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Eglise - Page 1746

  • Très rare, en déduit le patron de la police judiciaire...

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    Au cours des quatre dernières années, il y a eu, en fonction des années, entre 6 et 15 plaintes visant des religieux pour des faits de mœurs. Est-ce beaucoup ? Est-ce peu ? Pour le commissaire Paul Van Thielen, qui a livré ces chiffres devant la Commission spéciale relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, on peut donc dire qu’il s’agit là de "faits exceptionnels"."

    "C’est donc très rare", en déduit le patron de la police judiciaire fédérale.

    Suite sur LaLibre.be

    Encore importe-t-il de faire la différence entre faits de moeurs et faits de pédophilie, et de ne pas confondre dénonciations et plaintes avec faits avérés.

  • Venezuela : L’Eglise ne renoncera pas à faire entendre sa voix

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    Les évêques en appellent à un « réveil moral »

    ROME, Mardi 11 janvier 2011 (ZENIT.org) - « L'Église ne renoncera pas à faire entendre sa voix » au Venezuela, titre Radio Vatican. Les évêques en appellent à un « réveil moral ».

    « Participer à la vie politique du pays est un droit pour tous, et l'Église vénézuélienne ne compte pas se laisser intimider. La Conférence épiscopale vénézuélienne a annoncé son intention de continuer à exprimer son point de vue. Les évêques ont le droit de prononcer des jugements moraux sur les questions concernant l'ordre politique et les droits fondamentaux de l'homme », explique la même source.

    Radio Vatican rappelle qu'il y a quelques mois, le cardinal Jorge Urosa s'était attiré les foudres du gouvernement d'Hugo Chavez qu'il avait accusé « d'acheminer le pays vers une dictature marxiste ».

    Le président avait répondu en le traitant de « troglodyte » et en demandant la « révision du Concordat ».

    En inaugurant l'assemblée ordinaire de l'épiscopat, Mgr Ubaldo Santana, Président de la Conférence, a estimé que les évêques et le clergé avaient « le devoir de contribuer au réveil moral des forces nécessaires à la construction d'une société juste et fraternelle et de prononcer un jugement moral sur l'ordre politique lorsque le demandent les droits humains fondamentaux de la personne ou le salut des âmes ».

    Le discours du Président de la Conférence épiscopale évoque plusieurs questions sensibles, souligne Radio Vatican : « l'intolérance religieuse, les élections et les nouvelles lois, les grands défis pour la pastorale, la fracture au sein de la société et le service prophétique des plus faibles ».

    Tout en appelant au calme, Mgr Santana a dénoncé sans détours une radicalisation du projet politique du président Chavez, ajoute la radio du pape : « le contrôle de l'État sur l'économie a été renforcé, des pouvoirs exceptionnels ont été attribués au président pour lui permettre de gouverner par décret ».

    La nouvelle chambre issue des récentes élections devra, selon lui, s'efforcer de « créer des consensus ».

  • Benoît XVI infléchirait-il la ligne de son pontificat ?

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    C'est ce que semble affirmer Luigi Accatoli dans le Corriere delle Sera :

    Le pape s'ouvre aux protestants, son pontificat est fort
    Luigi Accattoli
    -------------------
    Benoît XVI a nommé un protestant - le Suisse Werner Arber, prix Nobel de médecine - à la tête de l'Académie pontificale des Sciences : c'est une petite nouvelle qui augure bien de la santé du Pontificat de Benoît XVI, dont cette décision et d'autres de ces dernières semaines montrent qu'il n'est nullement apeuré ou replié sur lui-même comme persistent à le dépeindre certains interprètes remplis de préjugés contre lui.
    Sans troubler la grande ombre du Pape Wojtyla, dont Benoît a fait annoncer l'autre jour, la béatification en un temps record; et sans évoquer des questions complexes telles que le nouvel encadrement pour les questions financières adopté le 30 décembre - et il s'agit là de deux pas en avant d'un certain poids - on peut aussi rappeler deux autres récents actes importants dans le domaine de l'œcuménisme, qui permettent d'encadrer dans un contexte cohérent la nouveauté d'un président protestant de l'Académie des Sciences.
    Le premier de l'an, Benoît a annoncé la convocation d'une quatrième «journée» inter-religieuse à Assise en Octobre prochain, pour le vingt-cinquième anniversaire de la première et, hier, il a institué un «ordinariat» destiné à accueillir les anglicans qui entreront dans l'Eglise catholique, plaçant à sa tête, et donc dans une situation comparable à celle d'un évêque, un prêtre marié.
    Pour en revenir au président Calviniste de l'Académie des sciences, pour comprendre l'esprit de cette décision sans précédent, il convient de rappeler la conviction exprimée par le cardinal Ratzinger à plusieurs reprises que "même en dehors de l'Eglise catholique il y a beaucoup de vrais chrétiens, et il y en a beaucoup de vraiment chrétiens."
    Mais il y a une raison plus spécifique, tenant au fait que le nouveau président de l'Académie est un médecin: et le cardinal Ratzinger avait soutenu en plusieurs occasions importantes que les chrétiens de toutes dénominations "devraient s'efforcer de rendre ensemble témoignage sur les grands enjeux moraux".
    Le pape Benoît espère trouver dans la personne du réformé Werner Arber un allié pour un "témoignage commun" dans le domaine plus "chaud" de la bioéthique.

    © Copyright Corriere della Sera, 16 Janvier 2011; traduction de Béatrice Bohly sur son site "Benoît et moi"

  • Un protestant à la tête de l’Académie pontificale des sciences

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    Benoît XVI nomme le Suisse Werner Arber

    ROME, Lundi 17 janvier 2011 (ZENIT.org) - Benoît XVI a nommé président de l'Académie pontificale des sciences, le prix nobel Werner Arber, professeur émérite de microbiologie à l'université de Bâle (Suisse), a rapporté la salle de presse du Saint-Siège, le 15 janvier dernier.

    Protestant, il est le premier non-catholique appelé par un pape à la tête de cette institution vaticane au sein de laquelle des scientifiques non-croyants ont toutefois déjà été admis, rappelle le quotidien italien Avvenire.

    Le professeur Arber est né à Gränichen (Suisse) le 3 juin 1929. Biologiste moléculaire, il a reçu le prix nobel de physiologie et de médecine en 1978, en même temps qu'Hamilton O. Smith et Daniel Nathans.

    Après avoir accompli des études à Zurich et à Genève, il s'est rendu aux Etats-Unis où il a travaillé avec Joe Bertani, Gunther Stent, Joshua Lederberg et Salvador Edwards Luria.

    Il s'est consacré de manière particulière à l'étude des bactériophages. Son œuvre est liée à la découverte de l'enzyme de restriction, outil important en génie génétique.

    « A Genève », rappelle une note de la salle de presse du Vatican, « il commença en 1960 ses recherches sur les modifications induites dans l'ADN du phage et observa que la restriction était accompagnée d'une dégradation du même ADN. Les fragments ainsi obtenus peuvent s'unir à d'autres fragments d'ADN différents, créant ainsi un nouvel ADN recombinant ».

    Les conséquences de cette découverte ont conduit, entre autres, à l'utilisation de cultures de bactéries, traitées de manière adaptée, pour la production d'hormones comme l'insuline et des enzymes rares.

    Le professeur Arber a recouvert différentes charges dans des organismes scientifiques au niveau international et a été président de l'International Council for Science (ICSU).

    Nommé académicien pontifical en 1981, il est conseiller de l'Académie pontificale des Sciences depuis 1995.

  • Et la béatification de Pie XII ?

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    papa_pio_xii.jpgBenoît XVI vient d'annoncer la béatification de son prédécesseur Jean-Paul II, le 1er mai prochain. Celle de Pie XII, dont le procès est en cours,  n'aura donc pas lieu en même temps, comme l’avaient été celles de Pie IX et Jean XXIII.

    Pourtant jusqu’à la mort de Pie XII, en octobre 1958, l’univers politico-médiatique avait rendu  à ce pontife un hommage appuyé et unanime : de l’inoxydable hebdomadaire « Paris-Match », dont l’édition spéciale commémorative du pontificat titrait en couverture : « depuis vingt ans, un saint régnait sur l’Eglise », jusqu’au premier ministre israélien de l’époque, Golda Meir, déclarant à la tribune de l’ONU : « nous pleurons un grand serviteur de la paix et de la charité. Pendant les dix années de la terreur nazie, quand notre peuple a souffert un martyr effroyable, la voix de ce pape s’est élevée pour condamner les bourreaux et pour exprimer sa compassion envers les victimes. »

    Mais cinq ans plus tard, pendant le concile Vatican II, une pièce de théâtre, Le Vicaire, œuvre du dramaturge allemand Rolf Hochhuth, lance la polémique qui retourne l’opinion publique contre le pape défunt, en l’accusant d’avoir couvert par son silence le génocide des juifs perpétré par les nazis : la controverse devient publique et elle sera alimentée, depuis 1964 (avec le livre de l’historien Saul Friedländer :Pie XII et le Troisième Reich) jusqu’à nos jours. 

    Dans « Lumière du monde », son récent (2010) livre d’entretien avec le journaliste allemand Peter Seewald,  Benoît XVI prend position comme suit (pp. 148-149) :

     « Pie XII a sauvé la vie de milliers de Juifs en faisant par exemple ouvrir les couvents et les monastères romains –ce que seul le pape en personne peut faire- et en proclamant leur extraterritorialité, ce qui n’était pas totalement sûr du point de vue du droit, mais que les Allemands ont toléré tout de même. Une chose est très claire : à l’instant même où il aurait émis une protestation publique, on n’aurait plus respecté l’extraterritorialité et les milliers de personnes qui avaient été mises en sécurité dans les monastères romains auraient été déportées.

    «Dans cette mesure, l’enjeu était simple : c’étaient les nombreuses vies humaines que l’on ne pouvait sauver autrement. On a découvert tout récemment que dès 1938, alors qu’il était secrétaire d’Etat, Pacelli a écrit à des évêques du monde entier leur demandant d’agir afin que l’on accorde généreusement des visas aux juifs qui émigraient d’Allemagne. Il a tout fait à l’époque pour sauver des vies. Bien entendu, on peut reposer sans cesse la question ‘ pourquoi n’a-t-il pas protesté plus clairement ?’. Je crois qu’il a vu quelles conséquences aurait une protestation ouverte. Il en a beaucoup souffert personnellement, cela, nous le savons. Il savait qu’il aurait dû parler, mais la situation le lui a interdit.

    « Et voilà qu’une autre catégorie de gens plus malins que les autres affirme aujourd’hui qu’il a certes sauvé beaucoup de personnes, mais qu’il avait sur les juifs des conceptions démodées et qu’il n’était pas à la hauteur de Vatican II » et il ajoute prudemment : « mais là n’est pas la question ». Où est-elle alors ?

    Quelle fut la véritable action du pape Pacelli contre les crimes de guerre de l’Allemagne nazie et fasciste ?

    À défaut de lire un livre comme "Pie XII. Biographie", d’Andrea Tornielli (un des meilleurs vaticanistes actuels (paru aux Éd. du Jubilé, 2009, 810 pages), il faut écouter certains témoignages directs comme on en trouve sur Internet :

    http://www.youtube.com/watch?v=ktbco4knUq8&feature=related

  • Création d'un ordinariat pour les anglicans

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    CITE DU VATICAN, 15 JAN 2011 (VIS). Selon les dispositions de la constitution apostolique Anglicanorum Coetibus du 4 novembre 2009, et après consultation de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles, la Congrégation pour la doctrine de la foi a érigé un Ordinariat personnel pour les anglicans désirant entrer dans la communion catholique. Il prend le nom d'Ordinariat personnel Notre Dame de Walsingham et son territoire correspond à celui de la Conférence. Son saint patron est le bienheureux John Henry Newman.

      Le communiqué de la Congrégation rappelle qu'un ordinariat est une structure canonique et que, en l'occurrence, il permet aux ex anglicans d'être en pleine communion avec l'Eglise catholique tout en conservant leur caractère anglican. Avec cet ordinariat spécifique la Constitution apostolique Anglicanorum Coetibus tend à la conservation au sein de l'Eglise catholique des traditions liturgiques, spirituelles et pastorales anglicanes, tout en garantissant aux nouveaux groupes de fidèles et à leurs prêtres d'être pleinement intégrés.

      Pour des raisons doctrinales, l'Eglise catholique n'admet pas l'ordination épiscopales d'hommes mariés. Ceci dit, la Constitution apostolique prévoit, à certaines conditions, l'ordination comme prêtres catholiques de ministres anglicans mariés. Aujourd'hui à Londres, Mgr.Vincent Nichols, Archevêque de Westminster, a ordonné au sacerdoce catholique trois ex évêques anglicans, Andrew Burnham, Keith Newton et John Broadhurst. Ce même jour, Benoît XVI a nommé le Révérend Newton premier Ordinaire de Notre Dame de Walsingham. Ces trois prêtres prépareront les premiers groupes de fidèles qui, à Pâques, seront reçus au sein de l'Eglise catholique avec leurs pasteurs. De même accompagneront ils les ministres anglicans se préparant à leur ordination catholique pour Pentecôte.

      La création de cet ordinariat va de pair avec l'engagement dans le dialogue oecuménique qui continue d'être une priorité pour l'Eglise catholique. L'initiative ayant conduit à la Constitution Anglicanorum Coetibus et à la création de l'Ordinariat personnel est le fait de groupes d'anglicans ayant déclaré partager la foi catholique exprimée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, et reconnaître le ministère pétrinien comme voulu par le Christ pour l'Eglise. Pour eux est arrivé le moment d'exprimer une unité implicite par une communion visible".
    OP/                                                     VIS 20110115 (360) 

  • La prochaine rencontre interconfessionnelle pour la paix à Assise...

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    Le blog (à recommander!) "Benoît et moi" tente de convaincre ses lecteurs du bien-fondé de cette initiative qui devrait se concrétiser en octobre prochain. Il fait écho à des objections sérieuses formulées par des lecteurs de ce blog, dont celle-ci, émanant d'un correspondant belge :

    "Ces démarches initiées par Jean-Paul II ont-elles abouti à un réel progrès de la paix dans les relations internationales au cours des deux dernières décennies?
    Ces démarches ont-elles apporté aux communautés chrétiennes minoritaires, dans les pays musulmans particulièrement, un surcroît de sécurité et de tranquillité?
    Ces démarches ont-elles freiné la guerre qui fait rage contre la vie et la famille (avortements, promotion de l'idéologie du genre, banalisation des perversions sexuelles...)?
    Et je pourrais continuer en vous entretenant notamment de la guerre sourde menée quotidiennement dans mon pays, la Belgique, contre l'Eglise.
    Dans le climat de relativisme et d'indifférentisme où la société vit aujourd'hui, j'ai peur que le signal donné à Assise soit un mauvais signal : celui d'un rassemblement de représentants de toutes sortes de religions et confessions qui semblent s'équivaloir et tenir un discours de paix que dément absolument le spectacle que le monde nous donne et auquel nombre de ces religions sont associées. "Les dieux des païens sont des démons" proclamait saint Paul. Cette proclamation semble se situer à l'opposé de ce que notre Eglise propose aujourd'hui et qui s'apparente plutôt à une espèce de message confusionniste "où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil".
    Personnellement, je ne peux souscrire à cette initiative et elle me déçoit profondément."

    Cette intervention est à rapprocher d'une lettre adressée au pape par plusieurs intellectuels italiens de renom : Francis Agnoli, Lorenzo Bertocchi, Roberto de Mattei, Corrado Gnerre, Alessandro Gnocchi, Camillo Langone, Mario Palmaro.

     

  • Le site belge des prochaines JMJ

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    slidecontent1.pngUn site est ouvert permettant aux jeunes Belges de découvrir les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse qui auront lieu à Madrid en août 2011 sur le thème : "Enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi" (Colossiens, 2, 7) : http://madrid2011.jmj.be/

  • Directives épiscopales liégeoises pour les funérailles chrétiennes

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    armoiries1.jpgDans Église de Liège de novembre et décembre 2009, j’ai développé des réflexions sur la pastorale des funérailles chrétiennes. Sur cet arrière-fond, j’ai formulé des propositions pour la  célébration des funérailles. Suite aux remarques qui m’ont été transmises et aux échanges en Conseil presbytéral et en Conseil épiscopal ainsi qu’avec les doyens, je publie les directives suivantes pour les funérailles dans notre diocèse.

    1. En règle générale, les funérailles seront célébrées sans eucharistie, sauf quand la famille ou les proches le demandent. Si nécessaire, on examinera avec eux l’opportunité de la demande (1). Un regard lucide sur la réalité diocésaine justifie cette directive. En effet, d’une part, le nombre de prêtres pouvant assurer une célébration eucharistique est de plus en plus réduit ; d’autre part, parfois les liens des défunts avec l’eucharistie ont été plutôt faibles.

    2. Les funérailles sans eucharistie pourront être présidées par un diacre ou être conduites par deux laïcs, mandatés et formés pour ce service. Cette disposition ne diminue en rien la place du curé, ou des autres prêtres, dans la pastorale du deuil ; elle lui donnera de nouvelles formes. Le curé sera toujours membre de « l’équipe funérailles».

    3. Une fois par mois, lors d’une eucharistie dominicale, les Unités pastorales feront mémoire de leurs défunts du mois. On y invitera les familles.

    4. Les funérailles sont normalement célébrées dans une église, car celle-ci est par excellence la maison du peuple de Dieu, et doit rester ce lieu significatif pour les chrétiens. Exceptionnellement, les funérailles pourront être célébrées dans un autre lieu. Au crématorium de Robermont, l’équipe établie par l’évêque peut célébrer les funérailles dans le lieu destiné à cet effet.

    5. S’il y a inhumation, l’équipe assurera une présence au cimetière, selon les coutumes locales.

    Ces directives entreront en vigueur le 1er février 2011.

    + Aloys Jousten
    Evêque de Liège

    Liège, le 2 novembre 2010

    (1) Ce discernement pastoral tiendra notamment compte des liens habituels de la personne défunte et de ses proches avec la vie concrète de l’Église. Ne pas célébrer l’eucharistie n’est en aucune manière un jugement sur la personne défunte ou sur la famille. (Eglise de Liège, Déc. 2009, Mot de l’évêque, p. 6, n. 2).

  • Béatification de Jean-Paul II

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    Dans des délais records, Jean-Paul II sera béatifié le 1er mai 2011

    Le pape Jean-Paul II (1978-2005) sera béatifié le dimanche 1er mai 2011, soit six ans et un mois après sa mort. C’est ce qu’a indiqué le bureau de presse du Saint-Siège le 14 janvier à midi. Sa béatification aura été aussi rapide que celle de Mère Teresa.

    La session ordinaire des cardinaux et évêques membres de ce dicastère a prononcé une « sentence unanime affirmative » sur la « guérison miraculeuse » de la religieuse française de la congrégation des Petites Sœurs des maternités catholiques, Sœur Marie Simon Pierre, « par intercession de Jean-Paul II», que cette annonce du Vatican intervient.

    La religieuse guérie dans la nuit du 2 au 3 juin 2005 était atteinte de la maladie de Parkinson, comme le pape polonais.

    La commission médicale conduite par le médecin particulier de Benoît XVI, le Dr Patrizio Polisca, a reconnu l’absence d’explication scientifique, le 21 octobre 2010. À la suite de cette commission, celle des théologiens puis les cardinaux et évêques membres de la Congrégation pour les causes des saints ont validé le miracle, respectivement le 14 décembre 2010 et le 11 janvier 2011.

    C'est seulement trois jours après cette dernière sentence que le Vatican annonce publiquement la date de la béatification de Jean-Paul II.

    Rapidité

    En béatifiant le pape polonais six ans après sa mort, l’Église répond ainsi dans des délais exceptionnels à l’appel lancé au jour de ses funérailles par des fidèles qui avaient demandé qu’il soit proclamé santo subito (saint tout de suite).

    Le procès avait débuté le 28 juin 2005, moins de trois mois après la mort du pape. Jean-Paul II sera finalement béatifié dans des délais comparables à ceux de la béatification de Mère Teresa de Calcutta (1910-1997), élevée à l’honneur des autels six ans après sa disparition.

    Le défunt pape était lui-même intervenu pour rendre plus simples et plus rapides les procédures de béatification en 1983.

    (Famille Chrétienne)

  • Pour combattre l'injustice ou la tyrannie : prier avant d'agir

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    Réflexions d’un moine publiées sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    Du siècle passé on garde en mémoire, émergeant au-dessus de l’âpre mêlée, des géants qui surent s’opposer aux tyrannies du moment, affronter les totalitarismes, les durs comme les mous.

    La stature de Soljénitsyne tranche sur le siècle ; venu du système marxiste, qu’il sut dénoncer ensuite, il a payé ce retournement au prix d’années de déportation. Mais, comme il l’écrit, le paradoxe est qu’« il a acquis la liberté grâce à la prison. »

    Autre géant, le Père Popieluszko, assassiné à 37 ans pour avoir provoqué le pouvoir polonais par sa parole, assénée chaque dimanche. J’ai pu visiter sa paroisse peu après sa mort, lorsque Solidarnosc venait d’être interdit après un temps de libéralisation. Elle faisait penser à une forteresse assiégée par la ville de Varsovie, encastrée entre des ronds-points et supermarchés. L’ensemble paroissial, grillagé, avec l’église au centre, entourée d’un jardin, s’étendait sur deux à trois petits hectares. La tombe du Père, immense, en occupait une large part. En forme de croix, elle mesurait quelque deux mètres de long et assemblait les 50 énormes grains d’un grand chapelet déployé sur la prairie. Sur la grille du jardinet, des dizaines de banderoles donnaient le message interdit sur la voie publique : elles résumaient la doctrine prohibée de Solidarnosc, mais dans une version plus mystique : « Il nous reste encore à faire la grève… de l’alcool ». À l’intérieur de l’église, des dessins d’enfants du catéchisme résumaient le sens du don de la vie du prêtre. L’un d’entre eux, tracé au crayon, montrait le martyr bras en croix, tenant l’hostie et le calice, encadré par deux gendarmes qui le bastonnaient. La vie séculière, à dix mètres de là, ronronnait avec sa circulation urbaine, incapable de répondre au cri de la foi.

    Je logeais chez les bénédictines de Varsovie. Ayant confié mon admiration pour un tel témoignage, de la part tant du prêtre que de sa paroisse et du pays « réel », j’ai entendu la supérieure me répondre avec justesse qu’en Pologne on trouvera toujours une jeunesse convaincue et provocante avec panache, mais, en revanche globalement, ces jeunes sont trop rarement capables de faire l'oraison quotidienne d'une demi-heure à heure fixe. Cela donne à réfléchir sur la stratégie à opposer à une société qui endort les âmes pour mieux les broyer. La croisade nécessaire commence au fond des cœurs, face à Dieu.

    Mère Teresa, autre grande figure emblématique, priait beaucoup ; elle a ainsi jeté à la mer des montagnes d’injustice par son oraison. En même temps, elle a su parler en transgressant la langue de bois, obligatoire à Oslo, quand elle reçut le Prix Nobel de la paix : l’avortement y fut déclaré sans fard comme étant le grand fléau de notre temps, ce qui entretient la guerre endémique sur la planète. La transgression fut d’abord, ici, celle de la plainte devant Dieu, avant de remettre de l'ordre dans les affaires des hommes, et c’est là la prudence la mieux assurée, à la hauteur du présent enjeu.

    Mais de quelle transgression s’agit-il ? Le climat actuel facilite un légalisme mortifère : rendre à César ce qui est à César impliquerait l’acceptation de toutes ses lois, y compris quand elles ne font que gérer les vices les plus abjects. Pour beaucoup, le chrétien devrait être toujours exemplaire en obéissant, même de façon aveugle, en l'obligeant à caricaturer une doctrine des Pères du désert complètement hors contexte. Ainsi pour prendre un exemple récent, l’autorité publique a cru devoir préciser le nombre de fidèles, « la jauge », pouvant accéder aux offices religieux ; la plupart des évêques ont dénoncé une telle règle comme étant inapplicable, tant les édifices religieux varient de taille. On sait que la règle a été dénoncée à l’intérieur même de l’administration qui nous gouverne, et c’est tant mieux ; mais, durant quelques jours, des fidèles se sont opposés, assez violemment, entre la docilité à César et « le devoir de désobéissance civile ».

    La situation ne devient claire que si l’on accepte que Dieu soit au-dessus de César, les lois de celui-ci n’ayant d’autre raison d’être que d’aider à adapter aux circonstances du moment la loi de Dieu inscrite par nature dans les consciences droites et bien formées.

    Ref. Pour combattre l'injustice ou la tyrannie : prier avant d'agir

    JPSC