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UCL: le masque est tombé

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   On peut lire dans le Catéchisme de l'Eglise catholique que "la vie humaine doit être respectée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, l'être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie" (n. 2270). Le Pape actuel, qui prend tant de libertés sur d'autres sujets, réitère encore cet enseignement dans sa dernière interview, citée dans un des articles qui précèdent celui-ci. Tous les Papes et tous les évêques du monde, du reste, n'ont cessé de répercuter cet enseignement (sauf peut-être l'inénarrable Gaillot de Parténia). Même Simone Veil, qui porta la lourde responsabilité d'être la "mère" de la première légalisation de l'avortement en France, affirmait que l'avortement ne serait jamais "un droit".

   Eh bien, ce n'est pas, ce n'est plus l'avis de l'Université catholique de Louvain, s'il faut en croire son recteur actuel Vincent Blondel. "L’UCLouvain défend le droit à l’avortement dans les balises telles que prévues par la loi", a-t-il déclaré sur le site de La Libre. On trouvera ce propos cité dans le présent blog, jeudi 25 mai, suivi de commentaires tous judicieux. Que leurs auteurs en soient remerciés.

   Je souhaite simplement ajouter ceci. L'UCLouvain a un pouvoir organisateur dont quatre de nos évêques sont membres. L'archevêque de Malines-Bruxelles est en outre président de ce pouvoir organisateur et grand chancelier de l'Université. Si la prise de position du recteur de l'UCLouvain n'est pas démentie - elle ne l'a pas été à ce jour -, de trois choses l'une. Ou bien la conférence épiscopale de Belgique met fin, dans les plus brefs délais, à tous les liens organiques existant entre elle et l'UCLouvain. Les quatre évêques remettent leur démission du pouvoir organisateur et l'épiscopat fait savoir, par voie de communiqué, que l'UCLouvain ne peut plus, dans les balises de la loi de l'Eglise, se donner pour catholique. Ou bien notre conférence épiscopale est une assemblée de chiffes molles (je m'efforce de rester poli). Ou bien - ce que je me refuse à croire - l'épiscopat belge a fait sienne la position du recteur de l'UCLouvain, auquel cas c'est à Rome que le problème devrait être logiquement soumis. J'attends une réponse claire et je ne suis pas le seul.

Paul Vaute  

Commentaires

  • Cher Paul, Vous avez eu la réponse lors du licenciement du professeur Stéphane Mercier. de l'UCL (pour avoir oser rappeler en cours de philosophie la position de l'Eglise sur la nature de l'embryon).

    http://www.belgicatho.be/archive/2017/04/28/l-ucl-et-stephane-mercier-une-affaire-qui-ne-peut-demeurer-en-l-etat.html

    Il me semble que le seul évêque à l'avoir défendu fut Monseigneur André Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles.

    Le Cardinal Sarah a prévenu nos évêques lors de son passage à Bruxelles : "Je suis un pauvre prêtre, venu de l'Afrique. Le Seigneur m'a appelé à Rome. Je me souviens que le jugement individuel est proche pour moi comme pour vous".

  • On peut remonter plus loin encore, par exemple au refus public et explicite d'appliquer l'instruction romaine "Donum vitae" opposée aux procréations artificielles (1987). Cela fait donc longtemps que ça sent le roussi. Lors de la mise à l'écart de Stéphane Mercier, la porte-parole du rectorat lui a reproché d'avoir condamné l'avortement alors qu'il est autorisé chez nous par la loi! Mais ce n'était qu'une porte-parole. A ma connaissance, c'est la première fois qu'une haute autorité de l'UCLouvain déclare, en engageant toute son institution, défendre "le droit à l'avortement". Une ligne rouge est franchie. Nos évêques sont au pied du mur. S'ils ne répondent pas...

  • Depuis plusieurs années, j’ai réalisé pour Belgicatho quelques entretiens de professeurs d’universités belges francophones, particulièrement sur les questions relatives aux relations entre science(s) et foi.
    Le dernier entretien n’a pas été publié sur ce blog tant les positions du professeur interrogé (que je ne citerai pas et qui a occupé des fonctions fort importantes au sein de l’UCL) étaient éloignées des positions catholiques et présentaient un anticléricalisme primaire avec tous les clichés habituels, bien entendu. Et cela n’est évidemment pas minoritaire au sein du corps professoral de l'UCL.

    On voit bien dans la déclaration « sur le droit à l’avortement » du recteur actuel que l’UCL n’est plus catholique. J’attends, comme l’auteur de cet article, que les quatre évêques remettent leur démission du pouvoir organisateur et que l’on en finisse avec cette duperie.
    (Et j’attends aussi que les engagés « pour une société régénérée » sic - s’écrasent définitivement.).
    En ce temps de Pentecôte, que l'Esprit souffle sur la société civile qui en a tant besoin.

  • Début de la vie humaine individuelle

    Depuis la fin du XIXe siècle, il a été scientifiquement démontré et prouvé sans aucun doute possible que la vie humaine individuelle commence à la fin de la première division cellulaire après la fusion des noyaux du spermatozoïde mâle avec celui de l'ovocyte femelle.

    Cela signifie qu'alors un nouvel individu de l'espèce humaine surgit , existe, et tombe alors indéniablement sous la stipulation de l'article 3 de la Déclaration universelle des droits de l'homme "Tout individu à droit à la Viêt et à la protection de sa personne" " ainsi que de la Déclaration européenne qui en résulte, qui est légalement reconnue par tous les pays de l'union Européenne.

    L'avortement est donc une violation flagrante des droits de l'homme.

    En tant que médecin, j'ai suivi un cours d'embryologie pendant mes études de médecine pendant une année universitaire complète.

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