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  • Pape Léon XIV : les premiers signes d’un changement de cap dans la douceur par rapport au pontificat précédent

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    De 21News.be :

    Léon XIV : les premiers signes d’un changement de cap dans la douceur par rapport au Pape François

    Le pape Léon XIV s’apprête à franchir aujourd’hui la dernière étape symbolique de son installation : la prise de possession de la basilique Saint-Jean-de-Latran, cathédrale de l’évêque de Rome. Trois semaines après son élection, une image cohérente et forte se dégage déjà de ce nouveau pontificat, qui s’annonce apaisé, centré sur le Christ et déterminé à réconcilier une Église éprouvée par les tensions du fin de Pontificat du Pape François. Ce dernier avait commencé son pontificat par redonner à l’Eglise une certaine vigueur mais l’avait terminé en créant beaucoup de confusion à la fois doctrinale, diplomatique (des tensions avec la Secrétairie d’Etat dans de nombreux dossiers ) et juridique. Autant le Pape François était apprécié par les médias et les milieux progressistes autant le Pape François désarçonnait voir plus dans les milieux conservateurs et chez certains catholiques pratiquants. Mgr Gänswein, ancien préfet de la Maison Pontificale et ancien bras droit de Benoît XVI a déclaré au Corriere della Serra, « avoir beaucoup d’espoir dans Léon XIV et qu’avec lui le règne de l’arbitraire était terminé ». Ces déclarations montrent combien le règne du Pape François a pu blesser nombre de catholiques. Le Pape Léon XIV fait un sans-faute depuis son élection au conclave et remet du calme, de l’ordre et de l’unité au sommet et au sein de l’Eglise. Peu de voix nostalgiques s’élèvent concernant le pontificat de François au contraire de nombreux cardinaux ont marqué leur désir d’un retour à plus de cohérence, de pondération et à un retour à quelque chose de plus classique en reconnaissant cependant certaines bonnes réformes du dernier pontificat.

    Fidèle à la tradition, sans nostalgie

    La tradition liturgique catholique prévoit des ornements précis. Le pape François avait pris des libertés que son successeur n’a pas fait siennes. Dès sa première apparition au balcon, Léon XIV a adopté les vêtements liturgiques traditionnels pontificaux. Il a aussi célébré la messe ou donner des bénédictions en respectant scrupuleusement l’ordonnancement liturgique classique et en reprenant par exemple une crosse plus du style de Benoit XVI. Il semble aussi que le Pape Léon XIV retourne habiter au sein du Palais Pontificale prévu pour loger le Pape. 

    Le nouveau pape a aussi directement changé de cap par rapport à son prédécesseur, en recevant le Prélat de l’Opus Dei, Mgr Fernando Ocariz, dans les tous premiers jours suivant son élection. Cette organisation de l’Eglise plutôt classique à comme message la sainteté via le travers quotidien, ce mouvement compte 90.000 membres dans le monde entier, laïcs pour la plupart et 1600 prêtres. L’Opus Dei était très reconnu sous Jean-Paul II et Benoît XVI mais peu sous le règne du Pape François. Le porte-parole du Pape Jean-Paul II était d’ailleurs un membre de l’Opus dei, l’ancien journaliste Joaquin Navarro-Valls. C’est lui qui a professionnalisé toute la communication du Vatican. Le mouvement de l’Opus Dei est très implanté au Pérou, y dispose de différentes écoles, universités, des évêques et même l’ancien Cardinal du Pérou en était membre. Ce qui explique pourquoi Mgr Prevost a bien connu cette œuvre d’Église au Pérou. Les relations étaient bonnes. Accorder un rendez-vous à ce mouvement dans la première semaine de son règne montre un changement de cap et un retour à plus de classicisme.

    Un ton personnel dès les premiers instants

    Comme ses prédécesseurs, Léon XIV a donné une direction claire dès ses premières apparitions publiques. Léon XIV a su imposer un style qui lui est propre : une parole rare, mesurée, mais intensément chargée de profondeur spirituelle. Ses premiers mots, « La paix soit avec vous », ont résonné comme un mot d’ordre. De même que ceux affirmant « qu’il fallait disparaître au profit du Christ »

    Le cardinal Robert Francis Prevost, devenu Léon XIV : un religieux augustin, marqué par la tradition spirituelle de saint Augustin, centrée sur la recherche de Dieu dans le cœur de l’homme. Sa devise épiscopale, In Illo uno – « en Celui qui est Un » – résume sa vision : l’unité intérieure, la concorde ecclésiale, la paix entre les peuples.

    Léon XIV ne fait pas de bruit, mais il imprime une marque. La première rencontre avec les cardinaux, deux jours après son élection, a été révélatrice. Loin d’un monologue pontifical, il a choisi un échange direct, sollicitant conseils et propositions. « Du jamais vu », disent certains participants. 

    Un pape aux racines multiples, authentiquement catholique et missionnaire.

    Né aux États-Unis, de lointaines origines normandes et haïtiennes, naturalisé péruvien, missionnaire en Amérique latine, responsable international de son ordre, Léon XIV est sans doute l’un des papes les plus « mondialisés » de l’histoire récente. Depuis son élection de nombreuses images du Pape circulent notamment dans les coins reculés du Pérou à cheval. Cela montre l’envie et l’expérience missionnaire du Pape sachant à la fois être un homme de terrain, un homme d’action comme évêque et un homme de haute culture doctrinale et intellectuelle. 

    En ce printemps 2025, alors que le monde bruisse de bruits, d’inquiétudes géopolitiques et de mutations technologiques, l’Église catholique accueille un pasteur paisible, enraciné, priant, déterminé à recentrer sa mission et être missionnaire. 

  • Saint Philippe Neri, chantre de la joie et de l'amour : un modèle pour un temps de crise

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    De kath.net/news :

    "Comme saint Philippe Néri en son temps, nous sommes aujourd'hui confrontés à une crise du christianisme"

    27 mai 2022

    Le pape François s'engage courageusement "pour la vie, le mariage et la famille, la dignité de l'être humain en tant qu'homme ou femme". Homélie solennelle à Vérone pour le 400e anniversaire de la canonisation de saint Philippe Neri. Par Gerhard Card. Müller

    Vérone (kath.net) Personne n'a besoin de faire de la publicité pour saint Philippe Neri (1515-1595). Le petit Florentin a réussi à devenir le "deuxième apôtre de Rome" grâce à sa sérénité rayonnante et à son zèle apostolique. C'est un saint sympathique qui n'éveille même pas l'aversion des ennemis invétérés de l'Eglise.

    Pourtant, il n'a pas du tout parlé aux hommes en fonction de leur bouche et flatté leur vanité. Mais il n'a pas non plus heurté les pauvres pécheurs ni offensé les athées imbus d'eux-mêmes. Avec son humour inné, il a su ouvrir les cœurs et faire réfléchir les gens.

    Notre foi en Dieu et l'imitation du Christ ne sont pas de lourds poids qui nous rendent encore plus difficiles le fait de porter le poids de la vie et de supporter tant de souffrances, mais plutôt des ailes qui nous élèvent vers notre dignité et nous rapprochent du but glorieux de la vie.

    Si saint Philippe Neri s'est gravé dans la mémoire de l'Église comme un saint sympathique qui, par le biais des affects, a ouvert les cœurs des hommes à Dieu, il me vient à l'esprit saint Thomas d'Aquin, que notre "Pippo buono" a tant apprécié.

    Dans sa Somme contre les païens, ce maître angélique, Doctor angelicus, évoque les affects et les passions de Dieu et nous éclaire sur les malentendus évidents sur lesquels nous pourrions trébucher.

    En effet, nous avons souvent des problèmes lorsque nous lisons dans les Écritures que Dieu s'est "mis en colère" à cause de l'apostasie de son peuple, qu'il s'est "repenti" d'avoir créé les hommes, qu'il s'est "attristé" à cause des pécheurs perdus.

    Il est clair pour tout croyant qui réfléchit que ces attributs ne peuvent être que métaphoriques, car Dieu "est esprit et vérité" (Jn 4, 24). Il ne faut pas le confondre avec un homme surdimensionné que notre imagination imagine se trouvant dans le ciel comme dans un espace tridimensionnel.

    Au sens propre, métaphysique, il n'y a en Dieu que deux affects qui coïncident avec son essence et qui, dans l'acte de création, débordent directement sur les créatures douées d'esprit et les imprègnent de l'intérieur.

    L'un de ces attributs est l'amour (amor, caritas), qui fonde et soutient toute chose. L'autre qualité est la joie (gaudium, delectatio), que Dieu est dans sa vie trinitaire et dont il nous remplit.

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  • Philippe Neri, le saint de la joie (26 mai)

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    21631521.jpgSAINT PHILIPPE NERI (source)

    Le saint de la joie

    La sainteté étonnante de Philippe Neri, ce prêtre italien décédé en 1595, lui a valu de la part de Goethe le titre de « Saint humoristique ». Or ce saint de la joie a vécu à une époque des plus sombres de l’Histoire de l’Église. En effet, il a vécu non seulement durant le terrible schisme qui a engendré en peu de temps au XVIe siècle le protestantisme luthérien et toutes sortes d’autres « réformes » qui ont divisé aujourd’hui les chrétiens issus du catholicisme en plus de 30,000 Églises ou sectes différentes. Non seulement cela, mais il a aussi vécu au temps la réforme de l’Église catholique qui impose une stricte discipline en mettant en place le Saint Office et l’Index des livres proscrits, en resserrant de plus la sévérité de l’Inquisition. Or voilà donc que surgit grâce à l’Esprit ce saint de la joie, des excentricités, des tours pendables et surtout de la foi profonde.

    Saint Philippe Neri jaillit comme une lumière dans la nuit. Il y a aussi au XVIe siècle beaucoup d’autres saints merveilleux comme Thomas More, autre saint de l’humour, et Ignace de Loyola, Thérèse d'Avila et Jean de la Croix, François Xavier et François de Borgia et je ne sais trop combien d’autres.

    Saint Philippe Neri, lui, est un simple prêtre séculier, originaire de Florence, qui vit durant de longues années presque sans bouger en plein cœur de Rome. Rien de si fantastique si ce n’est qu’il convertit des milliers de gens. Si bien qu’on décerne bientôt à Philippe le titre de « Réformateur de Rome ». L’illustre Henri Bremond en rajoute : « Philippe était l’un des grands créateurs de la Contre-Réforme, peut-être le plus grand de tous, aucun autre n’ayant sans doute travaillé avec autant de succès à modifier le visage de la Ville Éternelle en une époque totalement désespérée ». Cela dérange ses contemporains (les saints dérangent et irritent bien des gens) au point que saint Philippe est jalousé, calomnié et très souvent menacé de diverses condamnations, même par des papes. Mais il ne se décourage jamais tant son amour pour Dieu est immense. Voilà un exemple pour tous ceux que « l'Église fait souffrir » comme on dit souvent. Oui, il arrive trop souvent que ce que l'on appelle « l'Église » nous fasse souffrir. Heureusement les saints persécutés savent demeurer fidèles à l’Église, qui est l’Église des saints comme l’affirmait si bien Georges Bernanos*. C’est vraiment l’Église fondée par Jésus-Christ lui-même comme le découvrent de nos jours de nombreux pasteurs protestants, dans le monde entier, qui écoutent « The Journey Home », ou Le Retour à la Maison », à la télévision ou par l’internet, diffusé par EWTN, fondé par Mother Angelica. Ce sont de magnifiques entrevues menées par un ancien pasteur presbytérien, Marcus Grodi.

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