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Joseph II n’est pas mort

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dyn003_original_468_265_pjpeg_2662382_772a5f43904a6d1cb5daa675ba72122a.jpgUn Joseph peut en cacher un autre : selon un communiqué de l’agence Belga intitulé Déclarations Léonard: réprobation unanime au parlement de la Fédération  le rappel de la morale catholique exprimé par Mgr André-Joseph Léonard concernant les enseignants divorcés remariés "a fait l'unanimité contre lui ce mardi au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles"  et c’est ce que rapporte « con amore » le site web de « La Libre Belgique » :

« Tant les députés PS Françoise Fassiaux, Ecolo Yves Reinkin et cdH Julie de Groote, que la ministre de l'Enseignement supérieur ont déploré la confusion faite par l'évêque entre la vie privée des enseignants et leur compétence pédagogique (...).

M. Reinkin a appelé la ministre à faire respecter le droit touchant au travail et au respect de la vie privée. D'autant plus que si les professeurs de religion catholique sont engagés par les pouvoirs organisateurs, c'est sur proposition de l'épiscopat, a-t-il souligné.

M. Mouyard a demandé à Mme Simonet de diffuser une information claire et précise sur le respect de la même législation. Il craint que certains pouvoirs organisateurs considèrent l'Eglise comme un pouvoir moral et ressentent leurs prises de position comme une forme d'injonction.

Mme De Groote a insisté sur la différence à faire entre les principes qui guident l'enseignement catholique et les préceptes du Vatican. La ministre a confirmé que pour elle, un décret existe concernant les enseignants, avec des critères et des normes ne souffrant aucune exception. Elle déplore que les déclarations de Mgr Léonard jettent la confusion sur l'existence de ces lois et règlements.

Dans le numéro d'octobre de la revue du diocèse de Malines-Bruxelles, son archevêque avait estimé que les divorcés doivent éviter les tâches qui les placent dans une position délicate ou difficile. Concrètement, le primat de Belgique leur déconseillait d'enseigner la religion ou d'exercer une fonction de direction dans l'enseignement catholique »

En premier lieu, ce communiqué manque singulièrement de précision. De quoi s’agit-il et de quelle unanimité parle-t-on ? D’une réprobation unanime du « parlement » de la Communauté française de Belgique ? d’un débat sur une résolution de cette assemblée ? En ce cas,  proposée par qui et votée par qui ? D’un débat en commission ? Ou, plus probablement, d’une réponse ministérielle à une question  parlementaire assortie des commentaires émanant  des députés  qui l’ont posée : auquel cas l’unanimité dont on parle n’est jamais que celle de ceux qui ont posé la question. Pas de quoi fouetter un chat.

Ensuite, la seule chose significative à relever est que la ministre Simonet (CDH), en charge de l’enseignement secondaire, prétendrait que les déclarations de Mgr Léonard « jettent la confusion sur l’autorité des lois et règlements » relatifs aux critères de recrutement du personnel éducatif.  Si telle est réellement la substance de son intervention, non seulement la ministre a confondu le droit et la morale mais elle s’est immiscée dans un domaine qui n’est pas le sien : celui de l’éducation à la foi  chrétienne.

Comme nous l’avons déjà dit ici l’archevêque n’adresse aucune injonction à personne, ni aux enseignants ni à la direction de l’enseignement catholique. Dans le cadre ecclésial d’une catéchèse sur les sacrements publiée dans une revue pastorale, il rappelle, entre autres choses, à la conscience des chrétiens une loi divine imprescriptible : les divorcés remariés sont en contradiction objective et publique avec le prescrit de l’évangile (cfr St Marc, ch. 10, 1-12) relatif au mariage. Lorsqu’il leur demande de s’abstenir de communier au corps du Christ dans cet état ou, sur un autre plan, d’assumer une fonction impliquant une responsabilité spécifique dans le témoignage de la Parole du Christ, le pasteur s’adresse à leur conscience de chrétiens. Ceci est particulièrement vrai pour les éducateurs qui postulent la charge d’un cours de religion ou la direction d’une école catholique.

Il ne faut pas confondre l’Eglise et l’Etat.

Commentaires

  • N'en déplaise à F. Fassiaux, à Y. Reinkin, à J. de Groote ou à la ministre CDH Simonet, c'est encore au chef de l'Eglise catholique de Belgique de veiller à la cohérence entre la référence chrétienne et ses applications sur le terrain, dès lors que le label "catholique" est utilisé.

    Ce même souci de cohérence devrait même aller plus loin, en remettant en cause le contenu des cours de religion catholique, qui n'ont plus de catholique que de nom. Sous prétexte de mélanges sociaux, de présence d'autres groupes d'élèves, sous prétexte d'une adaptation au temps, à l'esprit du monde d'aujourd'hui, l'enseignement de la religion est devenue une tour de Babel.

    Même lorsque c'est un prêtre qui assume le cours (je parle d'expérience en tant qu'ancien élève d'une école catholique réputée), la religion est biaisée, sapée dans ses fondements. On ne parle le plus souvent plus de religion mais de morale laïque, de philosophie.

    Et quand par hasard le prof de religion évoque le nom de Jésus, c'est pour lui faire jouer un rôle de révolutionnaire, en lutte contre l'ordre établi, contre les possédants. Sa divinité est dénaturée, niée, méprisée, oubliée. Le Messie est ravalé au rang - honorable certes - de Gandhi, de Martin Luther King ou du Dalai Lama. On balaye la notion du mal, du péché. On ne parle plus du salut. Dans la doctrine bienpensante, dans le politiquement correct, il n'y a plus de salut. Le salut est une fable. Et on niera ce qui est écrit dans l'Evangile. Sur ce point, sur le caractère sacré du mariage. Sur tout le reste.

    Qu'on arrête ces hypocrisies, ça vaudra mieux, à commencer par l'honneur du Christ et l'honneur des hommes et des femmes qui sont martyrisés aux quatre coins de la planète, en haine de la foi, sans pour autant émouvoir le moindre cabinet ministériel belge.

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