Oui, la société libertaire a tout de même ses codes : non seulement pénal mais moral. L’homme est un animal social. Sans un minimum de règles, sa vie même s’effondrerait. A ce titre, la société condamne donc un certain nombre de comportements. A bon droit, la pédophilie en fait naturellement partie. Et sur ce point, le milieu ecclésiastique a toutes raisons d’adopter un profil modeste.
Mais ce n’est pas un motif pour l’Eglise de s’abstenir de faire aussi entendre sa différence dans le regard qu’à la suite du Christ elle porte sur les personnes. La morale de la modernité connaît la notion d’erreur (voire de faute, surtout collective) mais n’a pas le sens du péché, ni celui, tellement exigeant, du pardon, ni la profondeur du concept de rédemption (qui est autre chose qu’un simple rachat). De ce point de vue, le message du Christianisme est à des années lumières des codes de la société libérale avancée, comme le montre l’abbé Eric de Beukelaer dans cette réflexion publiée sur son blog sous le titre : « Michèle Martin - quand le pardon semble inhumain ». Tout est à lire (en cliquant sur le lien).
JPS