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  • La persécution des catholiques au Nicaragua

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    Du site de l'ECLJ :

    Thibault Vandenbossche, chargé de plaidoyer pour la liberté religieuse à l'ECLJ, était l'invité de l'émission "Terre de Mission" (TVL) ce dimanche 19 janvier 2025 pour dresser un tableau des persécutions et des résistances à la dictature sandiniste. En effet, le pouvoir sandiniste, inspiré par la théologie de la Libération et dirigé par Daniel Ortega au Nicaragua mène des persécutions contre l'Eglise catholique depuis de (trop) nombreuses années. Des milliers d'associations ont été interdites, les processions sont prohibées, les agressions se multiplient. Des centaines de milliers de personnes ont quitté le pays ou ont été déchues de leur nationalité.

    Début de l'interview à 1'39.

    Lire ici notre rapport complet: "la persécution des chrétiens du Nicaragua, 2018- 2024".

  • Etats-Unis : le temps de l'espoir ?

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    L'éditorial du 19 janvier sur le National Catholic Register :

    Un temps d'espoir

    ÉDITORIAL : Donald Trump a un plan prometteur pour remettre l'Amérique sur la bonne voie après quatre années de présidence anémique du président Joe Biden. Alors que nous prions pour que Trump réussisse, le Jubilé de cette année nous rappelle que le véritable espoir ne peut être enraciné que dans Jésus-Christ, qui ne peut jamais nous décevoir.

    Après quatre années de leadership anémique du président Joe Biden, Donald Trump porte les espoirs et la confiance d’une partie large et diversifiée du pays quant à sa capacité à tenir sa promesse de remettre l’Amérique sur la bonne voie. 

    Il y a de bonnes raisons d’être optimiste, d’autant plus que la priorité absolue de Trump est de réparer les dégâts causés par son prédécesseur. 

    Pendant la pandémie, par exemple, Biden a choisi de combiner les mesures d’aide liées au COVID avec un programme massif de dépenses d’infrastructure, sans prêter attention aux avertissements selon lesquels cette approche « Bidenomics » déclencherait une violente explosion d’inflation.  

    De même, le président sortant a ignoré les avertissements généralisés selon lesquels son abandon des politiques de sécurité aux frontières de Trump garantirait une nouvelle vague incontrôlable d’immigration illégale.  

    Comme prévu, ces deux résultats se sont produits, portant gravement atteinte aux familles et aux communautés américaines, et contribuant de manière décisive à la victoire républicaine de 2024 dans les deux chambres du Congrès ainsi qu’à la Maison Blanche. 

    Malheureusement, le bilan de Biden est encore pire en ce qui concerne les questions qui préoccupent particulièrement les catholiques. Tout au long de son mandat et même dans les derniers jours de sa présidence, il a donné la priorité au droit à l’avortement à chaque occasion imaginable, à un point qui ne peut être décrit que comme étonnant pour un homme qui proclame continuellement son attachement indéfectible à sa foi catholique. De plus, lorsque la Cour suprême des États-Unis a répondu aux espoirs des catholiques et d’autres Américains croyants pendant sa présidence, en annulant la décision constitutionnellement indéfendable Roe v. Wade en 2022, il a imputé la « responsabilité » de cette victoire historique en faveur de la vie à la nomination par Trump de trois nouveaux juges à la Cour suprême.  

    Biden a également cherché à instaurer une idéologie du genre, notamment dans les sports féminins et les toilettes des écoles pour filles. Et dans les cas d’avortement et de procédures de « transition de genre » pour les mineures, son administration a tenté à plusieurs reprises de piétiner les droits de conscience des prestataires de soins médicaux qui refusent de participer à de telles procédures – en violation flagrante de leur liberté religieuse.

    En fait, le droit à l’avortement et l’idéologie du genre sont deux domaines dans lesquels il est pratiquement certain que des améliorations importantes auront lieu sous Trump 2.0. Bien que Trump ait déclaré qu’il ne chercherait pas à restreindre l’accès à l’avortement au niveau national, il est un fervent partisan de permettre aux États pro-vie d’être aussi restrictifs qu’ils le souhaitent.  

    On s'attend également à ce que Trump revienne sur de nombreuses mesures exécutives en faveur du droit à l'avortement qui étaient une caractéristique de Biden, y compris l'utilisation injuste de la loi FACE par le ministère de la Justice contre les défenseurs du droit à la vie.  

    En ce qui concerne l’idéologie du genre, Trump a vivement dénoncé les procédures de « transition de genre » pour les enfants mineurs et l’autorisation donnée aux hommes biologiques de concourir contre des athlètes féminines. Et en ce qui concerne le droit à la liberté de conscience du personnel médical, Trump a fait preuve d’un excellent bilan en matière de protection de leurs intérêts lors de son premier mandat, il y a donc toutes les raisons de s’attendre à ce qu’il en soit de même cette fois-ci. 

    Les perspectives de résultats positifs des politiques économiques et d'immigration de Trump sont plus floues. Mais étant donné que Trump s'est engagé à rétablir les éléments réussis de son premier mandat, ainsi qu'à réduire drastiquement le gaspillage gouvernemental, il est justifié d'espérer de meilleurs résultats en termes d'indices clés comme la croissance des revenus, la création d'emplois et l'inflation. 

    En ce qui concerne l’immigration, les évêques américains ont exprimé des inquiétudes légitimes quant à l’engagement de Trump à procéder à une déportation massive de millions d’immigrés sans papiers. Mais compte tenu de l’ampleur des difficultés que la politique de Biden a rencontrées pour absorber les nouveaux immigrés sans papiers – y compris les capacités des organismes caritatifs catholiques de première ligne qui apportent un soutien à tant de nouveaux arrivants dans le besoin –, il existe un consensus bipartisan croissant sur la nécessité d’apporter des changements majeurs. 

    En fait, un gouvernement national moins divisé – et une nation moins divisée – est quelque chose que les Américains de toutes tendances politiques devraient ardemment espérer. Dans son discours d’investiture il y a quatre ans, Biden avait promis de promouvoir l’unité. Son insistance par la suite à imposer tant de politiques progressistes clivantes a trahi cette promesse. Bien que Trump n’ait guère acquis lui-même une réputation d’unificateur, il a l’occasion d’agir comme tel simplement en agissant rapidement pour abroger la plus flagrante des nombreuses mesures « woke » qui ont été introduites au niveau national pendant les années Biden.  

    La vague de soutien à Trump, qui comprend désormais certains de ses anciens détracteurs les plus virulents, coïncide avec des développements positifs dans la politique étrangère. Après plus d’un an de bain de sang en Terre Sainte, un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas semble progresser. Dans le même temps, un consensus se développe sur le fait que la guerre en Ukraine a atteint une impasse sur le champ de bataille et qu’elle doit être réglée diplomatiquement dès que possible. 

    En tant que catholiques, nous sommes conscients que tous ces événements se déroulent au début d’un moment historique dans la vie de l’Église : le Jubilé de l’espérance 2025. Le pape François souhaite ardemment que les personnes de bonne volonté du monde entier profitent d’une effusion de grâce particulière cette année pour se rapprocher de Dieu, pour pardonner à ceux qui nous ont offensés et pour décider de remettre les choses en ordre – dans nos cœurs, nos familles, nos relations et nos communautés.  

    Après des années de troubles dans notre pays, Dieu a accordé au président Trump une occasion en or de diriger notre nation dans le même esprit. Prions pour qu'il réussisse, même si le Jubilé nous rappelle que le véritable espoir est enraciné dans notre confiance dans la miséricorde et l'amour du Seigneur.  

    Nous pouvons en être sûrs : Il ne nous décevra jamais. 

  • Le pape à la télévision italienne : Raffaella Petrini dirigera le Gouvernorat de la Cité du Vatican

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    De Vatican News (Salvatore Cernuzio) :

    Une religieuse sera nommée présidente du Gouvernorat de la cité du Vatican

    À l’occasion d’une interview sur une chaine privée de la télévision italienne pour l'émission «Che tempo che fa» (Quel temps! ndlr) François a anticipé une nouvelle nomination: en mars, la religieuse Raffaella Petrini dirigera le Gouvernorat de la Cité du Vatican. Le Pape a également répondu sur les projets de la nouvelle administration Trump d'expulser les migrants: si c'est le cas, ce sera une honte, on ne peut pas faire payer aux plus pauvres la facture des déséquilibres de la société.

    Une femme, sœur Raffaella Petrini, prendra pour la première fois la direction du Gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican en mars prochain; c’est l’annonce faite dimanche par François au cours de l’entretien accordé à la chaine italienne «Nove» en début de soirée. Se prêtant au jeu des questions-réponses avec le journaliste Fabio Fazio, le Pape a aussi commenté plusieurs faits d’actualité, prenant acte avec tristesse d'une possible déportation massive d'immigrés aux Etats-Unis ; il a évoqué sa joie pour la trêve à Gaza, réitérant l'espoir d'une solution à deux États. Il est revenu également sur l'accueil des migrants, le Jubilé, l'ouverture d'une Porte Sainte en prison, la lutte contre les abus, et la santé.

    François avait déjà accordé une interview à la même émission en 2022, puis une seconde en 2024. Dimanche soir, cette nouvelle interview d'environ une heure, était l'occasion de présenter son autobiographie intitulée Espère, publiée la semaine dernière simultanément dans une centaine de pays: un ouvrage tout en délicatesse composé de nombreux récits «qui donnent une idée de ma façon d'être».

    Sœur Petrini à la tête du Gouvernorat

    Après avoir rassuré sur l'état de son bras après sa chute et la contusion de jeudi, le Saint-père a révélé qu'à partir du mois de mars, après la retraite du cardinal Fernando Vergéz Alzaga, l’actuelle secrétaire sœur Raffaella Petrini sera présidente du Gouvernorat du Vatican. Une femme de plus, donc, à la tête d'une administration importante, après la nomination de sœur Simona Brambilla au poste de préfète du dicastère pour la Vie consacrée. «Le travail des femmes dans la Curie est quelque chose qui a progressé lentement et qui a été bien compris. Aujourd'hui, nous en avons beaucoup», a commenté le Pape énumérant les missions confiées à des personnalités féminines au Vatican. «Les femmes savent mieux gérer que nous», a-t-il conclu à ce sujet.

    Projets d'expulsions massives de migrants aux États-Unis

    Le Successeur de Pierre répond ensuite à une question sur les États-Unis, à la lumière des rumeurs sur un éventuel plan d'expulsion massive d'immigrés après l'investiture du président Donald Trump. Une éventualité qu’il qualifie de «honte», qui ferait «payer la facture du déséquilibre aux pauvres misérables qui n'ont rien».

    Accueil des migrants et dénatalité

    Au sujet des migrations, le Pape François répète les «quatre verbes» pour faire face à l'urgence: «le migrant doit être accueilli, accompagné, promu et intégré». Revenant sur le thème qui lui est cher de la dénatalité, en observant la situation de l'Italie où la moyenne d'âge est de «46 ans», il a affirmé que lorsqu’une société de fait plus d’enfants, elle doit accueillir des migrants.

    Proche-Orient: une solution à deux États

    Le journaliste ne manque pas de poser une question sur la guerre au Proche-Orient, avec le début dimanche de la trêve à Gaza et la libération de trois femmes otages du Hamas. Comme il l’a fait après la prière de l’Angélus dimanche, le Pape a exprimé sa gratitude aux médiateurs avant de s’attarder sur l'hypothèse d’une solution à deux États: «Je crois que c'est la seule solution. Certains le veulent, d'autres non»«La paix, ajoute-t-il, est supérieure à la guerre», mais il faut du «courage» pour la faire, car «souvent on perd quelque chose, mais on gagne plus». La guerre, en revanche, «est toujours une défaite», a insisté François réaffirmant la valeur des négociations et dénonçant les «grands» revenus des fabricants d'armes qui conduisent «à la destruction».

    Ne pas oublier les prisonniers

    Le Pape a ensuite parlé de l'espérance, thématique au cœur du Jubilé: c'est «l'ancre» à laquelle s'accrocher, a-t-il souligné reprenant l'image de son homélie lors de l'ouverture de la Porte Sainte de la prison romaine de Rebibbia. Un geste inédit que le Pape a souhaité «parce que je porte toujours les prisonniers dans mon cœur». «N'oubliez pas les prisonniers», a-t-il lancé, «tant ceux qui sont dehors sont plus coupables qu'eux».

    Honte et douleur pour la Shoah

    À l’approche de la Journée du souvenir, le 27 janvier, le Pape a dit éprouver «un sentiment de pitié et de honte» pour la tragédie qu'il a pu vivre de près lors d'une visite à Auschwitz en 2016, avec des récits, des films et le témoignage de la «grande dame» Edith Bruck, poétesse hongroise de 92 ans, rescapée de la Shoah.

    Abus, jeunes, péchés

    D'autres thèmes ont été abordés au cours de l'entretien: les abus, «un très grand mal» contre lequel il faut «lutter avec force»; l’urgences d’«accompagner» les jeunes; la proximité avec «tout le monde», sans «angélisme» dans la vision des péchés et sans «tout réduire aux péchés de la chair»«Je suis écœuré de voir que certains, dans la confession, cherchent toujours cela», a dit le Souverain pontife. «Il n'y a pas de péché qui ne puisse être pardonné» a-t-il répété, «parce que Dieu veut avoir tout le monde avec lui, comme des enfants, comme des frères entre-nous».

    Enfin, Jorge Marie Bergoglio a révélé quelques anecdotes curieuses comme sa «première chute» sur une marche de la Chapelle Sixtine, immédiatement après l'élection, pour saluer un cardinal en fauteuil roulant: «le Pape infaillible a commencé par faillir: il a trébuché!» Puis il a conclu l’entretien par une requête à l’occasion de l'Année Sainte: «ne laissez pas passer cette occasion. Allez de l'avant avec courage. Et ne perdez pas votre sens de l'humour».

  • Saint Sébastien (20 janvier)

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    source

    Saint Sébastien

    Vie et Martyre de Saint Sébastien

    Si de nombreux textes sur la vie de Saint Sébastien fleurissent au cours du Moyen Age, Jacques de Voragine (1228 – 1298), pour sa Légende Dorée, a essentiellement puisé ses sources dans la Passio Santi Sebastiani Martyris, texte  longtemps attribué à Saint Ambroise de Milan (340 – 397).

    Saint Sébastien naît à Narbonne vers 260 d’un père  gallo-romain et d’une mère citoyenne de Milan, tous deux chrétiens. Il s’engage dans l’armée et, apprécié par les co-empereurs Maximien (244 – 310) et Dioclétien (244 – 311), il est nommé commandant de la première cohorte de la garde prétorienne. Il profitait ainsi de son prestige de centurion primipile pour affermir dans leur foi ses coreligionnaires chrétiens condamnés au martyr. Il intervint de même lorsque les frères jumeaux Marcellin et Marc, cédant aux supplications de leurs parents, épouses et enfants, allaient sacrifier aux idoles et renier ainsi leur foi chrétienne. Impressionnés par les paroles du Saint, ils allèrent alors joyeusement au supplice, et leurs parents se convertirent aussitôt, ainsi que leur gardien Nicostrate dont l’épouse Zoé, muette venait d’être guérie par l’intercession du Saint.

    Averti de ce miracle, le préfet de Rome Chromace, très malade, fit venir à son chevet Saint Sébastien et guéri, se convertit aussitôt, ainsi que son fils Tiburce et toute leur maison, à la vraie foi.

    Le préfet Fabien fit exécuter immédiatement tous ces nouveaux convertis, baptisés par le prêtre Polycarpe, et dénonça à Dioclétien comme chrétien Saint Sébastien, le propre chef de sa garde. L’empereur, furieux par ce qu’il considérait comme une trahison, le fit attacher à un poteau et percer de flèches par ses propres soldats.

    Bien que criblé de traits, au point de ressembler à un hérisson, il n’en mourut point, et une pieuse veuve chrétienne – la future Sainte Irène de Rome – le soigna et le guérit de ses multiples blessures.

    A peine rétabli, Saint Sébastien se rendit au Palais et reprocha aux deux empereurs l’injustice et la dureté de leur persécution envers les chrétiens. Il fut immédiatement arrêté, battu à mort puis son corps fut jeté dans l’égout principal de Rome, le Cloaca Maxima. Mais Sainte Lucine, avertie par une vision du Saint, retrouva son corps et le déposa dans les catacombes de la Via Appia. Sur celles-ci, restaurées par le Pape Saint Damase (300 – 384), l’empereur Constantin (274 – 337) fit ériger une basilique, d’abord dédiée aux Saints Pierre et Paul, puis à Saint Sébastien. Mais devant les menaces d’invasions sarrasines, ses reliques furent transférées à Saint Pierre aux Liens.

    Dans la mythologie grecque la peste est représentée par des flèches tirées par le dieu Apollon, si bien que par analogie à son supplice, la sagittation, dont il réchappa, Saint Sébastien deviendra le saint thaumaturge imploré pour se protéger des épidémies de peste très fréquentes au Moyen Age. De nombreuses églises obtinrent des fragments de ses reliques, mais la translation la plus importante fut celle obtenue par l’abbé Hilduin de Saint Denis pour l’abbaye Saint Médard de Soisson mais ces reliques disparurent pendant la destruction de l’église à la Révolution Française.

    Saint Sébastien est fêté le 20 janvier et son attribut est une flèche lorsqu’il n’est pas représenté percé par celles-ci. Il est le Saint Patron de nombreuses villes d’Europe et comme saint militaire, celui des fantassins et des confréries archères.