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L’avortement divise toujours les Belges

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De Christian Laporte dans « La Libre » de ce jour :

"Deux manifestations l’ont montré, samedi et dimanche, au centre de Bruxelles. En Belgique, la loi ne devrait pas changer, mais c’est moins sûr ailleurs.

Fin mars 1990, après des années de discussions souvent passionnées pour ne pas dire passionnelles, la Chambre votait la proposition de loi, déjà adoptée par le Sénat, qui dépénalisait partiellement l’avortement en Belgique. L’on pensait que ce vote mettrait un terme définitif aux polémiques, mais c’était compter sans l’objection de conscience très déterminée du roi Baudouin qui estima ne pas pouvoir signer et promulguer des mesures contraires à ses convictions religieuses et aussi morales profondes. L’on sait qu’il demanda cependant au gouvernement Martens de tout mettre en œuvre pour concrétiser l’application de la législation. Et il suspendit son règne le temps que le monde politique s’accorde.

Depuis trois ans, l’anniversaire de la loi sur l’IVG relance le débat fin mars avec la mise sur pied d’une Marche pour la vie (antiavortement) à l’initiative d’un groupe de jeunes, étudiants ou travailleurs issus des deux grandes communautés du pays, mais surtout indépendants de tout parti politique. Elle s’est déroulée dimanche en présence de quelque 4 000 personnes, selon les organisateurs (qui se réfèrent à l’espace occupé en fin de manifestation sur la place Poelaert par rapport aux éditions précédentes). De son côté, la police parlait plutôt de 1 900 personnes qui ont défilé du Mont des Arts au Palais de Justice.

Anthony Burckhardt, le porte-parole des organisateurs, ne cachait pas sa satisfaction à l’issue de l’événement: "Nous manifestions aussi pour assurer - enfin - une meilleure protection juridique de l’enfant à naître, et le nombre croissant de personnes qui nous rejoignent, d’année en année, nous convainquent que nous sommes dans le bon. Car contrairement à la manifestation de samedi, où les centres de planning familial n’avaient pas lésiné sur les moyens pour faire venir du monde, nous n’avons que très peu de moyens. La présence de ces milliers de personnes, venues nous apporter leur soutien, montre que le débat n’est pas clos, tout au contraire. Plus que jamais, chaque vie humaine doit être respectée. Il est quand même impensable que dans la société d’aujourd’hui, des femmes avortent pour des raisons économiques. Il faut privilégier l’adoption et augmenter les moyens d’accompagnement des parents." Un message partagé par la hiérarchie de l’Eglise catholique et notamment par l’évêque de Tournai, Mgr Harpigny, présent sur place contrairement à l’évêque de Gand, Mgr Luc Van Looy, qui avait dû renoncer suite à un accident physique. Les organisateurs avaient aussi le soutien du Grand rabbin de Bruxelles ainsi que du mouvement Action pour la famille.

Samedi, plus de 2 000 personnes avaient défilé - en sens inverse du Palais de Justice vers le Mont des Arts - à l’initiative des militants de différents centres de planning familial et avec le soutien notamment du Centre d’action laïque, du Cercle du libre examen, du Centre Severine ou encore du Conseil des femmes francophones. Julie Laot, représentante des Mutualités socialistes, a expliqué que le droit à l’avortement est loin d’être acquis une fois pour toute. "D’abord, parce que les adversaires de l’IVG n’hésitent plus à manifester devant les centres de planning familial; ensuite, parce que dans un certain nombre de pays, le droit à l’avortement est loin d’être acquis, les lois étant même remises en question." Et de rappeler qu’ "en Europe, l’Irlande, la Pologne, Malte et Chypre interdisent l’avortement. D’autres pays le rendent pratiquement inaccessible. Selon une récente étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre d’avortements clandestins tend à progresser dans le monde. Interdire l’avortement ou le rendre inaccessible ne diminue par le nombre d’avortements, cela le rend clandestin et, donc, dangereux en termes de santé publique".  Ici :L’avortement divise toujours les Belges

"En Belgique la loi ne devrait pas changer" estime M. Laporte au vu de l'impact relatif des deux manifestations contradictoires de ce week-end. Pas encore, peut-être, mais il faudra tôt ou tard remettre le dossier politique sur la table.

Tuer un enfant durant sa gestation peut-il jamais être un droit ? Ou un avatar de la contraception ? Les termes de la législation belge poussent à un recours à l’avortement en croissance constante. Il serait grand temps de réévaluer les conséquences d’une loi qui aboutit à la banalisation d’un acte intrinsèquement mauvais dont l’abandon des poursuites ne devrait être admissible que dans certains cas extrêmes, relevant du seul concept de la cause d’excuse.  

Commentaires

  • Pourquoi cette Mme Laot parle-t-elle d'un « droit à l'avortement » ? Ce droit n'existe pas. La meilleure preuve est que cette marche a été organisée par un lobby européen qui cherche à le créer de toutes pièces, et à l'inclure ensuite dans la Déclaration des droits de l'homme.

    Comme si les droits de l'homme, dont le tout premier est le droit à la vie et à sa protection, pouvaient admettre de se voir inclure un droit de tuer. Car un avortement est bel et bien un assassinat, un infanticide avec préméditation, sur un être humain tout à fait innocent. Ce n'est pas en le renommant par euphémisme « interruption volontaire de grossesse » qu'on change sa nature profonde.

    L'existence même de ce lobby européen, intitulé « Plateforme pour le droit à l'avortement », montre que ces gens sont bien conscients qu'ils se situent, avec leurs pratiques d'avortement, hors des droits de l'homme, et qu'ils cherchent à entrer dans ceux-ci par la porte ou par la fenêtre.

  • Je pense que pour combattre l'avortement en croissance constante, il faudrait penser à, parallèlement, ouvrir un autre débat!

    L'EDUCATION dans la famille et l'ingérence de l'EDUCATION NATIONALE, et des plannings familiaux, dans le rôle éducatif des parents (de plus en plus démissionnaires) !!!

    J'ai eu l'occasion de parler à plusieurs mères de familles à qui je parlais de la Marche pour la vie. C'était des personnes catholiques pratiquantes pour certaines, d'autres se disaient chrétiennes mais pas pratiquants, et voici en grandes lignes leurs convictions en la matière;

    - "je suis contre l'avortement bien entendu, mais quand même, dans certains cas... il faut y recourir! Lorsqu'on a une fille de 15 ans qui attend famille! doit-on accepter cela? Toute sa vie est fichue! Vous savez, nos jeunes veulent faire leur vie de plus en plus tôt n'est-ce-pas? Que faire?"

    - "Je suis contre l'avortement, mais alors que les parents soient vraiment vigilants avec leurs filles pour qu'elles prennent bien la pilule!"

    - "Il faut le dire! Non à l'avortement, mais alors oui à la pilule"

    - "Enfin ... la "pilule du lendemain", ou interrompre quelques jours après ... c'est quand même pas grave cela? "

    - "Ah! moi ... ma fille à 16 ans, elle veut coucher avec son copain, mais je lui ai dit! "tes études d'abord! si tu as un accident ... c'est l'avortement! "


    J'ai été, et je me suis montrée, particulièrement étonnée de n'entendre aucune de ces mères parler de l'éduction "morale" à donner à leurs enfants. Garçons ou filles! Toutes ne pensaient qu'aux aspects suivants de la vie:

    Sécurité, facilité, finances, études en cours, avenir de leur enfant qui doit élever seule un bébé, une vie "fichue", la grande jeunesse de leur enfant!


    Le premier devoir des parents n'est-il pas d'apprendre aux jeunes garçons le respect de la femme?
    La jeune-fille ne doit-t-elle pas apprendre,à SE respecter? Respecter son corps, sa vie, toute sa personne présente et à venir?

    Où est la responsabilité et les devoirs moraux des parents?

    Nous vivons une société de droits et non plus de devoirs!

    Il faut également reconnaître que L'EDUCATION NATIONALE, et tout particulièrement les plannings familiaux, s'ingèrent de façon totalement malhonnête, et dominatrice dans la vie du jeune à l'école, et dans celle des parents qui n'ont pas encore "démissionnés", et qui n'ont plus rien à dire ou à empêcher à leurs jeunes enfants scolarisés encore!

    Il y a un fameux nettoyage moral à faire dans toute la société.
    Mais évidemment l'athéisme galoppant entraînant le laxisme moral, sexuel à tous les niveaux, en est bien la cause!

    Comment respecter la vie des autres, voire même de l'enfant à naître, si l'on n'est pas capable de se respecter soi-même, ni sa famille? Encore une fois c'est une question d'Amour!

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