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Dans « Le Soir » : un bel exemple de désinformation

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le-journal-du-soir-239664.gifSelon  le journal le Soir (Riccardo Guttierez et Vanja Luksic : La loi du silence perdure) les récentes instructions romaines sur les abus sexuels cléricaux contre les mineurs d’âge (voir ici : Abus sexuelsofficialiseraient la loi du silence au sein de l’Eglise. Et pourquoi cela ? Parce que ces instructions demandent de « tenir compte de la législation du pays où se trouve la Conférence épiscopale, en particulier en ce qui concerne l’éventuelle obligation d’informer les autorités civiles ».

Sur son blog, l’abbé Éric de Beukelaer réagit vigoureusement contre la prose du quotidien vespéral  et il a bien raison : «En d’autres mots, écrit-il, au lieu de respecter les législations en vigueur, l’instruction vaticane aurait dû imposer la dénonciation « urbi et orbi », même là où une législation démocratiquement votée en déciderait autrement, réservant – par exemple – ce droit à la victime. Décidément, j’ai bien du mal à suivre pareil raisonnement. L’article revient aussi sur le secret de la confession, dont le caractère absolu devrait être levé. Ce que je pense de la question peut être lu sur mon « post » du 29 mars : « Secret professionnel des prêtres et secret de confession : réalité et phantasme ». Conclusion: du lecteur que je suis ou de l’article, un des deux doit être aveugle. » Lire tout le « post » d’Eric de Beukelaer ici : Eglise catholique et abus sexuels : « La loi du silence perdure ? » (Le Soir p.9)

Rappelons que les lois belges d’ordre public (le droit pénal en fait partie)  s’imposent à tous les citoyens : tel est le cas des dispositions pénales relatives au secret professionnel, au rang desquels se trouve aussi le secret ecclésiastique .Sur les droits et obligations qui en découlent, on peut lire aussi ce que nous écrivions déjà ici le 28 mars dernier Belgique : le statut légal du secret de la confession

JPS

 

Commentaires

  • Cher JPS,

    Je vous invite à lire ma réponse à Eric de Beukelaer, sur son blog.

    Quant à la "désinformation" que vous pointez, elle relève moins du contenu de mon article dans "Le Soir" que des agences de presse qui prétendent que "le Vatican ordonne aux évêques de déférer à la justice les membres du clergé soupçonnés de pédophilie" (n'importe quoi!)...

    Il suffisait de lire la lettre circulaire de William Levada pour constater que ses recommandations n'ont guère telle portée.

    Mon analyse est d'ailleurs validée par l'éminent canoniste Rik Torfs (KUL), que je cite dans "Le Soir".

    Merci pour votre intérêt soutenu!

    Ricardo Gutiérrez
    Journaliste

  • Cher Monsieur Gutiérrez,

    J’ai beau relire les communiqués du 16 mai publiés par l’Agence officielle « Vatican Information Service » et son homologue plus officieux « Zenit », je ne vois pas ce qui, dans leurs textes, justifie l’exorde de votre commentaire : «Pédophilie : le Vatican exige que les suspects soient déférés à la Justice »… Les communicateurs du Saint-Siège ont réussi, lundi, à convaincre les agences de presse d’un prétendu durcissement des autorités ecclésiastiques face au scandale des abus sexuels sur mineurs perpétrés par des prêtres ou des religieux."

    Vous écrivez ensuite : "Pas de dénonciation d’office. La loi du silence a manifestement de beaux jours devant elle : contrairement à ce qu’annonçaient la plupart des agences de presse, le Vatican n’ordonne nullement aux évêques de déférer systématiquement à la Justice les prêtres ou les religieux soupçonnés de pédophilie. La lettre circulaire adressée aux évêques les incite juste à « tenir compte de la législation du pays où se trouve la Conférence épiscopale, en particulier en ce qui concerne l’éventuelle obligation d’informer les autorités civiles ».

    Ceci est tout à fait normal : l’obligation de garder un secret professionnel et celle de dénoncer certains délits sont réglementées et leur transgression sanctionnées par la loi pénale dans les conditions qu’elle précise : le secret ecclésiastique (y compris celui de la confession) en font partie. Rik Torfs, dont vous invoquez l’autorité, n’a certainement pas pu vous dire autre chose.

    Sur la question de l’indemnisation des victimes par l’ « Eglise » (qui est « l’Eglise » aux yeux de la loi ? elle est dépourvue, comme telle, de toute personnalité juridique) je comprends aussi que l’Eglise soit prudente face aux problèmes juridiques que cette indemnisation comporte. Notre blog en a déjà parlé à plusieurs reprises, notamment dans un post du 27 avril dernier « Écrasons l’infâme ? » . En principe, il n’y a pas de responsabilité sans auteurs, coauteurs ou complices d’une faute (à prouver). Les « il n’y a qu’a » ne suffisent pas à faire avancer un dossier.

    Bien à vous

  • Rik Torfs éminent canonistes?L'homme qui ignore que dans le nouveau testament il est fait de façon très claire condamnation de l'homosexualité?Vous voulez rire Mr Gutiérez!

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