Les ecclésiastiques abuseurs arborent-ils le col romain? C'est une question que l'on pourrait se poser même si elle ne semble pas du plus haut intérêt.
Toujours est-il que LaLibre en ligne associe sytématiquement chaque article (et Dieu sait s'il y en a eu!) relatif à la question des abus sexuels dans l'Eglise au col romain.
A se demander si, adeptes des théories de Pavlov, les responsables du site ne cherchent pas à créer un réflexe conditionné chez les lecteurs qui associeraient automatiquement le col romain, et donc les prêtres, aux abus sexuels...
Commentaires
Ce n'est pas seulement le col romain mais aussi la soutane et la messe en forme extraordinaire qui sont constamment constamment associés aux abus.
Bien sûr qu'il s'agit d'un coup monté. Or, remarquons que la plus grande partie des abus dénoncés aujourd'hui a été commise dans les années 60 et 70, à une période où les signes distinctifs tombaient de plus en plus en désuétude. Les abus sont le résultat de la déliquescence dans laquelle est tombée la conscience de l'état sacerdotal. A ce propos, le "théologien" Edward Schillebeeckx, mort l'année dernière dans l'oubli le plus total, est l'un des plus grands responsables de ces abandons suite à sa théologie malsaine et hétérodoxe.
Comment expliquer que, depuis des décennies, une proportion croissante de prêtres et de religieux et religieuses abandonnent le port de tout signe indiquant leur rôle spécifique dans l’Église ? C’est que, ainsi que l’a souligné Benoît XVI, ces ecclésiastiques – qui invoquent LE Concile comme s’il était l’unique concile de l’Histoire – ont délibérément adopté vis-à-vis des textes de Vatican II une herméneutique (interprétation) de la discontinuité et de la rupture. Voilà pour le climat dans lequel se sont développées de nombreuses déviations par rapport à la lettre et à l’esprit des textes conciliaires. Les partisan(e)s de ce qu’on pourrait appeler un « anonymat vestimentaire » arguent généralement qu’ils veulent ainsi se rendre plus « accessibles » à la communauté, chrétienne ou non : « Confondons-nous dans la foule du « peuple de Dieu » pour y être plus facilement admis ». Mais, outre que cet « anonymat » contrevient à maints rappels de la hiérarchie, notamment romaine, on a le sentiment que ces contestataires sont, en réalité, GÊNÉS de leur état ecclésiastique. En a-t-on vu de ces clercs qui, à la faveur d’un accoutrement « dans le vent » et très laïque, s’autorisent des comportements dont ils s’abstiendraient s’ils portaient croix et/ou col romain, tant leur conduite serait alors jugée inconvenante aux yeux de la société. Si l’habit ne fait pas le moine, il a au moins le mérite, sinon de le protéger, du moins de contrecarrer certaines velléités malsaines. – Pour en venir au propos de l’article présenté ci-dessus, il est exact que nombre de médias pratiquent systématiquement l’amalgame : clerc traditionaliste et débauche morale. Et, s’agissant de la dangerosité de certaines productions médiatiques, a-t-on noté qu’au plus fort de l’affaire Vangeluwe, c’est quasi en boucle que les télévisions belges illustraient leurs commentaires en montrant l’évêque (comme aussi ses ex-confrères) revêtu de riches habits sacerdotaux, le tout dans le somptueux décor d’une cathédrale ? Il est évident que n’est pas due au hasard cette concomitance d’un commentaire flétrissant des pratiques odieuses et le choix d’images en total décalage avec la dignité des lieux et du culte.
Il serait intéressant de faire une statistique sur le nombre de prêtres incriminés qui portaient un signe distinctif. En Flandre, où les prêtres s'habillent soit en "Monsieur" soit en palefrenier, c'est là qu'ont fleuri les abus et les comportements immoraux.
Demandez à "La Libre" et au sinistre Laporte si le Chanoine Houtart portait le col romain.