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D'Erasme à Philippe Meirieu, l'utopie pédagogique

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Sur Canal Académie, nous lisons :

L’utopie pédagogique : courte histoire des maîtres penseurs de l’enseignement

Dans Les pédagogues, Essai historique sur l’utopie pédagogique, l’historien Jean de Viguerie évoque Erasme, Rousseau, Piaget et quelques autres...

A l’heure où l’enseignement est au cœur des débats politiques, Jean de Viguerie, historien de l’Ancien Régime et de la Révolution publie un ouvrage intitulé Les pédagogues, Essai historique sur l’utopie pédagogique (Editions du Cerf), dans lequel il pointe du doigt la faillite de l’éducation officielle. Ancien lauréat de l’Académie française, il est l’invité d’Annet Sauty de Chalon.

écouter : http://www.canalacademie.com/emissions/pag1039.mp3

Pour Jean de Viguerie, ces théories, sans être semblables entre elles, se distinguent radicalement des méthodes de transmission traditionnelles héritées de la scolastique médiévale. Spécialiste de l’Ancien Régime et de la Révolution, professeur émérite des universités et lauréat du prix Marcellin Guérin de l’Académie française, Jean de Viguerie recense dans ce court essai ce qu’il appelle les « pédagogues », au fil de quatorze portraits allant d’Érasme, auteur du fameux De pueris sur l’éducation des enfants (1529), à Philippe Meirieu, théoricien référent de l’enseignement post-années soixante. Ces doctrinaires font l’objet d’une analyse détaillée : Coménius, Locke et bien sûr Rousseau dont on commémore à la fois la naissance (1712) et la publication de l’Émile ou de l’éducation (1762). On trouve également Condorcet ou, moins connu, Victor Considérant.

L’époque contemporaine nous oblige à évoquer la figure de Jean Piaget dont Jean de Viguerie souligne l’influence considérable. Dans cet entretien, l’auteur récuse l’efficacité des pédagogies nouvelles mais il reconnaît aussi le mérite de certaines approches « non autoritaires », classant à part une personne comme Montessori. Et puis, Jean de Viguerie a le mérite de savoir de quoi il parle, regrettant que les praticiens de l’éducation n’en soient que rarement les théoriciens, clivage qui laisse finalement libre cours à l’utopie, aux fantaisies parfois dévastatrices nées de l’abstraction, lesquelles trouvèrent un écho favorable chez les idéologues et les politiques au milieu du XXesiècle.

Jean de VIGUERIE est professeur émérite des universités, historien de l’Ancien régime et de la Révolution, ainsi que des questions éducatives. Lauréat du prix Marcellin Guérin de l’Académie française, il a publié Les pédagogues, Essai historique sur l’utopie pédagogique (éditions du Cerf - 14€)

Commentaires

  • Je crois qu'une bonne idée serait d'apprendre le latin parlé à nos enfants. Ils garderaient ainsi une langue commune, ils formeraient leur sens critique, mais surtout ils auraient enfin accès à 85% de la littérature de l'Occident.
    Moi j'ai réalisé cette idéee en créant Schola Nova en Belgique. Cela est passionnant et les enfants adorent.
    Si l'on veut en effet comprendre l'étude remarquable faite ci-dessus, il faut en effet, avoir aussi accès à notre patrimoine latin, et grec.

  • L'époque où le latin était la langue commune de l'Europe fut une époque bénie. Tout citoyen européen pouvait s'instruire et communiquer en connaissant deux langues seulement, sa langue maternelle et le latin. C'est la montée des nationalismes européens qui ont provoqué l'éclatement de l'Europe en une tour de Babel. En plus d'être une langue belle et structurée, le latin avait aussi l'immense avantage d'être une langue 'morte', c'est-à-dire, de n'être plus la langue maternelle de personne. Le plus ridicule, c'est que certains aient voulu recréer de toutes pièces un nouveau latin, une nouvelle langue commune européenne, qu'ils ont appelé esperanto.

  • Voici un demi-siècle, à la fin des années 1950 (autant dire avant le déluge), dans un collège jésuite au Congo Belge, je me souviens que (à la demande expresse des élèves!) notre titulaire de classe réalisait la belle performance de donner tout son cours de latin...en latin: et cela marchait.

    Ô tempora...

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