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Pape François : de petits groupes idéologiques s'opposent aux bénédictions pour les personnes de même sexe ; L'Afrique ? un « cas particulier » :

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Le pape François a "informé" les membres du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) du Vatican le vendredi 26 janvier 2024 en ces termes que communique le « national catholic register » :

"Dans l'Église, il y a toujours eu de petits groupes qui manifestent des réflexions de nature schismatique", a déclaré le Pape. "Il faut les laisser continuer et disparaître... et regarder vers l'avenir."

Le pape François a suggéré que l'opposition à l'approbation par le Vatican des bénédictions non liturgiques pour les couples de même sexe provenait principalement de « petits groupes idéologiques », à l'exception de l'Afrique, qui, selon lui, constitue « un cas particulier ».

"Ceux qui protestent avec véhémence appartiennent à de petits groupes idéologiques", a déclaré François lundi dans une interview accordée au journal italien La Stampa , selon une traduction anglaise du journal Vatican News, géré par l'Église . 

Concernant les évêques d'Afrique, qui ont exprimé certaines des plus vives critiques à l'égard de telles bénédictions, le pontife a déclaré qu'ils constituent « un cas particulier » car « pour eux, l'homosexualité est quelque chose de 'laid' du point de vue culturel ; ils ne le tolèrent pas.

Le Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), dirigé par le cardinal Víctor Manuel Fernández , a publié le 18 décembre 2023 une déclaration intitulée Fiducia Supplicans , qui a provoqué une réaction violente. La déclaration autorise les bénédictions pastorales « spontanées » pour les « couples de même sexe » et d’autres couples en « situation irrégulière », mais n’autorise pas les bénédictions liturgiques, la reconnaissance des unions civiles ou toute action qui ferait ressembler les bénédictions à un mariage.

Les évêques du monde entier sont divisés sur la manière de mettre en œuvre le document ou sur l’opportunité de le mettre en œuvre.

Le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, qui représente l'ensemble des conférences épiscopales africaines, refuse de bénir les couples de même sexe. Dans un communiqué, il a déclaré que de telles bénédictions ne pourraient pas être réalisées sur le continent « sans s’exposer à des scandales ». 

Les conférences épiscopales de Hongrie et de Pologne ont également rejeté toute bénédiction pour les couples de même sexe, tout comme plusieurs autres évêques à travers le monde.

Alternativement, les présidents des conférences épiscopales d'autres pays, comme l'Autriche, l'Allemagne et l'Argentine, ont adopté la déclaration et l'opportunité de bénir les couples de même sexe. Certaines autres conférences épiscopales, comme celle des États-Unis , ont accepté la déclaration mais ont mis l'accent sur la nécessité de garantir que de telles bénédictions ne soient pas confondues avec un changement dans l'enseignement de l'Église.

François, dans son interview, a rejeté l'idée que cette division pourrait déclencher un schisme au sein de l'Église catholique. 

"Dans l'Église, il y a toujours eu de petits groupes qui manifestent des réflexions de nature schismatique", a déclaré le Pape. "Il faut les laisser continuer et disparaître... et regarder vers l'avenir."

François a déclaré qu'il espérait que « progressivement, tout le monde sera rassuré sur l'esprit de la déclaration », qui, selon lui, « vise à inclure ; pas diviser. Il a ajouté que la déclaration « nous invite à accueillir puis à confier les personnes, et à faire confiance à Dieu ».

"L'Évangile doit sanctifier tout le monde", a déclaré le pontife. « Bien sûr, il faut de la bonne volonté. Et il faut donner des instructions précises sur la vie chrétienne (j'insiste sur le fait que ce n'est pas l'union qui est bénie, mais les personnes). Mais nous sommes tous pécheurs : pourquoi devrions-nous faire une liste des pécheurs qui peuvent entrer dans l’Église et une liste des pécheurs qui ne peuvent pas être dans l’Église ? Ce n’est pas l’Évangile.

Plus tôt ce mois-ci, le DDF a publié un communiqué de presse de cinq pages en réponse aux réactions négatives de certains évêques. Le communiqué de presse, rédigé par Fernández, indique que l'opposition « ne peut être interprétée comme une opposition doctrinale car le document est clair et définitif sur le mariage et la sexualité ».

"Il n'y a aucune place pour nous distancier doctrinalement de cette déclaration ou pour la considérer comme hérétique, contraire à la tradition de l'Église, ou blasphématoire", a déclaré le cardinal ».

Bref, circulez, il n’y a rien à voir…

Commentaires

  • Donc il suffit pour la Hongrie et la Pologne de dire que la messe conciliaire est "laide" dans leur culture et qu'ils ne la tolèrent pas pour que ce soit un cas particulier et qu'ils puissent utiliser l'ancien rite ?
    Ou comment affirmer contre toute évidence que l'on a toujours raison.....

    Je ne sais plus quelle personne haut placée dans la hiérarchie a dit que la grande menace pour l'Eglise était le cléricalisme. Quelqu'un s'en rappelle-t-il ?

  • Je me demande si Dieu lui-même ne trouve pas très laide l'homosexualité, et absolument contraire à Son dessein d'amour pour l'humanité. A lire la Bible c'est de toute évidence bien le cas, et l'Afrique est un phare à cet égard dans le marasme moral actuel.

  • Le problème, pour celui qui raconte n'importe quoi, c'est qu'il se contredit d'un jour à l'autre (et parfois encore plus rapidement). Insister qu'il s'agit de la bénédiction de "personnes", alors que le document controversé parle de "couples" (et fait donc référence à leur situation irrégulière), est un cas d'école en matière de fourberie. C'est le mensonge qui se cache à peine, la simple tentative de circonscrire l'incendie de la révolte en trompant les plus naïfs.
    Si la néo-bénédiction ne ciblait vraiment que les personnes et leur salut, en quoi résiderait l'innovation ? Cela a toujours existé, que ce soit à la fin de chaque messe ou bien urbi et orbi à Pâques.
    Une autre extravagance est de faire de l'Eglise africaine un "cas particulier" parce qu'elle baigne dans une culture qui réprouve les actes contre-nature. Certains Argentins semblent ignorer que c'est juste la culture chrétienne, celle en accord avec le plan de Dieu qui est, admettons-le, Quelqu'un de particulier. Ajoutons que, si c'est pour ce motif que les évêques africains se raidissent face à la déclaration du 18 décembre, cela confirme qu'on peut interpréter celle-ci comme une validation des unions en cause.
    Enfin, traiter d'idéologues ceux qui expriment un désaccord ne manque pas d'audace un peu après avoir encore prodigué des encouragements à un résidu de marxistes.
    On se demande ce qui est le plus frappant chez le locataire de la Maison Sainte-Marthe, de l'infidélité à l'héritage chrétien ou de l'incapacité à exposer un raisonnement sensé. Quand on se rappelle le génie de ses prédécesseurs, la chute apparaît vertigineuse.

  • Je suis tout à fait d'accord avec vous.

  • Cette articulation entre une telle tendance à la désinvolture, sur la forme, et une telle tendance à l'hétérodoxie, sur le fond, vise à créer un effet de sidération propice à la neutralisation des opposants potentiels. Comme on le voit, cet objectif n'est pas dépourvu de résultats, dans un contexte intra-épiscopal dont il convient de rappeler l'une des caractéristiques fondamentales, dans la partie de l'Eglise catholique qui est située dans le monde occidental.

    En effet, les évêques d'aujourd'hui sont les continuateurs de ceux d'hier, qui ont été les continuateurs de ceux d'avant-hier, qui ont eux-mêmes été les continuateurs de ceux qui ont été évêques entre 1945 et 1960.

    Ceux qui n'ont pas voulu voir où est le problème avec la "nouvelle théologie" et la "nouvelle morale" ont été remplacés par ceux qui n'ont pas voulu voir où est le problème avec le Concile Vatican II et avec le pape Paul VI, cette deuxième génération a été remplacée par ceux qui n'ont pas voulu voir où est le problème avec Assise et avec le pape Jean-Paul II, et cette troisième génération a été remplacée par ceux qui ne veulent pas voir où est le problème avec Amoris laetitia et avec le pape François.

    Il aura suffi qu'une génération d'évêques accepte le lavage de son cerveau chrétien, ou consente au lessivage de ses convictions chrétiennes, pour que les générations suivantes lui emboîtent le pas.

    On comprend aisément pourquoi il va être extrêmement difficile d'aller en direction d'un sursaut épiscopal collectif, qui serait héroïque : en effet, un tel sursaut reviendrait à donner tort à un Concile, à six papes, de Jean XXIII à Francois, et à quatre générations d'évêques, ce qui est, à vue humaine, impossible car impensable.

    Les évêques d'aujourd'hui considéreraient, dans leur for intérieur, et dans leur très grande majorité, qu'il est "dépassé" de faire preuve de courage et de franchise pour défendre la foi catholique, la liturgie romaine, la morale chrétienne et les sacrements de l'Eglise, que les attaques contre le catholicisme viennent de l'extérieur ou de l'intérieur de l'Eglise, qu'ils ne se comporteraient pas différemment.

    Cela vaut la peine d'y réfléchir, un peu plus de six mois avant le deuxième synode sur la synodalité...

  • --> Benoît YZERN
    Sans avoir vos compétences philosophiques et théologiques pour l'analyse de l'évolution de la pensée, je peux en revanche vous signaler un élément factuel qui est en rapport avec un type de dérives. Diverses sources ont rapporté que l'internationale communiste a donné instruction, à la fin des années 1920, de subvertir l'Eglise catholique de l'intérieur en y introduisant des prêtres imposteurs.
    Selon des témoignages, certains infiltrés sont devenus évêques, dans les années '50 et '60. Cela permettrait de comprendre des prises de positions gauchistes dans les conférences épiscopales à partir de cette époque.
    Cela n'explique évidemment pas tout et il faut aussi faire la part de ceux qui ont été sincères et inconscients, parfois qualifiés d' "idiots utiles".

  • C'est triste mais le pape François est déficient sur le plan intellectuel. Il ne connaît pas la logique. Il enfile des paroles incohérentes entre elles sans même s'en rendre compte et sans aucun avertissement des cardinaux, sauf les cardinaux Müller et Sarah et les cardinaux africains. Le grand continent africain est rempli de petits "idéologues" minables que le pape ne peut que mépriser !
    Ce que dit la Bible sur l'homosexualité est "un cas particulier" !

  • Si ce ne sont pas les couples mais les personnes qui doivent être bénies (ce qui a toujours été possible, avant même cette Déclaration) pourquoi le Saint-Père a-t-il signé cette Déclaration dans laquelle il est clairement dit que les couples peuvent être désormais bénis ? Je pense que François devrait s'efforcer d'unir charité et vérité, pastorale et doctrine et non pas continuellement privilégier l'une et mettre sous silence l'autre, du moins c'est l'impression qu'il donne et cela crée de la confusion. Cependant faisons confiance au Seigneur, qui sait utiliser toute cette confusion et ce manque de clarté qui entache le pontificat actuel pour purifier Son Eglise, pour séparer le bon grain de l'ivraie. Et cela est grandement nécessaire aujourd'hui !

  • "Concernant les évêques d'Afrique, qui ont exprimé certaines des plus vives critiques à l'égard de telles bénédictions, le pontife a déclaré qu'ils constituent « un cas particulier » car « pour eux, l'homosexualité est quelque chose de 'laid' du point de vue culturel ; ils ne le tolèrent pas. »"

    Étonnant que François se positionne du point de vue "culturel" plutôt que doctrinal... Comme je l'ai dit plus haut, la Sainte Ecriture et le catéchisme lui-même enseignent que l'homosexualité est un péché gravement désordonné et contre-nature. Le Saint-Père a le devoir de rappeler ce que la Parole de Dieu dit au sujet de l’homosexualité et non pas ce qu'en dit la culture. La seconde la légitime, la première la condamne.

    En tout cas, les évêques d'Afrique se placent assurément du point de vue doctrinal et non pas culturel ! En effet, ils ne sont pas les serviteurs de l'esprit de ce monde mais du Christ. Et le Pape l'est plus encore, rappelons-le, d'autant plus que son rôle est de confirmer ses frères dans la foi non pas de les qualifier de "cas particulier" ou de "groupuscules idéologiques" parce qu'eux l'ont conservée !

  • "Il faut les laisser continuer et disparaître... et regarder vers l'avenir."

    Quelle connaissance ultime de soi!

  • Le plus extraordinaire n'est pas qu'un pape fasse tout ce qu'il peut pour déconcerter, voire démotiver et désorienter les fidèles, et pour déconstruire, voire dénaturer et discréditer l'Eglise, d'autant plus que cela s'est déjà vu sous Paul VI, compte tenu de tout ce que celui-ci a fait faire et surtout laissé faire, dans le domaine de la liturgie.

    Le plus extraordinaire est plutôt qu'il n'y ait presque aucune "force de rappel", mobilisée et organisée, au coeur de l'épiscopat et au sein du Sacré collège, pour consolider l'Eglise et contrecarrer Francois.

    Or, qui ne dit mot consent... à un genre de suicide religieux collectif.

    C'est d'autant plus incompréhensible, ou plutôt irresponsable, que rien n'indique que le successeur de François sera anti-inclusif et anti-synodal, ou que tout indique que François tient beaucoup à ce que son orientation fondamentale lui survive.

    Mais il est vrai que le temps a fait son oeuvre, et que plus aucun clerc catholique n'a connu, d'une manière vécue par lui, le christianisme catholique, avant que celui-ci se mette à fonctionner au suivisme, hier conciliaire et aujourd'hui "évangélique".

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