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  • Pourquoi les Frères de la Charité ne peuvent accepter l’euthanasie dans leurs institutions

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    Nicolas Senèze, sur le site du journal La Croix, s'entretient avec le Frère René Stockman,supérieur général des Frères de la Charité de Gand

    « Les Frères de la Charité ne peuvent accepter l’euthanasie dans leurs institutions »

    L’association qui gère les hôpitaux psychiatriques des Frères de la Charité en Belgique a accepté de pratiquer des euthanasies. Soutenu par le pape, le supérieur général de la congrégation se dit prêt à se séparer de ses œuvres qui ne mettraient plus le respect de la vie au cœur de leur action.

    La Croix : Les Frères de la Charité ont-ils accepté de pratiquer des euthanasies dans leurs centres psychiatriques ?

    Frère René Stockman : Nos institutions en Belgique ne sont pas gérées directement par la congrégation mais par une association dont le conseil d’administration est aujourd’hui composé de onze laïcs et trois religieux. C’est ce conseil qui a adopté un texte sur la possibilité de pratiquer des euthanasies dans nos centres psychiatriques.

    Que reprochez-vous à ce texte ?

    Fr R. S. : Quatre points sont litigieux. D’abord, de ne plus faire du respect de la vie un absolu, mais une « valeur fondamentale », mise au même niveau que l’autonomie des malades et la relation thérapeutique. Il précise en outre que si un malade est dans une situation sans perspective, il peut demander l’euthanasie : or, dire que nous ne sommes plus en mesure d’aider un patient relève de la mauvaise psychiatrie ! Par ailleurs, il fait de l’euthanasie un acte médical, ce qui n’est pas dans la loi, celle-ci se bornant seulement à exempter le médecin de poursuites. Enfin, il permet que l’euthanasie soit pratiquée au sein de nos institutions, ce que je ne peux pas accepter comme responsable de la congrégation.

    À lire aussi : Le Vatican menace d'exclusion un ordre belge autorisant l'euthanasie

    Vos centres, qui accueillent une grande partie des malades psychiatriques en Flandres, ne peuvent donc accueillir leurs demandes d’euthanasie ?

    Fr R. S. : Si un malade fait une telle demande, prévue par la loi belge, nous sommes prêts à l’écouter. Nous pouvons entamer avec lui et sa famille un parcours dans l’espoir qu’il change d’avis. Nous pouvons accueillir sa demande, mais pas pratiquer l’euthanasie dans nos institutions : c’est en complète opposition avec le principe de respect absolu de la vie qui nous guide. On doit certes respecter l’autonomie du malade, mais celle-ci n’est jamais absolue. D’autant plus dans le domaine psychiatrique !

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  • Le libéralisme moral d’Emmanuel Macron est-il compatible avec l’anthropologie chrétienne ?

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    Les tweets piratés de l’entourage de celui qui est devenu, entretemps,  le huitième  président de la république française suscitent l’inquiétude d’Antoine Pasquier, sur le site web de « Famille Chrétienne »:

    "Wikileaks a publié au cœur de l’été les mails de plusieurs cadres d’En marche !, piratés la veille de la présidentielle. Ils montrent la manière dont Emmanuel Macron a bâti le volet sociétal de son projet.

    On en sait un peu plus sur la manière dont Emmanuel Macron a élaboré, durant sa campagne électorale, ses propositions en matière familiale et sociétale. Le 31 juillet, l’organisation Wikileaks, fondée par Julian Assange, a mis en ligne la totalité des mails dérobés à plusieurs responsables d’En marche !, le 5 mai dernier, quelques heures avant le premier tour de la présidentielle. Parmi les 150 000 fichiers répertoriés, plusieurs concernent la gestation pour autrui (GPA) et la procréation médicalement assistée (PMA). Au cœur des échanges, un nom revient régulièrement : celui d’Anne-Marie Leroyer. Cette enseignante à l’École de droit de la Sorbonne fut l’ancien rapporteur de la mission Filiation, origines, parentalité – plus connue sous le nom de rapport Théry. Ce document avait défrayé la chronique en 2014 en préconisant l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et la reconnaissance des enfants nés par GPA à l’étranger, un an seulement après l’adoption de la loi Taubira.

    Les premiers échanges entre Anne-Marie Leroyer et l’entourage d’Emmanuel Macron datent du 8 novembre 2016. C’est Sarah Dormont, maître de conférences en droit privé à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC), qui met en relation Anne-Marie Leroyer et Quentin Lafay, la « plume » d’Emmanuel Macron. La commande est simple : la juriste doit réaliser trois courtes notes « pédagogiques » sur la GPA, la PMA et le changement de sexe à l’intention du candidat. « Nous avons demandé à Anne-Marie non pas de défendre une position, mais de présenter objectivement la situation », précise Quentin Lafay, dans un message à plusieurs membres d’En marche !. Mais, dans ses notes, Anne-Marie Leroyer ne peut s’empêcher de donner son avis : « c’est ce que je dirais si j’étais [Emmanuel Macron] pour atteindre l’électorat anti-Fillon sur ces questions, sans perdre les plus modérés », écrit-elle.

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