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  • "La racine profonde du courage chrétien est le Christ"

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    De Vatican News :

    Meeting de Rimini: le Pape exhorte au courage chrétien

    Comme chaque année, la ville italienne de Rimini -sur la côte adriatique- accueille la rencontre «pour l’amitié entre les peuples», organisée par le mouvement Communion et Libération. Le Pape a envoyé un message aux participants de ce rendez-vous estival, prisé par de nombreux catholiques italiens.

    Dans ce message signé par le cardinal-Secrétaire d’État, Pietro Parolin, et adressé à l’évêque de Rimini, Mgr Francesco Lambiasi, le Pape revient sur le thème de cette édition 2021, tiré du Journal du philosophe danois Søren Kierkegaard : “Le courage de dire Je”. Un thème particulièrement significatif en ces temps où l’on parle de «nouveau départ», où chacun doit exercer en conscience sa liberté afin de ne pas gâcher les enseignements de la crise, ce qui serait pire que la crise elle-même, rappelle le Saint-Père.

    Une société est basée sur des personnes

    «La pandémie a remis au centre la personne, le moi individuel, en provoquant dans de nombreux cas un réveil des questions fondamentales sur le sens de l'existence et l'utilité de la vie qui étaient restées en sommeil ou, pire encore, censurées depuis trop longtemps. Elle a également suscité un sentiment de responsabilité personnelle. Beaucoup en ont témoigné dans différentes situations. Face à la maladie et à la douleur, face à l'émergence d'un besoin, de nombreuses personnes n'ont pas hésité et ont dit : “Je suis là”», peut-on lire dans ce message.

    Sans les personnes, et la «présence responsable» qu’elles sont appelées à devenir, la société en tant que telle n’existerait pas, elle se limiterait tout au plus à un «agrégat aléatoire d’êtres qui ne savent pas pourquoi ils sont ensemble». Ce seraient alors l’égoïsme, le calcul personnel et l’indifférence qui domineraient. «En outre, les idolâtries du pouvoir et de l'argent préfèrent traiter avec des individus plutôt qu'avec des personnes, c'est-à-dire avec un “je” centré sur ses propres besoins et ses droits subjectifs plutôt qu'un “je” ouvert aux autres, s'efforçant de former le “nous” de la fraternité et de l'amitié sociale».

    Le courage nait de la rencontre

    A l’aune des événements traversés, il apparait de plus en plus que la personne doit être le point duquel tout doit repartir. «Certes, il faut trouver des ressources et des moyens pour remettre la société en marche, mais il faut avant tout quelqu'un qui ait le courage de dire “je” avec responsabilité et non avec égoïsme, en communiquant avec sa propre vie pour que la journée puisse commencer avec un espérance fiable», poursuit le message.

    Ce courage, -pas toujours spontané, et souvent en butte au doute et à la mesquinerie- nait de la rencontre. «Depuis qu'Il s'est fait chair et qu’Il est venu habiter parmi nous, Dieu a donné à l'homme la possibilité de sortir de la peur et de trouver l'énergie du bien en suivant son Fils, mort et ressuscité», souligne le Pape, qui ajoute : «La relation filiale avec le Père éternel, qui se rend présent dans les personnes atteintes et changées par le Christ, donne de la consistance au “je”, le libérant de la peur et l'ouvrant au monde avec une attitude positive».

    La racine profonde du courage chrétien est le Christ, affirme encore le Saint-Père ; c’est en effet le Ressuscité «qui nous fait expérimenter une paix profonde au milieu des tempêtes de la vie». Et de conclure en souhaitant aux participants du meeting d’être des témoins de cette joie de l’Évangile «qui insuffle l’audace de parcourir de nouveaux chemins».

  • Jamais un rite liturgique n’a existé sous deux formes différentes

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    Du site "Pro Liturgia" :

    17 août 2021

    Les fidèles - et parmi eux des théologiens et des historiens - qui, pour x raisons sur lesquelles nous ne reviendrons pas ici, demandent le maintien des « deux formes du rite romain » oublient une chose capitale : qu’au cours de l’histoire de l’Église, jamais un rite liturgique n’a existé sous deux formes différentes. Au cours des siècles, aucun rite n’a été décliné sous des « formes » différentes ». Il n’y a toujours qu’une seule forme du rite milanais, une seule forme du rite lyonnais, une seule forme du rite mozarabe, une seule forme du rite de Saint Jean Chrysostome... et une seule forme du rite romain.

    L’histoire des différents rites reconnus par l’Église nous apprend ainsi que vouloir décliner un rite en plusieurs forme est d’une certaine manière une « nouveauté anti-liturgique » pouvant conduire à plus ou moins long terme à la dégénérescence de ce rite ou du moins à la dégénérescence de certaines de ses formes avec, pour conséquence possible, l’égarement des fidèles.

    Voici ce qu’enseigne à ce sujet Pie XII dans « Mediator Dei » : « (...) Sans doute, la liturgie de l’antiquité est-elle digne de vénération ; pourtant, un usage ancien ne doit pas être considéré, à raison de son seul parfum d’antiquité, comme plus convenable et meilleur, soit en lui-même, soit quant à ses effets et aux conditions nouvelles des temps et des choses. Les rites liturgiques plus récents eux aussi, sont dignes d’être honorés et observés, puisqu’ils sont nés sous l’inspiration de l’Esprit-Saint, qui assiste l’Église à toutes les époques jusqu’à la consommation des siècles ; et ils font partie du trésor dont se sert l’insigne Épouse du Christ pour provoquer et procurer la sainteté des hommes. Revenir par l’esprit et le cœur aux sources de la liturgie sacrée est chose certes sage et louable, car l’étude de cette discipline, en remontant à ses origines, est d’une utilité considérable pour pénétrer avec plus de profondeur et de soin la signification des jours de fêtes, le sens des formules en usage et des cérémonies sacrées ; mais il n’est pas sage ni louable de tout ramener en toute manière à l’antiquité. (...) De même, en effet, (...) qu’aucun catholique sérieux ne peut écarter les lois en vigueur pour revenir aux prescriptions des sources anciennes du Droit canonique, de même, quand il s’agit de liturgie sacrée, quiconque voudrait revenir aux antiques rites et coutumes, en rejetant les normes introduites sous l’action de la Providence, à raison du changement des circonstances, celui-là évidemment, ne serait point mû par une sollicitude sage et juste. Une telle façon de penser et d’agir ferait revivre cette excessive et malsaine passion des choses anciennes qu’excitait le concile illégitime de Pistoie, et réveillerait les multiples erreurs qui furent à l’origine de ce faux concile et qui en résultèrent, pour le grand dommage des âmes, erreurs que l’Église, gardienne toujours vigilante du « dépôt de la foi » à elle confié par son divin Fondateur, a réprouvées à bon droit. Car des desseins et des initiatives de ce genre tendent à ôter toute force et toute efficacité à l’action sanctificatrice, par laquelle la liturgie sacrée oriente, pour leur salut, vers le Père céleste les fils de l’adoption. (...) »

  • La Fraternité Saint Pie X acquiert une église historique du centre de Vienne

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    De l' sur le site de la Fraternité Saint-Pie X :

    Une nouvelle église pour la Fraternité Saint-Pie X à Vienne

    19 août 2021

    La célèbre Minoritenkirche située en plein centre de Vienne, en Autriche, anciennement l’église nationale italienne, a été donnée par son propriétaire, la Congrégation italienne, à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.

    Lettre du supérieur du district d’Autriche, M. l’abbé Stefan Frey

    Chers amis et bienfaiteurs !

    Le ciel nous a offert à Vienne un cadeau qui a dépassé nos attentes les plus folles. Depuis des années, nous sommes à la recherche d’une église appropriée, car l’arrangement provisoire – qui a finalement été de longue durée – de notre ancienne chapelle Saint-Joseph dans la Bernardgasse, avec son loyer très coûteux, n’a jamais pu être une solution permanente.

    Depuis 2008, nos fidèles viennois prient intensément à cette intention. Saint Joseph nous a fait attendre et a testé notre patience et notre persévérance jusqu’à l’année qui lui est consacrée.

    Mais aujourd’hui, il a répondu de manière surabondante aux nombreuses prières et nous a donné non pas n’importe quelle église, mais l’église des Minimes de Maria Schnee – Marie des Neiges – consacrée à sa très sainte épouse.

    C’est l’une des églises les plus renommées, les plus belles et les plus anciennes de la ville de Vienne, sise dans un emplacement de choix, et dont l’importance historique et culturelle ne peut être suffisamment appréciée ! Notre gratitude envers le bon saint Joseph est sans limite ! Comme il entend merveilleusement ceux qui le prient avec confiance et persévérance.

    Mais nous sommes également conscients que ce don sublime est lié à une grande mission et à une lourde responsabilité. L’église des Minimes offre maintenant de vastes possibilités pour l’apostolat et donc des opportunités uniques pour renforcer la tradition catholique à Vienne.

    Que la très sainte Vierge Marie des Neiges et son saint époux nous aident de leur puissante assistance à remplir cette responsabilité, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut du plus grand nombre d’âmes possible !

    Les miracles de la divine Providence

    Comment la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X en est-elle venue à entretenir une si magnifique église à Vienne ? Avec Dieu, rien n’est impossible, et de toute évidence, Dieu a voulu rendre possible l’impossible, humainement parlant.

    En effet, les circonstances de cette merveilleuse histoire à succès ne peuvent être décrites autrement que comme miraculeuses. Citons les pierres angulaires les plus importantes qui suggèrent que Dieu y a participé dès le début :

    – 18 novembre 2020 : En la fête de la consécration des églises de Saint-Pierre et Saint-Paul, nous avons reçu la proposition tout à fait inattendue de reprendre l’église des Minimes de la “Congrégation italienne Madonna della Neve”. Elle avait été donnée en 1784 par l’empereur Joseph II comme église nationale italienne à Vienne (le couvent des Minimes a ensuite été déplacé dans l’ancien monastère des Trinitaires, près de l’église de la Trinité).

    – 20 mai 2021 : Fête de saint Bernardin de Sienne. Jeune prêtre, saint Bernardin avait reçu de la Sainte Mère le don des pouvoirs miraculeux, et nous ne lui demandions rien d’autre qu’un miracle. Le saint nous a exaucés, car il fut accepté à l’unanimité de faire don à la FSSPX de la plus importante église mariale de la ville de Vienne !

    – 25 mai 2021 : En ce jour de commémoration de deux papes italiens – saint Grégoire VII et saint Urbain Ier –, à la veille de la fête de saint Philippe Néri, le grand apôtre de Rome, eut lieu la signature notariale des contrats de donation. Avec cela, il était clair pour nous que Dieu donnait évidemment à la FSSPX la mission de poursuivre fidèlement l’héritage multiséculaire de la communauté italienne de Vienne.

    – 29 juin 2021 : Les saints Apôtres Pierre et Paul avaient parrainé le début de notre entreprise : providentiellement ils étaient présents au couronnement. Le jour de leur solennité, la nouvelle propriété était définitivement inscrite au registre foncier de la ville de Vienne.

    La FSSPX est donc officiellement devenue propriétaire de l’église des Minimes. Que nous apprend ce parrainage ? Il est certain qu’avec l’église des Minimes nous n’avons reçu aucun autre mandat que celui de continuer fidèlement à Vienne la tradition apostolique que saint Pierre et saint Paul ont implantée dans l’Eglise de Rome, la Mère et Maîtresse de toutes les Eglises, au nom du Christ, et de la défendre avec fermeté contre toutes les aberrations d’aujourd’hui.

    Nous ne sommes pas un Tradi Club désuet, mais simplement des catholiques romains, et nous avons le désir ardent de servir l’Eglise catholique de toutes nos forces et de l’aider à retrouver sa tradition apostolique vieille de 2000 ans, de laquelle seule découle toute la vitalité surnaturelle, comme de la racine à l’arbre largement ramifié de l’Eglise.

    Que Dieu tout-puissant bénisse cette œuvre qui a émerveillé tout le monde. Que tous ses saints auxiliaires accompagnent notre nouvelle mission de leur intercession constante, notamment saint Clément-Marie Hofbauer, patron de notre prieuré viennois, qui a travaillé pendant quatre ans comme recteur de l’église des Minimes et y a ravivé l’amour eucharistique dans le cœur des Viennois par ses célébrations grandioses en l’honneur du Saint-Sacrement.

    Avec ma bénédiction sacerdotale.

    Pater Stefan Frey

    Historique et description de l’église des Minimes (Vienne)

    La Minoritenkirche (Eglise conventuelle des Frères mineurs, liée à l’Ordre monastique des moines conventuels des Frères mineurs), officiellement appelée Italienische Nationalkirche Maria Schnee (Eglise nationale italienne de Marie des Neiges, liée à la Congrégation italienne, ancien propriétaire de cette église), a été construite dans le style gothique français dans l’Altstadt ou premier arrondissement de Vienne, en Autriche.

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  • Bernard de Clairvaux (20 août) : une remarquable fécondité

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    S-Bernard-BR.jpgDu Livre des Merveilles, Fleurus-Mame, 1999, pp. 352-355 :

    ENFIN, GUILLAUME TIENT SON MANUSCRIT. L'ABBÉ DU MONASTÈRE DE SAINT-THIERRY, près de Reims, contemple l'ouvrage qu'il attend depuis des mois. En parcourant une première fois cette Apologie à Guillaume de Saint-Thierry, il sait immédiatement que ce texte va bouleverser la vie monastique. En fait, en demandant à Bernard de Clairvaux de prendre parti dans les querelles entre monastères, il n'en attendait pas moins et connaissant la personnalité de ce diable d'homme, il avait la conviction qu'il ne pouvait en être autrement.

    L'abbé champenois caresse les parchemins, contemple la graphie épurée, l'harmonie des lettrines et des caractères, l'absence totale d'enluminures... Il sourit. Dans l'apparence même de ces pages, il reconnaît le style et l'esprit de Bernard. Depuis dix ans, depuis toujours, il lutte contre le luxe et l'ostentation dans les monastères. Des manuscrits à l'architecture, des ornements à la statuaire, il demande aux moines es d'imiter la simplicité du Christ. Il appelle à la pratique stricte de l'observance bénédictine, condamne la richesse des mets et des mœurs et affronte sans faiblir les moines de Cluny et tous les abbés qui ont renoncé à la pauvreté évangélique. À l'opulence des abbés bénédictins et de nombreux prélats qui se comportent souvent en princes de ce monde, Bernard répond par la rigueur et la sobriété de l'idéal cistercien. Prêchant un retour aux valeurs de l'Évangile, il n'a de cesse de fustiger le manque de charité des princes comme des bourgeois, des nobles dames aussi bien que des paysans.

    Diable d'homme, ce Bernard, mais surtout homme de Dieu I La première fois que Guillaume a entendu parler de lui, c'était à propos de son arrivée, en avril 1112, aux portes de l'abbaye de Cîteaux. Accompagné d'une trentaine de compagnons, parmi lesquels plusieurs de ses frères et de ses cousins, Bernard avait décidé de rejoindre cette communauté que l'on disait désireuse de vivre une réforme, mais dont la volonté commençait à faiblir. La stricte observance, le respect absolu de la règle de saint Benoît, voilà la réforme à laquelle Bernard croyait. Il voulait retrouver le modèle de vie imaginé par saint Benoît quelque sept siècles plus tôt : équilibre entre prière et travail, ora et labora, recherche de la pauvreté. En trois ans, c’est cela qu'il réussira, avec ses amis, à imposer à l'abbaye.

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