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Béatifier le cardinal de Lubac ?

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Du site de l'Eglise catholique en France :

Cardinal Henri de Lubac, théologien jésuite

Henri de Lubac

Fils d’un cadre de la banque de France, élève des jésuites au collège de Mongré, près de Lyon, après une année de droit à la faculté théologique de Lyon, il entre dans la Compagnie de Jésus le 9 octobre 1913 à saint Leonards-on-Sea en Angleterre (Sussex). Mobilisé en avril 1915, il est blessé au front pendant la Première Guerre mondiale, jusqu’au 25 septembre 1919. Il garde de ses blessures à la tête des maux permanents.

Ordonné prêtre en 1927, il sert Dieu par son enseignement de la théologie à Lyon, par des livres remarqués et par des engagements apostoliques. Catholicisme, les aspects sociaux du dogme, publié en 1938, a été le premier de la trentaine d’ouvrages écrit par Henri de Lubac. Ce premier ouvrage a tout de suite eu un grand retentissement en contribuant à renouveler la perception que l’Église avait d’elle-même et en facilitant, de ce fait, le dialogue interconfessionnel.

De 1937 à 1944, il réside en chrétien au nazisme et à l’antisémitisme. En 1941, il est co-fondateur avec le Père Danielou des « Sources chrétiennes », collection réputée de textes chrétiens qui édite les textes des Pères de l’Église et des grands mystiques. Les ouvrages et les articles se succèdent mais, après 1950, le général des jésuites met leur auteur en « congé d’enseignement ». Dès 1958, il est membre de l’Institut de France.

Expert du Concile Vatican II (1961-1965), il y exerce une influence spirituelle, discrète et profonde. Son œuvre théologique et sa participation comme expert aux travaux du Concile n’ont pas été sans influence sur la teneur des textes issus de Vatican II. Le 2 février 1983, le pape Jean-Paul II le nomme Cardinal, manifestant ainsi la confiance et l’estime qu’il lui portait.

Humble savant, fidèle à l’Église, il ouvre avec perspicacité la pensée chrétienne, enrichie de toutes ses sources doctrinales, à la connaissance intérieure de Dieu et au dialogue avec l’athéisme occidental et oriental. Le cardinal de Lubac s’est éteint en 1991.

Commentaires

  • Les catholiques qui ont la chance de disposer de beaucoup de temps et qui ont la volonté de développer leurs connaissances et leur intelligence doivent lire au moins deux théologiens qui ont été en activité des années 1930 aux années 1980 : le jésuite Henri de Lubac, blondélien, et le dominicain Michel Labourdette, thomiste.

    Il est agréable et profitable de lire Henri de Lubac, ne serait-ce que pour pouvoir, après l'avoir lu attentivement, savoir à quoi s'en tenir sur la nécessité d'être prudent, au contact de certaines conséquences doctrinales ou répercussions pastorales d'une partie de sa théologie fondamentale, située au croisement de l'anthropologie et de la pneumatologie, dans le domaine des relations entre la nature et le surnaturel et dans celui des relations entre la révélation divine et les religions non chrétiennes.

    En outre, plus on lit certains livres d'Henri de Lubac, mieux on comprend non seulement ce qu'il y a de meilleur dans les documents du Concile : Dei verbum et Lumen gentium, mais aussi Balthasar, Jean-Paul II et Benoît XVI.

    Enfin, il n'est pas impossible de lire Henri de Lubac pour pouvoir mieux comprendre certains désaccords nécessaires et légitimes que l'on a avec lui, notamment sur Teilhard de Chardin.

    En tout cas, une chose est sûre : Henri de Lubac aurait certainement été ratzingérien et non bergoglien, ou aurait assurément été plus amplement et plus volontiers ratzingérien que bergoglien.

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