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  • Le pape François a été élu dans les règles

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    Avec plus d'un mois de retard, la presse belge se fait l'écho de rumeurs concernant l'élection du pape dont certains vont jusqu'à contester la légitimité. Ces rumeurs s'inscrivent dans le sillage de la publication d'un livre dû au vaticaniste anglais Austen Ivereigh consacré au pape François, "The Great Reformer" [Le Grand réformateur], qui indique notamment que les cardinaux Cormac Murphy-O'Connor, Walter Kasper, Karl Lehmann et Godfried Danneels auraient été quatre promoteurs actifs de l'élection de Bergoglio. Ce livre d’Ivereigh a fait naître des polémiques, que le père Federico Lombardi, porte-parole officiel du Vatican, s’est empressé d’éteindre avec l’accord déclaré de ces quatre cardinaux. Sandro Magister a précisément consacré une note circonstanciée à cette question; elle a été publiée hier sur Chiesa Espresso :

    C’est lui le pape. Élu dans les règles

    Une canoniste qui fait autorité réfute les arguments de ceux qui considèrent que l’élection de Bergoglio est invalide et, pour cette raison, ne le reconnaissent pas comme pape. Mais des inconnues subsistent à propos des manœuvres qui ont précédé la fumée blanche 

    ROME, le 5 janvier 2015 – Les noms de ceux que le pape François va élever à la pourpre dans la seconde série de nominations cardinalices de son pontificat ont été communiqués, mais le conclave qui l’a élu pape est toujours effleuré par des ombres.

    Bien entendu, il n’y a pas de conclave où n’aient pas lieu des "manœuvres" ayant pour but l’élection de tel ou tel cardinal au souverain pontificat. Ce sont des "manœuvres" qui peuvent être effectuées en quelques jours, ou même en quelques heures seulement. Ou bien elles peuvent s’étendre sur plusieurs années. Leur innocence peut également être plus ou moins grande. C’est tellement vrai que la constitution apostolique "Universi dominici gregis", qui fixe les règles relatives à l’élection des papes, invalide expressément "toute forme de négociation, d’accord, de promesse ou d’autre engagement de quelque nature que ce soit" ayant pour but, en échange du vote promis, de lier le futur élu.

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  • Les doutes prudents de Vittorio Messori concernant la ligne du pontificat en cours

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    De Vittorio Messori dans le CORRIERE DELLA SERA du 24 décembre dernier, ces réticences exprimées avec prudence et respect. Cela correspond assez à notre état d'esprit comme nous l'avions signalé précédemment.

    LES DOUTES SUR LA LIGNE DU PAPE FRANÇOIS

    Pour un catholique non progressiste, Bergoglio est imprévisible. Il suscite un large intérêt, mais dans quelle mesure cet intérêt est-il sincère?

    (traduction du site "Benoît-et-moi")

    Je pense qu'il est honnête de l'admettre d'emblée: abusant, peut-être, de l'espace qui m'est alloué, ce que je propose ici, plus qu'un article, est une réflexion personnelle. Plutôt, une sorte de confession que j'aurais volontiers reportée, si on ne me l'avait pas demandée. Mais oui, reportée parce que mon évaluation (et pas seulement la mienne) de ce pontificat oscille continuellement entre l'adhésion et la perplexité, c'est un jugement variable selon les moments, les occasions, les thèmes. Le pape n'était pas imprévu: pour ce que cela vaut, j'étais parmi ceux qui s'attendaient à un Sud-Américain et à un homme de pastorale, d'expérience quotidienne de gouvernement, comme pour équilibrer un admirable professeur, un théologien trop raffiné pour certains palais, comme le bien-aimé Joseph Ratzinger. Un pape pas imprévu, donc, mais qui tout de suite, dès ce tout premier «buona sera», s'est révélé imprévisible, au point de faire progressivement changer d'avis même certains cardinaux qui avaient été parmi ses électeurs.

    Une imprévisibilité qui continue, troublant la tranquillité du catholique moyen, habitué à éviter de penser par lui-même en ce qui concerne la foi et la morale, et invité à simplement «suivre le pape».

    Certes, mais quel Pape? 

    Celui de certaines homélies matinales à Santa Marta, des sermons de curé à l'ancienne, avec de bons conseils et de sages dictons, et même avec des avertissements insistants à ne pas tomber dans les pièges que nous tend le diable? Ou celui qui téléphone à Giacinto Marco Pannella (voir par exemple ici), engagé dans un énième jeûne sans danger, et lui souhaitant «bon travail», quand pendant des décennies, le «travail» du leader radical a consisté et consiste à prêcher que la vraie charité c'est de se battre pour le divorce, l'avortement, l'euthanasie, l'homosexualité pour tous, la théorie du genre et ainsi de suite? 

    Le Pape qui, dans le discours de ces jours-ci à la Curie romaine, s'est référé avec conviction à Pie XII (mais, en vérité, à Saint Paul lui-même) définissant l'Eglise comme «Corps mystique du Christ»? Ou celui qui, dans la première interview avec Eugenio Scalfari, a ridiculisé ceux qui pensaient que «Dieu est catholique», comme si l'Ecclesia, une, sainte, apostolique, romaine était une option, un accessoire à accrocher ou non, en fonction de son goût personnel, à la Trinité divine?

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  • Grandes manoeuvres autour de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles

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    De correspondanceeuropeenne.eu (J. Soibinet) :

    Belgique: grandes manœuvres pour l’archidiocèse de Malines-Bruxelles

    Le 6 mai 2015 marquera le 75ème anniversaire de Mgr André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), et par conséquent la date à laquelle il devra officiellement remettre sa lettre de renonciation au pape François. Très souvent dans de tels cas, et a-fortiori pour des sièges archiépiscopaux, la nomination du successeur n’est pas immédiate et le Souverain Pontife demande au ‘démissionnaire’ de rester en poste quelques temps. Pourtant à Bruxelles, et même si l’échéance n’est pas proche, cette situation fait déjà des vagues du fait même, d’une certaine façon, de Mgr Léonard : en effet, pressé de questions par un journaliste d’une chaîne de télévision flamande sur la renonciation à son office, il a semblé espérer ne pas être prolongé «personne sur cette terre n’étant indispensable».

    Il n’en fallait pas plus pour que la machine médiatique se mette en route. La procédure de nomination peut pourtant être longue et son issue incertaine car dépendant de la seule et souveraine décision du Saint-Père. Mgr Léonard s’est beaucoup investi depuis sa nomination à Bruxelles en 2010, par le Pape Benoît XVI. Ayant trouvé à la suite du départ de son prédécesseur le Cardinal Danneels, un des diocèses belges les plus sinistrés avec une importante chute de la pratique et des vocations. Récemment encore, et malgré de nombreux avis contraires dans son propre entourage, il s’est opposé à la volonté des autorités bruxelloises de fermer l’historique église Sainte-Catherine, dans le centre de Bruxelles, et a décidé de la confier à la Fraternité des Saints Apôtres du Père Michel Marie Zanotti-Sorkine. Par ailleurs, il a activement participé aux travaux de la dernière Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur la Famille, où il était rapporteur du groupe linguistique francophone “B”. Mais il fait depuis toujours les frais de sa fidélité à la doctrine de l’Eglise : comme évêque de Namur puis archevêque de Malines-Bruxelles, il a continuellement subi l’épreuve de l’‘air du temps’ qui anime la vie belge, y compris ecclésiale. Cela n’a certainement pas affecté la Foi du pasteur mais sans aucun doute éprouvé la résistance de l’homme. S’y ajoute d’aussi incessantes qu’injustes attaques, tant verbales que physiques, qui ne peuvent que l’affecter ; ainsi le journaliste spécialiste (paraît-il) des questions religieuses d’un grand quotidien belge anciennement catholique, résumait le commentaire de Mgr Léonard sur sa renonciation à un « souhait de ne pas subir un nouvel affront » de la part du Pape ! Et enfin, dans toutes ces difficultés, il ne peut même pas compter sur le soutien de ses pairs. (Jérôme Soibinet)

  • Les Raisons de la Foi

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    les-raisons-de-la-foi-a-l-epreuve-de-la-modernite.jpgL’apologétique n’est pas morte ! Dans un style très accessible Mgr Manuel Cabello, Vicaire Régional de la Prélature de l’Opus Dei en Belgique, vient de publier aux Editions du Laurier un ouvrage bien documenté sur les présupposés de la foi aujourd’hui (Les raisons de la foi à l’épreuve de la modernité, Le Laurier, Paris 2014). Manuel Cabello est docteur en sciences de l’éducation, diplômé de l’Université de Navarre. Commentaire de Georges Rouel sur le site web didoc.be :

    « Beaucoup de gens aujourd’hui ne croient pas ou plus en Dieu. Si vous êtes dans ce cas, ou si vous vous demandez pourquoi, ce livre vous aidera. En quatre chapitres, vous pourrez structurer votre pensée et comme le demandait St Paul à ses amis de Corinthe, vous pourrez vous laisser réconcilier avec Dieu.

    L’auteur passe en revue ce qui, depuis le 16ème siècle, a conduit à cette situation. Certains écrivains, penseurs, philosophes ou théologiens ont une responsabilité immense. C’est pourquoi beaucoup de nos contemporains pourraient être qualifiés de victimes consentantes. Mais pour celui qui cherche et frappe à la porte, elle s’ouvrira. En effet, les raisons de croire sont nombreuses et les obstacles peuvent être surmontés. Le principal obstacle est assurément le mal, qu’il soit moral ou physique, surtout s’il nous touche de près dans notre vie de tous les jours. La souffrance, la nôtre ou celle d’un proche, nous croyons qu’elle est permise par Dieu. Si nous comprenions Dieu, serait-il encore Dieu ? Nous croyons que par cette souffrance, Dieu veut nous faire savoir non seulement qu’il nous aime, mais encore que le péché, cause de tout ce mal, n’est pas quelque chose de banal.

    On peut alors se rendre compte qu’il est plus difficile d’être athée que de croire en Dieu. En effet, pour l’athée, la matière s’est créée toute seule, elle s’est organisée et a donné origine à la vie et à la conscience par ses seules forces. Ceci n’est pas prouvé mais est hautement improbable. En sens contraire, les raisons de croire en Dieu ne s’imposent pas de manière décisive à notre intelligence car il y a assez de lumière pour ceux qui désirent voir, et assez d’obscurité pour ceux qui ne désirent pas voir. L’athéisme pourrait donc bien être en train de mourir philosophiquement, même s’il reste présent dans le paysage sociologique

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