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  • "Que Dieu nous bénisse, qu’il bénisse nos jeunes et Hong-Kong" : les paroles d’un prêtre hongkongais

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    « Espérance dans le désert » : paroles d’un prêtre hongkongais avant la manifestation du 18 août

    20/08/2019

    Plusieurs centaines de catholiques ont participé à la manifestation massive du dimanche 18 août, organisée à Victoria Park, aux côtés de plus d’1,7 millions de personnes. Une autre manifestation, organisée par le Front civil des droits de l’homme, est également prévue le samedi 31 août. Avant la manifestation du 18 août, les fidèles ont pris part à un temps de prière organisé par le bureau Justice et Paix de Hong-Kong, sur le thème « Espérance dans le désert ». Durant la célébration, après quelques hymnes et lectures bibliques, le père Carlos Cheung, salésien hongkongais, a pris la parole à propos de la crise actuelle hongkongaise.

    Comme nous le rappellent les lectures de ce jour, Dieu est toujours avec nous, et nous marchons vers la terre promise en embrassant l’espérance accordée par Dieu : « Tu l’as vu aussi dans le désert : le Seigneur ton Dieu t’a porté, comme un homme porte son fils, tout au long de la route que vous avez parcourue jusqu’à votre arrivée en ce lieu » (Deut. 1, 29-31). Quelles que soient les difficultés, nous n’abandonnons pas facilement. Nous devons nous rappeler que durant cette campagne, nous ne recherchons pas des petites victoires à court terme. Il s’agit d’un combat à long terme. Même si le gouvernement ne tient pas compte de nos demandes pour le moment, nous devons continuer sans relâche dans notre paroisse, dans notre communauté, parmi nos amis et les membres de notre famille. Ici, chacun d’entre nous est responsable et chargé d’éveiller les gens autour de nous. Nous avons été exposés à des violences incessantes depuis plus de deux mois. Des manifestants ont été traités violemment et arrêtés. Dès juin, la police a réprimé les gens avec un usage excessif de la force, en enfreignant les règles de sécurité et en violant les normes internationales sur les droits de l’homme. Le 21 juillet, la police a même autorisé des attaques aléatoires de bandits contre des citoyens. Des habitants, des citoyens ordinaires et même des simples passants ont été agressés par des bombes lacrymogènes et ont été arrêtés sans raison valable. Le gouvernement contribue à couvrir des abus commis par la police et répand de fausses nouvelles en désinformant le public. Aujourd’hui, le gouvernement va jusqu’à diffamer ses opposants et diffuse une propagande politique. Pire encore, le gouvernement a été jusqu’à proférer des mensonges éhontés en pleine conférence de presse. Voulons-nous nous laisser manipuler par un gouvernement qui répète ces coups politiques honteux au nom de la justice ? Ne ressentons-nous rien ? Chers frères et sœurs, où est notre conscience ? Où est notre sens éthique ? Comment l’Église doit-elle apporter des conseils éthiques ici ?

    Paix, sagesse et espérance

    Aujourd’hui, il ne s’agit pas de simples questions de différentes positions politiques. Il s’agit d’abus commis par le gouvernement, et de personnes arrêtées à tort et poursuivies injustement. En tant que chrétiens, peut-on choisir de rester silencieux quand le monde a besoin que nous élevions la voix ? Outre la prière, nous devons aussi dire au gouvernement qu’il se trompe en insistant dans une telle approche. Le Seigneur nous a créés dans la dignité et la liberté. Comme nous pouvons le lire dans l’Ancien Testament, Mardochée, le père adoptif d’Esther, a prié le Seigneur par ces mots : « Seigneur, Seigneur, Roi souverain de l’univers, tout est soumis à ton pouvoir, personne ne peut s’opposer à toi quand tu veux sauver Israël. » Ce que nous défendons ici sans relâche, c’est la dignité humaine, la dignité d’être fils et filles de Dieu ! Prions avec les mots d’Esther : « Mon Seigneur, notre Roi, tu es l’Unique ; viens me secourir, car je suis seule, je n’ai pas d’autre secours que toi, et je vais risquer ma vie. » Nous devons arrêter toutes les souffrances causées par les actions déraisonnables et par l’oppression des autorités. Aujourd’hui, nous devons protéger nos jeunes, protéger notre Hong-Kong, et protéger Jésus des procès injustes pour qu’il ne soit pas maltraité et accusé à tort une nouvelle fois. Le 4 juin 1989, des jeunes ont été massacrés sur la place Tiananmen. La même chose pourrait encore survenir à Hong-Kong. C’est pourquoi nous devons nous devons montrer de la retenue. Dans cette campagne contre les autorités, en tant que citoyens de Hong-Kong, nous ne voyons pas de véritables violences commises par nos jeunes. En comparaison, la violence de la police est évidente. Deux millions de personnes sont descendues dans la rue pour demander le retrait du projet de loi sur l’extradition, mais le gouvernement central est resté sourd aux appels. Si c’est le gouvernement qui ignore nos voix, pourquoi s’en prendre aux jeunes ? Que Dieu nous bénisse, qu’il bénisse nos jeunes et Hong-Kong. Avec paix, sagesse et souplesse, éveillons les consciences de tous. Osons nous lever avec fierté, avec espérance et sans peur.

    (Avec Asianews)

  • Affaire Pell : la honte australienne

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    De George Weigel* sur First Things (traduction "de travail") :

    La honte australienne

    Dans les semaines et les mois à venir, il y aura beaucoup plus à dire sur le rejet de l'appel du cardinal George Pell contre sa condamnation pour «agression sexuelle historique», à la suite d'un vote à deux voix contre une des trois juges de la Cour suprême de Victoria. Pour le moment, cette décision étonnante, voire incompréhensible, laisse planer un doute sérieux sur la qualité de la justice en Australie - et sur la possibilité qu'un clerc catholique inculpé d'abus sexuel bénéficie d'un procès équitable ou d'un juste examen de la probité de son procès.

    Le matin du 21 août (heure de Melbourne), la juge en chef de la Cour suprême de Victoria, Anne Ferguson, a relu la décision en faisant référence à «l'ensemble des éléments de preuve». Cependant, il n'y a jamais eu de "preuve" que le cardinal Pell a fait ce qu'il est censé avoir fait. Il n'y avait que la parole du plaignant, et ses accusations n'étaient absolument pas corroborées; il a été démontré que, dans les mois qui ont suivi les procès du cardinal, cela ressemblait de manière alarmante à de fausses accusations portées contre un prêtre dans un article publié il y a des années dans Rolling Stone.

    La juge Ferguson a également évoqué les «souvenirs incertains» des «témoins de la possibilité» qui avaient témoigné en faveur du cardinal, affirmant que les violences sexuelles présumées commises n'auraient tout simplement pas eu lieu étant donné les circonstances d'une cathédrale pleine de monde, le bref délai d'exécution des actes reprochés et la tenue vestimentaire du cardinal. Mais que faut-il attendre par contre, de la mémoire potentiellement «incertaine» du plaignant? Pourquoi présume-t-on simplement, sur la base de son témoignage enregistré sur bande vidéo, que le plaignant a clairement en mémoire ce qu'il prétendait être arrivé - en particulier lorsque le scénario complet de la présumée agression est invraisemblable à l'extrême?

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  • Sur l’effacement du christianisme en Europe

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    De Causeur.fr :

    Pierre Manent observe l’effacement du christianisme en Europe

    Une perte progressive qui questionne


    Pierre Manent, professeur agrégé de philosophie et directeur d’études honoraire à l’EHESS, explique à notre ré(d)ac’ chef Elisabeth Lévy son point de vue sur l’Europe et plus précisément sur la perte progressive des racines chrétiennes, un marqueur pourtant essentiel de son identité…


    L’Europe se présente volontiers comme l’avant-garde de l’unification de l’humanité. Résultat, les racines chrétiennes de l’Europe sont « en voie de disparition ». Que s’est-il passé?

    Pierre Manent et Elisabeth Lévy s’interrogent et concluent que l’universalisme arrogant du vieux continent pourrait se retourner contre lui.

    Causeur vous propose de lire un court extrait de cet échange tiré de l’émission l’Esprit de l’escalier diffusé sur la web télé REACnROLL. Abonnez-vous sur le site de REACnROLL et retrouvez plus de 40 minutes d’échanges avec le philosophe Pierre Manent.

    Verbatim

    Pierre Manent. Il y a une ambivalence complète entre le mot « Europe » et ce qui se passe au nom de l’Europe. Ce que l’on fait « au nom de l’Europe ».

    Élisabeth Lévy. …entre le mot « Europe » et l’Union Européenne, la « construction européenne », donc.

    Retrouvez l’émission complète avec Pierre Manent sur REACnROLL

    Pierre Manent. Lorsque les institutions européennes essaient de négocier des tarifs communs pour le commerce international, on peut dire qu’elles tiennent compte du fait qu’il y a un ensemble européen. Mais dans l’ensemble, quant aux principes généraux: non! L’orgueil européen ou la conscience de soi européenne dépend pour ainsi dire du rejet de l’histoire européenne et de la civilisation européenne ! (…) On veut rien avoir affaire avec les racines chrétiennes et l’on tient absolument à être parfaitement accueillant avec l’islam. Dans les discussions sur la Turquie, qui sont maintenant devenues superflues puisque plus personne ne compte sur une adhésion…

    Elisabeth Lévy (le coupant). Oh, ils y reviendront peut-être, avec le reflux de l’AKP en Turquie…

     

    Pierre Manent. [Dans ces discussions passées, quoi qu’il en soit], il était très clair que non seulement le caractère massivement islamique (même avant Erdogan) n’était pas un obstacle mais était en quelque sorte un motif, une raison de faire venir la Turquie. Cela aurait été enfin la preuve définitive que l’Europe s’était détachée, s’était libérée de sa dépendance chrétienne. 

    Elisabeth Lévy. (soucieuse de nuancer un peu le propos)  Alors, ce n’est pas QUE de sa dépendance chrétienne, selon moi, et vous ne m’avez pas répondu là-dessus… Il me semble que malgré tout, l’ombre portée du nazisme et de l’impératif du « plus jamais ça »a fait que l’Europe est en quelque sorte née en essayant de renier ce qu’elle était. (…) Est-ce que la question des racines chrétiennes ne vient pas malgré tout APRES cette question du « plus jamais ça » et de l’ombre portée du nazisme? Que nous ayons peur de nous-mêmes, il y avait peut-être une raison…

    Pierre Manent. On a toujours des raisons d’avoir peur de l’Homme, en général. Mais votre argument du nazisme serait entièrement valide si l’on soutenait que le nazisme et Auschwitz résument, rassemblent et réunissent l’histoire européenne… Si l’on pense au fond que toute l’histoire européenne est d’une façon orientée, aimantée vers la solution finale.

    Elisabeth Lévy. C’est ce que semblait dire Jean-Claude Milner dans un livre resté célèbre, quoi que très contestable, Les Penchants criminels de l’Europe démocratique.

    Pierre Manent. Mais si l’on pense cela – je ne pense pas que ce soit raisonnable, mais posons-le deux minutes –  si l’on pense cela, quelles conséquences en tirer ? Dans ce cas, il n’y a plus de raison de faire quoi que ce soit au nom de l’Europe. Nous n’avons plus qu’à nous laisser bousculer, gouverner, dominer par tous ceux qui nous entourent puisque nous n’avons plus le droit d’agir de quelque façon que ce soit.

    Elisabeth Lévy. Vous avez raison, mais du coup la seule identité de l’Europe devient en quelque sorte l’accueil ! C’est un peu ce que nous disent des gens assez différents. Regardez, même Régis Debray. Bien qu’il soit quand même un homme de la frontière, il dit que l’identité de l’Europe, c’est d’absorber pour rayonner, en quelque sorte. C’est intégrer pour rayonner, c’est absorber de l’autre, de l’étranger et de la diversité pour rayonner.

    Pierre Manent. Je suis sûr que Régis Debray est très attentif à ces sujets-là. Mais pour absorber, encore faut-il [en] avoir la force. D’abord, il faut avoir la capacité et la légitimité de juger qui, quand, comment on reçoit et comment on absorbe… Et il faut aussi avoir la capacité d’absorber sur une durée raisonnable. Donc tout cela suppose que l’Europe soit constituée d’autre chose que d’un simple équipement « d’urgence ». Parce qu’avec la logique de cette position, nous oscillons entre le hall d’aéroport pour la classe aisée (l’hyper classe), et pour le reste, c’est le camp de réfugiés. Est-ce que l’Europe peut-être construite d’un côté comme un bâtiment d’aéroport luxueux entouré [d’un autre côté] de camps de réfugiés? On n’échappe[ra] pas à cette question de la chose commune européenne.

    Retrouvez plus de 40 minutes d’échanges avec Pierre Manent sur REACnROLL

  • Deux conférences de Stéphane Mercier enregistrées en Suisse sur l’euthanasie et sur les pièges rhétoriques des partisans de l'avortement

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    Nous avons le plaisir de vous transmettre deux vidéos de Stéphane Mercier.
    Vous pouvez les écouter partout où vous voulez, en vacances ou à la maison.
    Playlist Stéphane Mercier
    Il s’agit de deux conférences enregistrées en Suisse sur l’euthanasie et sur les pièges rhétoriques des avorteurs :

    1 – Mourir dans la vérité

    On parle beaucoup aujourd’hui de mourir “dans la dignité” afin de biaiser avec la réalité tragique de l’euthanasie. À tout prendre, euthanasie et suicide assisté ne sont pourtant ni de “bonnes” ni de “belles” morts. Aucun innocent n’est de trop sur notre terre. Cette conférence propose une réflexion philosophique et théologique sur ces graves questions de société.
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    2 – Onze règles pour gagner le débat
    Inspiré des “Eleven Rules” de Ben Shapiro et de son admirable talent de polémiste, cet exposé présente les modalités du débat sur les questions qui touchent la vie humaine menacée par l’avortement en particulier. Nous qui défendons la vie devons connaître les pièges rhétoriques de la culture de mort afin d’y répondre de manière appropriée.
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    Playlist Stéphane Mercier
    Profitez bien de vos vacances !
    ... avec un peu de philosophie.

    Prochaines conférences à Bruxelles
    dès le mois d’octobre.
    PHILO à Bruxelles
    +32 479 500 571
    contact@philo.brussels