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Quand un assistant aux FUNDP Namur défend la liberté d'avorter...

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Suite à la publication en opinion, dans la Libre, d'un mauvais papier commis par un assistant aux Facultés Notre-Dame de la Paix à Namur (!!!) refusant de reconnaître le caractère sacré de la vie de l'enfant à naître, une amie de ce blog nous propose cette réponse :

Cher Nathanaël,

Je suis sans voix et sans conscience. C’est ce que tu dis toi-même dans ton « opinion » publiée ce 14 avril dans La Libre. Tu voudrais me faire croire que je n’ai pas droit au chapitre, moi l’embryon ou le fœtus, car je n’ai pas encore de vie psycho-sociale ? Ma vie est réalité. Je suis dans le ventre de ma mère. Comme tu le soulignes, je ne suis « qu’un fœtus » dont la vie ou la mort dépend du choix de grands « sages » éclairés qui estiment qu’ils sont libres de décider si je dois vivre ou mourir, selon que je gène ou que je suis désiré.

Cher Nathanaël, tu es plus fort que moi et tu mets la main sur moi. Tu saisis ta liberté de choix pour briser ma liberté de ma vie. Ta liberté ne s’arrête-t-elle pas là ou la mienne commence ? Ce que tu appelles ta liberté, je la vois plutôt comme synonyme d’égoïsme, comme un choix totalitaire, centré sur toi et toi seul, réduisant les sans voix que nous sommes à des objets, des esclaves du maître que tu es.

J’aime beaucoup le philosophe que tu cites et qui nous incite à agir de façon à augmenter le nombre de choix. Oui, donne-moi aussi MON choix, ma liberté.
Agis pour que je puisse, moi aussi légiférer !

Quitte ta logique scientifique souveraine, et ton enfermement égoïste. Pense à me faire vivre, car toi aussi tu as un cœur qui peut se laisser aimer…par moi …

Embryon Nathanaël, en hébreux « Donné à Dieu »

Commentaires

  • Soit cet assistant "pro mortem" est viré et va planter des patates, soit cette "Faculté" n'a plus à porter le nom de "Notre-Dame", la Mère du Christ et notre Mère !

  • @ j baily ... Effectivement, encore heureux pour nous que Marie n'ait pas eu comme conseiller spirituel ce Nathanaël au moment de donner la vie à Jésus.

    Il lui aurait demandé « Marie, quel sens donnes-tu donc au concept 'vie' ? La 'vie' de ce Jésus embryon n'a pas le même sens que ta 'vie' de femme, y as-tu réfléchi ? La vie de cet embryon est sans voix et sans conscience - du moins communicable. Cette vie silencieuse, en gestation d’une parole, vit néanmoins pleinement son existence fœtale en symbiose organique avec ton corps. De cette vie nous ne connaissons finalement que peu de choses, sous la forme de données biomédicales. Or les modèles scientifiques sont dépendants d’une autre vie, intellectuelle cette fois, posant des choix méthodologiques et expérimentaux ; une vie qui évolue dans un monde conceptuel possédant une certaine structure logique. La vie de femmes portant en elles un fœtus a acquis quant à elle la dimension humaine conférée par la parole, la pensée (l’intelligence) et la capacité à prendre des décisions.... »

    Oui heureusement que Marie n'ait pas écouté cette parole-là, mais plutôt celle de l'ange Gabriel « Je vous salue Marie, pleine de grâce ... »

  • Ce scientifique von Foerster, cité par Nathanaël, est-il vraiment un philosophe, raisonnant à partir du monde réel, ou un 'idéologue' se fabriquant un monde virtuel à lui (un monde conforme à ses propres idées) et voulant plier le monde réel à ses idées ?

    Il est en tout cas déjà bizarre de se référer à un scientifique pour étayer un discours éthique. La science n'en a rien à faire de l'éthique, ce n'est pas son rôle, c'est complètement en dehors de son domaine de recherche. La science ne dit pas ce qui est éthiquement 'bien' ou 'mal', elle essaie simplement de découvrir comment fonctionne notre monde.

    Se laisser diriger par la science, du point de vue éthique, nous rejette un siècle en arrière, quand des scientifiques nous avaient prétendu mordicus qu'il existait des races supérieures et inférieures dans l'espèce humaine, qu'il ne fallait pas les mélanger, et qu'il valait mieux supprimer les inférieures pour faire de la place aux supérieures. On espérait en avoir fini avec ces scientifiques qui prétendent nous dire ce qui est 'bien' ou 'mal'.

    Ces scientifiques étaient donc aussi persuadés que certains êtres humains méritaient moins de vivre que d'autres, et qu'il était 'éthique' pour eux de décréter indésirables certaines vies, qu'elles soient déjà nées ou non. Et bien sûr, ces scientifiques se rangeaient dans la 'race supérieure' de ceux qui méritaient de vivre. On n'est jamais si bien servi que par soi-même.

    C'est à peu près ce qui se passe aujourd'hui avec l'avortement. Des scientifiques nous prétendent mordicus que des embryons ne seraient pas des être humains vivants, ou plutôt ne seraient pas encore des 'personnes' dignes de vivre selon des lois humaines, et selon le jugement arbitraire d'autres êtres humains. Mais ces lois sont tellement humaines, qu'elles varient d'un pays à l'autre. Selon le pays, l'embryon sera considéré par ces lois comme une vie humaine, depuis 0 mois jusque 9 mois. C'est fou comme c'est précis la science quand elle se mêle d'éthique.

    Et certains trouvent même déjà qu'il faudrait pouvoir les éliminer jusqu'après la naissance. Et pourquoi pas n'importe quand ? Ah mais non, pas n'importe quand. Car même un scientifique est capable de comprendre qu'il pourrait être un jour cet adulte qu'on pourrait considérer comme indésirable et à éliminer. Alors qu'il sait aussi qu'il ne sera plus jamais cet embryon qu'il a été. Et donc son égocentrisme lui dit de tolérer la peine de mort infligée à cet embryon innocent. Par contre, il pourra être contre la peine de mort pour un criminel, par exemple, car il pourrait être un jour ce condamné à mort. Égocentrique mais pas stupide.

    Et son attitude, c'est finalement le refus de toute loi naturelle, de toute loi du monde réel, mais la soumission à des lois fabriquées par des hommes, avec une sorte de conviction naïve qu'une loi artificielle créée par l'homme serait meilleure qu'une loi naturelle, créée par Dieu. Cette attitude, c'est donc refuser Dieu et le monde réel, et se réfugier dans le monde virtuel, créé par l'homme.

  • Entièrement d'accord avec ce point de vue, sinon que l'emploi du verbe "créer" pour désigner le monde qui se forme sur le rejet des préceptes chrétiens est lui rendre un hommage qu'il ne mérite pas.
    C'est une protestante qui m'a fait un jour remarquer que ce verbe n'est employé que 3 fois dans la Genèse pour désigner la "création" par Dieu de 1) l'univers matériel, 2) la vie, 3) l'homme. Tout le reste ne dépend que de ces trois formes initiales, ce qui évoque une conformité étonnante avec les recherches scientifiques actuelles qui ne sont pas près d'expliquer d'une manière satisfaisante et complète l'origine de ces éléments fondamentaux.
    Donc il faudrait rester prudent en utilisant ce concept de "création" vu le risque de la galvauder encore plus, tout en continuant à rechercher ce qu'il signifie vraiment du point de vue biblique, probablement un effort extraordinaire de la Puissance créatrice.

    En ce qui concerne maintenant la vie embryonnaire, je voudrais donner ici deux exemples où elle a fini par l'emporter sur les doutes et tous les autres obstacles mis à son développement par notre manque de confiance en Dieu.

    Une jeune femme que je connais assez bien, a été tentée d'avorter de son Xèm enfant alors qu'elle vivait une situation extrêmement difficile. Après avoir prié pour elle, elle a pris seule la décision de ne pas céder à cette facilité et est maintenant la maman d'une magnifique petite fille d'une intelligence surprenante.

    Un autre cas plus ancien qui m'a été confié par une personne très fiable est celui d'une maman belge qui a essayé d'avorter durant la période tourmentée de la fin de la seconde guerre mondiale. Comme alors les avortements étaient interdits, elle a eu recourt à une "faiseuse d'anges", comme on disait à cette époque, et qui utilisait évidement des méthodes rudimentaires. L'avortement a échoué, elle s'est dévouée entièrement à cet enfant qui a ensuite pu contribuer valablement à la vie sociale de notre pays.

    Si cette même situation se représente maintenant, étant donné que les lois et les techniques ne donnent plus aucune chance à l'embryon estimé inopportun, de tels développements heureux risquent de disparaître définitivement.

  • @ kerkefas ... Je suis bien d'accord avec vous. Il y a trois grands mystères 'créateurs' qui nous sont proposés : l'apparition du monde, l'apparition de la vie sur Terre, l'apparition de la pensée réfléchie dans l'espèce humaine.

    Je suppose qu'on peut rapprocher cela des interrogations de Pascal sur la nature de l'homme, ce nain du point de vue corporel, mais qui du point de vue spirituel permet à l'Univers de savoir d'où il vient et comment il fonctionne. Sans l'homme, l'Univers serait irrémédiablement 'bête'. Nous sommes en quelque sorte l'intelligence de l'Univers.

    Des scientifiques actuels ont élaboré (je n'ose pus utiliser 'créé' !) un « principe anthropique » qui va dans le même sens. Comme nous savons aujourd'hui que tous les phénomènes observés résultent de quelques lois et constantes initiales établies au 'big bang', on en déduit que le phénomène 'homme' devait aussi exister en puissance au moment du big bang. Toute l'immense évolution de l'Univers serait une sorte d'immense gestation visant à donner naissance au phénomène 'homme' (c'est-à-dire 'pensée réfléchie').

    J'ajouterais que, comme l'homme semble bien être l’œuvre la plus élaborée ou aboutie du Créateur de l'Univers, c'est donc bien l'observation de l'homme qui peut nous en révéler le plus sur la nature ou la personnalité de ce Créateur.

  • Cette dernière réflexion de "Pauvre Job" nous éloigne peut être du thème du respect de la vie dès la formation de l'embryon, cependant elle mérite d'être développée car elle se préoccupe de l'essentiel.
    Son évocation du "big-bang" de la matière correspond aussi à la déclaration de Benoît XVI lors de cette dernière fête de Pâques lorsqu'il compare la résurrection de Jésus-Christ à un big-bang dans le domaine de la pensée réfléchie, aussi appelé Noosphère par Teilhard de Chardin.

    Selon cette vision ce big-bang 'spirituel' qui a commencé il y a deux millénaires doit aboutir au dernier stage de la création, celui auquel les hommes sont appelés à participer (Saint Paul: Romain 8-22), et que l'on pourrait éventuellement nommer "Christosphère".

    L'utilisation d'un tel terme permettrait, en utilisant le langage des scientifiques, de situer la pensée Chrétienne parfaitement dans l'axe qui mène au sommet de l'évolution, en se gardant bien de ne pas en tirer une quelconque assurance. Au contraire pour que l'on continue à progresser sur cet axe, une extrême vulnérabilité paraît nécessaire afin de préserver une charité attentive aux nouveaux problèmes de l'humanité.

    Cet un défi à la fois immense et qui ne peut que susciter notre enthousiasme car il nous procure la joie d'être en harmonie avec les meilleurs efforts de la création.

    Il permet aussi de comprendre que la plus humble action véritablement charitable, même de la part de celui qui ne possède rien d'autre que sa bonne volonté, apporte une contribution énorme à l'effort de création. A une époque où tant de jeunes occidentaux se lamentent de ne pas obtenir automatiquement un emploi bien rémunéré à la fin de leur scolarité, ces innombrables possibilités de servir avant de recevoir devraient toujours donner l'espoir d'être utile à la société.

    Et pour en revenir au thème de cette discussion, le respect de la vie, un espoir solide est certainement ce qu'il a de meilleur à proposer à tous les enfants qui vont naître.

  • Merci, Kerkefas! On rêve qu'utiliser le langage des scientifiques -comme vous le faites fort bien!- suffise à donner aux chrétiens davantage de crédit... Et en même temps, comme vous le dites, ce n'est pas encore le moment, le temps est à l'humilité et au service de l'humanité en souffrance... Avec, au coeur et sur nos lèvres, la belle Parole du Maître : "Pere, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font!"

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