Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pas de quoi fouetter un chat...

IMPRIMER

Une prière proposée par le cardinal archevêque de Paris pour le 15 août fait le buzz dans l'Hexagone parce qu'elle constituerait une insupportable ingérence de l'Eglise dans le débat politique et une agression intolérable contre la "communauté gay". Ainsi vont nos sociétés occidentales où toute forme de mise en cause de la liberté de faire n'importe quoi est dénoncée illico et ses auteurs mis au ban. "Il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté." Mgr Léonard en a déjà fait les frais en Belgique; aujourd'hui, c'est le tour de Mgr Vingt-Trois. Pourtant, les termes de cette fameuse prière du quinze août, rédigés d'une plume extrêmement prudente dans une encre largement délayée, méritent-ils la publicité qu'on en fait? A vous de juger :

Frères et Sœurs,

En ce jour où nous célébrons l'Assomption de la Vierge Marie, sous le patronage de qui a été placée la France, présentons à Dieu, par l'intercession de Notre-Dame, nos prières confiantes pour notre pays :

1. En ces temps de crise économique, beaucoup de nos concitoyens sont victimes de restrictions diverses et voient l'avenir avec inquiétude ; prions pour celles et ceux qui ont des pouvoirs de décision dans ce domaine et demandons à Dieu qu'il nous rende plus généreux encore dans la solidarité avec nos semblables.

2. Pour celles et ceux qui on été récemment élus pour légiférer et gouverner ; que leur sens du bien commun de la société l'emporte sur les requêtes particulières et qu'ils aient la force de suivre les indications de leur conscience.

3. Pour les familles ; que leur attente légitime d'un soutien de la société ne soit pas déçue ; que leurs membres se soutiennent avec fidélité et tendresse tout au long de leur existence, particulièrement dans les moments douloureux. Que l'engagement des époux l'un envers l'autre et envers leurs enfants soient un signe de la fidélité de l'amour.

4. Pour les enfants et les jeunes ; que tous nous aidions chacun à découvrir son propre chemin pour progresser vers le bonheur ; qu'ils cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère. Seigneur notre Dieu, nous te confions l'avenir de notre pays. Par l'intercession de Notre-Dame, accorde-nous le courage de faire les choix nécessaires à une meilleure qualité de vie pour tous et à l'épanouissement de notre jeunesse grâce à des familles fortes et fidèles. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur.

Commentaires

  • BRAVO A LA FRANCE. BRAVO AUX EVEQUES !

    Et voici le message de Mgr Barbarin, faisant suite à la prière universelle mentionnée ci-dessus. De quoi en faire frémir certains!

    Bravo Mgr Barbarin!

    Prière, mariage homosexuel, euthanasie...

    Mgr Barbarin, sollicité par le journal Le Figaro, réponds au journaliste et s'exprime clairement sur la position de l'Eglise de France et des catholiques concernant ces sujets graves de société.
    En voici quelques extraits ci-dessous. Vous pouvez lire l'intégralité de l'interview en cliquant sur ce lien ou sur le site internet du Figaro.

    Mgr Barbarin : Oui, l'heure est grave. C'est une rupture de civilisation de vouloir dénaturer le mariage, qui est depuis toujours une réalité merveilleuse et fragile. Il suffit de voir le nombre de fois où l'on interroge Jésus à ce sujet dans l'Évangile. On a reproché à l'Église son silence en d'autres temps. Mais si sa mission première est la prière, et j'espère qu'elle s'en acquitte fidèlement, elle doit parler quels que soient les courants qui traversent l'opinion publique. C'est la dernière consigne que Jésus nous a laissée avant de nous quitter et de nous promettre la force de l'Esprit-Saint: «Vous serez mes témoins… jusqu'aux extrémités de la terre!»
    (...) On peut prier pour l'engagement des époux, pour les enfants et les jeunes, afin qu'ils «bénéficient pleinement de l'amour d'un père et d'une mère» sans être taxé d'homophobie, j'espère! Ce sont les intentions qui montent spontanément au cœur des croyants. Il ne faudrait pas se mettre à terroriser le bon sens…
    (...) La société doit aider chacun à vivre dans les meilleures conditions. Une loi qui justifierait l'euthanasie accréditerait l'idée que certaines vies ne méritent pas d'être vécues. Or, notre civilisation reconnaît «la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine» ; c'est la première ligne de la Déclaration des droits de l'homme. L'essentiel, c'est de manifester proximité, fidélité et tendresse à ceux qui passent la mort. La fête du 15 août, c'est justement une grande source d'espérance en ce domaine: Dieu associe la Vierge Marie à la victoire de Jésus ressuscité sur la mort. L'Assomption nous parle de ceux qui sont morts et que nous continuons d'aimer ; elle parle aussi de notre avenir, celui que nous évoquons, en disant dans le Credo: «J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir.» Dans le «Je vous salue Marie», nous demandons à la Mère de Dieu d'être avec nous, «maintenant et à l'heure de notre mort». Redisons simplement la vérité de la mort, même si elle est rude à entendre. Je bénis les médecins qui m'ont aidé à traverser des soucis de santé… Et je dis à tous: «Souvenez-nous de ce que nous sommes: des serviteurs de la vie, de l'homme tout entier, son corps, son âme, son esprit…»

    (...) L'Église a l'habitude d'être le paillasson sur lequel on s'essuie les pieds. Ce qui donne à penser, dans ces réactions - et paradoxalement à se réjouir -, c'est que certains semblent avoir peur de la prière. Elle est puissante, en effet !
    (...) La tentation dans une crise d'une telle ampleur, qui semble laisser aux gouvernants bien peu de marge de manœuvre, c'est de trouver des dérivatifs sur des sujets dits «sociétaux». Faute de pouvoir résorber le chômage, on changerait le mariage, la famille… et quoi encore, demain? Je ne suis pas sûr que cela relève de l'autorité d'un Parlement. Ceux qui nous gouvernent ont de grandes responsabilités, pour l'équilibre de la vie sociale, l'amélioration de nos conditions de vie. Leur mission est de veiller sur la santé, l'éducation, la répartition des biens, les transports, la sécurité et d'abord la paix. C'est vraiment beaucoup! Je ne voudrais pas qu'ils se croient la mission de changer le monde. J'espère que le pouvoir politique voit bien, comme chacun de nous, ce qui dépend de lui et ce qui le dépasse!

    De même, nous vous invitons à lire l'éditorial du Ouest-France du samedi 11 août par François-Régis Hutin. Vous trouverez également ci-dessous quelques extraits et l'intégralité sur ce lien.
    M. Hutin s'interroge sur sur les raisons de la revendication du mariage par les homosexuels. Il nous invite à réfléchir sur le sens profond du mariage :" A l'heure même où le mariage est décrié, abandonné, remplacé par la pratique généralisée du concubinage (...) pourquoi le mariage devient si essentiel pour ces personnes ? (...) On voit bien que la notion même de mariage serait encore plus dévaluée, et même privée de sons sens profond qui est d'assurer dans de meilleures conditions la prolongation de la vie (...)"

  • Si seulement notre conférence épiscopale avait le même courage que leurs confrères français !

    Mais chez nous, avant le vote du mariage homosexuel, de l'adoption homoparentale, de l'euthanasie, il n'y a eu aucune prière ni même de réaction ferme et non ambigüe. Pas du tout du genre téméraire nos mitrés.

Les commentaires sont fermés.