Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Une ère de reniement sans précédent

IMPRIMER

Les affaires de pédophilie dont on reparle à propos de l'Irlande posent la question de la fidélité des prêtres et des religieux aux engagements qu'ils avaient pris, solennellement, devant Dieu, devant leurs supérieurs, et devant l'Eglise toute entière. Depuis le dernier concile, le nombre de défections et de retours à l'état laïc de gens qui avaient consacré leur vie au Christ et à l'Eglise est proprement hallucinant.

Et que dire des liens du mariage où les consentements échangés, en prenant Dieu et les communautés à témoin, ne pèsent vraiment plus très lourd, quelles que soient les conséquences pour le (la) partenaire que l'on abandonne et pour les enfants condamnés à faire le deuil d'une relation dans laquelle s'enracine pourtant leur existence.

On pourrait y ajouter les serments prêtés par les enseignants lors de leur engagement, par les officiers lors de leurs promotions, par les médecins qui ont prononcé le serment d'Hippocrate, par les prêtres qui ont prêté le serment anti-moderniste, par les fonctionnaires et les élus lors de leur accession à des postes à responsabilité, etc. "Verba volant", voilà comment se sont évaporées aussi les formules prononcées avec émotion lors des professions de foi ou à l'occasion des promesses scoutes.

Paroles, paroles, paroles ? Pourtant, une parole d'engagement n'est pas un simple énoncé, comme le fait de constater qu'il fait beau ou que l'euro est en mauvaise posture; c'est proférer des mots qui ont une dimension "performative", qui équivalent à une véritable action résultant de notre détermination, engageant notre être tout entier, corps, coeur et esprit. Renier ces paroles, c'est se renier soi-même, c'est compromettre la confiance que l'on pourra nous faire désormais, c'est détériorer l'estime que les autres et que nous-mêmes pouvons avoir à notre propre égard.

Si l'on considère que la fidélité à la parole donnée constitue le ciment d'une société, il n'y a guère lieu de s'étonner du degré de délabrement de la nôtre.

Heureusement que Dieu, Lui, reste fidèle, et d'une miséricorde infinie...

Commentaires

  • Bonjour.

    Peut-on connaître les chiffres annuels des défections de prêtres dans l'Eglise de Belgique, depuis 1965 ?

    Merci.

  • Bonjour,

    Désolé! Nous sommes un blog indépendant et nous ne disposons pas de statistiques de ce genre qu'il faudrait récolter auprès des différents diocèses.

Les commentaires sont fermés.