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Que va-t-on faire de nos églises désertées ?

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Les aînés se souviennent de conférences organisées durant les années '70 où le cardinal Suenens prédisait un avenir radieux pour l'Eglise régénérée par le Concile Vatican II. Il faut bien déchanter aujourd'hui et constater que les temps que nous vivons ressemblent moins à un idyllique "printemps de l'Eglise" qu'à un rude et triste hiver. Le sort du patrimoine religieux qui nous a été légué par des générations de croyants en est un des signes les plus spectaculaires et il faudrait, semble-t-il, se résigner à voir ces maisons de Dieu devenir des "maisons du peuple", des lieux "pour accueillir l'humanité d'aujourd'hui", bref des murs qui finiront par abriter n'importe quoi ou presque...

Lu dans les pages de l'Avenir (12 mars), p. 11 (extraits) :

Quel avenir pour nos églises ? 

Question vaste, pouvant vite glisser sur le passionnel, le devenir des églises a été au centre d’un colloque à Trois-Ponts. … Dans le pu­blic, des élus, des prêtres, des membres de conseils de Fa­brique, des amoureux du pa­trimoine ou de simples ci­toyens curieux, venus de partout. Personne n’a été déçu, tant la qualité des ora­teurs, des présentations, des échanges était au rendez-­vous de cette journée. … De nombreuses expériences ont été évoquées lors de ce colloque et les dimensions deces lieux ont été passées en re­vue. Leur devenir ? Faisant sienne la pa­role du chanoine Huet, l’avo­cat spécialisé Xavier Drion note : « Ce n’est pas parce qu’il reste 10 % de pratique qu’il faut supprimer 90 % des églises ! » Des nombreuses interven­tions, on retiendra plusieurs maîtres mots lorsque l’on évoque l’avenir ou le devenir des églises : le respect, une communication efficace face à un projet et surtout, dès sa genèse, une association de tous les partenaires, qu’ils soient croyants, pratiquants ou non. / Page complète

La désaffectation? La dernière des solutions 

L’Église, en tant qu’institution, a bien entendu eu la parole dans ce colloque. Le très médiatique Gabriel Ringlet, prêtre, a, via interview préenregistrée, donné sa vision des «églises comme lieux pour accueillir l’humanité aujourd’hui» , ouvrant la porte à l’ouverture des églises dans de nombreux domaines. … Médiatique également et homme de terrain, l’abbé Éric de Beukelaer, aujourd’hui vicaire épiscopal du diocèse de Liège, y va d’une analyse pertinente. Il constate: «En 1830, il y avait deux tiers d’églises en moins. Il y avait beaucoup de chapelles.» Enchaînant d’emblée: «Si nous étions égoïstes, nous pourrions vendre ces deux tiers d’églises pour revenir à la situation de 1830.» Il tempère: «Mais ces lieux n’appartiennent pas aux catholiques, ni même aux baptisés non pratiquants. Ils appartiennent à toute la population.» Lançant ensuite: «Il faut refaire des églises des maisons du peuple.» … «Une église qui ferme est une église qui va mourir, note-t-il. La désaffection au culte est la dernière des solutions, un échec.» Le prêtre prône plutôt une sorte de «win-win» entre plusieurs fonctions, dont celle du culte.

Commentaires

  • Pourquoi ne pas remettre de l'ordre dans la loi naturelle et universelle ? 1er commandement :adorer Dieu. Commandements suivants: aimer son prochain.
    Louer Dieu, Le remercier pour sa mansuétude et sa promesse d'immortalité . En un mot, Le prier.
    L'ordre reviendra progressivement.

  • Je ne suis pas sûre que c'est en écoutant Gabriel Ringlet que le printemps va revenir dans l'Eglise...

  • Effectivement, ce serait plutôt le "Crépuscule de Dieu".

  • Comme vous avez raison !...Guy ELIAT

  • Chasser Dieu du coeur de nos villages, c'est incroyable mais vrai Quand on ferme une Eglise, on ferme une maison qui appartient à Dieu et qui rappelle la présence du Christ vivant au Tabernacle attendant notre visite.et/ou notre participation à Son Saint Sacrifice !

    Fermer les églises sous prétexte d'un nombre insuffisant de croyants ou de prêtres, ce n'est rien moins que blesser ou l'amour de Dieu pour Son peuple. et empêcher "le petit reste" de Lui rendre un culte d'adoration et de reconnaissance qui lui sont dus !

    Une alternative valable, serait d'attirer les jeunes à se donner totalement à Dieu grâce à un véritable "enseignement" et aux témoignages de prêtres, religieux ou missionnaires . comme cela se faisait dans les écoles catholiques de notre ...jeunesse ?

    Il faut rendre à Dieu ce qui Lui appartient: la Foi dans Son existence et Son Amour, Son autorité et Son Appel à un "don total"., à limage du Christ Il convient que le clergé soit lui-même saint et vertueux, plein de Foi et de Joie, ancré en vérité sur la Foi que nus ont léguée les Evangiles, les Epîtres et les Pères de l'Eglise.

    Il faut aussi que l'on puisse de nouveau reconnaître ceux et celles qui se sont donnés à Dieu et à Son peuple. L'hiver post-conciliaire les a tous "décléricalisés " en les laïcisant dans un anonymat dévalorisant et "minorisés", c'est-à-dire presque réduits à l'état laïque sous le prétexte abusif qu'ils n'étaient guère plus que des laïcs et qu'ainsi, ils seraient plus proches des gens. Or, c'est bien le contraire que l'on a vu: le peuple de Dieu est bien incapable de les "reconnaître" et de les découvrir.

    Bien des croyants se réjouissent de la nouvelle mentalité des jeunes aujourd'hui. Quand ils perçoivent leur vocation, ils recherchent un milieu où l'on aime se reconnaître comme appartenant à une famille spirituelle. En revêtant l'habit clérical ou religieux, ils ne se coupent pas du peuple de Dieu et des chercheurs de Dieu,. Bien au contraire, ils attirent les âmes en quête de Dieu et du sens à donner à leur vie. . Observez ces instituts dits traditionnels: que de belles vocations chez eux ! Il n'y a pas de pénurie de vocations lorsque la famille n'a pas peur de témoigner tant par leur vie consacrée que par les signes de reconnaissance de leur engagement..Encourageons les nouveaux jeunes dans cette voie !

    C'est ainsi que l'on mettra fin à ce crépuscule d'une Eglise à l'agonie et d'une Foi devenues prioritairement horizontales, sociales, humanitaires. où Dieu apparait trop souvent comme le grand inconnu !

    Nous attendons avec impatience cette nouvelle jeunesse, ce nouveau printemps de l'Eglise Catholique. Nous en voyons les bourgeons et cela nous remplit d'espérance et de joie !

    ... et nos églises retrouveront leur vocation première: être des temples de Dieu, des tabernacles de Jésus vivant et accueillant toutes les âmes en quête de l'Amour !

    Deo gratias !

    Guy ELIAT

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