus dans l'Eglise…).

       Tout en rendant compte de la fronde, Cathobel n'a pas manqué d'y ajouter son grain de sel [1]. L'éditorialiste du site d'information qui est aussi "le portail officiel de l'Eglise" en Belgique francophone voit dans la volonté exprimée de relancer le procès en béatification du roi Baudouin "une instrumentalisation par le Pape". Nous sont livrés en outre trois regards de femmes sur le voyage papal avec pour titre: "On savait bien que la question des femmes risquait de fâcher". Egalement conviée, Anne Ferier, présidente du Conseil interdiocésain des laïcs, dénonce l'expression "tueurs à gage" qui constitue, selon elle, "une injure aux situations de détresse".

       Les différentes instances du pilier chrétien ou ex-chrétien sont à l'unisson. Toujours à propos de la référence aux sicaires, le président et la vice-présidente de la Mutualité chrétienne parlent d'"une insulte pour tous les prestataires de soins spécialisés dans l'avortement" [2]. Sammy Madhi, président du CD&V (pour rappel, Christen-Democratisch en Vlaams), se justifie d'avoir refusé de rencontrer le Saint-Père, estimant que l'Eglise doit "davantage évoluer avec son temps" [3]. Le jésuite et sociologue Charles Delhez, chroniqueur à La Libre Belgique, Dimanche et la Radio chrétienne francophone (RCF), juge dans un article par ailleurs balancé que la visite du successeur de Pierre est "un fiasco", que ses propos sur l'avortement et la béatification du Roi relèvent de "l'excès verbal" et que le dialogue avec les étudiants à l'UCL "n'a pas vraiment eu lieu" [4].

     

    [1] https://www.cathobel.be/.

    [2] https://www.lalibre.be/belgique/societe/2024/09/30/visite-papale-en-belgique-les-propos-du-pape-sont-une-insulte-pour-tous-les-prestataires-de-soins-specialises-dans-lavortement-PL7WLNC2VJE55LCFBGCAFRYEOQ/.

    [3] Presse, 28-29 sept. 2024.

    [4] https://www.facebook.com/search/posts/?q=Charles%20Delhez, 26 oct. 2024.

    Lire la suite