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  • Les priorités du cardinal Scherer, archevêque de São Paulo, pour le Synode

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    De la Nuova Bussola Quotidiana (Nico Spuntoni) :

    Une interview du cardinal Scherer, archevêque de Sao Paulo :

    "Vie, famille, politique : mes notes pour le Synode".

    25-10-2021

    Le non à l'avortement et le oui à la vie, le témoignage chrétien dans un pays comme le Brésil, où même les politiciens catholiques pensent que la foi n'a rien à voir avec la politique, les catholiques qui se retrouvent dans le réseau pentecôtiste et la famille en désintégration. Mgr Scherer, archevêque de São Paulo, parle du Synode à la NBQ. 

    Le Brésil est le premier pays au monde pour le nombre de catholiques. Cette suprématie ne doit cependant pas tromper le lecteur, car même sous ces latitudes, l'Église se trouve confrontée à des défis qui ne sont pas faciles, tels que le boom des sectes, le mythe du consumérisme effréné, l'ignorance religieuse des fidèles. Le cardinal Odilo Pedro Scherer, originaire du Rio Grande do Sul mais descendant d'immigrés allemands, qui dirige l'archidiocèse de São Paulo depuis 2007 et sera vice-président du Conseil des évêques d'Amérique latine en 2019, le sait bien. La Nuova Bussola Quotidiana l'a rencontré à Rome, où il se trouve ces jours-ci pour l'ouverture du processus synodal de l'Église universelle.

    Votre Éminence, qu'attendez-vous de ce processus synodal ?

    C'est la première fois que cette méthodologie de large consultation du peuple de Dieu est utilisée. C'est une nouveauté dans l'Église moderne, car cela se faisait déjà au début : dans les Actes des Apôtres, nous trouvons des traces de ce type de conformation de la communauté chrétienne où chacun était appelé à s'impliquer et à jouer son rôle. Le Pape François s'est bien inspiré de cet appel à l'Eglise pour une large participation au parcours synodal. Je m'attends à un moment de réveil, à une nouvelle espérance dans l'Église parce qu'il y a un mouvement qui vient de la base vers le sommet. Puis, bien sûr, suivra le moment des décisions synodales et les évêques et le Pape parleront, mais l'Église comprise dans sa variété culturelle, ethnique et sociale sera entendue. Je crois que de ce processus synodal émergera une vision de l'Église beaucoup plus réelle qu'elle ne l'est actuellement.

    Vous avez dit un jour que "l'esprit du monde a en quelque sorte pénétré dans l'Église, alors que c'est l'Église qui doit faire pénétrer l'esprit de l'Évangile dans le monde". Comment pouvez-vous le faire au cours de ce voyage synodal et lors de la célébration finale du Synode des évêques en 2023 ?

    Faire pénétrer l'esprit de l'Évangile dans le monde est la mission que Jésus nous a donnée, à nous, ses disciples. À chaque moment de l'histoire, telle doit être la mission de l'Église. Il se peut que, parfois, cette mission principale ait été oubliée ou négligée. C'est l'occasion de se rappeler que nous devons être dans le monde, mais être des témoins de l'Évangile dans le monde. C'est ce que le Pape, avec le parcours synodal, nous appelle tous à faire pour que l'esprit de l'Évangile soit toujours plus présent dans le monde à travers notre témoignage et notre action.

    Il y a quelques semaines, vous avez présidé la messe de clôture de la Marche pour la vie au Brésil. Dans votre homélie, vous avez rappelé que "donner une valeur à la vie dépend aussi des politiques publiques" et vous avez exhorté les dirigeants à ne pas oublier que la vie est le plus grand bien. Dans le monde entier, les lois et les projets de loi en faveur de l'avortement et de l'euthanasie ne cessent de se multiplier.

    La vie doit toujours être défendue. L'Église ne pourra jamais changer d'attitude à cet égard ! L'Église s'engagera toujours à protéger la vie et à favoriser ce qui profite à la vie non seulement de l'enfant à naître, mais aussi des enfants nés, des pauvres, des malades et des personnes âgées. On ne peut jamais donner une valeur économique à la vie en comptant ce qu'elle rapporte et ce qu'elle ne rapporte pas. La vie humaine est la même chose que la personne humaine, et par conséquent la promotion, la défense et la protection de la vie doivent toujours être discutées, même si ce n'est pas la conviction de tout le monde.

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  • Les dissidents cubains ne sont pas les bienvenus sous les fenêtres du pape

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    Lu ICI :

    Le pape François n'écoute pas le cri des dissidents cubains, la place Saint-Pierre reste fermée pour eux

    dimanche 24 octobre 2021

    Cité du Vatican - « Liberté, liberté, liberté ». Cette fois, le Pape n'a pas voulu écouter ce cri désespéré, accompagné de l'agitation du drapeau cubain, blanc-rouge-bleu de quelques centaines de dissidents cubains qui sont arrivés ce matin à Rome de différentes parties du monde pour pouvoir manifester pacifiquement devant la fenêtre du palais apostolique, sur la place du Vatican, pendant que François récitait l'habituel Angélus dominical.

    Les Cubains - étrangement - n'ont pas pu accéder à la place et ont été arrêtés par la police qui ne leur a pas permis d'entrer dans l'hémicycle berninien comme beaucoup d'autres groupes : plusieurs paroisses, un grand groupe de marathoniens, un comité de citoyens péruviens, des séminaristes et étudiants qui ont également été accueillis par le Pape François à la fin de la prière. Seuls les Cubains étaient ostensiblement ignorés même s'il était impossible de ne pas remarquer leur présence car dans via della Conciliazione, enveloppés dans le drapeau cubain, ils criaient à tue-tête et à plusieurs reprises le mot tant désiré : liberté.

    La présence des Cubains à Rome a fait la lumière sur la main dure du gouvernement cubain contre les « opposants au régime » - Les manifestants ont évoqué plusieurs procès éclairs et approximatifs, et l'interdiction faite aux citoyens de manifester.

    L'objectif pacifique de cette manifestation était d'amener le Pape à dire un mot sur la situation à Cuba, demandant la libération des prisonniers politiques ou dénonçant la torture au centre des rapports de diverses organisations humanitaires.

    L'interdiction d'accès à la place du Vatican a immédiatement déclenché un tam tam de déception et de critiques du pape sur les réseaux sociaux, notoirement proche du régime castriste.

    En juin dernier, le pape François avait invoqué la paix, le dialogue, la solidarité à l'Angélus, en demandant l'intercession de la Virgen de la Caridad del Cobre, patronne de Cuba. , baisse des prix et interruption des heures d'interdiction.

    Depuis des mois à Cuba, il y a des actes de violence dans les principales villes, dont la capitale La Havane. Partant de la petite ville de San Antonio de Los Banos puis étendues à vingt-cinq autres communes, les manifestations de la population ont fait ressortir le mécontentement généré par la crise économique, aggravé également par le manque de tourisme, et celui de santé dû à la pandémie de Covid qui a des failles dans le système de santé local ont été mis en évidence. Depuis, des rapports d'arrestations et de répressions sont à l'ordre du jour.

    https://www.ilmessaggero.it/vaticano/cuba_castro_vaticano_papa_francesco_usa_biden_protesta_angelus_dissidenti-6278020.html

  • Plaidoyer pour le latin à l'Université

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    Du site de La Libre (Bosco d'Otreppe):

    "Sans le latin, les universités perdraient un peu de leur humanité"

    À l'université, l'enseignement du latin n'est ni sanctuarisé, ni sécurisé s'inquiète le Premier Vice-recteur de l’Université de Liège, Jean Winand. Mais est-il encore utile? À quoi sert-il encore de l'étudier?

    24-10-2021

    Jean Winand est un linguiste belge, spécialiste de l'égyptien, doyen honoraire de la faculté de philosophie et lettres, et aujourd'hui premier vice-recteur de l'Université de Liège. En 2018, il avait publié auprès de l'Académie royale de Belgique L'université à la croisée des chemins. Plaidoyer pour une université de la culture.

    Cette année, il signe un chapitre de l'ouvrage Le latin à l'université aujourd'hui. Il y "montre que l'université ne peut se résoudre à devenir une institution purement technique, mais bien plutôt un espace dédié à la liberté de penser et à la culture, où passé et futur se rencontrent et se complètentnote en introduction le professeur Bruno Rochette. Derrière le latin se cache en réalité la question fondamentale de la place des Humanités dans la société contemporaine. C'est l'esprit critique lui-même, que la pratique du latin contribue à développer, qui est en jeu. C'est la place même de l'université qui est en danger. Si elles ne continuent pas à jouer leur rôle fondamental dans l'émancipation intellectuelle, les universités risquent d'être condamnées à devenir des écoles techniques, où seules les matières rentables ou prétendument telles seront enseignées sans la dimension critique nécessaire au citoyen responsable […]."

    Qui étudie le latin à l’université ?

    Les étudiants inscrits dans les facultés de philosophie et lettres. Parmi eux, ceux qui suivent la filière "langues et littératures classiques", dont les futurs enseignants de latin, l’étudient évidemment durant cinq ans. Les romanistes sont encore formés au latin en raison de l’histoire de la langue française, et les historiens et philosophes au vu du nombre de sources rédigées en latin jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Notez que si de nombreux textes littéraires ont été traduits, un immense corpus de sources documentaires comprenant des correspondances, des textes administratifs, juridiques ou scientifiques ne l’ont jamais été. Moins enseigner le latin nous couperait donc de l’accès à de nombreuses sources originales.

    Même si certaines sont traduites ?

    Une traduction est toujours une interprétation, et n’est jamais définitive. Même globalement correcte, elle ne témoignera jamais des infinies nuances et finesses du texte original. De plus, une traduction peut être falsifiée. Maintenir l’accès aux documents originaux, traduits ou non, relève donc d’une exigence démocratique.

    Mais l’enseignement du latin est-il menacé dans les universités ?

    Il n’est ni sanctuarisé ni sécurisé. Depuis cinquante ans, on réduit graduellement la place du latin dans le secondaire, et on découvre désormais que son rôle dans les cursus universitaires est aussi remis en question. L’Université de Liège a d’ailleurs organisé un colloque à ce sujet en mai 2019. On peut se demander si le latin ne s’enseignera pas bientôt comme l’égyptien ancien, l’accadien ou l’hébreu biblique, c’est-à-dire à l’intention d’un petit nombre de spécialistes, qui deviendraient ainsi les uniques dépositaires d’un savoir qui était précédemment largement partagé.

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  • "Ce n'est pas facile d'être le pape"

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Le pape François demande aux religieuses de prier pour lui : "Il n'est pas facile d'être pape".
     
    23 oct. 2021

    Le pape François a rendu visite aux Filles de Marie Auxiliatrice vendredi et a demandé aux religieuses de prier pour lui alors qu'elles vivent leur mission de service aux jeunes et aux pauvres.

    "Je vous remercie pour ce que vous êtes et ce que vous faites. Je suis proche de vous par la prière et je vous bénis ainsi que toutes vos sœurs dans le monde", a déclaré le pape François aux sœurs salésiennes le 22 octobre.

    "Et je vous demande de prier pour moi ; ce n'est pas facile d'être le pape !".

    Le pape François a passé la matinée à la Maison générale des sœurs salésiennes de Saint-Jean-Bosco, comme on les appelle communément. Il a encouragé les sœurs à imiter la Sainte Vierge Marie, qui "pointe toujours vers Jésus".

    "L'ouverture à l'Esprit Saint vous permet de persévérer dans votre engagement à être des communautés génératives dans votre service aux jeunes et aux pauvres", a déclaré le pape François.

    "Ce sont des communautés missionnaires, allant annoncer l'Évangile aux périphéries avec la passion des premières Filles de Marie Auxiliatrice."

    La congrégation religieuse, fondée par saint Jean Bosco et sainte Marie Mazzarello en 1872, s'est développée pour devenir la plus grande congrégation de femmes religieuses au monde avec 11 000 sœurs dans 97 pays, selon leur site internet.

    Le pape François a encouragé les sœurs à œuvrer pour que leur vie communautaire soit intergénérationnelle, afin que les personnes âgées ne soient jamais complètement séparées des jeunes sœurs.

    "Il est vrai que les personnes âgées peuvent parfois devenir un peu capricieuses -- nous sommes comme ça -- et les défauts de la vieillesse sont plus visibles, mais il est également vrai que les personnes âgées ont cette sagesse, cette grande sagesse de la vie : la sagesse de la fidélité à vieillir dans sa vocation", a déclaré le pape.

    "Oui, il y aura des maisons pour les personnes âgées qui ne peuvent pas mener une vie normale, elles sont alitées, ... mais allez-y tout le temps pour visiter les personnes âgées, pour passer du temps avec elles. Ils sont le trésor de l'histoire", a-t-il ajouté.

    Le pape François a partagé une histoire tirée de la vie de Sainte Thérèse de Lisieux, telle que relatée dans son autobiographie, "L'histoire d'une âme".

    Le pape a déclaré : "Je suis tellement aidé par cette expérience de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, qui a accompagné une vieille religieuse, qui pouvait à peine marcher".

    "La pauvre vieille femme, qui était un peu névrosée, se plaignait de tout, mais elle [sainte Thérèse] la regardait avec amour", a-t-il ajouté.

    "Et il arriva une fois, dans la promenade du sanctuaire au réfectoire, qu'un bruit se fit entendre de l'extérieur... il y avait une fête à proximité. Et la petite Thérèse a dit : 'Je n'échangerai jamais ceci contre cela'. Elle a compris la grandeur de sa vocation."

    Les sœurs salésiennes ont tenu leur 24e chapitre général à Rome du 11 septembre au 24 octobre sur le thème : " Des communautés génératrices de vie au cœur du monde contemporain ".

    Le Pape François a dit à la congrégation d'avancer avec enthousiasme, accompagnée par la Vierge Marie, sur le chemin que l'Esprit Saint propose avec un regard attentif pour reconnaître les besoins du monde.

    Il a demandé aux sœurs d'avoir "un cœur ouvert pour accueillir les incitations de la grâce de Dieu... et un cœur toujours amoureux du Seigneur".