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Le grand livre politique du cardinal Sarah

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De Guillaume de Thieulloy sur le site "les 4 vérités" :

Cardinal Sarah : un grand livre politique

J’ai beaucoup d’admiration pour le cardinal Sarah, originaire de la Guinée française. Je me promettais donc, en ouvrant son dernier livre, un bon moment capable d’élever l’âme. De ce point de vue, je n’ai pas été déçu, mais j’ai été surpris de constater à quel point ce livre était aussi un grand livre politique.

C’est de cet aspect que je voudrais parler ici.

Que le cardinal ne soit pas très « politiquement correct » était déjà clair. J’avais naguère été frappé par un livre – paru alors même que la société française pataugeait en plein psychodrame sur l’identité – où l’auteur disait sa reconnaissance à la France pour lui avoir appris à dire « nos ancêtres les Gaulois » – lui donnant par là même accès à sa riche culture.

Dans son dernier livre, le cardinal n’est pas plus adepte de la langue de bois ni des inepties médiatiques à la mode.

La première chose que je retiens de cet ouvrage, sur le plan politique, c’est une profonde défiance pour le mondialisme – c’est-à-dire cette idéologie qui voudrait faire des nations et des civilisations des survivances archaïques, des hommes des êtres interchangeables, et des frontières des ennemis à combattre.

Pour le cardinal Sarah, au contraire, bien connaître notre identité, bien maîtriser nos frontières est la condition de tout échange pacifique entre des personnes humaines.

Logiquement, il a donc des mots très durs contre l’immigration incontrôlée. Il la critique d’un double point de vue. Comme fils de l’Afrique souffrant de voir la jeunesse de son continent l’abandonner et comme fils de la civilisation européenne souffrant de voir l’Europe devenir une sorte de « no man’s land », sans identité ni culture.

Au mondialisme, à l’invasion migratoire, il oppose une sorte d’écologie des civilisations où la diversité des cultures humaines apparaît comme une richesse (voulue par Dieu lui-même) et non comme un handicap.

À la suite de Benoît XVI, il place le débat très haut, ciblant prioritairement la crise culturelle et identitaire de l’Occident.

« L’Occident ne sait plus qui il est, parce qu’il ne sait plus et ne veut pas savoir qui l’a façonné. Cette autoasphyxie conduit naturellement à une décadence qui ouvre la voie à de nouvelles civilisations barbares, écrit-il. »

Le grand prélat désigne sans ambages le totalitarisme islamique comme un ennemi. Mais il insiste aussi sur le fait que l’Occident est menacé également par le totalitarisme nihiliste. D’ailleurs, nihilisme et islamisme se nourrissent l’un l’autre.

Plus remarquable encore, le cardinal Sarah invite à ne pas croire que la démocratie libérale soit l’horizon indépassable de la pensée comme disait Sartre du communisme.

Je note enfin une condamnation appuyée de la répression macronienne contre les gilets jaunes. Emmanuel Macron est d’ailleurs ciblé plusieurs fois comme symbole du dirigeant mondialiste, indifférent à son peuple et à sa culture et soumis aux puissances d’argent. Dans le même temps, le cardinal loue les « populistes » européens comme Matteo Salvini et Viktor Orban pour leur courage à défendre leurs peuples.

En bref, voici un livre d’une remarquable hauteur de vue, capable de réveiller les Européens pour qu’ils défendent enfin leur civilisation si nécessaire au monde !

Commentaires

  • Oui, bien sûr, je ne serais on ne plus heureux que le cardinal Sarah devienne le prochain pape. Hélas, au fil des nominations de cardinaux faites par le pape François (qui n'avait pas hésité à virer les 26 collaborateurs de cet excellent cardinal pour les remplacer par des gens à sa solde) les chances hélas s'amenuisent sérieusement. Et puis, le fait qu'un tel témoin de Dieu se verra entouré d'ennemis sera très loin de lui rendre la tâche facile. Mais comme à Dieu rien n'est impossible, je persiste à croire qu'un tel homme de foi arriverait à redonner à l'Eglise sa véritable vocation.

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