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  • La baisse de la foi en l'Eucharistie est au coeur de la crise actuelle

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    De Christophe Geffroy sur le site de La Nef :

    De la messe

    La première messe célébrée par Mgr Michel Aupetit à Notre-Dame de Paris depuis l’incendie, le 15 juin, a suscité des réactions fort instructives, sans doute plus révélatrices de la profonde déchristianisation du pays que bien des démonstrations savantes. Car ce qui était en cause, finalement, c’était le principe même de la célébration de la messe dans ce sanctuaire dévasté. Autrement dit, de l’intérêt d’y célébrer le culte pour lequel il a été construit. Que des personnes étrangères à la foi catholique en la Présence réelle n’en voient pas l’utilité est normal. Mais qu’une telle question puisse seulement se poser parmi les chrétiens, voilà ce qui est particulièrement symptomatique de la déchristianisation des chrétiens eux-mêmes. Georges Bernanos écrivait avant la guerre : "Nous répétons sans cesse, avec des larmes d’impuissance, de paresse ou d’orgueil, que le monde se déchristianise. Mais le monde n’a pas reçu le Christ – non pro mundo rogo – c’est nous qui l’avons reçu pour lui, c’est de nos cœurs que Dieu se retire, c’est nous qui nous déchristianisons, misérables !" (1).

    L’insondable mystère de l’Eucharistie

    Et le signe infaillible de cette déchristianisation des chrétiens est la relativisation de l’importance capitale et centrale de la messe dans toute vie chrétienne, à commencer par celle du prêtre. Toute baisse de la foi en l’Eucharistie engendre inévitablement des situations de crise ou de déclin. Ce n’est pas pour rien que le concile Vatican II a affirmé que la liturgie était "sommet et source de la vie de l’Église" (2). Le Christ, deuxième personne de la Trinité, a vécu parmi les hommes, admirable mystère ; et il nous a donné l’Eucharistie pour que nous le retrouvions là, au milieu de nous, quels que soient le lieu et le temps : réalisons-nous ce que cela signifie d’avoir le Christ lui-même vraiment présent sous nos yeux sous les espèces eucharistiques, mystère plus admirable encore qui ne devrait cesser de nous émerveiller si nous avions un peu plus de foi et si nous n’étions pas aussi blasés ? C’est pourquoi l’Eucharistie est absolument vitale pour la vie chrétienne – puisque c’est le lieu privilégié où nous rencontrons réellement le Christ en personne – et c’est aussi pourquoi il convient toujours de la soigner et de la rendre aussi belle et priante que possible, le culte rendu au Dieu vivant qui s’est incarné parmi nous devant refléter, par sa splendeur et sa sacralité, cet insondable mystère (3) !

    Or, ce que nous nommons la "sécularisation", comme l’a si bien dit Bernanos, plus que les attaques du "monde" contre l’Église (qui, certes, existent bel et bien), n’est-elle pas d’abord la conséquence du recul de la foi des chrétiens, et de la foi en l’Eucharistie en particulier ? En notre époque ubuesque où l’on se demande souvent comment on en est arrivé là – au point, par exemple, de ne plus savoir faire la différence entre un homme et une femme ou entre un humain et un animal, de ne plus voir dans l’avortement, totalement banalisé en raison de nos consciences anesthésiées, un "crime abominable" (Vatican II), ou encore de ne pas se scandaliser que l’enfant devienne, avec la PMA et la GPA, un simple objet de désir que l’on achète sur un marché –, on devrait peut-être réfléchir à nos propres responsabilités de chrétiens. Car infine, c’est bien l’évacuation de Dieu de nos vies et de nos sociétés qui, en bannissant la notion même de limite, a libéré l’hubris prométhéenne qui dort en chacun de nous.

    Horizontalisme et déchristianisation

    Ainsi, tous ceux qui, dans l’Église et depuis bien longtemps, travaillent à tout séculariser, à aplanir au maximum le surnaturel, à désacraliser tout ce qu’ils peuvent, favorisant systématiquement l’horizontalité aux dépens de la verticalité, notamment dans la liturgie, ont, de fait, contribué, bien plus efficacement que les adversaires les plus acharnés du christianisme, au grand mouvement de sécularisation dont crèvent les sociétés occidentales. Et à l’heure des actions à mener contre les "abus sexuels" dans l’Église, ce n’est certainement pas en "désacralisant la figure du prêtre" (Sr. Véronique Margron) que l’on résoudra le problème, cela ne contribuerait qu’à aggraver la sécularisation des chrétiens eux-mêmes.

    Il est dans l’ADN d’un chrétien de s’occuper des pauvres et d’avoir un souci social de justice. Cependant, si cela se fait au détriment de la primauté de la vie intérieure, de la prière et de la messe, on risque fort d’y perdre l’essentiel : la charité. Combien de prêtres ont donné la priorité au "social" en délaissant l’Eucharistie et, absorbé par les combats du monde, ont fini par quitter le sacerdoce ? Sainte Mère Teresa l’a souvent dit : la réussite de son œuvre de charité tient d’abord à l’enracinement de ses religieuses dans la prière continue et la messe quotidienne, tel est le secret de toute "efficacité" chrétienne selon des critères non mesurables par des statistiques !

    Le renouveau dans l’Église ne passera pas par de nouvelles "méthodes" d’évangélisation tirées du marketing, mais par un retour à l’essentiel dans nos vies : la prière et la messe ; le reste nous sera donné par surcroît et nos engagements dans la Cité, évidemment absolument nécessaires, n’en seront que plus fructueux.

    (1) Nous autres, Français, dans Scandale de la vérité, Points/Seuil, 1984.
    (2) Constitution Sacrosanctum concilium (1963), n. 10.
    (3) Cf. saint Jean-Paul II, Ecclesia de Eucharistia (2003), n. 48-52.
    Paru dans La Nef, Edtorial juillet-août 2019

  • Les jeunes en ont assez de cette surdose de sexe

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    De Philippe Oswald sur le site "La sélection du jour" :

    SURDOSE DE SEXE ! LES JEUNES EN ONT MARRE…

    27 juillet 2019

    Le rêve soixante-huitard de la libération sexuelle appartient au passé. L’hypersexualisation de la société a miné la sexualité : trop de sexe tue le désir. Et l’injonction libertaire du « jouir sans entraves ! », qui s’étalait sur les murs du Quartier latin en mai 68, est apparue non pas libératrice mais liberticide. Pour de plus en plus de jeunes du troisième millénaire, le sexe, comme les antibiotiques, « c’est pas automatique ! » Dans les pays occidentaux, les statistiques montrent que les rapports sexuels entre jeunes adultes sont en baisse. Aux Etats-Unis, selon l'Institut General Social Survey, 23% des 18 à 29 ans n'ont eu aucun rapport sexuel l'an passé contre 8% en 2008.

    Les causes de ce phénomène sont multiples et souvent, s’additionnent : invasion de la pornographie accessible dès qu’on a un smartphone (dès 10-12 ans !), omniprésence des écrans destructrice de la relation (selon une étude publiée par le Wall Street Journal, 36% des 18-38 ans auraient décliné un rapport sexuel au cours des six derniers mois pour regarder une série ou Netflix…), manque de sommeil, course aux examens, à l’emploi, mode de vie urbain, stress… Sans oublier la crainte des infections sexuellement transmissibles dont la recrudescence, chez les 15-24 ans, préoccupe les médecins, certaines pouvant avoir des conséquences lourdes, telle l’infection à gonocoque qui peut rendre une femme stérile.

    Constatant les ravages causés par la pornographie, la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale lance une alerte. Les gynécologues observent un dégoût croissant des filles pour la caricature de l’amour qui exalte les « performances » essentiellement masculines : « De plus en plus de jeunes filles nous disent qu'elles n'ont pas de plaisir avec leurs partenaires », rapporte Pia de Reilhac, présidente de cette fédération. « Ces jeunes femmes, qui n'ont pas encore 25 ans, n'aiment pas faire l'amour avec leur partenaire qui imite les acteurs pornos. »  Mais les garçons sont loin d’en sortir indemnes comme en témoigne la croissance des trouble érectiles qui deviennent presqu’aussi fréquents chez les moins de 30 ans que chez les quinquagénaires, les consommateurs de vidéos pornographiques étant largement plus atteints que la moyenne (dans une proportion de 55% contre 33% selon une étude de l’Ifop). Supportant mal l’humiliation de la « panne », près d’un sur quatre de ces moins de trente ans recourt à des aphrodisiaques, aux produits psychoactifs du type Viagra, à l’alcool ou à la drogue.

    Mais d’autres, interviewés par Le Parisien qui enquête sur cette « génération no sex », trouvent, comme Matheo, 17 ans, « que le sexe sans relation sentimentale, ça ne mène à rien, ça ne comble pas les moments de solitude ». Certes, ce désenchantement ne conduit pas encore à la redécouverte de « vraies fiançailles » dans lesquelles l’abstinence sexuelle, contrairement aux idées reçues, favorise la connaissance, l’estime mutuelle, et pose les bases d’une communication durable. Mais certains jeunes, des chrétiens notamment, ont fait l’expérience de l’abstinence prénuptiale et osent en témoigner (comme ici sur le plateau de l'émission « C'est mon choix » de la chaîne Chérie 25). Ces chastes fiancés réenchantent le monde. Loin d’être des passéistes, ils sont des précurseurs !

  • La traduction intégrale de texte du Cardinal Gerhard Müller à propos du processus synodal en Allemagne et du synode sur l’Amazonie est en ligne

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    C'est ici : Traduction intégrale de texte du Cardinal Gerhard Müller à propos du processus synodal en Allemagne et du synode sur l’Amazonie