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Terres de Mission n°396 - Un débat passionnant sur la messe traditionnelle

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Terres de Mission n°396 - Un débat passionnant sur la messe traditionnelle

26/01/2025  

Terres de Mission organise un débat exceptionnel entre Jean-Pierre Maugendre, directeur de Renaissance catholique, et Christophe Geffroy, directeur du mensuel "La Nef". Tous deux sont ce que l'on appelle souvent des "traditionalistes", c'est-à-dire des catholiques attachés à la liturgie traditionnelle. Mais Christophe Geffroy défend l'idée que défendre la messe traditionnelle ne doit pas s'accompagner d'une critique de la nouvelle messe, tandis que Jean-Pierre Maugendre considère, au contraire, que l'un des arguments en faveur de la messe traditionnelle réside dans le caractère équivoque de la nouvelle. Un débat passionnant (et courtois) qui touche à la question de l'obéissance dans l'Eglise et de la fidélité à la Tradition et au Magistère.

Commentaires

  • Dans ce domaine, il existe une asymétrie singulière, en ce que l'ancienne messe donne lieu à une caractérisation spécifique, en ce qu'elle est appelée traditionnelle, tandis que la nouvelle messe ne donne pas lieu à une caractérisation aussi explicite, alors que cette caractérisation est tout à fait possible, légitime et même nécessaire.

    Voici une première proposition de caractérisation : de même que l'ancienne messe est traditionnelle, en ce qu'elle est traditionnelle dans la foi, de même la nouvelle messe est transformatrice, en ce qu'elle est transformatrice de l'Eglise, au moyen de la praxis liturgique, plus créatrice de renouveau que réceptrice de la Tradition, à laquelle elle a donné une consécration officielle, encore plus à partir de 1969 qu'à partir de 1963, ce qui n'est pas peu dire.

    C'est d'ailleurs parce que la nouvelle messe, transformatrice de l'Eglise, favorise la créativité de chaque célébrant et de chaque communauté, en matière liturgique, qu'il est possible de dire qu'il existe une messe traditionnelle dans la foi, et une diversité ou une multitude de messes transformatrices de l'Eglise.

    Et voici une deuxième proposition de caractérisation : l'ancienne messe est tridentine, non en ce qu'elle a été créée de toutes pièces par le Concile de Trente, mais en ce qu'elle a été fixée par lui ou, en tout cas, dans son sillage, tandis que la nouvelle messe est montinienne, BIEN PLUS QUE CONCILIAIRE, pour qui veut bien lire Sacrosancto concilium, non en ce qu'elle a été créée de toutes pièces par le successeur de Jean XXIII, mais en ce qu'elle a été fixée par le prédécesseur de Jean-Paul Ier.

    Enfin, il existe au moins une troisième manière de distinguer entre l'ancienne messe, qui est la messe de l'ancien régime ecclésial, et la nouvelle messe, qui est la messe du nouveau régime de l'Eglise : l'ancienne messe est ante-moderniste et anti-moderniste, tandis que la nouvelle messe est oecuméniste, comme le pape Paul VI.

    Dans cet ordre d'idées, il serait particulièrement intéressant de savoir jusqu'à quel point s'illusionnent les catholiques qui se veulent également respectueux de l'ancienne messe et de la nouvelle messe : sont-ils également pour la messe tridentine et la messe montinienne, également pour la messe anti-moderniste et la messe oecuméniste, ainsi qu'également pour la messe traditionnelle dans la foi et la messe transformatrice de l'Eglise ?

    A moins qu'il ne faille dire, au contact de la diversité de l'agir concret des êtres concrets : les messes montiniennes, les messes oecuménistes et les messes transformatrices de l'Eglise ?

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