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Femmes

  • « Redonnons à la maternité sa pleine dignité » et protégeons-la (Léon XIV)

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    DISCOURS DU SAINT-PÈRE LÉON XIV AUX ENSEIGNANTS ET ÉTUDIANTS DE L'INSTITUT THÉOLOGIQUE PONTIFICAL JEAN-PAUL II POUR LES SCIENCES DU MARIAGE ET DE LA FAMILLE

    Salle Clémentine
    Vendredi 24 octobre 2025

    _____________________________

    Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
    Que la paix soit avec vous !

    Bonjour, buenos dias, good morning !

    Chers frères et sœurs,

    C'est avec joie que je vous souhaite la bienvenue, vous qui formez la communauté académique internationale de l'Institut théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Je salue le Grand Chancelier, le Cardinal Baldassarre Reina, le Président, Mgr Philippe Bordeyne, les Vice-présidents des sections extra Urbe, les professeurs, les bienfaiteurs, vous tous, chers étudiants et étudiantes, ainsi que les anciens élèves venus de divers pays à l'occasion du Jubilé. Soyez tous les bienvenus !

    Dans les différents contextes sociaux, économiques et culturels, les défis qui nous interpellent sont différents : partout et toujours, cependant, nous sommes appelés à soutenir, défendre et promouvoir la famille, avant tout par un style de vie cohérent avec l'Évangile. Sa fragilité et sa valeur, considérées à la lumière de la foi et de la raison saine, engagent vos études, que vous cultivez pour le bien des fiancés qui deviennent époux, des époux qui deviennent parents, et de leurs enfants, qui sont pour tous la promesse d'une humanité renouvelée par l'amour. La vocation de votre Institut, né de la vision prophétique de Saint Jean-Paul II dans le sillage du Synode de 1980 sur la famille, apparaît ainsi encore plus clairement : constituer un corps académique unique réparti sur les différents continents, afin de répondre aux besoins de formation en étant le plus proche possible des couples et des familles. De cette manière, il est possible de mieux développer des dynamiques pastorales adaptées aux réalités locales et inspirées par la tradition vivante de l'Église et sa doctrine sociale.

    En participant à la mission et au cheminement de toute l'Église, votre Institut contribue à l'intelligence du magistère pontifical et à l'actualisation constante du dialogue entre la vie familiale, monde du travail et la justice sociale, en abordant des questions d'actualité brûlantes, telles que la paix, le soin de la vie et de la santé, le développement humain intégral, l'emploi des jeunes, la durabilité économique, l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, autant de facteurs qui influencent le choix de se marier et d'avoir des enfants. En ce sens, votre mission spécifique concerne la recherche et le témoignage commun de la vérité : en accomplissant cette tâche, la théologie est appelée à se confronter aux différentes disciplines qui étudient le mariage et la famille, sans se contenter de dire la vérité à leur sujet, mais en la vivant dans la grâce du Saint-Esprit et à l'exemple du Christ, qui nous a révélé le Père par ses actions et ses paroles.

    L'annonce de l'Évangile, qui transforme la vie et la société, nous engage à promouvoir des actions organiques et concertées en faveur de la famille. La qualité de la vie sociale et politique d'un pays se mesure en effet notamment à la manière dont il permet aux familles de bien vivre, d'avoir du temps pour elles-mêmes, en cultivant les liens qui les unissent. Dans une société qui exalte souvent la productivité et la rapidité au détriment des relations, il devient urgent de redonner du temps et de l'espace à l'amour que l'on apprend dans la famille, où s'entremêlent les premières expériences de confiance, de don et de pardon, qui constituent le tissu de la vie sociale.

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  • One of us demande à l’Union Européenne de soutenir les mères

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    De Pauline Darrieus sur le site de Valeurs Actuelles (accès offert) :

    Avortement : One of us demande à l’Union européenne de soutenir les mères

    Ce 15 octobre, des associations pro-vie organisaient une conférence aux côtés de membres du Parlement européen, à Bruxelles. L’objectif ? Défendre les femmes vulnérables qui souhaitent poursuivre leur grossesse, quand une initiative citoyenne tente de contourner le droit national.

    « La maternité n’est pas seulement un choix personnel, c’est un sujet qui concerne toute la société », introduit Ségolène du Closel, déléguée générale de One of us, une fédération d’associations européennes unies pour la vie et la dignité humaine. Des associations telles que l’ECLJ, ou la Marche pour la vie étaient présentes ce jour à Bruxelles, pour soutenir et accompagner les femmes qui venaient témoigner de leur parcours devant les députés européens.

    Cette conférence se tenait en réponse à l’initiative citoyenne « My Voice, My Choice », reconnue valide par le Parlement européen le 1er septembre 2025. Cette requête déposée auprès des institutions européennes en avril 2024, après avoir reçu plus d’un million de signatures, explique que le manque d’accès à l’avortement dans de nombreuses parties de l’Europe expose les femmes à un risque de préjudice physique, économique et psychologique. Et demande donc à la Commission européenne de « présenter, dans un esprit de solidarité, une proposition de soutien financier aux États membres qui seraient en mesure de réaliser des interruptions de grossesse pour toute personne en Europe qui n’aurait toujours pas accès à un avortement sans danger et légal ». Concrètement, il s’agirait que l’Union européenne prenne en charge les frais de déplacements et de santé des personnes qui doivent aller dans un autre État membre pour recourir à l’IVG. 

    Une initiative « contraire au principe de subsidiarité »

    Une opération qui vise directement des pays comme Malte et la Pologne, qui ont restreint le droit à l’avortement, ou encore l’Italie, qui, grâce à un amendement adopté en 2024 par Giorgia Meloni, a autorisé l’accès aux centres d’IVG pour les groupes pro-vie. En effet, à écouter des associations telles qu’Oxfam, l’avortement serait « un droit menacé en Europe ». Alors même que le droit à l’avortement est rentré dans la Constitution française en mars 2024 et que la clause de conscience des médecins est encore contestée par certains. 

    « Si vous êtes ici aujourd’hui, c’est que vous voulez créer une prise de conscience chez les Européens sur la beauté de la maternité », affirme Tonio Borg, le président de One of us. Cette initiative citoyenne suscite également un questionnement en termes légaux. « C’est contraire au principe de subsidiarité », souligne le président de la fédération pro-vie. Un principe selon lequel une action ne doit être réalisée au niveau de l’Union que si les objectifs de l’action ne peuvent être réalisés de manière suffisante par les États membres, et si l’Union est plus efficace à agir.

    « J’ai eu l’impression de me rendre à l’abattoir »… L’ECLJ veut mettre en lumière les angles morts du débat sur l’avortement

    L’UE veut imposer l’avortement à des pays qui le refusent

    De nombreux politiques européens étaient présents pour défendre le droit des femmes à choisir la vie, et pour demander à l’Union européenne de mieux aider celles qui se retrouvent seules face à ce choix. « Si les associations ‘pro-choix’ sont financées par l’UE, pourquoi ne pas financer aussi celles qui défendent la maternité ? », s’interroge Tonio Borg. Laurence Trochu, du parti Identités-Libertés, Peter Agius, député maltais, ou encore la députée Slovaque Myriam Lexmann, ont pris la parole en faveur de ces femmes souvent esseulées, qui pensent que l’avortement est la seule voie possible. 

    Nous recevons beaucoup de haine, mais cela importe peu, car nous savons que nous défendons le Bien.

    « Je suis très triste de voir les institutions européennes que j’aime, vouloir imposer l’avortement à des pays qui n’en veulent pas », déclare Peter Agius. « La dignité humaine est désormais protégée dans la Constitution slovaque : les lois bioéthiques appartiennent à la souveraineté nationale. Nous recevons beaucoup de haine, mais cela importe peu, car nous savons que nous défendons le Bien », ajoute la députée slovaque Myriam Lexmann. « Nous lançons un appel solennel à l’Union européenne pour défendre la vie, mieux protéger les femmes vulnérables et leur permettre de faire un choix éclairé », affirment-ils.

    Permettre un choix éclairé

    Parce que les partisans de l’avortement oublient généralement de consulter les premières concernées, One of us a souhaité donner la parole à plusieurs femmes, originaires de pays différents, qui ont subi des IVG, ou bien, ont été confrontées à ce choix. Charlène, 39 ans, française, raconte avoir avorté à 27 ans, alors qu’elle était dans une relation sérieuse, sous la pression de son conjoint. « Le planning familial m’a dit que ce n’était pas un bébé, mais un amas de cellule. Et lorsque j’ai fait part de mes doutes à propos de l’avortement au médecin, il m’a demandé si ça avait un rapport avec mes convictions religieuses », explique la jeune femme. « J’ai mis des années à comprendre ce que j’avais vécu », conclut celle qui souhaiterait que le personnel médical soit mieux former à déceler les pressions de l’entourage.

    Des années après, ces femmes demeurent bouleversées par cette étape de leur vie qu’elles qualifient toutes de « traumatisme ». Évoquer cette épreuve est toujours difficile. Nirvana, âgée 34 ans, est aujourd’hui mère de 4 enfants âgés de 15 à 2 ans. Elle tombe enceinte la première fois alors qu’elle n’a que 18 ans. Elle n’en parle pas à ses parents. Elle aussi est abandonnée par le père de l’enfant. Elle avorte, faute d’autres perspectives. Aujourd’hui, elle regrette que les femmes enceintes ne soient pas mieux accompagnées. « J’ai dû travailler pendant mes grossesses, j’ai élevé mes enfants seule. Mais j’aurais aimé être mieux accompagnée », parvient-elle à dire entre deux sanglots.

    La personne au téléphone m’a écoutée, sans jugement. Elle m’a redonné confiance en moi. Cet échange a joué un rôle crucial dans ma décision.

    Malgré tous les obstacles, Ana Mafalda, une portugaise, mère de triplés âgés de six ans, montre qu’un autre chemin est possible. Livrée à elle-même lorsqu’elle tombe enceinte, elle a la chance de trouver le contact d’une association alors qu’elle se trouve dans la salle d’attente d’un médecin qui la destinait probabelement à l’avortement. « La personne au téléphone m’a écoutée, sans jugement. Elle m’a redonné confiance en moi. Cet échange a joué un rôle crucial dans ma décision », raconte-t-elle. Le jour de l’avortement arrive, et alors qu’on lui tend le médicament : « J’ai réussi à dire ‘non’. Sans cette association, j’aurais surement pris une autre décision. » La jeune mère souhaiterait que de telles associations soient plus nombreuses pour épauler les mères en devenir : « Mes filles sont le plus grand cadeau de ma vie. »

  • Pourquoi le Christ ne permet pas à son Église d'ordonner des femmes

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    De Larry Chapp sur le NCR :

    Pourquoi le Christ ne permet pas à son Église d'ordonner des femmes

    Les papes, de Jean-Paul II à François, ont clairement indiqué que l’Église ne peut pas ordonner de femmes — et pourtant certains persistent à revoir ce qui constitue un enseignement déjà établi.

    Henryk Siemiradzki, « La Cène », ca. 1876
    Henryk Siemiradzki, « La Cène », vers 1876 (photo : domaine public)

    L'hebdomadaire catholique international The Tablet estime que la nomination de la première femme archevêque de Canterbury dans l'Église anglicane offre une occasion idéale pour l'Église catholique de réexaminer la question de l'ordination des femmes à la prêtrise.

    Dans un court article constitué principalement d’un entretien avec le théologien jésuite irlandais, le père Gerry O’Hanlon, il ne cache pas sa frustration face à l’état actuel de la question au sein du catholicisme et affirme sans détour son souhait que l’Église « cesse de tourner autour du pot et entreprenne un réexamen juste et ouvert de l’enseignement actuel ».

    Ses propos montrent clairement qu'il estime que l'enseignement actuel de l'Église repose sur des fondements théologiques erronés. Cela l'amène à conclure que la non-ordination des femmes est un scandale aussi grave pour l'Église que l'était sa tolérance antérieure à l'égard de l'esclavage.

    Il cite ensuite les conclusions théologiques de la Commission biblique pontificale des années 1970 et l'avis du célèbre théologien Karl Rahner sur la question. Le Tablet résume ses réflexions :

    Soulignant que la Commission biblique pontificale avait conclu dans les années 1970 à l'absence de fondement scripturaire à la position de l'Église quant à l'exclusion des femmes du ministère ordonné, il a rappelé que le théologien Karl Rahner, à la fin des années 1970, avait soutenu que la charge de la preuve incombait à l'Église. « Cette charge n'a pas été acquittée », a déclaré le père O'Hanlon.

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  • Matthieu Lavagna : comment réfuter les mauvais arguments pro-avortement

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    De Teresa Aguado Peña sur Omnes :

    Matthieu Lavagna : comment réfuter les mauvais arguments pro-avortement

    L'auteur de « La raison est pro-vie » remet en question les mythes sur le fœtus, démonte les arguments simplistes tels que « des amas de cellules » ou « mon corps, ma décision », et montre pourquoi le débat sur la vie n'est pas seulement religieux mais une question de raison.

    10 octobre 2025

    Matthieu Lavagna

    Matthieu Lavagna ©Avec l'aimable autorisation de l'auteur

    En rapport

    Matthieu Lavagna, diplômé en mathématiques, philosophie et théologie, dans son livre « La raison est pro-vie », analyse l'avortement d'un point de vue scientifique, philosophique et éthique, déconstruisant les mythes les plus répandus sur le fœtus et défendant la protection de la vie humaine dès la conception. Il y aborde les arguments concernant l'avortement, le statut moral du fœtus et l'urgence de défendre la vie humaine dès la conception.

    Pourquoi écrire un livre sur un sujet aussi tabou et sensible ?

    Parce que l'avortement est un acte banalisé dans la plupart des sociétés modernes. Le nombre d'avortements (IVG) est très élevé chaque année, et cette pratique est considérée comme de plus en plus banale. On constate également que nombre de nos contemporains sont très mal informés sur cette question. Les faits scientifiques et biologiques liés à l'avortement sont souvent mal expliqués au public, et en pratique, les arguments pro-vie sont rarement entendus. Ce livre vise à combler ce manque d'information et à éclairer objectivement le lecteur sur cette question, d'un point de vue scientifique et philosophique.

    En fin de compte, c'est le statut moral du fœtus qui est en jeu. Pourquoi ?

    En effet. Gregory Koukl résume parfaitement la situation avec cette phrase : « Si le fœtus n’est pas un être humain, il n’y a aucune raison de justifier la légalisation de l’avortement. Inversement, si le fœtus est un être humain, aucune justification à la légalisation de l’avortement n’est valable. »

    Dans le débat sur l'avortement, tout le monde admet que le fœtus est éliminé. Mais qu'est-ce qu'un fœtus ? S'il ne s'agit que d'un amas de cellules, l'avorter n'est pas plus immoral que de se couper les ongles ou d'aller chez le dentiste. Si le fœtus n'est pas un être humain, l'avortement devrait quand même être légal. Aucun problème. Mais si le fœtus est un être humain, et que tous les êtres humains ont droit à la vie, il y a de bonnes raisons de penser que l'avortement est immoral et devrait être interdit. J'explique cela en détail dans le livre.

    Du point de vue scientifique, vous montrez qu’il existe un consensus général sur le fait que le fœtus est un être humain.

    Oui. Le fœtus est biologiquement un être humain, car c'est un organisme vivant appartenant à l'espèce  Homo sapiens . Cet organisme génétiquement distinct se développe continuellement jusqu'à sa maturité. Dès la conception, il possède l'intégralité de son patrimoine génétique, qui le caractérise en tant qu'individu. Les manuels d'embryologie sont unanimes pour affirmer que la vie humaine commence dès la conception.

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  • María Corina Machado, fidèle dévote de la Vierge Marie, prix Nobel de la paix

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    D'Ángel Alberto Morillo sur Vida Nueva :

    María Corina Machado, fidèle dévote de la Vierge Marie, prix Nobel de la paix

    Un chapelet sur la poitrine, cette dirigeante de l'opposition a confié à la Mère de Dieu l'espoir que tous ses enfants en exil puissent « rentrer chez eux ».

    María Corina Machado, leader de l'opposition

    María Corina Machado Parisca, femme politique, ingénieure industrielle, professeure et principale dirigeante de l'opposition au Venezuela, a reçu le prix Nobel de la paix.

    Son rôle d’architecte de la lutte démocratique au Venezuela, face à un régime chaviste qui persécute quiconque pense différemment, est bien connu, car Machado est également une dévote fervente de la Vierge Marie.

    Durant la campagne présidentielle de 2024, au milieu des sabotages, y compris sa disqualification en tant que candidate, elle est toujours apparue déterminée, portant des chapelets, faisant campagne pour son remplaçant, Edmundo González.

    Pour elle, « ce n'était pas seulement une lutte politique » à proprement parler, mais « une lutte spirituelle ». Elle a visité une ville où les habitants accrochaient des chapelets au cou.

    Après le 28 juillet, jour où Nicolás Maduro s’est déclaré vainqueur des élections sans montrer les décomptes de voix validant sa victoire, une féroce persécution a éclaté.

    Depuis lors, Machado est resté cachée, bien protégée, toujours convaincue que tout « passerait ». Ainsi, dans les moments les plus difficiles, on l'a vu prier le rosaire.

    Une foi inébranlable

    En fait, sa dévotion est telle que lors de la solennité de la Nativité de la Vierge – ce 8 septembre – il a publié un message sur X pour l’anniversaire de la Mère de Dieu, qu’au « Venezuela nous commémorons également avec le Jour de la Vierge de la Vallée, notre Vallita, et le jour de l’apparition à Guanare de notre sainte patronne, la Vierge de Coromoto ».

    Elle a profité de l'occasion pour prier pour le pays, « pour la Liberté et pour chacun de nous, ses enfants ». Machado est mère de trois enfants : Ana Corina, Ricardo et Henrique. Comme des millions de femmes, elle rêve du retour de ses enfants à la maison.

    Elle adresse son message marial à tous les Vénézuéliens, leur rappelant que « la Vierge Marie veut nous rappeler qu'elle est présente avec nous chaque jour ! Une mère est TOUJOURS avec ses enfants ; elle nous accompagne dans les moments de solitude, elle nous donne de la force quand nous tombons. »

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  • L'échec courageux de Maria Steen prouve que le catholicisme en Irlande n'est pas encore fini

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    De Portia Berry-Kilby sur The Catholic Herald :

    4 octobre 2025

    L'échec courageux de Maria Steen prouve que le catholicisme en Irlande n'est pas encore fini

    En l'espace de quelques décennies seulement, l'île d'Émeraude est passée d'un État synonyme de catholicisme dévot, pour le moins, à un État qui affiche ses références progressistes sur la scène internationale, ne montrant que peu de respect pour la religion de ses ancêtres.

    C'est certainement l'une des raisons, sinon la raison principale, pour laquelle la récente candidature de Maria Steen à la présidence irlandaise a tant attiré l'attention en Irlande. Voici une personne qui n'a pas honte de sa foi catholique et qui est très populaire auprès d'une grande partie du public pour ses positions intransigeantes sur les questions de moralité et de religion.

    L'émergence de Steen comme candidate populaire à la présidence, bien qu'elle ait été écartée par l'establishment, donne l'espoir que le pays retombe amoureux de la foi oubliée de ses ancêtres.

    Les élites de l'establishment aiment dépeindre l'Irlande comme une utopie libérale, libérée du catholicisme prétendument oppressif d'antan. Et, il faut l'admettre, elles ont de bonnes raisons de le croire. La fréquentation des messes n'a cessé de diminuer depuis les années 1970 et ne s'est jamais rétablie ; la Covid a aggravé la baisse de la fréquentation des offices dominicaux, avec une diminution pouvant atteindre 40 % depuis le début de la pandémie.

    Même le catholicisme culturel des Irlandais semble être en déclin, les mariages catholiques passant de plus de 60 % des mariages il y a dix ans à seulement 35 % en 2023. Et on ne peut nier la signification déprimante du fait qu'une population majoritairement catholique ait été la première à approuver le mariage homosexuel par un vote populaire national, comme l'a fait l'Irlande en 2015, suivi par l'approbation par l'Irlande d'un amendement constitutionnel en 2018 qui a supprimé les garanties pro-vie.

    Il est facile de comprendre pourquoi l'establishment libéral considère que l'Irlande est trop cool pour l'Église.

    Mais même si Steen n'a pas réussi à se qualifier pour l'élection présidentielle irlandaise – ce qui soulève d'autres questions sur le déficit démocratique au cœur du processus de qualification –, le large soutien public qu'elle a recueilli suggère que les valeurs catholiques traditionnelles ont toujours leur place dans un État irlandais de plus en plus libéral.

    En effet, si Steen, mère de cinq enfants scolarisés à domicile, réputée pour ses opinions pro-vie, pro-famille et pro-mariage traditionnel, peut obtenir d'aussi bons résultats, les valeurs catholiques qu'elle représente ne peuvent pas être si répugnantes pour la conscience publique.  

    Certains voudraient nous faire croire que ce n'est pas le cas. Le politicien irlandais Michael McDowell suggère : « En tant que libéral, j'estime que l'élection [de Steen] aurait été un pas en arrière pour l'Irlande en laquelle je crois. » Mais la popularité de Steen contredit l'idée selon laquelle le conservatisme culturel de l'Irlande catholique est aussi déplacé et inapproprié que des personnes comme McDowell aiment à le prétendre.

    Après tout, lorsqu'on leur a demandé l'année dernière de voter sur un amendement à la Constitution qui aurait effectivement effacé les obligations (longtemps négligées) de l'État envers les femmes au foyer, les Irlandais ont fait preuve de bon sens et ont fermement rejeté cet amendement absurde. La vague de laïcité libérale ne peut aller très loin.

    Certes, il existe encore un fossé important entre les conservateurs privés de leurs droits qui ripostent et un renouveau catholique à grande échelle, mais il y a plus d'une lueur d'espoir dans l'île d'Émeraude. Lors d'une messe de la veillée pascale à Dublin cette année, un nombre record d'adultes ont été baptisés dans la foi catholique. Sans oublier que l'année dernière, 21 hommes ont commencé à étudier pour devenir prêtres, le nombre le plus élevé depuis plus d'une décennie.

    Dans la sphère catholique au sens large, des initiatives telles que la Mater Dei Academy et la Mater Dei Education comblent un vide dans le paysage de l'éducation catholique en proposant un programme scolaire authentiquement catholique qui contribue à former l'esprit et l'âme des jeunes Irlandais.

    Bien sûr, cela peut sembler insignifiant comparé à la vague déferlante de valeurs libérales et progressistes qui balaye la société dominante. Mais de petites graines peuvent donner naissance à de grandes pousses.

    Et l'Irlande sait très bien qu'elle peut jouer dans la cour des grands en matière d'influence culturelle et religieuse. Après tout, c'est l'Irlande qui a contribué à préserver les trésors du christianisme pendant l'âge sombre.

    Les moines et les monastères de l'Irlande d'aujourd'hui ne susciteront peut-être pas le prochain renouveau du christianisme, mais peut-être que cette mère de cinq enfants qui pratique l'enseignement à domicile y parviendra.

    Steen, au moins, a donné une voix crédible à la cause du conservatisme social d'inspiration catholique. Espérons que ce n'est que le début d'une évolution positive.

  • Pourquoi Léon XIV a évité une tempête médiatique à la François lors de sa première interview

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    De Jonathan Liedl sur le NCR :

    Pourquoi Léon XIV a évité une tempête médiatique à la François lors de sa première interview

    ANALYSE : Comment la perception papale façonne ce qui est considéré comme une controverse

    Le pape Léon s'exprime lors de la messe du 21 septembre 2025, à l'église Sainte-Anne au Vatican.
    Le pape Léon XIV prononce un discours lors de la messe du 21 septembre 2025 en l'église Sainte-Anne au Vatican. (Photo : Francesco Sforza / Vatican Media)

    La première interview du pape Léon XIV a été accueillie sans trop de remous. Des médias grand public aux conservateurs catholiques (et même à certains traditionalistes), le principal message est que le pape se préoccupe avant tout de l'unité de l'Église et qu'aucun bouleversement majeur n'est à prévoir.

    Il convient de noter que cette réaction est très répandue.

    Ce n’est pas seulement parce que l’époque des bombes papales lâchées lors d’interviews ou de conférences de presse en vol, une caractéristique du pape François, semble révolue.

    Mais parce que lors de sa conversation avec Elise Allen de Crux , le pape Léon XIV a dit certaines choses qui, si elles avaient été prononcées par le pape François, auraient probablement généré une controverse généralisée.

    Et pourtant, quand Léon les a prononcés, ils ne l'ont pas fait. Et il convient de se demander pourquoi.

    Par exemple, considérez ce que le pape d'origine américaine a déclaré à propos de l'enseignement de l'Église sur la sexualité et le mariage : « Je pense que nous devons changer d'attitude avant même d'envisager de modifier la position de l'Église sur une question donnée. Je trouve très improbable, surtout dans un avenir proche, que la doctrine de l'Église concernant la sexualité et le mariage change. » 

    Si le pape François avait déclaré que des changements doctrinaux dans ces domaines étaient peu probables en raison de la nécessité de suivre un ordre ecclésial – et non en raison de l'immuabilité fondamentale de ces enseignements –, cela aurait provoqué une tempête médiatique. Les gros titres se seraient emparés de cette citation, soulignant que François était potentiellement ouvert au prétendu « mariage homosexuel », même si ce n'était pas « dans un avenir proche ».

    Mais à part les suspects habituels, comme le militant LGBTQ et père jésuite James Martin d'un côté et certains traditionalistes de l'autre, peu de gens semblaient intéressés à pousser la rhétorique du pape Léon dans cette direction.

    Pourquoi pas?

    Oui, Léon a dit beaucoup plus sur le sujet au cours de l’interview, affirmant l’idée que l’Occident est « fixé » sur l’identité sexuelle, que les personnes s’identifiant comme LGBTQ devraient être accueillies comme fils et filles de Dieu et non parce qu’elles s’identifient comme gays ou lesbiennes, et que l’Église doit continuer à se concentrer sur la « famille traditionnelle » et le mariage. 

    Mais un contexte similaire n'a pas empêché les médias de présenter la célèbre phrase du pape François de 2013, « Qui suis-je pour juger ? », comme une bombe laissant entrevoir des changements radicaux dans l'approche de l'Église en matière de moralité sexuelle — malgré le fait que François ait cité le Catéchisme approuvé par saint Jean-Paul II et son interdiction de discrimination injuste comme base de son commentaire et ait réaffirmé le caractère pécheur des actes sexuels entre personnes de même sexe.

    La différence de traitement de la rhétorique des deux papes est encore plus claire lorsque nous examinons la manière dont le pape Léon XIV a évoqué l’hypothétique « ordination des femmes » au diaconat dans sa récente interview. 

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  • La Marche pour la Vie a rassemblé 7 000 participants à Berlin et Cologne

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    De kath.net/news :

    « La société se réveille : le droit à la vie est un droit humain »

    21 septembre 2025

    La Marche pour la vie a rassemblé 7 000 participants à Berlin et Cologne. Cette marche est un signal clair adressé aux politiciens pour promouvoir des alternatives de vie et pour veiller à ce que l'avortement et le suicide assisté ne soient pas encouragés.

    Berlin - Cologne (kath.net/Bundesverband Lebensrecht) « D'un bébé de trois mois à une arrière-grand-mère de 89 ans : la 21e Marche pour la vie à Berlin et la troisième Marche pour la vie à Cologne ont démontré de manière impressionnante que le droit à la vie est une question qui nous concerne tous. Des personnes, non seulement d'Allemagne, mais du monde entier, se sont engagées à défendre publiquement la dignité humaine et le droit à la vie de chaque être humain. Elles ont assisté à des événements de grande envergure qui ont abordé des questions importantes de manière pacifique, objective et humaine et ont présenté des exemples impressionnants de mise en œuvre concrète de la dignité humaine. » Telle est la déclaration d'Alexandra Linder, présidente de l'Association fédérale pour le droit à la vie, à l'occasion de la Marche pour la vie qui se tiendra aujourd'hui à Berlin et Cologne, le 20 septembre 2025.

    Le professeur Holm Schneider a raconté l'histoire d'une famille berlinoise courageuse qui, avec son soutien, a pris le risque de mettre au monde des quadruplés. L'alternative aurait été l'avortement d'au moins un enfant.

    Johanna Durairaj, qui vit en Inde avec sa famille, y construit une structure pro-vie, allant d'une ligne d'assistance téléphonique à des formations professionnelles et des foyers pour les jeunes femmes enceintes qui, autrement, se retrouveraient à la rue.

    De près, les participants ont pu rencontrer des personnes courageuses, comme le pharmacien berlinois Andreas Kersten, qui, malgré les plaintes, les attaques contre sa pharmacie et les poursuites judiciaires, est resté déterminé et a refusé de vendre des médicaments pouvant provoquer des avortements précoces, comme la pilule du lendemain.

    Les jeunes étaient également présents : à Berlin comme à Cologne, des jeunes engagés ont témoigné de leur travail de rue et de la difficulté de débattre pacifiquement avec ceux qui pensent différemment.

    La liberté de conscience a également été un sujet de discussion à Cologne, avec l'intervention du Dr Felix Böllmann, avocat chez ADF International.

    La sage-femme Sarah a parlé de son travail passionnant et de la valeur de la vie, tandis que le Dr Elisabeth Luge a insisté sur l'importance de la prévention des grossesses non désirées. 

    Ces grands événements, qui ont rassemblé près de 7 000 participants (environ 4 000 à Berlin et environ 3 000 à Cologne), ont également envoyé un signal clair aux responsables politiques, avec des revendications concrètes pour promouvoir des modes de vie alternatifs et garantir que l'avortement et le suicide assisté ne soient pas encouragés.

    Selon Alexandra Linder, présidente de l'Association fédérale pour le droit à la vie, cela représente toujours une capitulation de l'État et de la société face à des problèmes pourtant solubles. Heureusement, la société prend de plus en plus conscience des principes éthiques et des services de soutien.

    La prochaine Marche pour la vie à Berlin et Cologne aura lieu le samedi 19 septembre 2026.

    Photo de la Marche pour la vie Berlin 2025 (c) Association fédérale pour le droit à la vie

    EWTN : Marche pour la vie 2025 de Berlin et Cologne/Lifestream

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  • Pape Léon XIV : ma priorité est l'Évangile, pas la résolution des problèmes du monde

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    Pape Léon XIV : Ma priorité est l'Évangile, pas la résolution des problèmes du monde

    Dans cette longue interview, le premier pontife né aux États-Unis a expliqué comment il envisage de s'attaquer aux problèmes de division dans l'Église, notamment son approche des débats LGBT, la possibilité de femmes diacres, la synodalité et la messe latine traditionnelle.

    Le pape Léon XIV préside son audience générale hebdomadaire sur la place Saint-Pierre au Vatican le 17 septembre 2025.
    Le pape Léon XIV préside son audience générale hebdomadaire sur la place Saint-Pierre au Vatican, le 17 septembre 2025. (photo : Vatican Media / VM)

    Le pape Léon XIV a déclaré que son rôle principal en tant que chef de l’Église est de confirmer les catholiques dans leur foi et de partager l’Évangile avec le monde, et non de résoudre les crises mondiales.

    S'adressant à Elise Ann Allen, correspondante principale de Crux , lors de la première interview de son pontificat, Léon a également déclaré qu'il « essayait de ne pas continuer à polariser ou à promouvoir la polarisation dans l'Église ».

    La première interview officielle du pape Léon XIV en tant que pape a eu lieu dans le cadre de la biographie « Léon XIV : Citoyen du monde, missionnaire du 21e siècle », par Allen, disponible dès maintenant en espagnol et l'année prochaine en anglais.

    « Je ne considère pas que mon rôle premier soit de résoudre les problèmes du monde. Je ne le considère pas du tout comme tel, même si je pense que l'Église a une voix, un message qu'il faut continuer à prêcher, à faire entendre haut et fort », a-t-il déclaré.

    Problèmes brûlants

    Dans cette longue interview, le premier pontife né aux États-Unis a expliqué comment il envisage de s'attaquer aux problèmes de division dans l'Église, notamment son approche des débats LGBT, la possibilité de femmes diacres, la synodalité et la messe latine traditionnelle.

    Le pape Léon XIV a déclaré qu'il était conscient que l'enseignement de l'Église sur la moralité sexuelle était un sujet très polarisant, et bien qu'il accueille tout le monde dans l'Église, il n'a pas l'intention d'apporter de changements - du moins pas dans un avenir proche.

    Signalant son intention d'être en continuité avec l'approche ouverte de François, il a déclaré : « Tout le monde est invité, mais je n'invite pas une personne parce qu'elle est ou n'est pas d'une identité spécifique. »

    « Les gens souhaitent que la doctrine de l'Église change, que les mentalités évoluent. Je pense que nous devons changer les mentalités avant même de penser à changer la position de l'Église sur une question donnée », a-t-il déclaré. 

    « Je trouve très improbable, certainement dans un avenir proche, que la doctrine de l’Église en termes de ce que l’Église enseigne sur la sexualité, ce que l’Église enseigne sur le mariage », a-t-il déclaré.

    « Les personnes seront acceptées et accueillies », a ajouté le Pape, réitérant l’importance de respecter et d’accepter les personnes qui font des choix différents dans leur vie.

    « J'ai déjà parlé du mariage, comme l'a fait le pape François lorsqu'il était pape, d'une famille composée d'un homme et d'une femme engagés solennellement, bénis dans le sacrement du mariage », a-t-il poursuivi. 

    « Le rôle de la famille dans la société, qui a parfois souffert au cours des dernières décennies, doit être à nouveau reconnu et renforcé », a déclaré le pape Léon XIV. 

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  • Les États-Unis à ONU Femmes : « Cessez de promouvoir l’idéologie du genre »

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    De  et Iulia-Elena Cazan sur C-Fam :

    Les États-Unis à ONU Femmes : « Cessez de promouvoir l’idéologie du genre »

    NEW YORK, 12 septembre (C-Fam) Des diplomates américains ont fustigé l'agence des Nations Unies pour les femmes pour avoir promu l'idéologie du genre et l'avortement, dénonçant les efforts de l'agence pour « éradiquer la réalité biologique du sexe ».

    Sur instruction de l'administration Trump, les diplomates américains ont refusé d'approuver le nouveau plan stratégique quadriennal d'ONU Femmes et ont dénoncé le refus de l'agence de « protéger la réalité biologique ». La délégation américaine a voté contre la stratégie lors d'une réunion du conseil d'administration de l'agence mercredi. C'était la première fois que le plan stratégique de l'agence était soumis au vote, car il est généralement adopté à l'unanimité.

    Alors que la délégation américaine a été la seule à voter contre le projet, dix autres délégations, principalement d'Afrique et du Moyen-Orient, ainsi que l'Inde et la Russie, ont exprimé leurs inquiétudes quant au travail d'ONU Femmes sur le genre et les droits sexuels.

    Un diplomate américain a déclaré à l'agence : « Nous ne pouvons pas approuver un plan qui comporte des éléments contraires à la politique américaine », notamment l'idéologie du genre. Il a affirmé que de telles politiques étaient « préjudiciables au bien-être des femmes et des filles ».

    Le nouveau Plan stratégique d'ONU Femmes fait référence à « l'orientation sexuelle et l'identité de genre », à « la santé et les droits sexuels et reproductifs » et à l'intersectionnalité. Ces termes sont utilisés par les agences des Nations Unies pour promouvoir l'avortement, l'idéologie du genre et les droits sexuels des enfants. Bien que ces termes soient rejetés plusieurs fois par an par l'Assemblée générale des Nations Unies, les agences des Nations Unies et les donateurs occidentaux utilisent les plans stratégiques pour créer des mandats controversés pour les agences des Nations Unies, sans le soutien de l'ensemble des membres de l'ONU.

    Le délégué américain a souligné qu’il n’existait aucun engagement international concernant ces termes controversés et qu’il n’existait aucun droit international à l’avortement.

    « Au fil du temps, des idéologues radicaux ont utilisé un langage trompeur pour discréditer les femmes et déformer la réalité », a déclaré la déléguée américaine. « L'administration Trump rétablit la vérité en confirmant la réalité biologique et en défendant les femmes, les familles et les valeurs qui rendent l'Amérique plus forte que jamais. »

    Les États-Unis ont spécifiquement demandé à ONU Femmes de reconnaître que « les femmes sont biologiquement des femmes et les hommes des hommes » et de « se concentrer sur sa mission principale, qui est de promouvoir la réussite des femmes et des filles. Les États-Unis s'opposent fermement à l'inclusion d'une idéologie sexiste néfaste, car nous estimons qu'elle nuit au bien-être des femmes et des filles. »

    L’Arabie saoudite, le Burkina Faso, l’Ouganda, le Sénégal, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Paraguay, le Zimbabwe, la Mauritanie, la Russie et l’Égypte ont également fait des déclarations contre cette terminologie controversée.

    Le délégué ougandais a souligné que « les organismes internationaux n'ont pas le pouvoir d'imposer de nouvelles obligations aux États souverains ». Il a pris ses distances avec les termes controversés du plan stratégique de l'agence des Nations Unies. « Mon pays, comme beaucoup d'autres pays dans le monde, ne reconnaît pas ces notions comme des catégories juridiques. En fait, en raison de la fluidité et du caractère subjectif des concepts d'orientation et d'identité de genre, ces termes n'ont pas de signification juridique ou scientifique largement acceptée. »

    Une déléguée indienne a également critiqué ONU Femmes. Elle a déploré que des questions telles que le genre et la pauvreté, l'éducation et le développement des compétences « semblent marginalisées » dans le nouveau plan stratégique.

    « ONU Femmes doit également veiller à ne pas se laisser emporter par des discours qui s'appuient trop sur les points de vue des militants, des universitaires ou des groupes de défense, sans comprendre les réalités du terrain et les contextes sociaux. Si ces voix sont importantes, se fier excessivement à leurs contributions risque de négliger les complexités existantes », a-t-elle déclaré.

    Un délégué russe a partagé les préoccupations exprimées par le gouvernement américain. « Nous comprenons et partageons pleinement les inquiétudes exprimées par la délégation américaine concernant le contenu du document », a-t-il déclaré. Il a accusé ONU Femmes de tenter d'isoler les peuples traditionnels par la censure, sous prétexte de lutter contre « un prétendu recul de l'égalité des sexes ». Il a également critiqué « l'utilisation d'une terminologie non approuvée en matière de genre », expliquant que « la promotion des concepts d'identité de genre et d'orientation sexuelle est absolument inacceptable pour notre délégation » et déplorant « la progression progressive des droits des minorités sexuelles ». Il a ajouté que ces questions « ne relèvent pas du mandat confié à ONU Femmes » et sèment « la discorde dans des sociétés qui choisissent de vivre selon des valeurs traditionnelles ».

  • L'Organisation mondiale de la santé promeut l'inscription des médicaments abortifs sur la liste des médicaments essentiels

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    L'Organisation mondiale de la santé promeut l'inscription des médicaments abortifs sur la liste des médicaments essentiels

    La Liste modèle des médicaments essentiels 2025 de l'Organisation mondiale de la Santé ne précise plus que les médicaments abortifs ne doivent être utilisés que lorsque cela est « légalement autorisé ou culturellement acceptable ».

    Les dirigeants pro-vie expriment leur inquiétude après l’inclusion des médicaments abortifs dans la dernière liste annuelle des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soulignant que ces médicaments peuvent être « dangereux ». 

    La Liste modèle des médicaments essentiels 2025 , publiée à l’occasion de la « Journée internationale de l’avortement sécurisé », comportait une section consacrée aux médicaments abortifs, qui, pour la première fois, ne mentionnait pas que ces médicaments ne sont ni légaux ni culturellement acceptables partout. 

    Selon l’OMS, « la liste ne comporte plus l’avertissement encadré, en vigueur depuis 2005, qui spécifiait que ces médicaments ne devaient être utilisés que là où cela est légalement autorisé ou culturellement acceptable ». 

    Le Dr Ingrid Skop, vice-présidente et directrice des affaires médicales de l'Institut Charlotte Lozier et gynécologue-obstétricienne certifiée, a exprimé son inquiétude quant au fait que ces médicaments soient recommandés dans le monde entier, notant que les médicaments abortifs « ont un taux de complications quatre fois plus élevé que l'avortement chirurgical ».

    « Jusqu'à une femme sur cinq souffrira de complications et une sur vingt nécessitera une intervention chirurgicale », a déclaré Skop. « De plus, une étude récente a révélé que plus d'un tiers des femmes ayant eu recours à des médicaments abortifs n'étaient pas préparées à l'intensité de la douleur et des saignements qu'elles ont subis. » 

    « Pourtant, l’OMS recommande leur utilisation dans les pays du tiers monde dotés de systèmes de santé médiocres, où les soins d’urgence peuvent être limités, voire inexistants », a poursuivi Skop. 

     

    Qualifiant cette action de partie intégrante du « programme de contrôle de la population et d'eugénisme » de l'OMS, Skop a exhorté l'OMS à « plutôt consacrer davantage d'attention à aider les pays à obtenir les ressources dont ils ont besoin pour avoir un impact sur la mortalité maternelle, comme les banques de sang pour les hémorragies, les antibiotiques et les soins intensifs pour les infections. »

    Michael New, chercheur associé principal à l'Institut Charlotte Lozier et professeur adjoint de pratique à l'Université catholique d'Amérique, a ajouté que la décision de l'OMS était « décevante » mais « sans surprise ». 

    « L'Organisation mondiale de la santé a toujours eu un fort parti pris en faveur de l'avortement », a déclaré New, soulignant que le site Web du groupe qualifie l'avortement de « problème crucial de santé publique et de droits humains ».

    New a également noté que le site Web de l'OMS « affirme à tort que "les preuves montrent que la restriction de l'accès à l'avortement ne réduit pas le nombre d'avortements", même si de nombreuses études montrent que l'incidence de l'avortement est affectée par son statut légal ». 

    Susan B. Anthony, directrice des affaires politiques et de la communication de Pro-Life America, Kelsey Pritchard, a exprimé sa gratitude pour le retrait des États-Unis de l'OMS en janvier.  

    « Heureusement que le président Trump a retiré les États-Unis de l'OMS, qui pro-avortement, et ils continuent de prouver que cette décision est la bonne », a-t-elle déclaré. « L'industrie de l'avortement – ​​y compris les réseaux criminels étrangers de médicaments abortifs – inonde chaque État de ces médicaments, qu'ils soient légaux ou non. » 

    Pritchard a également noté que les médicaments abortifs peuvent être « dangereux ». 

    « Un nombre croissant de preuves scientifiques et d’histoires d’horreur réelles montrent que les médicaments abortifs sont bien plus dangereux que ce qui est annoncé, exposant les risques graves qu’ils représentent pour les femmes et les filles ainsi que pour les enfants à naître », a-t-elle déclaré.

    « Semaine après semaine, ces médicaments dangereux provoquent de nouvelles tragédies : des femmes contraintes et empoisonnées, des filles transportées d’urgence aux urgences, des mères mourant avec leurs bébés – tout cela pendant que l’industrie de l’avortement profite de la tromperie et que les agresseurs bénéficient d’un accès illimité aux médicaments », a poursuivi Pritchard.

    Pritchard a anticipé l'examen du médicament par la FDA, déclarant que « nous sommes confiants qu'une fois les preuves examinées, il sera indéniable à quel point ces médicaments sont réellement nocifs ». 

    Un projet de loi californien autorisant les ordonnances d'avortement anonymes attend d'être signé 

    Un projet de loi californien qui permettrait aux prestataires de soins de santé de prescrire anonymement des médicaments abortifs pourrait bientôt devenir loi . 

    La loi permettrait à un pharmacien de délivrer des médicaments abortifs « sans le nom du patient, le nom du prescripteur ou le nom et l'adresse de la pharmacie, sous réserve d'exigences spécifiques », selon le texte du projet de loi.

    Cette loi permettrait aux avorteurs d'envoyer anonymement des médicaments abortifs par courrier aux patientes en Californie et dans le reste des États-Unis, même dans les États où ces médicaments sont illégaux. Cela pourrait compliquer la constitution de dossiers judiciaires contre les avorteurs pratiquant des lois de protection.

    Le procureur général de New York intervient dans une bataille juridique historique sur les lois de protection de l'avortement

    La procureure générale Letitia James intervient dans une affaire historique impliquant un avorteur new-yorkais qui aurait prescrit des pilules abortives à une patiente au Texas, où ces médicaments sont illégaux. 

    James a envoyé une lettre au juge de la Cour suprême de l'État du comté d'Ulster, à New York, affirmant qu'elle avait le pouvoir d'appliquer la loi sur le bouclier de l'État - une loi conçue pour protéger les avorteurs qui violent les lois d'autres États. 

    La loi sur le bouclier contre l'avortement interdit aux fonctionnaires de l'État de coopérer aux enquêtes sur les avorteurs pratiquant des avortements hors de l'État, même lorsque les médicaments abortifs sont illégaux dans ces États.

    La bataille juridique est l'un des premiers défis à relever pour la loi de protection de 2023 de l'État de New York.

     
    Kate Quiñones est rédactrice pour la Catholic News Agency et membre du College Fix. Elle a été publiée par le Wall Street Journal, le Denver Catholic Register et CatholicVote. Elle est diplômée du Hillsdale College. Elle vit dans le Colorado avec son mari.
  • Aider les couples qui portent la croix inattendue de l'infertilité

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    De sur le CWR :

    (Cassandra Taylor est responsable de la communication chez Springs in the Desert, un organisme catholique dédié à l'infertilité.)

    Aider les couples qui portent la croix inattendue de l'infertilité

    L’Église et ceux d’entre nous qui remplissent les bancs doivent accompagner les familles nombreuses, mais aussi accompagner les couples à qui on n’a pas donné d’enfant, ou autant d’enfants qu’ils le souhaiteraient.

    Quelques jours après notre mariage, j'ai abandonné l'idée de suivre mon cycle. Nous nous sommes dit : « Que les bébés arrivent ! »

    Mais moins de deux ans plus tard, mon mari et moi nous sommes agenouillés devant l'autel de l'église Sainte-Lucie, siège du sanctuaire national de Saint-Gérard, à Newark, dans le New Jersey. De nombreux catholiques se tournent vers saint Gérard pour lui faire part de leurs intentions concernant la grossesse et l'accouchement. Ce jour-là, nous avions formulé une grande requête de soumission au pied de la Croix. Mais Dieu, dans sa Providence merveilleuse, incompréhensible et mystérieuse, n'a pas choisi de nous accorder un miracle en cette occasion particulière (du moins, pas comme nous l'aurions espéré).

    L'abandon de notre fertilité ne se résumait pas à un bébé. Quelques jours plus tard, j'ai subi une hystérectomie médicale pour un cancer de l'utérus et des ovaires.

    Un « signe de contradiction »

    Aujourd'hui, des années plus tard, je fais partie de l'équipe de  Springs in the Desert , un organisme catholique dédié à l'infertilité. Nous fournissons des ressources et du soutien aux diocèses et aux paroisses, aux professionnels de santé et aux coachs en planification familiale naturelle, afin qu'ils puissent mieux accompagner les couples qui portent cette lourde croix.

    Notre priorité, cependant, est de nous concentrer sur les époux qui forment notre communauté. Nous nous efforçons de briser l'isolement que nous ressentons – dans nos familles, au travail et même dans nos paroisses – lorsque l'infertilité et le deuil s'invitent de façon inattendue dans nos vies.

    Bien sûr, l'équipe de Springs in the Desert pense à ces couples lorsqu'elle lit un article comme « À contre-courant, les grandes familles catholiques reflètent les magnifiques fruits de la fertilité », publié récemment par le National Catholic Register . Cet article fait l'éloge des couples qui, radicalement ouverts au don de la vie, acceptent la naissance de nombreux enfants comme un magnifique signe de contradiction dans une nation et un monde où la natalité est en crise.

    Mais les couples qui ont la chance d'avoir de nombreux enfants ne représentent qu'une facette de ce que signifie être ouvert à la vie. De l'autre, on trouve les couples qui portent le fardeau silencieux, douloureux et souvent caché de l'infertilité : jusqu'à un sur cinq, selon les CDC .

    « Les couples aux prises avec l'infertilité sont  également  des signes de contradiction dans une culture qui considère l'enfant comme un droit plutôt qu'un don », note Ann Koshute, directrice générale de Springs in the Desert, « et considère toute souffrance comme inutile lorsqu'il existe des moyens techniques de « produire » ce qui est tant désiré. »

    Les perceptions de la taille de la famille doivent inclure la réalité de l’infertilité

    L'« épidémie de solitude et de deuil chez les personnes sans enfants » contre laquelle l'article met en garde n'est pas un événement futur et abstrait. D'après notre expérience auprès des couples, elle se produit déjà . Et si nous n'élargissons pas notre compréhension générale de ce que signifie être une famille catholique fidèle, cette épidémie ne fera que s'aggraver, car les taux d'infertilité continueront d'augmenter.

    Voici quelques éléments que nous invitons les lecteurs à prendre en compte lorsqu’ils se font leur propre idée de ce à quoi devrait ressembler une famille catholique.

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