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  • Selon l'historien Richard Pipes, la Russie est fermement ancrée dans une tradition impérialiste et autoritaire

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    De Filip Mazurczak sur The European Conservative :

    Le problème permanent de la culture politique russe

    Selon l'historien Richard Pipes, la Russie est fermement ancrée dans une tradition impérialiste et autoritaire.

    24 février 2024
     
    Le 24 février 2022, le monde est choqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Beaucoup pensaient naïvement qu'après le XXe siècle sanglant du Vieux Continent, une guerre d'agression était impensable en Europe. L'année dernière a marqué le centenaire de la naissance de l'historien polonais-juif-américain Richard Pipes ; il convient de rappeler sa vie et ses idées, en particulier son point de vue sur le passé, qui peut aider à mieux comprendre l'agression impérialiste brutale de Poutine.

    Échapper à l'Holocauste

    Ryszard Edgar Piepes est né dans une famille juive assimilée à Cieszyn, en Pologne, le 11 juillet 1923, cinq ans seulement après la résurrection de l'État polonais après plus d'un siècle de partition étrangère. À la fin du XVIIIe siècle, le Commonwealth polono-lituanien, qui s'étendait de la Baltique à la mer Noire et qui était autrefois le plus grand État d'Europe, a été englouti par ce que Herman Melville a judicieusement appelé les "trois puissances pirates", à savoir la Russie, la Prusse et l'Autriche, qui l'ont affaibli sur le plan interne. Cieszyn se retrouve sous la domination des Habsbourg ; des trois envahisseurs, la monarchie éclairée d'Autriche est la plus tolérante à l'égard des Juifs et accorde aux Polonais le plus grand degré d'autonomie.

    Les patriotes polonais voient dans la Première Guerre mondiale une occasion d'accéder à l'indépendance. Ainsi, une légion polonaise fut formée sous le commandement austro-hongrois ; les Autrichiens promirent aux Polonais l'indépendance en cas de victoire des Puissances centrales.

    L'un des légionnaires polonais était Marek Piepes, le père du futur historien. Bien que les Puissances centrales aient perdu la Grande Guerre face à l'Entente, un État polonais indépendant fut créé en vertu du traité de Versailles. Cieszyn se trouvait près de la frontière contestée entre la Pologne et la Tchécoslovaquie ; la rivière Olza séparait Cieszyn polonais de Český Těšín.

    Dans le Cieszyn d'après-guerre, Marek Piepes a fondé une chocolaterie appelée Dea. Il a fini par la vendre et a déménagé sa famille à Cracovie, mais en moins d'un an, elle s'est installée à Varsovie, où il a également travaillé dans l'industrie de la confiserie. Dea a depuis été rebaptisée Olza et produit la célèbre barre de gaufrettes Prince Polo, que l'on peut acheter dans n'importe quelle épicerie polonaise.

    Alors que l'entre-deux-guerres a été une période d'épanouissement culturel pour la minorité juive de Pologne, l'antisémitisme institutionnel et l'antisémitisme populaire violent se sont développés après la mort du dirigeant autocratique mais tolérant de la nation, Józef Piłsudski, en 1935. Cette évolution est conforme aux tendances observées ailleurs en Europe centrale et orientale ; l'évolution la plus inquiétante est celle de l'Allemagne voisine qui, depuis 1933, est gouvernée par le parti nazi. Outre son antisémitisme officiel, l'Allemagne menace de plus en plus d'envahir son voisin oriental, dont le ministre des affaires étrangères, le colonel Józef Beck, refuse de céder aux exigences territoriales d'Hitler.

    Le 1er septembre 1939, l'Allemagne nazie envahit la Pologne par l'ouest, suivie 16 jours plus tard par une invasion soviétique par l'est. Bien que l'armée polonaise se soit battue avec courage, elle n'a pas fait le poids face à la Wehrmacht, qui a commencé son occupation brutale de la Pologne, qui a duré six ans. Les Piepes ont rapidement compris que, dans ce qui se passait, le fait d'être juif pouvait s'avérer mortel. Varsovie, où vivait la famille Piepes, a été gravement endommagée par les bombardements allemands. Outre d'énormes dégâts matériels, 25 000 Varsoviens ont été tués en septembre 1939.

    Grâce à l'aide de vieilles connaissances des légions polonaises, dont certaines sont devenues des figures importantes de l'armée, du gouvernement et du corps diplomatique polonais, Marek Piepes et sa famille s'échappent de Cieszyn en passant par Breslau, en Allemagne, avant de se rendre en Italie et de s'installer finalement aux États-Unis.

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  • Dieu d’Israël, délivrez-nous de toutes nos tribulations

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    Ant. ad Introitum. Ps. 24, 6, 3 et 22. Introït
    Reminíscere miseratiónum tuarum, Dómine, et misericórdiæ tuæ, quæ a sǽculo sunt : ne umquam dominéntur nobis inimíci nostri : líbera nos, Deus Israël, ex ómnibus angústiis nostris. Souvenez-vous de vos bontés, Seigneur, et de votre miséricorde qui datent des siècles passés. Que nos ennemis ne triomphent jamais de nous. Dieu d’Israël, délivrez-nous de toutes nos tribulations.
    Ps. ibid., 1-2.  
    Ad te, Dómine, levávi ánimam meam : Deus meus, in te confído, non erubéscam. Vers vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme ; mon Dieu, je mets ma confiance en vous, que je n’aie pas à rougir.
    V/.Glória Patri.
  • Massacré, le peuple congolais est abandonné à son triste sort (cardinal Ambongo)

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    Du Père Stanislas Kambashi, SJ sur Vatican News :

    Cardinal Ambongo: massacré, le peuple congolais est abandonné à son triste sort

    Le cardinal Ambongo a célébré ce samedi 24 février une messe pour la paix dans l'Est de la RDC. Le peuple congolais massacré est abandonné à son triste sort, a-t-il déploré, stigmatisant l’indifférence de la communauté internationale. L’archevêque de Kinshasa a aussi fustigé les velléités expansionnistes de certains pays voisins du Congo qui se livrent au pillage systématique des richesses de son sous-sol, en alliance avec des multinationales étrangères.

    Sur invitation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), qui a appelé chaque évêque à organiser une messe pour la paix dans son diocèse, le cardinal Fridolin Ambongo a célébré samedi 24 février une messe «pour implorer la paix en République démocratique du Congo et particulièrement dans la partie Est». Depuis le début du mois de février, les combats se sont intensifiés autour de Goma entre l'armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda voisin. 

    ans la cathédrale Notre-Dame du Congo, l’archevêque de Kinshasa était entouré d’une grande foule de fidèles, dont des diplomates des pays étrangers. Dès l’entame de la messe, le cardinal a remercié tous «d’être venus nombreux prier à cette intention, avec l´espoir d´un retour de la paix durable sur le sol congolais».  Il a particulièrement demandé de porter dans les prières le peuple congolais victime des conflits armés, particulièrement les populations meurtries et traumatisées dans l’Est du pays, tout comme celles qui vivent en insécurité dans le territoire de Kwamounth, dans l’Ouest du Congo. Il les a rassurés de la proximité de Dieu et de la sollicitude de l’Eglise, qui se sent aussi touchée et blessée dans ses membres.

    Transformer les armes de guerre en des outils de développement humain intégral

    En partant de la lecture du livre d’Isaïe choisie pour la circonstance, l’archevêque de Kinshasa a déclaré que Dieu a un projet de paix perpétuelle pour le monde et les hommes doivent comprendre l’urgence d’apporter le réconfort aux victimes de la violence. «En d’autres termes, il s’agit de transformer nos armes de guerre en des outils de développement humain intégral», en arrêtant le cycle de la violence afin de créer des conditions favorables au bonheur véritable de tous les peuples de la terre. «Aucune nation ne doit faire la guerre à l’autre!», a-t-il insisté. En commentant la parabole du Samaritain tirée de l’Evangile de Luc, il a souligné que «agir pour la paix signifie avant tout connaître la situation concrète des victimes, s’approcher d’elles et se laisser toucher par leurs souffrances; c’est aussi panser leurs blessures». 

    Le «transfert du conflit interethnique rwandais a fini par dévoiler son agenda caché»

    Se penchant ensuite sur la situation de son pays, le cardinal Ambongo a estimé que «le peuple congolais ressemble aujourd’hui à cet homme dépouillé, roué de coups et laissé à moitié mort par des bandits», stigmatisant ainsi l’indifférence de la communauté internationale. Les populations de l’Est de la RDC vivent une véritable tragédie et un vrai supplice, qui durent déjà depuis bientôt trois décennies, a-t-il souligné, évoquant la mise en garde des évêques du Congo au début de ces conflits. Au moment de l’éclatement du génocide au Rwanda en août 1994, a-t-il rappelé, la Conférence des évêques du Zaïre (l’actuelle RDC), avait tiré la sonnette d’alarme en alertant les dirigeants du pays et la communauté internationale sur les risques de la crise; particulièrement sur l’insécurité et la déstabilisation socio-économique de l’Est du Zaïre, dû au transfert du conflit rwandais dans leur pays.

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  • Il fut transfiguré devant eux (2e dimanche du carême)

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    Du Père Simon Noël OSB, cette homélie publiée sur son blog :

    La Transfiguration

    27 février 2021


    Le carême est un temps de conversion et de pénitence. Alors on peut se demander pourquoi l’Église nous fait lire en ce dimanche le récit lumineux et glorieux de la Transfiguration. Mais c'est parce que le carême nous prépare à la fête de Pâques, qui sera le triomphe de la lumière divine sur toutes nos ténèbres, la victoire de la vie sur la mort.

    Jésus prend avec lui trois de ses apôtres et monte sur une montagne pour se livrer avec eux à la prière. Ainsi Jésus nous invite à prier avec lui, à nous retirer de nos occupations pour nous livrer à la méditation, à la contemplation et à la prière. Pensons-nous, lorsque nous prions, que nous sommes en compagnie du Christ qui prie avec nous et pour nous ? Notre prière rejoint celle du Christ. Le Saint-Esprit prie en nous, car nous ne savons prier comme il faut, et Jésus au ciel est notre médiateur et notre avocat auprès du Père. Il offre sans cesse ses saintes plaies pour qu'il nous soit fait miséricorde. N'oublions pas aussi la Sainte Vierge, qui nous soutient auprès de son divin Fils par son intercession maternelle et toute-puissante.

    Pendant qu'il priait ainsi sur la montagne, Jésus fut transfiguré devant ses apôtres. La lumière de gloire qui émanait du Christ à ce moment-là était celle de sa divinité éternelle. Bien que tant que nous sommes sur terre, il nous soit impossible de savoir comment cela pourra se faire, quand nous serons au ciel, la vision de la gloire du Dieu Trinité nous remplira d'un bonheur qui ne cessera jamais et dont nous ne nous lasserons jamais. Jamais cela ne nous ennuiera, comme le prétendent certains, car nous ne cesserons de découvrir dans les perfections divines de nouvelles beautés. En outre nous jouirons au ciel d'un nombre incalculable d'autres bienfaits secondaires et notre éternité se passera dans un bonheur qui ne cessera jamais de grandir. Que cette magnifique espérance nous soutienne dans toutes les épreuves de cette vie.

    Avant sa douloureuse passion, qui allait tellement les déconcerter, Notre-Seigneur a voulu aussi par cette transfiguration annoncer sa résurrection à ses apôtres. Ce sont les trois mêmes disciples qui assisteront à l'agonie sanglante du Christ au Jardin des oliviers. Cela nous rappelle que si cette vie sur terre est souvent remplie de peines, de souffrances, de tentations et d'épreuves, après la mort, ce sera la gloire du ciel, si nous avons été fidèles à Dieu.

    Saint Pierre, devant cette vision du Christ transfiguré, va dire à Jésus : Maître, il est bon pour nous d'être ici. Nous ne devons jamais dans la prière et la contemplation rechercher à sentir quoi que ce soit, à rechercher quelque forme de dévotion sensible que ce soit. Souvent notre prière est un combat, nous ne sentons rien, nous sommes dans la sècheresse et l'aridité. Mais si nous persévérons et ne nous décourageons pas, à certains moments et de manière inattendue, le Seigneur nous rend visite et nous remplit de lumière, d'amour et de consolation sensible. Alors nous devons rendre grâce, car ces moments nous sont accordés comme un avant-goût du paradis. Mais tout cela n'arrive que de temps en temps.

    Ensuite, c'est la nuée qui vint les couvrir tous. La nuée c'est la gloire divine et la voix qui va se faire entendre dans cette nuée est celle du Père éternel. Dans cette grâce qui leur était faite, les trois apôtres ne pouvaient qu'adorer Dieu. Dieu est l'être absolu, créateur et souverain maître de tout ce qui existe. Notre premier devoir envers lui est donc celui de l'adoration et de la louange. Car nous lui devons tout et il est infiniment parfait et souverainement aimable en lui-même. On raconte qu'une abbaye connaissait des problèmes communautaires. Lors d'une visite canonique, le visiteur conseilla au père abbé de demander à ses moines de faire sept fois par jour un acte bref mais profond d'adoration de la majesté divine. En peu de temps les problèmes disparurent. L'adoration et la louange gratuite en effet nous libèrent intérieurement et notre vie s'améliore.

    Celui-ci est mon fils bien-aimé ; écoutez-le, dit la voix au sein de la nuée. Peu de temps auparavant, saint Pierre avait confessé que le Jésus était le Christ, le Fils de Dieu. La voix vient confirmer cette profession de foi du premier des apôtres. Le Père glorifie son Fils, et il le fera de manière définitive par la résurrection et l'ascension de Jésus, quand Jésus dira : Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Nous devons donc écouter Jésus, le suivre et lui obéir. Nous écoutons Jésus en lisant l’Évangile, la vie des saints et en écoutant l’Église qui nous parle en son nom.

    Voilà quelques points mis en lumière par l'évangile de ce jour. Tournons-nous vers le Christ et servons-le de notre mieux, lui qui est maintenant au ciel dans toute sa gloire, et qui est présent caché dans le saint-sacrement de l'Eucharistie.

  • La lumière qui ne s'éteint jamais

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    (Archive 2012)

    Le pape Benoît XVI a développé cette thématique lors de l'angelus, en ce dimanche de la Transfiguration (source : ZENIT.ORG) :

    Ce dimanche, deuxième dimanche de carême, est caractérisé par la Transfiguration du Christ. En effet, durant ce parcours de carême, la liturgie, après nous avoir invités à suivre Jésus dans le désert, pour affronter et vaincre avec Lui les tentations, nous propose de gravir avec Lui la « montagne » de la prière, pour contempler sur son visage humain la lumière glorieuse de Dieu. L’épisode de la transfiguration du Christ est rapporté de manière unanime par les évangélistes Matthieu, Marc et Luc. On y trouve deux éléments essentiels : tout d’abord, Jésus monte avec les disciples Pierre, Jacques et Jean sur  une haute montagne, où « il est transfiguré devant eux » (Mc 9,2), son visage et ses vêtements resplendissent de lumière, tandis qu’à côté de Lui apparaissent Moïse et Elie; deuxièmement, une nuée couvre le sommet de la montagne et d’elle sort une voix qui dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le! » (Mc 9,7). Donc la lumière et la voix: la lumière divine qui resplendit sur le visage de Jésus, et la voix du Père céleste qui témoigne pour Lui et ordonne de l’écouter.

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  • Celui-ci est mon fils bien-aimé

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    la Transfiguration par fra Angelico, San Marco, Florence

    Commentaire pour le 2e dimanche de carême proposé par l'Evangile au Quotidien

    Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
    Opera Omnia, p. 41 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 292) :

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  • Ils sont condamnés à mort pour leur conversion; la Libye réprime durement les chrétiens

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    Lu sur Avvenire :

    Ils sont condamnés à mort pour leur conversion. La Libye étouffe également les chrétiens

    23 février 2024

    Ils risquent la peine de mort pour atteinte à la sécurité de la Libye. Les accusés sont au nombre de six, tous libyens. Depuis un an, ils attendent de savoir quand ils seront pendus ou fusillés. En attendant, ils prient pour être graciés. Mais il s'agit aussi d'un crime. Car l'article 207 du code pénal de Tripoli punit toute tentative de diffusion d'opinions visant à "altérer les principes constitutionnels fondamentaux ou les structures de base de l'ordre social", voire à renverser l'État. Toute personne possédant des livres, des tracts, des dessins, des images, des slogans "ou tout autre objet" subversifs risque la peine de mort. C'est ce que dit la loi. Et c'est ce que disent les six hommes qui se sont convertis au christianisme et qui, pour le simple fait de ne pas avoir caché leur conversion, sont traités de la même manière que les terroristes locaux de Daesh.

    La Libye s'est hissée à la troisième place dans le classement des pays où la persécution des chrétiens est la plus brutale. Le rapport annuel de Portes Ouvertes, l'organisation non gouvernementale nord-américaine qui surveille les attaques contre les communautés chrétiennes et les individus dans le monde, indique que la nation nord-africaine a malheureusement gagné "deux positions sur la World Watch List (le "baromètre" qui mesure la persécution, ndlr), avec la plus forte augmentation du nombre d'épisodes de violence signalés contre les croyants". Il est clair qu'il n'y a pas de zone de sécurité en Libye pour les croyants", peut-on lire dans le dossier de l'organisation.

    La législation et le gouvernement chancelant de Tripoli convergent dans un étau d'intolérance envers ceux qui n'adhèrent pas à la foi musulmane. Les migrants sont souvent pris pour cible parce qu'ils ne sont pas islamiques

    On estime qu'il y a un peu plus de 35 000 chrétiens en Libye, soit environ 0,5 % des 7,1 millions d'habitants, dont la majorité est musulmane. Une grande partie du pays vit dans une sorte d'anarchie perpétuelle, gouvernée par des milices. "L'année dernière en Libye, le recours à l'article 207 contre les membres les plus engagés de la société civile et des organisations internationales a augmenté", a déclaré Noura Eljerbi, une militante des droits de l'homme contrainte à l'exil après avoir reçu des menaces de mort pour son travail.

    Les six chrétiens arrêtés en mars 2023 avaient avec eux un missionnaire d'une église protestante américaine, qui a été relâché et rapatrié sain et sauf. L'Agence libyenne de sécurité intérieure (Isa) n'avait pas mâché ses mots en expliquant dans un communiqué qu'elle avait été contrainte d'intervenir avec force pour "mettre fin à une action de groupe organisée visant à inciter les gens à abandonner l'islam". Et pour le confirmer, elle avait mis en circulation des vidéos d'aveux.

    L'un des "subversifs", l'ingénieur Seyfao Madi, marié et père d'un enfant, a confirmé devant la caméra de la police qu'il s'était converti au christianisme en 2017 et qu'il tentait de convertir d'autres personnes. La preuve du crime était dans ses mots : "En 2016, un ami m'a présenté à d'autres personnes, y compris un chrétien des États-Unis. Nous avons parlé et discuté ensemble. L'année suivante, j'ai été baptisé".

    Selon l'organisation de défense des droits de l'homme Humanists International, la législation libyenne est largement fondée sur la religion. Une constitution provisoire, rédigée après l'éviction de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, garantit aux non-musulmans la liberté de pratiquer leur foi. Cependant, selon des organisations non gouvernementales chrétiennes telles que Middle East Concern (Mec), Open Doors et The Voice of the Martyrs, les musulmans qui se sont convertis à une autre religion subissent de fortes pressions sociales et économiques pour renoncer à leur nouvelle foi et revenir à l'islam.

    Les sources ont également indiqué que les convertis à d'autres religions, ainsi que les athées et les agnostiques, étaient confrontés à des menaces de violence ou de licenciement et à l'hostilité de leur famille et de leur communauté en raison de leurs croyances. Même une synagogue abandonnée à Tripoli a été utilisée comme centre religieux islamique sans aucune autorisation.

    Même le rapport annuel du département d'État américain sur la liberté religieuse reconnaît le mauvais traitement des migrants chrétiens, ciblés par des groupes extrémistes. Les chrétiens d'autres pays africains sont souvent kidnappés et, dans certains cas, sauvagement assassinés. Les chrétiens subsahariens sont davantage menacés. N'ayant pas le statut officiel de personnes déplacées ou de demandeurs d'asile, ils sont enlevés et font souvent l'objet de trafics.

    Les milices impliquées dans l'abus des migrants, comme le montrent plusieurs photos publiées par " Avvenire " ces dernières années, qui prouvent l'existence de camps de prisonniers dédiés exclusivement aux chrétiens, sont toutes affiliées aux autorités centrales de Tripoli.

    Ces dernières bénéficient d'accords internationaux, dont le protocole d'accord Italie-Libye, renouvelé trois fois depuis 2017, qui a permis à la Libye d'obtenir des fonds, des équipements et une légitimité internationale, sans améliorer substantiellement les conditions des droits humains fondamentaux, y compris la protection de la liberté religieuse. Sur la liste noire de Portes Ouvertes, Tripoli est précédé par la Corée du Nord et la Somalie et est suivi par l'Érythrée et le Yémen.

    "On pense que de nombreuses personnes, rapporte Portes Ouvertes, ont également été prises pour cible en raison de leur foi chrétienne. Depuis des années, des rapports en provenance de Libye font état de cas généralisés de trafic d'êtres humains, d'abus sexuels, de torture et d'extorsion. Leur foi rend les migrants chrétiens extrêmement vulnérables à de tels abus, ce qui oblige la plupart d'entre eux à garder secrète leur appartenance religieuse".

  • Université de la vie 2024 en Belgique : RDV dès la première semaine de mars ! 

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    Université de la vie 2024 en Belgique : 

    RDV dès la première semaine de mars ! 

    Parier sur la vie, est-ce raisonnable ? 

    Peut-on encore PARIER SUR LA VIE et sur l’AVENIR aujourd’hui ? L'Institut Européen de Bioéthique vous propose de participer à la formation bioéthique conçue par Alliance Vita et que nous replaçons dans le contexte belge. 

    Ne manquez pas ce rendez-vous unique !

    En Belgique, pas moins de sept villes organisent la formation : 

    Bruxelles, Tournai, Mons, Hannut, Liège, Namur et Louvain-la-Neuve. 

    Je m'inscris

    BRUXELLES

    MONS

    TOURNAI

    NAMUR

    HANNUT

    LIEGE

    LOUVAIN-LA-NEUVE

  • L'évolution politique à Bruxelles a de quoi inquiéter

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    De Thomas O'Reilly sur The European Conservative :

    Les communistes en tête des sondages à Bruxelles, soutenus par le vote musulman

    L'antisémitisme a fait un bond dans la capitale de l'UE en réponse à la guerre d'Israël contre les terroristes islamistes du Hamas.

    22 février 2024

    Un parti marxiste-léniniste disposant d'une forte base électorale islamique est en tête des sondages dans la ville de Bruxelles avant les élections nationales et européennes, devançant les anciens libéraux et Verts wallons, et ralliant les électeurs musulmans mécontents de la guerre menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza.

    Le Parti des travailleurs de Belgique (PTB) a gagné en popularité au cours de la dernière décennie en s'appuyant sur les électeurs turcs et arabes grâce à son "antisionisme" affirmé. Il semble aujourd'hui être le parti politique le plus populaire de Bruxelles, avec 21 % du soutien de l'opinion publique, grignotant des voix auparavant détenues par d'autres obédiences socialistes.

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    Cette ramification maoïste est depuis longtemps accusée d'antisémitisme ; elle a même brûlé l'effigie d'un juif orthodoxe lors d'une manifestation. Le PTB a récemment été critiqué pour son soutien tacite aux massacres perpétrés par le groupe terroriste Hamas le 7 octobre en Israël.

    Le leader du PTB, Raoul Hedebouw, soutient le port du voile islamique pour les filles dès l'âge de huit ans, tandis que son parti dans son ensemble s'est attiré une condamnation quasi universelle pour avoir attribué les attentats de Bruxelles de 2016 à la politique étrangère de l'Occident.

    L'analyste de sondages Nassreddin Taibi affirme que les anciens maoïstes marginaux du PTB ont profité d'une "rhétorique résolument pro-palestinienne qui trouve un écho favorable auprès de l'important électorat musulman de Bruxelles", un bloc électoral islamique qui représente environ un quart de la population de la ville, d'après les chiffres du recensement.

    Le parti détient actuellement 10 des 75 sièges du Parlement wallon et soutient la campagne de boycott BDS contre Israël et la dissolution de l'alliance militaire de l'OTAN.

    Malgré l'apparence d'une ville européenne sereine et le prestige d'être la capitale de l'UE, Bruxelles a dû faire face à la montée de l'islamisme populaire, qui a coïncidé avec l'essor de la narco-criminalité au cours de la dernière décennie. Ce mois-ci, une guerre de territoire sanglante a éclaté entre des gangsters marocains et algériens rivaux.

    Séparément du PTB, d'autres obédiences socialistes belges sont transformées par la présence de caucus islamiques numériquement forts; un député socialiste d'origine turque populaire dans les ghettos du nord a refusé de démissionner après avoir invité un imam à lire des extraits antisémites du Coran au parlement bruxellois la semaine dernière.

    La Belgique n'est pas la seule à assister à la montée rapide de la politique fusionnelle islamo-gauchiste. Un nouveau parti lancé par la diaspora turque espère entrer au Bundestag allemand. Pendant ce temps, en Grande-Bretagne, "Gaza George" Galloway est désormais le favori des bookmakers pour remporter l'élection partielle de Rochdale, avec un fort soutien des électeurs musulmans d'origine pakistanaise, alimenté par l'animosité envers le parti travailliste pour son soutien équivoque à Israël après le pogrom du Hamas.

    Les élections fédérales se tiendront en Belgique le 9 juin, les médias grand public lançant des avertissements superficiels sur la montée de l'"extrême droite" - citant le parti séparatiste flamand Vlaams Belang, qui devrait obtenir son meilleur résultat à ce jour. Pourtant, l'état de la politique municipale dans la capitale belge devrait attirer ailleurs l'attention des commentateurs.

    Thomas O'Reilly est un journaliste irlandais qui travaille pour The European Conservative à Bruxelles. Il a suivi une formation en sciences chimiques et en journalisme.

  • Inde : le projet de code civil unifié suscite l'opposition des minorités religieuses

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    De Vatican News :

    En Inde, le code civil de la discorde

    Le BJP, le parti du Premier ministre indien Narendra Modi, veut appliquer un code civil unifié à toute la population. S’il a déjà été adopté dans un des États de la fédération, son application au niveau national reste suspendue aux résultats des élections législatives du printemps. Mais ce projet suscite surtout l’opposition de la plupart des minorités religieuses du pays.

    Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

    Un code civil unifié (CCU), qui établit les mêmes lois pour tous les citoyens indiens, indépendamment de leur religion: c’est le sens de la loi adoptée ce mois-ci par le BJP, le parti du Premier ministre fédéral Narendra Modi, dans l’Uttarakhand, un des États de cet immense pays. Ce code régente ainsi entre autres, les mariages, les divorces, les héritages et les adoptions. Il a provoqué de vives critiques, principalement chez les musulmans, même si la polygamie n’est pas concernée par la nouvelle législation.

    Le débat pourrait maintenant devenir national, puisque dans deux mois, les Indiens seront appelés aux urnes pour élire leurs députés fédéraux et le BJP pourrait bien proposer d’appliquer ce code à l’ensemble du pays. Cette perspective parait logique s’agissant d’une des trois grandes promesses faites par Narendra Modi quand il est arrivé au pouvoir en 2014. Or, il a déjà tenu les deux premières: l’annulation de l’autonomie constitutionnelle du Cachemire, seul État complètement musulman du pays, et la consécration du temple d’Ayodhya sur le site d’une mosquée dont la destruction avait provoqué de sanglants affrontements entre hindous et musulmans.

    La politique nationaliste hindoue inquiète

    Pour le gouvernement Modi, l’adoption du code civil unifié serait par ailleurs un gage de modernité. «Cela permet au gouvernement de dire “nous sommes pour le même droit pour tous les citoyens, et nous sommes pour l’égalité des sexes”», explique Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de l’Inde. Les promoteurs de ce projet vantent en effet l’amélioration de la condition des femmes qui seraient davantage protégées, notamment en matière d’héritage, de mariage ou de divorce. Autant d’aspects qui entrent en opposition avec les droits existants jusqu’alors et qui respectent les lois religieuses des minorités.

    Mais l’opposition, notamment musulmane, au CCU est aussi motivée par les peurs provoquées par la politique nationaliste hindoue du gouvernement fédéral qui «peut légitimer les inquiétudes des musulmans» estime le chercheur. Les minorités tribales sont aussi très critiques, craignant que leurs particularités et leurs traditions ne soient remises en cause, alors qu’elles doivent déjà subir bien des avanies. Les critiques dépassent en outre le simple cadre communautaire, le parti du Congrès et les communistes étant aussi vent debout contre le projet.

    Un code prisonnier de la suspicion

    Un même droit pour tous contre des droits ancestraux, parfois discriminatoires, est-ce finalement la redite de la querelle des Modernes et des Anciens? «Il est inévitable que des mesures qui mériteraient attention soulèvent des controverses» dans un contexte où l’hégémonie hindoue s’affirme, relève Jean-Luc Racine. «On peut toujours penser qu’il y a des arrière-pensées derrière ce projet de réforme», reconnait-il. «Les choses pourraient être perçues différemment si elles étaient présentées par un gouvernement qui n’a pas la pratique du gouvernement de Narendra Modi à l’encontre des minorités religieuses», ajoute-t-il.

    Le fait que le Premier ministre en personne participe à des cérémonies religieuses hindoues crée de la confusion dans les réelles intentions du gouvernement et remet en question le sécularisme indien qui garantit une neutralité de l’État vis-à-vis des religions et la liberté religieuse à travers tout le pays, ainsi que la reconnaissance de certains droits traditionnels ou coutumes. La suspicion à l’encontre du BJP s’en trouve renforcée. Et les tensions intercommunautaires alimentées.

    Lire également : Adieu à l’Inde démocratique et multiculturelle où les chrétiens sont de plus en plus persécutés

  • A l’ONU, les pays du Sud  se sont opposés aux pays du Nord sur le langage de la famille

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    De zenit.org :

    ONU : Débats autour du statut de la famille

    Les pays pauvres défendent l’héritage de saint Jean-Paul II 

    22 février 2024

    Center for Family and Human Rights/New York, 19 février 2024 / Les États membres de l’ONU ont célébré le 30e anniversaire de l’Année internationale de la famille, mais dans une résolution adoptée par la Commission annuelle du développement social de l’ONU, les pays du Sud  se sont opposés aux pays du Nord sur le langage de la famille.

    La résolution réaffirme les accords antérieurs déclarant que la famille est « l’élément naturel et fondamental de la société », une définition qui fait référence au mariage entre un homme et une femme en tant que fondement de la société.

    « Comme indiqué il y a plus de trente ans dans la première résolution sur l’Année internationale de la famille (résolution 44/82), l’objectif de cette célébration était de sensibiliser les gouvernements, les décideurs politiques et le public à la famille en tant qu’unité naturelle et fondamentale de la société.

    Aujourd’hui, des forces puissantes tentent activement d’effacer cette prise de conscience », a déclaré un délégué du Nigeria.  « Je tiens à souligner que toute référence à la famille et à la politique familiale dans cette résolution doit être comprise en fonction de cet objectif », a-t-il insisté, soulignant que les efforts visant à s’opposer à la famille naturelle fondée sur le mariage entre un homme et une femme vont à l’encontre de ce que les accords des Nations Unies et le droit international contraignant disent depuis longtemps au sujet de la famille.

    Au cours de la deuxième semaine de février, des représentants de l’Union européenne et d’autres pays occidentaux avaient demandé la reconnaissance de « diverses formes de famille » ou la suppression des références à la famille dans la résolution. En réponse, la délégation du Saint-Siège s’est dite « profondément préoccupée par le fait que la famille est de plus en plus minimisée, voire dénigrée, dans les forums internationaux », dans une déclaration officielle. À l’issue de la réunion de la commission, un délégué du Saint-Siège a remercié la commission d’avoir dûment reconnu l’anniversaire dans la résolution et a appelé les pays à travailler ensemble pour promouvoir les politiques familiales dans les années à venir. 

    L’Année internationale de la famille, instituée en 1989 et célébrée pour la première fois en 1994, est l’une des nombreuses initiatives en faveur de la famille lancées par saint Jean-Paul II et le Synode du Vatican sur la famille de 1980. Les enseignements de Jean-Paul II ont incité toute une génération d’universitaires et d’hommes politiques catholiques à promouvoir des politiques favorables à la famille. L’intérêt particulier du Saint-Siège pour la politique familiale a été relayé par des délégations du monde entier, particulièrement en Afrique.

    Un délégué du Cameroun, s’exprimant au nom des 54 États membres du groupe africain, a déclaré : « Le point de vue du groupe africain est que le caractère central et indispensable de la famille en Afrique en tant qu’unité fondamentale de la société doit être renforcé et protégé afin qu’elle puisse jouer un rôle important. » 

    Les mêmes pays traditionnels qui ont salué la reconnaissance de l’Année internationale de la famille dans la résolution se sont plaints des tentatives visant à imposer la reconnaissance des questions liées à l’homosexualité et au transgenre au cours des négociations.  « Ma délégation reste préoccupée par la tentative de plusieurs délégations d’imposer un langage et des références qui ne correspondent à aucune réalité avec laquelle nous pourrions travailler au niveau national », a déclaré un délégué de l’Égypte. Il a ajouté qu’il était « vraiment regrettable » que les délégations occidentales se soient autant concentrées sur les « formes intersectionnelles de discrimination » (faisant par là référence aux questions relatives aux homosexuels et aux transsexuels) plutôt que sur des questions faisant l’objet d’un large consensus. Le délégué égyptien a mis en cause la délégation américaine. Le délégué américain s’est plaint que la résolution comprenait une mention sur le « droit au développement » et a déclaré que les résolutions de l’ONU n’étant pas contraignantes, elles ne modifiaient pas le droit international. « Je me demande pourquoi nous siégeons dans ce contexte pour négocier le langage que nous adopterons » a répondu le délégué égyptien.  Le Qatar, la Malaisie, la Libye, l’Iran, Djibouti, le Nigeria, le Mali et le Sénégal partagent les réticences de l’Égypte à l’égard des « formes intersectionnelles de discrimination ». 

    ONU : Débats autour du statut de la famille | ZENIT - Francais

  • Le martyre de saint Polycarpe (23 février)

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    im4075 (1).jpgDu site Patristique.org :

    Récit du martyre de saint Polycarpe

    Nous sommes à Smyrne en l’an 156. La persécution, sous les Antonins, était modérée et venait moins d’une politique systématique que des dénonciations de païens, qui répandaient force calomnies sur les cultes nouveaux. Les autorités, sans être dupes, mettaient à mort les chrétiens arrêtés ; à leurs yeux, ils commettaient au moins un crime de lèse-majesté en ne sacrifiant pas aux dieux, c’est-à-dire en ne reconnaissant pas la souveraineté absolue des Césars.

    Le martyre de Polycarpe émane ainsi de pressions populaires, et des autorités locales, mues par un esprit de démagogie et la volonté de faire un exemple. Ce supplice représente cependant un cas relativement isolé à cette période.

    Polycarpe, qui nous a laissé une épître (peut-être deux) aux Philippiens, était, dit-on, un disciple de saint Jean. Évêque de Smyrne, il avait fréquenté Ignace d’Antioche et Irénée de Lyon. À une telle école, le martyr ne se contente pas d’être un témoin du Christ, il veut être son imitateur, jusqu’à revivre lui-même les souffrances et la mort de son Maître qui le mettront en communion étroite avec son corps. Entre l’Évangile et la passion de Polycarpe, les coïncidences affluent, de noms, de lieux, de circonstances, mais plus profondément retentissent les grands mots évangéliques de la Passion, les « il faut », les « je suis », les métaphore du « pain » que dore le feu du supplice.

    C’est le plus ancien récit de martyre qui nous soit parvenu. Il fut diffusé dans toute la chrétienté et servit de modèle à d’autres « imitateurs du Christ ».

    Récit du martyre de Polycarpe

    L’Église de Dieu qui réside à Smyrne à l’Église de Dieu qui est à Philomélion et à toutes les communautés que l’Église sainte et universelle a partout établies. Que Dieu notre Père et notre Seigneur Jésus-Christ vous remplissent de miséricorde, de paix et d’amour !

    Frères, c’est pour vous que nous rédigeons les actes des martyrs et du bienheureux Polycarpe, dont le supplice sembla achever la persécution en la frappant de son sceau.

    En presque tous les événements qui précédèrent sa mort, le Seigneur nous montre un martyre tout entier évangélique. Polycarpe a attendu d’être livre, comme le Seigneur, afin qu’imitant son exemple, nous regardions moins notre intérêt que celui de notre prochain. L’amour, quand il est vrai et fort, n’incline pas à se sauver seul, il aspire au salut de tous les frères.

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