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  • Ecologie et pacifisme : la doctrine des nouveaux péchés capitaux

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    Lu sur le site « diakonos.be :

    « Le pape modifie le catéchisme pour interdire la peine de mort:

    La formulation actuelle du CEC 2267 précisait en effet que : "L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains."

    Le Pape François vient de demander une révision de cette formulation sur la peine de mort, de manière à affirmer que «quelle que puisse être la gravité de la faute commise, la peine de mort est inadmissible, car elle attente à l’inviolabilité et à la dignité de la personne».

    L′Eglise s′engage ainsi ″de façon déterminée″ à abolir la peine de mort ″partout dans le monde″. Même après avoir commis des crimes très graves″, explique le rescrit, ″la personne ne perd pas sa dignité″.

    Source: press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2018/08/02/0556/01210.html#letterafra ...

    Par ailleurs, dans la nova bussola quotidiana, Stefano Fontana note que "deux  requêtes récentes du Cardinal Coccopalmerio, Préfet émérite du Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs, méritent de ne pas être négligées parce qu'elles expriment bien le nouveau climat qu'on respire dans l'Église sur la question environnementale, ou écologique.

    Le cardinal a souhaité deux choses: tout d'abord que dans le Code de Droit Canonique, le comportement anti-écologique soit rendu explicite et condamné et qu'en revanche une attitude de respect mais aussi de prévention pour protéger l'environnement soit établie comme une nouvelle obligation légale. La seconde est que puisse être établi un service de notation environnemental des entreprises qui tienne compte de la Doctrine sociale de l'Église.

    Puisse Dieu ne pas vouloir que ces requêtes trouvent un quelconque accueil. Il serait ridicule de punir un curé en vertu du droit canon parce qu'il n'a pas collaboré à la conversion des énergies non renouvelables en énergies renouvelables en continuant à conduire une voiture diesel, ou parce que le presbytère n'a pas encore été équipé de panneaux solaires.

    En plus d'être ridicules, les deux requêtes pourraient facilement être accusées de servir des intérêts partisans: ceux des entreprises impliquées dans le commerce des énergies renouvelables, et ceux des sociétés de "notation écologique catholique".

    Des deux propositions du cardinal, la plus intéressante du point de vue de la Doctrine sociale de l'Église est la seconde. Pour évaluer une entreprise du point de vue du néo-environnementalisme catholique, il faut des critères et le cardinal ne doute pas que ces critères doivent être ceux de la Doctrine sociale de l'Église. Mais sommes-nous sûrs que les critères de la Doctrine sociale de l'Église - du moins tels que nous les avons connus jusqu'à présent - approuveraient l'évaluation du néo-environnementalisme catholique ?

    Depuis que les "bilans sociaux" sont en vogue et que l'on parle beaucoup de "responsabilité sociale des entreprises", on assiste à une forte augmentation de l'attention portée par les entreprises à la protection de l'environnement, dont les éléments sont montrés en tête de leurs bilans sociaux comme preuve de la responsabilité sociale de l'entreprise. En revanche, jamais les bilans sociaux des entreprises n'accordent une place aux aides à la famille, aux investissements pour une culture de la vie, aux initiatives pour encourager la maternité des femmes salariées de l'entreprise elle-même, ou à des formes de collaboration avec ceux qui, dans la région, travaillent en première ligne sut ces frontières. Ceci pour une simple raison: l'environnementalisme est à la mode, la défense de la vie humaine dès le moment de la conception ne l'est pas. Par conséquent, la responsabilité sociale des entreprises est fortement conditionnée par ce que le climat culturel et social environnant considère comme digne de cette responsabilité: utiliser du papier recyclé oui, faire une contribution au centre local d'aide à la vie, non…." (traduction de notre consoeur du site « Benoît et moi » ) Lire la suite ici

    Commentaire lu sur le « Salon beige » :

    « En 2004, le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, écrivait dans un memorandum destiné aux évêques américains :

    "Les catholiques peuvent légitimement avoir des opinions différentes sur la guerre ou la peine de mort, mais en aucun cas sur l’avortement et l’euthanasie".

    La question de la peine de mort n'est pas un principe non négociable mais une question prudentielle laissée à l'appréciation du laïcat. Faut-il en conclure que la nouvelle rédaction du catéchisme de l'Eglise catholique empiète sur l'action légitime du temporel ?

    Dans l'entourage du pape François, beaucoup aimeraient aussi changer d'autres paragraphes du catéchisme de l'Eglise catholique et il est quand même étonnant de les voir continuer à agir, malgré des scandales, en toute impunité. En 1986 (déjà !), le cardinal Ratzinger prévenait qu'un nombre toujours croissant de gens, même à l'intérieur de l'Eglise, exercent une très forte pression sur elle pour l'amener à légitimer les actes homosexuels. Vers une prochaine modification du catéchisme ? Ce qui était juste hier peut-il devenir mauvais aujourd'hui ? »

    En matière de vérités à croire, le vieil Héraclite (VIe siècle avant notre ère) disait "Panta rhei" et, plus près de nous, Pascal: "Vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà", mais la Lettre aux Hébreux (attribuée  à saint Paul): "Christus heri, hodie et in sacula". Entre le relatif et l'absolu, où passe la frontière ?

    JPSC

  • En Belgique, l'euthanasie est comme sacralisée

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    Du site "Euthanasie STOP" :

    En Belgique, aujourd'hui, l'euthanasie est "sacrée"

    Willem Lemmens
    Professor of Modern Philosophy and Ethics at the U

    Willem Lemmens est professeur de philosophie et d'éthique à l'université d'Anvers en Belgique. Il est intervenu lors d'un symposium organisé à Oxford au Royaume Uni au cours, une demi-journée était consacrée aux questions d'éthique autour de la fin de vie et de l'euthanasie.

    En Belgique et aux Pays-Bas où l'euthanasie pour « souffrance psychique » a commencé d'être autorisée , la question s'avère d'une acuité particulière : « En l'espace de quelques années, les demandes d'euthanasie en psychiatrie sont devenues de plus en plus acceptable et habituelle », explique le philosophe, et ce, bien que tous les médecins y compris ceux favorables à l'euthanasie, considèrent que la loi a été uniquement mise en place pour soulager les souffrances somatiques des malades en phase terminale.

    Pour le philosophe, le changement culturel est profond parce que l'euthanasie est devenue une option pour des patients qui souffrent de tendances suicidaires et les psychiatres subissent souvent des pressions pour « garantir » l'euthanasie, parfois même de la part de la famille.

    Des cas inquiétants ont été relatés : des familles ont raconté qu'un être cher qui souffrait de désordre mental avait été euthanasié sans le consentement de la famille et contre l'avis de certains médecins. Une part des préoccupations provient du fait que les patients suivis en psychiatrie cherchent eux-mêmes des praticiens complaisants et beaucoup de psychiatres s'alarment parce qu'« ils ont de la sorte perdu certains de leurs patients les plus vulnérables ».

    « Typiquement », poursuit l'intervenant, « la loi sur l'euthanasie de 2002 est vue comme une loi qui veut briser le tabou de la 'mort volontaire'. Cependant, la pratique créée par cette loi a engendré de nouveaux tabous : les psychiatres qui s'opposent à l'application trop large et indulgente de la loi sont méprisés, accusés d'être inhumain, de manquer d'empathie vis à vis des souffrances insupportables ». Il constate que « le climat moral a complètement changé » et l'euthanasie est considérée par certains comme « un droit fondamental et la mort comme une solution thérapeutique ». De cette façon, « l'euthanasie est, pour ainsi dire, sacralisée et toute critique est rejetée comme étant inhumaine et dès alors immorale ». Il y a aussi une méfiance croissante et une culture de l' 'omerta' entre les psychanalystes, certains préférant ne pas parler ouvertement de leurs craintes. Ainsi, « une minorité farouchement en faveur de l'euthanasie de leurs patients reçoivent une large attention dans les médias et sont souvent présentés comme des pionniers et de vrais humanistes ».

    Pour le Prof. Willem Lemmens, il faudrait que les congrès professionnels et les associations de psychiatres encouragent ouvertement l'ouverture d'une discussion et d'un débat, plutôt que de faire taire les voix critiques comme c'est souvent le cas. Il réclame « une prise en charge attentive de la souffrance psychique, en renonçant à faire de l'euthanasie une option thérapeutique, car celle-ci signifie en fait la fin de toute thérapie ».

  • Notre foi tient-elle la route ?

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    Du site "didoc.be" :

    Une apologie de l’apologétique

    Écrit par Jacques Leirens le .

    Quels sont les fondements de notre foi ? Nous vous proposons un entretien avec Manuel Cabello, auteur du livre Les raisons de la foi, à l’épreuve de la modernité. Cette interview est parue initialement dans la revue Emmaus en janvier 2018.

    Au cours du XXe siècle, l’apologétique a vu son importance diminuer peu à peu. Quelles que soient les causes de cette évolution, force est de constater que l’apologétique a cessé d’être considérée comme une réponse aux « attaques des adversaires », protestants ou rationalistes. Car, pour reprendre la boutade du jésuite René Latourelle, on trouve aujourd’hui plus d’opposants à la foi parmi les croyants que les non-croyants (cf. Nouvelle image de la Fondamentale, in : R. Latourelle, et G. O’Collins, éd., Problèmes et perspectives de théologie fondamentale, Desclée-Bellarmin, Paris-Tournai-Montréal, 1982, p. 71-72).

    Mais peut-être avons-nous aussi troqué une apologétique trop optimiste ou naïve pour un pessimisme excessif (cf. Charles Morerod, Quelques athées contemporains à la lumière de S. Thomas d’Aquin, in Nova et Vetera, 82,2 [2007], p. 151-202), motivé par une méfiance à l’égard de la raison. La situation est telle aujourd’hui que les athées estiment avoir le droit d’occuper entièrement le terrain de la raison. N’avons-nous pas trop vite abandonné la tâche de tenter d’apporter une réponse rationnelle au scepticisme ? D’un côté, nous avons l’obligation de prendre les objections des athées et des « cherchants » au sérieux, pour manifester notre respect envers tout interlocuteur. De l’autre, nous ne pouvons pas laisser les croyants dans un vide rationnel, qui entraînerait également la disparition rapide de la foi.

    Ces considérations expliquent ma curiosité en tombant dernièrement sur un nouvel ouvrage consacré à l’apologétique : Les raisons de la foi, à l’épreuve de la modernité (Éditions Le Laurier, octobre 2014, traduction néerlandaise parue chez De Boog-Betsaïda en 2017). L’auteur, Mgr Manuel Cabello, prêtre et vicaire de l’Opus Dei en Belgique, est docteur en théologie (Université de Navarre).

    La lecture m’a conforté dans la conviction que le christianisme et les croyants d’aujourd’hui ont tout intérêt à s’intéresser de nouveau sérieusement à l’apologétique. Qui plus est, la clarté du style, la rigueur de l’argumentation et la sérénité du ton m’ont donné envie, non de mettre l’auteur sur la sellette (étant d’ailleurs moi-même largement gagné à sa cause), mais d’engager avec lui une discussion en lui posant une série de questions qui me semblent très actuelles.

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  • Brésil : le pape François au secours de l’ancien président de gauche Lula da Silva.

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    Lu sur le site d’Ouest-France :

    « En visite au Vatican, jeudi, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Lula a récupéré un ouvrage dans lequel le souverain pontife à écrit un message destiné au président brésilien actuellement incarcéré pour corruption. Lula a pris connaissance de la missive depuis sa cellule au Brésil.

    Le pape François a adressé un court message manuscrit à Luiz Inacio Lula da Silva dans un recueil d’interviews de l’ex-président brésilien, en prison depuis avril pour corruption, a indiqué le service de communication de l’ex-dirigeant brésilien.

    « À Luiz Inacio Lula da Silva, avec ma bénédiction et en lui demandant de prier pour moi, François », écrit le souverain pontife sur la page de garde du livre « La vérité va gagner », publié en mars.

    Cet ouvrage lui a été apporté par l’ancien ministre des Affaires étrangères de Lula, Celso Amorim, à l’occasion d’une audience qui s’est déroulée jeudi au Vatican. Dans sa prison, Lula a reçu une photo imprimée du message.

    Celso Amorim était accompagné de l’ex-ministre argentin Alberto Fernández et de l’ex-sénateur chilien Carlos Ominami. L’audience a duré un peu plus d’une heure, a affirmé l’ex-ministre brésilien dans une vidéo publiée sur le compte officiel Facebook de Lula.

    Une rencontre « historique »

    « Le sujet principal a été la situation du président Lula, qu’il suit avec intérêt et qui le préoccupe », a affirmé M. Amorim, qualifiant d'« historique » cette rencontre avec le pape.

    Lula avait adressé une lettre ouverte au pape, en septembre 2016, après la destitution de la présidente Dilma Rousseff afin de dénoncer la situation politique et institutionnelle du pays.

    L’ex-président, âgé de 72 ans, purge actuellement une peine de 12 ans et un mois de prison à Curitiba, dans le sud du Brésil, pour corruption passive et blanchiment d’argent.

    Le leader du parti des Travailleurs (PT, gauche), qui a gouverné le Brésil de 2003 à 2010, se dit innocent et victime d’un complot pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre, pour laquelle il est crédité, selon les sondages, de 30 % des voix. »

    Ref. Brésil. L’ancien président Lula reçoit un message du pape dans sa prison

    JPSC