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  • Le Christ est vraiment ressuscité ! Alleluia !

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    XB_iconsexplained.com.jpgC'est le jour de la Résurrection, Peuples, rayonnons de joie !
    C'est la Pâque du Seigneur.
    De la mort à la vie et de la terre aux cieux,
    Christ Dieu nous a menés
    Chantons l'hymne de la victoire.

    Le Christ est ressuscité des morts, purifions nos sens
    et nous verrons le Christ resplendissant,
    dans l'inaccessible lumière de la Résurrection.
    Et nous l'entendrons nous crier :
    "Réjouissez-vous" en chantant l'hymne de la victoire.

    Le Christ est ressuscité des morts.
    Que le ciel se réjouisse, que la terre soit dans l'allégresse.
    Que le monde soit en fête, le monde visible et invisible,
    car le Christ est ressuscité, Lui l'éternelle allégresse.

    Christ est ressuscité des morts.
    Par la mort, il vaincu la mort.
    A ceux qui sont dans le tombeau, il a donné la vie.

    (1ère ode des matines byzantines de Pâques)

    L'équipe de belgicatho souhaite aux amis et aux visiteurs de ce blog une lumineuse fête de Pâques, au grand soleil du Ressuscité.

  • Christos anesti !

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    Orthodox Music, Divna Ljubojevic - ♫ Hristos Anesti ♫

  • Jésus, le seul Dieu ressuscité dans l’histoire des religions

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    a rock formation in a cave

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    Jésus, le seul Dieu ressuscité dans l’histoire des religions

    Pourquoi Jésus est-il vraiment unique dans toute l’histoire des religions ? Il est le seul dont des témoins attestent, au prix de leur vie, que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. C’est par elle que Jésus manifeste une humanité transfigurée qui préfigure notre propre résurrection.

    Le dessin de la figure de Jésus s’achève avec un trait absolument unique, lui aussi, à savoir le témoignage rendu à sa résurrection d’entre les morts. Il n’est aucun autre homme, dans l’histoire, duquel on ait affirmé sérieusement une chose pareille. Et la nature et le contexte de ce témoignage sont tels que la seule explication plausible du surgissement et du succès d’une telle affirmation est la réalité de son objet, à savoir l’événement réel — et, en ce sens, pleinement historique — de la résurrection.

    Un témoignage massif et universel

    Le témoignage du Nouveau Testament concernant la résurrection de Jésus est massif et universel. Les quatre Évangiles ont été rédigés à la lumière de la foi pascale et ne peuvent se comprendre qu’à cette lumière. On ne les saisit adéquatement qu’en les lisant en fonction de leurs derniers chapitres. Même le récit de Noël, dans l’Évangile de Luc, est écrit à la lumière de Pâques. Or, non seulement les Évangiles parlent chacun de la résurrection de Jésus dans leur conclusion, mais leur concept même, qui est d’être un eu-angelion (en grec), une « Bonne Nouvelle », serait impensable et contradictoire si le porteur et l’objet de cette « joyeuse annonce » n’avait abouti qu’à l’échec de la mort en croix, si Dieu avait définitivement abandonné celui qui se présentait comme son Fils, si le Royaume de Dieu annoncé par Jésus s’était éventé avec sa mort infamante. Quant au livre des Actes des Apôtres, il est tout entier consacré à l’annonce de la mort et de la Résurrection de Jésus depuis Jérusalem jusqu’à Rome en passant par toute la Palestine, l’Asie Mineure et la Grèce.

    Il en va de même pour saint Paul, dont les lettres sont toutes portées par la foi en la Résurrection, comme en témoigne éminemment le passage, célèbre entre tous, où il s’en prend à des hérétiques (déjà !) qui niaient la résurrection des morts (1 Cor 15, 12-20). L’épître aux Hébreux, elle aussi, est tout entière suspendue à la foi pascale puisqu’elle célèbre le sacerdoce éternel du Christ qui, par sa résurrection, est devenu « un grand prêtre souverain qui a traversé les cieux » (He 4, 14). Le rôle de la résurrection est également central dans les épîtres catholiques (de Jacques, Pierre, Jean et Jude) et surtout dans l’Apocalypse, qui culmine dans la contemplation de l’Agneau pascal, immolé et ressuscité (Ap 5). Par sa résurrection, Jésus a été réhabilité, il a été glorifié et il a atteint sa pleine stature humaine.

    La prédication chrétienne à partir de la Pentecôte

    Quelle est alors la signification et la portée de cette résurrection de Jésus aux yeux du Nouveau Testament ? L’essentiel du contenu de la foi pascale nous est livré dans la première prédication chrétienne telle qu’elle nous est rapportée par saint Luc au livre des Actes des Apôtres. Voici comment Pierre, debout avec les Onze, s’exprime lors de la toute première annonce pascale au jour de la Pentecôte (probablement le 28 mai de l’an 30) : « Hommes d’Israël, écoutez ces paroles. Jésus le Nazaréen, cet homme que Dieu a accrédité auprès de vous par les miracles, prodiges et signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, ainsi que vous le savez vous-mêmes, cet homme qui avait été livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez pris et fait mourir en le clouant à la croix par la main des impies, mais Dieu l’a ressuscité, le délivrant des affres de l’Hadès […]. Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié » (Ac 2, 22-24. 36).

    La réhabilitation du Crucifié

    On le voit, le thème unique de ce discours de Pierre, comme des autres que rapportent les Actes, se résume dans l’affirmation suivante : « Ce Jésus que vous avez crucifié parce qu’il se faisait l’égal de Dieu, Dieu, lui, l’a ressuscité. » Les trois traits essentiels de la figure particulière de Jésus s’enchaînent ainsi admirablement : la prétention divine de Jésus a conduit les hommes à décider sa mort humiliante sur la croix et la résurrection d’entre les morts apparaît alors comme la réponse de Dieu à la condamnation de Jésus par les hommes.

    En deuxième lieu, Pâques confère à Jésus sa véritable figure, sa figure de gloire, en transfigurant son visage défiguré par les hommes. En effet, tout en étant de condition divine et en prétendant l’être, Jésus n’avait pas revendiqué d’être traité comme tel, mais avait accepté entièrement non seulement l’humilité de la condition humaine terrestre, mais encore l’humiliation de la Passion. Mais voici que maintenant, par la Résurrection, Dieu exalte celui que nous avons humilié et manifeste en son humanité transfigurée la gloire jusqu’ici cachée et méconnue de sa divinité, l’établissant au-dessus de tout comme Christ et Seigneur.

    La promesse de notre propre résurrection

    C’est cette exaltation pascale du Fils humilié que célèbre saint Paul dans l’hymne splendide qu’il a inséré dans son Épître aux Philippiens (2, 6-11). Il est important de noter que Jésus ressuscité n’est donc pas revenu à sa vie terrestre antérieure, mais est entré dans une condition humaine nouvelle qui n’est plus sujette à la mort. Quand il apparaît à ses disciples, il ne sort pas des « soins intensifs » ! Il est entré dans la gloire.

    Par sa résurrection, Jésus annonce notre propre résurrection. Il nous promet la vie éternelle et il est le seul à le faire. En ressuscitant Jésus livré au pouvoir de la mort et mis au rang des pécheurs — identifié au péché du monde, dit Paul (2 Cor 5, 21) — Dieu inaugure en lui une humanité nouvelle et un monde nouveau qui ont traversé le double abîme de la mort et du péché. Pâques est ainsi, pour la foi chrétienne, le début de ce que l’Écriture appelle « les cieux nouveaux et la terre nouvelle » (cf2 P 3, 13 et Ap 21, 1) et le Christ ressuscité apparaît comme le « Premier-né par rapport à toute créature », le « Premier-né d’entre les morts » (Col 1, 15-18), « prémices de ceux qui se sont endormis » (1 Cor 15, 20). Comme Premier-né d’entre les morts, Jésus promet à l’humanité qu’elle le suivra dans la gloire d’une vie nouvelle. L’être humain n’est pas seulement appelé à « survivre » dans son âme immortelle. Même nos corps seront recréés pour la vie éternelle dans un monde transfiguré. C’est cette réalité que l’Apocalypse évoque en langage poétique dans ses derniers chapitres (Ap 20-22).

    Une espérance unique et réaliste

    Aucune philosophie, aucune religion n’a osé espérer une telle destinée de gloire pour l’être humain. Le grand mérite de la foi chrétienne est d’oser nous proposer une telle espérance, en ayant de bonnes raisons de le faire et en se basant sur un événement historique (d’où la mention de Ponce Pilate, le préfet romain, dans le Credo de l’Église). Il ne s’agit pas d’un « opium pour le peuple » (Marx), mais d’une réalité plantée dans la chair de l’histoire humaine.

    André-Joseph Léonard est l’archevêque émérite de Malines-Bruxelles. Source : https://fr.aleteia.org/2020/01/26/jesus-le-seul-dieu-ressuscite-dans-lhistoire-des-religions/.

  • Les méditations et prières pour le Chemin de Croix 2024 "Prier avec Jésus sur le chemin de croix" écrit par le Saint Père François, 29.03.2024

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    Les méditations et prières pour le Chemin de Croix 2024 "Prier avec Jésus sur le chemin de croix" écrit par le Saint Père François, 29.03.2024

    Introduction

    Seigneur Jésus, nous regardons ta croix et nous comprenons que tu as tout donné pour nous. Nous te consacrons ce temps. Nous voulons le passer près de toi qui, de Gethsémani au Calvaire, as prié. En cette Année de la prière, nous nous unissons à ton chemin de prière.

    De l’Évangile selon saint Marc (14, 32-37)

    Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. […] Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : “[…] Restez ici et veillez”. Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait […] : “Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux !”. Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : “[…] Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ?”

    Seigneur, tu as préparé par la prière chacune de tes journées et maintenant, à Gethsémani, tu prépares la Pâque. Abba ! Père ! Tout est possible pour toi – dis-tu – parce que la prière est avant tout dialogue et intimité ; mais elle est aussi lutte et demande : Éloigne de moi cette coupe ! Et elle est confiance et don : Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux. Ainsi, tu es entré en prière par la porte étroite de notre souffrance et tu l’as franchie jusqu’au bout. Tu as ressenti « peur et angoisse » (Mc 14, 33) : peur face à la mort, angoisse sous le poids de notre péché que tu as pris sur toi, alors qu’une amertume infinie t’envahissait. Mais, en plein combat, tu as prié « plus intensément » (Lc 22, 44) : tu as ainsi transformé la véhémence de la douleur en offrande d’amour.

    Tu nous as demandé une seule chose : rester avec toi, veiller. Tu ne nous demandes pas l’impossible, mais la proximité. Et pourtant, combien de fois je me suis éloigné de toi ! Combien de fois, comme les disciples, au lieu de veiller j’ai dormi, combien de fois n’ai-je pas eu le temps ou l’envie de prier, parce que j’étais fatigué, anesthésié par le confort, l’âme endormie. Jésus, répète-moi encore, à nous ton Église : « Levez-vous et priez » (Lc 22, 46). Réveille-nous, Seigneur, sors-nous de la torpeur du cœur, car aujourd’hui encore, aujourd’hui surtout, tu as besoin de notre prière.

    1. Jésus est condamné à mort

    Alors, s’étant levé, le grand prêtre, devant tous, interrogea Jésus : “Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ?”. Mais lui gardait le silence et ne répondait rien. […] Pilate lui demanda à nouveau : “Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi”. Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné (Mc 14, 60-61 ; 15, 4-5).

    Jésus, tu es la vie et tu es condamné à mort ; tu es la vérité et tu subis un faux procès. Mais pourquoi ne te plains-tu pas ? Pourquoi n’élèves-tu pas la voix et n’expliques-tu pas tes raisons ? Pourquoi ne réfutes-tu pas les savants et les puissants comme tu l’as toujours fait avec succès ? Ta réaction étonne, Jésus : au moment décisif, tu ne parles pas, tu te tais. Parce que plus le mal est fort, plus ta réponse est radicale. Et ta réponse est le silence. Mais ton silence est fécond : il est prière, il est douceur, il est pardon, il est chemin pour remédier au mal, pour convertir ce que tu souffres en un don que tu offres. Jésus, je m’aperçois que je te connais peu parce que je ne connais pas assez ton silence ; parce que dans la frénésie de courir et de faire, absorbé par les choses, pris de peur de ne pas rester à flot ou par la manie me mettre au centre, je ne trouve pas le temps de m’arrêter et de rester avec toi pour te laisser agir, Parole du Père qui œuvre dans le silence. Jésus, ton silence me secoue : il m’enseigne que la prière ne naît pas des lèvres qui remuent, mais d’un cœur qui sait être à l’écoute : parce que prier c’est se rendre docile à ta Parole, c’est adorer ta présence.

    Prions en disant : Parle à mon cœur, Jésus

    Toi qui réponds au mal par le bien

    Parle à mon cœur, Jésus

    Toi qui éteins l’agitation par la douceur

    Parle à mon cœur, Jésus

    Toi qui détestes les bavardages et les plaints

    Parle à mon cœur, Jésus

    Toi qui me connais au plus profond

    Parle à mon cœur, Jésus

    Toi qui m’aimes plus que moi-même

    Parle à mon cœur, Jésus

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  • Aujourd'hui Notre-Seigneur Jésus-Christ est sur la croix et nous sommes en fête (saint Jean Chrysostome)

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    De Jean Chrysostome (source)

    HOMÉLIE. Du second avènement du Christ ; — de la nécessité de prier souvent pour ses ennemis.

    1. Aujourd'hui Notre-Seigneur Jésus-Christ est sur la croix, et nous sommes en fête pour vous apprendre que la croix est un sujet de fête et de réjouissance spirituelle. Autrefois, la croix était le symbole de la condamnation maintenant elle est devenue un signe d'honneur. Auparavant c'était un instrument de mort, aujourd'hui c'est la cause du salut. En effet, elle a été pour nous la source de biens innombrables : c'est elle qui nous a délivrés de l'erreur, qui nous a éclairés alors que nous étions dans les ténèbres; vaincus par le démon, elle nous a réconciliés avec Dieu; ennemis, elle nous a rendus amis; éloignés, elle nous a rapprochés. Elle est la destruction de l'inimitié, la garantie de la paix, et le trésor de tous les biens. Grâce à elle, nous n'errons plus dans les déserts, car nous connaissons la véritable voie; nous n'habitons plus hors du royaume, nous avons trouvé la porte, nous ne craignons plus les traits enflammés du démon, nous avons aperçu une source rafraîchissante. Par la croix, nous ne sommes plus dans le veuvage, nous avons reçu l'Epoux, nous ne redoutons pas le loup, nous avons le bon Pasteur : Je suis le bon Pasteur, dit-il. (Jean, X, 11.) Par elle nous ne craignons pas le tyran, nous sommes à côté du roi, et voilà pourquoi nous sommes en fête en célébrant la mémoire de la croix. De même autrefois saint Paul ordonna de solenniser la fête de la croix : Célébrons celte fête, dit-il, non avec le vieux levain, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité. (I Cor. V, 8.) Et pour donner les motifs de son exhortation il ajoute : Parce que le Christ, notre pâque, a été immolé pour nous. Voyez-vous pourquoi il ordonne de célébrer une fête à cause de la croix? C'est parce que le Christ a été immolé sur la croix; parce que là où est le sacrifice, là aussi se trouve l'abolition des péchés, là aussi la réconciliation avec le Seigneur, là enfin la fête et la joie : Le Christ, notre pâque, a été immolé pour nous. Où, je vous le demande, a-t-il été immolé? sur un gibet élevé. L'autel de ce sacrifice est nouveau, parce que le sacrifice lui-même est nouveau et prodigieux. Le même Christ était prêtre et victime : victime selon la chair, prêtre selon l'esprit. Il offrait et il était offert selon la chair.

    Apprenez comment saint Paul annonce ces deux choses : Tout pontife, dit-il, est pris d'entre les hommes et est établi pour les hommes ; c'est pourquoi il est nécessaire qu'il ait quelque chose qu'il puisse offrir. Notre-Seigneur s'offre lui-même. (Héb. VI, 1 ; VIII, 3.) Ailleurs encore il dit : Jésus-Christ a été offert une fois pour effacer les péchés de plusieurs, et la seconde fois il apparaîtra pour le salut de ceux qui l'attendent. (Héb. IX, 28.) Il a été offert d'abord, puis il s'est offert. Voyez-vous comment il a été victime et prêtre, et comment la croix a été son autel? Et pourquoi, direz-vous, la victime est-elle offerte hors de la ville et des murailles et non dans le temple? C'était pour l'accomplissement de cette parole : Il a été mis au nombre des scélérats. (Isaïe, LIII, 12.) Pourquoi est-elle immolée sur un gibet élevé et non sous un toit? Pour purifier l'air : c'est la raison par laquelle il choisit un lieu élevé d'où il ne soit pas dominé par un toit, mais par le ciel seul. L'air était purifié, puisque l'agneau était immolé en haut lieu , la terre l'était également, car elle était arrosée par le sang qui coulait de son côté. Il ne voulut pas être sous un toit ni dans le temple des Juifs, dans la crainte que ces derniers ne s'appropriassent exclusivement cette victime, et qu'on ne crût qu'elle était offerte seulement pour leur nation. Ce fut en dehors de la ville et des murailles, pour nous apprendre que c'était un sacrifice universel, une oblation pour la terre entière; enfin, une purification générale et non particulière comme celle qui avait lieu chez les Juifs. Dieu ordonna aux Juifs de venir de tous les points de la terre pour lui offrir des victimes et des prières dans un seul lieu, parce que toute la terre était souillée par la fumée, l'odeur et toutes les autres impuretés des sacrifices des païens répandus à sa surface. Nous, au contraire, nous pouvons prier en tout lieu depuis que le Christ par sa venue a purifié l'univers. C'est pourquoi saint Paul exhortait en ces termes les fidèles à prier partout sans crainte : Je veux que les hommes prient en tout lieu, levant des mains pures. (I Tim. II, 8.) Comprenez-vous que l'univers a été purifié, puisqu'en tout lieu on peut lever des maint;., pures? que toute la terre a été sanctifiée, et rendue plus sainte que n'était l'intérieur des temples, puisqu'on n'y offrait qu'un animal, saris intelligence, tandis que nous avons une victime spirituelle. — Or, la sanctification est d'autant plus complète que le sacrifice est d'un plus grand prix.

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  • Le sang précieux du Verbe a recréé le monde

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    Du Livre d'heures du Sinaï (9e siècle) sur Evangile au Quotidien
    (Canon en l’honneur de la croix et de la Résurrection, SC 486 (Sinaiticus graecus 864; trad. Sr Maxime Ajjoub, éd. du Cerf, 2004, p. 387-389)

    Le sang précieux du Verbe a recréé le monde

    Cette mort dont le genre humain fut frappé pour avoir mangé du fruit de l’arbre, aujourd’hui, par la croix, a été réduite à l’impuissance : en effet, la malédiction que toute notre race avait héritée de notre aïeule a été effacée grâce au Rejeton de la très pure Mère de Dieu, de celle que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    C’est par ton essence humaine que tu souffrais, à la façon d’un homme, ta Passion, non en ta nature divine, Seigneur, car, impossible par ta divinité, c’est dans la chair assumée que tu as supporté toutes tes souffrances : aussi en l’une et l’autre essence, Seigneur, nous te magnifions.

    Dans un dessein de miséricorde le Maître, pour moi, s’anéantit et endure les souffrances de la chair, comblant mon néant ; par sa divinité il fait, de sa Passion, jaillir pour moi l’impassibilité et il couronne d’honneur mon déshonneur, lui que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    Par ta divine condescendance, Seigneur, l’Hadès a été réduit en captivité et les morts ont bondi hors des tombes ; car c’est toi qui est maintenant la Vie véritable, celle qui met fin au règne de la Mort et à la puissance de l’Hadès, toi que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    Même si tu as été déposé dans le tombeau comme un corps inanimé, en vertu de ta divinité, Maître, jusque parmi les morts tu t’es montré libre et, avec toi, de la corruption de l’Hadès tu as fait ressusciter le premier homme et toute sa race, grâce à ton adorable résurrection : c’est pourquoi avec les anges, toi l’Unique, le Sauveur, nous te magnifions. (…)

    Toi qui as enfanté, Toute Sainte, le Verbe éternel devenu homme d’une façon extraordinaire en ton sein, celui qui par son sang précieux a recréé le monde et qui l’illumine lorsque la croix est exaltée, maintenant toutes les puissances des cieux te magnifient.

  • L'Epoux de l'Eglise, percé de clous

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    442px-Fra_Angelico_012.jpg

    Le Christ en croix (détail) par Fra Angelico (San Marco, Florence)

    En ce jour est suspendu à la Croix
    Celui qui suspendit la terre sur les eaux.
    D'une couronne d'épines le Roi des anges est couronné,
    d'une pourpre dérisoire il est revêtu,
    lui qui revêt le ciel de nuées.
    Celui qui dans le Jourdain a libéré Adam
    accepte les coups et les soufflets.
    L'Epoux de l'Eglise est percé de clous,
    d'une lance le Fils de la Vierge est transpercé.
    Devant ta Passion nous nous prosternons, ô Christ!
    Devant ta Passion nous nous prosternons, ô Christ!
    Devant ta Passion nous nous prosternons, ô Christ!
    Montre-nous ta sainte Résurrection!

    (rite byzantin, antienne XV des matines du Vendredi Saint)

  • Vendredi Saint : Venez et vous verrez

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    14067376 (1).jpgHomélie du Père Joseph-Marie Verlinde  (homelies.fr - Archive 2009)

    « Venez et vous verrez » (Jn 1, 39) : cette invitation adressée par Notre-Seigneur à ses premiers disciples, prend ici tout son sens. Pour découvrir qui est Jésus, il faut oser nous mettre à sa suite sur les chemins de sa Pâque, et contempler avec les yeux de la foi, la gloire du Fils de Dieu qui resplendit au cœur même de la déréliction de sa Passion d’amour.

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  • « Je n’ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. » Livre d’Isaïe, chapitre 50, verset 6

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    Du Frère Laurent Lemoine (Couvent St Jacques, Paris) :

    bosch_10.jpgLe Vendredi Saint, la Sainte-Face de Jésus est défigurée : il a soumis son visage aux crachats, accomplissant ainsi la parole du prophète Isaïe. Durant ce carême, et plus encore, peut-être, les jours de la Passion, nous pouvons, non seulement nous unir, mais surtout nous faire proches de ceux dont la face est défigurée. Le mal que l’on commet, le mal que l’on subit, les défigurations infligées par le temps, les soucis, les mécomptes, les « baffes » - si j’ose dire - de l’existence, achèvent de nous associer, tantôt d’encore assez loin, tantôt de très près, à la Face outragée de Jésus. Face outragée et pourtant « Face adorable ».

    Sur le Mont Thabor, Jésus annonce qu’il doit passer par la Croix pour ressusciter : chaque Vendredi Saint, nous nous arrêtons à cet aspect souffrant de nos vies qui nous fixe avec Jésus sur la Croix.

    La souffrance ne sauve pas en elle-même. C’est un abus, ou un raccourci de langage que de le prétendre. C’est lorsqu’elle est traversée, portée, motivée par l’amour, comme Jésus donnant sa vie sur la Croix, qu’elle peut déboucher sur une vie nouvelle, qui reste encore à inventer, mais dont on ne veut pas renoncer à la possibilité réelle : c’est cela la foi ! Nous croyons en la vie éternelle, ce qui n’est pas exactement la même chose que de savoir qu’il y a une vie éternelle. La foi est un saut, comme le dit Benoit XVI, elle est un seuil que le don gratuit de Dieu nous permet de franchir, même au plus obscur de nos vies.

      Ici :  cest-lamour-qui-sauve-pas-la-souffrance.pdf

  • Stabat Mater (Pergolesi)

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    Pergolesi - Stabat Mater

    Nathalie Stutzmann

    STABAT Mater dolorósa iuxta
    Crucem lacrimósa,
    Dum pendébat Fílius.
    Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur,
    En larmes, près de la croix ,
    Où son Fils était suspendu.
    Cuius ánimam geméntem
    Contristátam et doléntem,
    Pertransívit gládius.
    Son âme gémissante,
    Contristée et dolente,
    Un glaive la transperça.
    O quam tristis et afflícta
    Fuit illa benedícta
    Mater Unigéniti !
    Qu'elle était triste, anéantie,
    La femme entre toutes bénie,
    La Mère du Fils de Dieu !
    Quae maerébat, et dolébat,
    Pia Mater, dum vidébat
    Nati poenas íncliti.
    Dans le chagrin qui la poignait,
    Cette tendre Mère pleurait
    Son Fils mourant sous ses yeux.
    Quis est homo, qui non fleret,
    Matrem Christi si vidéret
    In tanto supplício ?
    Quel homme sans verser de pleurs
    Verrait la Mère du Seigneur
    Endurer si grand supplice ?
    Quis non posset contristári,
    Christi Matrem contemplári
    Doléntem cum Fílio ?
    Qui pourrait dans l'indifférence
    Contempler en cette souffrance
    La Mère auprès de son Fils ?
    Pro peccátis suae gentis
    Vidit Iesum in torméntis,
    Et flagéllis súbditum.
    Pour toutes les fautes humaines,
    Elle vit Jésus dans la peine
    Et sous les fouets meurtri.
    Vidit suum dulcem natum
    Moriéndo desolátum,
    Dum emísit spíritum.
    Elle vit l'Enfant bien-aimé
    Mourant seul, abandonné,
    Et soudain rendre l'esprit.
    Eia Mater, fons amóris,
    Me sentíre vim dolóris
    Fac, ut tecum lúgeam.
    Ô Mère, source de tendresse,
    Faites-moi sentir grande tristesse
    Pour que je pleure avec toi.
    Fac, ut árdeat cor meum
    In amándo Christum Deum,
    Ut sibi compláceam.
    Faites que mon âme soit de feu
    Dans l'amour du Seigneur mon Dieu :
    Que je Lui plaise avec vous.
    Sancta Mater, istud agas,
    Crucifíxi fige plagas
    Cordi meo válide.
    Mère sainte, daignez imprimer
    Les plaies de Jésus crucifié
    En mon cœur très fortement.
    Tui nati vulneráti,
    Tam dignáti pro me pati,
    Poenas mecum dívide.
    Pour moi, votre Fils voulut mourir,
    Aussi donnez-moi de souffrir
    Une part de Ses tourments.
    Fac me tecum pie flere,
    Crucifíxo condolére,
    Donec ego víxero.
    Donnez-moi de pleurer en toute vérité,
    Comme vous près du Crucifié,
    Tant que je vivrai !
    Iuxta Crucem tecum stare,
    Et me tibi sociáre
    In planctu desídero.
    Je désire auprès de la croix
    Me tenir, debout avec vous,
    Dans votre plainte et votre souffrance.
    Virgo vírginum praeclára,
    Mihi iam non sis amára:
    Fac me tecum plángere.
    Vierge des vierges, toute pure,
    Ne soyez pas envers moi trop dure,
    Fais que je pleure avec vous.
    Fac, ut portem Christi mortem,
    Passiónis fac consórtem,
    Et plagas recólere.
    Du Christ faites-moi porter la mort,
    Revivre le douloureux sort
    Et les plaies, au fond de moi.
    Fac me plagis vulnerári,
    Fac me Cruce inebriári,
    Et cruóre Fílii.
    Faites que Ses propres plaies me blessent,
    Que la croix me donne l'ivresse
    Du Sang versé par votre Fils.
    Flammis ne urar succénsus,
    Per te, Virgo, sim defénsus
    In die iudícii.
    Je crains les flammes éternelles;
    Ô Vierge, assurez ma tutelle
    À l'heure de la justice.
    Christe, cum sit hinc exíre,
    Da per Matrem me veníre
    Ad palmam victóriae.
    Ô Christ, à l'heure de partir,
    Puisse Ta Mère me conduire
    À la palme des vainqueurs.
    Quando corpus moriétur,
    Fac, ut ánimae donétur
    Paradísi glória.
    À l'heure où mon corps va mourir,
    À mon âme, fais obtenir
    La gloire du paradis.
    Amen. Amen.

    Giovanni Battista Pergolesi: Stabat Mater / Nathalie Stutzmann, conductor · Philippe Jaroussky, countertenor / Emöke Barath, soprano / Orfeo 55 /

    Recorded at the Château de Fontainebleau, France, April 2014.

    Video by Ozango / ARTE France.

    Website of Nathalie Stutzmann: http://www.nathaliestutzmann.com

    Facebook page of Nathalie Stutzmann: https://www.facebook.com/Nathalie.Stu...