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Célébrer selon les deux formes du rite romain : un exemple venu d’Afrique

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Extrait de la préface du cardinal Barbarin, primat des Gaules, à la brochure La forme extraordinaire du rite romain, sous-titrée L’expérience de Natitingou en Afrique, à l’initiative de Mgr Pascal N’Koué (photo)Mgr%20Pascal%20NKoue2_Small.jpg et de l’abbé Denis Le Pivain, curé de la paroisse personnelle dont il va être question

 « Si, depuis 150 ans, ce sont des missionnaires européens qui ont apporté l’Évangile au Bénin, c’est maintenant le Bénin qui nous envoie des prêtres et nous offre des expériences pastorales réussies.

« Nous avions déjà eu connaissance de belles réalisations dans la catéchèse des adultes et de l’ensemble de la communauté chrétienne, dans la recherche théologique spécifiquement africaine, dans l’apostolat auprès des non-chrétiens et dans le soin apporté aux vocations naissantes par des groupes de fidèles guidés par leur curé. Ici, nous est rapportée l’expérience d’une paroisse conjuguant la célébration de l’Eucharistie selon l’usage actuel – dit de Paul VI – et selon la forme dite “extraordinaire” du rite romain. L’origine en a été l’arrivée à Natitingou d’un prêtre et d’une communauté de religieuses pratiquant, sans exclusive, la forme ancienne.

« Prêtres et fidèles ont cherché à bien la mettre en œuvre, tout en l’adaptant à la situation résultant de la réforme qui a suivi le concile Vatican II, et en pratiquant aussi la forme liturgique actuelle à laquelle les fidèles sont habitués. C’est la première fois qu’un ouvrage présente et décrit un exemple de cet “ enrichissement mutuel ” des deux formes de célébration, souhaité depuis longtemps par le pape Benoît XVI. Et il est heureux que cela nous vienne d’une “ jeune Église ”. (…)

« La célébration de l’ordinaire de la Messe sous les deux formes a permis aux fidèles, voire à des prêtres n’ayant connu que la forme nouvelle, d’être introduits dans une célébration riche en signes et en attitudes qui manifestent le mystère présent dans l’offrande du Christ à son Père pour le salut du monde. Ils perçoivent avec acuité que la liturgie, son langage et son déroulement, ne sont pas seulement intellectuels et ils goûtent intensément des moments tels que la Consécration et la Sainte Communion reçue à genoux.

« Dans les gestes et usages de la liturgie traditionnelle, les Africains ont reconnu un symbolisme et des attitudes corporelles présents dans leur culture : célébration qui oriente résolument le prêtre et les fidèles “ vers Dieu ”, génuflexions et inclinations profondes, amour du silence, paroles essentielles prononcées en un “ langage sacré ”, venu du fond de la Tradition...  (…)

« Comme une certaine unité fondamentale de célébration est signe de l’unité ecclésiale, il est à espérer que, peu à peu, “ l’enrichissement mutuel ” des deux formes du rite romain fasse se rejoindre les deux façons de célébrer – en commençant par l’utilisation d’un même calendrier et des mêmes lectures bibliques –, sans imposer une uniformité de style. Ce sera un signe marquant de l’unité ecclésiale à laquelle sont conviés tous les disciples du Christ et que j’ai adoptée comme devise épiscopale : “ Qu’ils soient un ! ” (Jean 17, 21). 

Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon".

 L’inculturation n’est pas toujours celle que voudrait imposer l’idéologie conciliaire…

Référence ici: Cardinal-archevêque de Lyon, Mgr Barbarin

 

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