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Quand le spectre de l’anticommunisme hantait le pilier catholique

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De Paul Vaute sur "le Passé belge" :

Quand le spectre de l’anticommunisme hantait le pilier catholique

Le soutien unanime aux insurgés hongrois en 1956 a cédé la place, dès la décennie suivante, aux attitudes plus hésitantes ou réticentes des organisations catholiques face aux dissidents de l’Est. L’Aide à l’Eglise en détresse a fait exception. L’intérêt est revenu dans les années ’80, mais articulé avec peine aux causes du tiers-monde (1956-1989)

   Entre la mobilisation du monde catholique en faveur des Hongrois en 1956 et les hésitations, voire les réticences, des organismes du même monde à soutenir les dissidents de l’Est dix ans ou vingt ans plus tard, c’est peu dire que le contraste est singulier. Il ressort tout particulièrement d’une étude de  Kim Christiaens et Manuel Herrera Crespo [1].

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Commentaires

  • L'histoire d'une époque - relativement - récente a pour particularité que des survivants de la période étudiée sont en mesure de confirmer le récit grâce à leur expérience personnelle. La crainte de passer pour un "anticommuniste primaire" était bien une obsession des années '70 - alors que ce label aurait dû être revendiqué comme un titre honorifique. La propagande était même parvenue à faire des disciples de la secte moscovite les champions de "l'antifascisme". Il suffisait pour cela de faire débuter la Seconde guerre mondiale en 1941 et d'effacer ainsi le souvenir de quelques accords gênants.
    Les hiérarchies catholiques, par exemple française et belge, n'ont effectivement pas été les dernières à être frappées d'un certain éblouissement pour la grande lueur venue de l'Est. Mais peut-on dire que ce tropisme anticonservateur a cessé aujourd'hui ? La fuite en avant progressiste ne s'est-elle pas poursuivie ? Une complaisance pour le communisme chinois n'a-t-elle pas gagné encore du terrain, inspirée par certaines hautes sphères vaticanes ? Et, plus généralement, n'est-ce pas toute l'idéologie moderniste, celle des forces globalistes, qui s'impose face à une résistance de plus en plus épisodique ? Le moindre paradoxe n'étant pas que des positions prétendument prises au nom de la justice sociale font le jeu d'une caste d'hyper-privilégiés.

  • Vous avez mille fois raison, hélas!...

  • Au XXeme siècle, une minorité d'émetteurs de croyances a réussi à faire croire ceci à une majorité de récepteurs de ces croyances :

    - si l'on n'est pas plus ou moins dans le camp du bien,

    - si l'on ne fait pas plus ou moins partie des forces de progrès,

    - si l'on ne va pas plus ou moins dans le sens de l'histoire,

    c'est que l'on est plus ou moins illégitime, infréquentable, ostracisable, persécutable, ringardisable, stigmatisable.

    Il y a là toute une culture du refus du réel qui mériterait d'être analysée en tant que telle, d'autant plus qu'elle sévit dans plusieurs domaines : l'économie, l'éducation, la politique, la religion, etc.

    Force est de constater que cette culture porte en elle des capacités de régénération absolument remarquables, notamment dans l'Eglise.

    En effet, il faut être très clair : manifestement, pour François, si la haine, ante-conciliaire et intra-conciliaire puis post-conciliaire, de la composante scolastico-tridentine de la Tradition, telle que celle-ci a été réellement pensée, reçue, transmise et vécue, a débouché sur l'échec du Concile et la faillite de l'après-Concile, ce n'est pas parce que cette haine est allée beaucoup trop loin, mais c'est au contraire parce qu'elle n'est pas encore allée assez loin, d'où l'aggravation, permise par lui, de la mentalité conciliaire par la mentalité synodale.

    Pourquoi et comment se fait-il que presque personne ne se soit posé cette question : qu'est-ce qui a fait que des hommes d'Eglise, en principe inspirés par l'Esprit Saint, se sont mis à haïr le réel, au sens de : certaines réalités consubstantielles au catholicisme, et en ont été aussi fiers, avant, pendant et après le Concile Vatican II ?

    Pourquoi tant de responsables politiques occidentaux non anti-communistes ni anti-socialistes, pourquoi tant de responsables religieux catholiques non anti-modernistes ni anti-progressistes réagissent-ils d'une manière aussi singulière, quand on se contente de rappeler, devant eux, les désastres causés, respectivement, par chacun de ces courants de pensée et d'action ?

    Certains se mettent en colère, d'autres baissent la tête et mettent fin à la conversation, d'autres encore font diversion, et d'autres, enfin, les moins nombreux, se lancent dans une tentative de surenchère.

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