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Le cardinal Bagnasco rappelle des vérités fondamentales aux catholiques engagés en politique

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Hier après-midi (4 septembre), le Cardinal Bagnasco a rappelé ces vérités fondamentales:

"On pourrait penser qu'à l'ère du pluralisme culturel, il est arrogant de juger les événements de l'histoire en se basant sur la vérité de l'Évangile, ce qui constituerait une attitude intellectuelle intégriste, surtout en politique. On se demande si la vérité morale liée à un choix religieux, peut inspirer le droit civil s'appliquant à tous. C'est une question juste et délicate. S'il est gravement injuste de traduire en termes de règles publiques des choix exclusivement éthico-religieux, il est erroné de réduire toutes les positions prises par les croyants à des choix «confessionnels» et donc individuels et privés.

Certaines valeurs - comme dans le domaine de la vie et de la famille, de la conception de la personne, de la liberté et de l'Etat - même si elles sont éclairées par la foi, sont avant tout des questions relevant de la droite raison. C'est pour cela qu'elles sont dites «non négociables». On dit que la politique est l'art du compromis: c'est vrai pour beaucoup de choses, et nous espérons que l'on s'efforcera toujours d'élaborer les meilleurs accords, mais il y a des principes premiers que toute forme de compromis met à mal.

Cicéron écrit: "Il ya une loi certaine, c'est la raison droite. Elle est conforme à la nature, elle est présente en chaque homme, elle est immuable et éternelle, et ses préceptes nous rappellent à nos devoirs; et ses interdits nous mettent à l'abri de l'erreur." (La Repubblica, 2, 22, 33). La vision éthique liée à la foi chrétienne n'est pas quelque chose d'exclusivement chrétien dans une optique particulière, mais plutôt la synthèse des intuitions éthiques majeures de la race humaine. Ce n'est pas un lourd fardeau réservés aux chrétiens, mais la défense de l'homme contre la tentative d'arriver à l'éliminer. Pour cette raison, la morale est la libération de l'homme, et la foi chrétienne est à l'avant-poste de la liberté humaine.

Le poète romain Juvénal écrit d'une manière inégalable: «Considère comme un crime suprême de préférer ta propre existence à l'honneur, et perdre en échange de la vie les raisons même de vivre"! Cela signifie qu'il ya des valeurs pour lesquelles il vaut la peine de mourir étant donné qu'une vie, achetée au prix du sacrifice de telles valeurs repose sur la trahison des raisons de vivre, et constitue une vie anéantie à sa source elle-même. Et là où il n'y a rien qui vaut la peine qu'on sacrifie sa vie, il est également difficile de vivre."

source : http://2.andreatornielli.it/?p=2499 (traduction par nos soins)

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