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La culture de mort progresse encore aux Pays-Bas

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euthanasie21.jpgSelon  le  blog de Jeanne Smits, « aux termes d'une enquête réalisée auprès de plus de 1.600 personnes âgées de plus de 50 ans à la demande de l'émission Hollandse Zaken (« Affaires hollandaises »), il apparaît que (…) plus d'une personne interrogée sur trois (37 %) se dit prête à imaginer de demander l'euthanasie si elle considère sa vie « achevée » sans être très malade ou dépressive ; 32 % disent : je ne le pense pas maintenant, peut-être y penserai-je plus tard ; seuls 20 % n'arrivent pas à se l'imaginer. 72 % des interrogés affirment qu'ils peuvent imaginer qu'ils « ne voudront plus » (vivre) s'ils sont frappés par une maladie grave ou par la dépression grave (…).

26 % des interrogés estiment ainsi que les personnes qui ne sont ni très malades ni dépressives devraient en principe avoir le droit de faire mettre fin à leur vie « de manière humaine » (sic). 38 % supplémentaires estiment que cela devrait être possible sous certaines conditions.

L'organisme NVVE (l'association néerlandaise pour une fin de vie volontaire) qui est en pointe de cette campagne nationale pour demander la légalisation de l'euthanasie pour ceux qui sont « fatigués de vivre » est fréquemment citée dans l'étude qui – à sa grande satisfaction sans doute – aboutit à la conclusion que l'existence de « cliniques de fin de vie » est « souhaitable » (34 %) voire « très souhaitable » (26 %).

Ainsi progresse la pression de l'opinion publique – dûment travaillée par les lobbies et les médias comme on le voit ici – pour que l'euthanasie devienne possible sans conditions de maladie ou de grave affection psychique et qu'elle puisse être choisie d'avance par ceux qui ne veulent pas vivre en état de démence.

Les médias néerlandais (comme ici, par exemple) rendent compte de ce sondage en expliquant que « pour le moment », l'euthanasie n'est autorisée qu'en cas de souffrances insupportables et sans espoir. « Mais ces derniers temps, on parle de plus en plus d'un élargissement de ces règles », affirme cet article. Evidemment, puisqu'on est en train de travailler l'opinion. »

L’information complète ici : Nouveau sondage pro-euthanasie aux Pays-Bas : 14 % des personnes âgées l'ont déjà envisagée

Commentaires

  • En France où, contrairement à la Hollande et à notre beau pays, l’euthanasie est interdite, les groupes de pression mortifères sont aussi à l’œuvre.

    Mais il se trouve des évêques pour réagir avec clarté.

    Ainsi, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne vient de publier le communiqué suivant :

    "Accusé d’avoir délibérément provoqué la mort de plusieurs patients en fin de vie, un médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne vient d’être mis en examen. Comme on pouvait s’y attendre, cette triste affaire est « instrumentalisée » par des personnes ou des lobbies qui tentent de relancer le débat sur la légalisation de l’euthanasie. Or, il n’est pas concevable qu’un médecin, dont la vocation est de soigner les personnes qui lui sont confiées, puisse s’arroger le droit de supprimer un patient (malade incurable en fin de vie, personne âgée ou handicapée, etc.) au nom d’une compassion mal comprise (« j’ai trop souvent vu la pitié s’égarer » écrivait Antoine de Saint-Exupéry…).
    Certes, la confusion qu’entretiennent certains médias est telle que beaucoup de nos concitoyens se disent ou se croient favorables à l’euthanasie, alors qu’ils sont simplement (et tout à fait légitimement) opposés à l’acharnement thérapeutique. Moralement inacceptable, l’euthanasie, qui consiste à mettre fin à la vie d’un malade, est parfaitement illégale en France. L’acharnement thérapeutique (c’est-à-dire « l’obstination déraisonnable » par laquelle un malade est artificiellement maintenu en vie au prix d’actes inutiles et disproportionnés) est également interdit par la « loi Léonetti » du 22 avril 2005, qui impose au corps médical la prise en charge des malades en fin de vie et l’obligation de soulager leurs souffrances, mais la mise en oeuvre de cette loi se heurte, en particulier, à l’insuffisance des centres de soins palliatifs, dont le développement devrait être une des priorités des pouvoirs publics en France. D’une façon générale, la banalisation de l’euthanasie, et a fortiori, sa légalisation, est une « évolution » (ou plutôt, une terrible régression) à laquelle nous nous opposons au nom même du droit de chacun de vivre et de mourir dignement."

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