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Le Colloque « Sacra Liturgia 2013 » s’est ouvert à l’Université de l’Opus Dei à Rome

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MgrRey-ordinationsEloi-sortie-logo-7f397.jpgMgr Dominique Rey, évêque de Fréjus et Toulon, a inauguré hier ces assises en déclarant(extraits):

" C’est une grande joie pour moi de vous accueillir dans cette université pontificale de la Sainte-Croix pour Sacra Liturgia 2013. Plus de 35 pays sont ici représentés. Bienvenue à tous ! (…)

Il y a cinquante ans, en juin 1963, la première session du concile Vatican II se terminait. Au bienheureux Jean XXIII venait de succéder le vénérable Paul VI, qui a poursuivi les travaux du Concile. C’est Paul VI qui promulgua sa constitution sur la sainte liturgie « Sacrosanctum Concilium », le 4 décembre 1963, à la fin de la deuxième session du concile.

Cinquante ans plus tard, nous devons relire « Sacrosanctum Concilium ». La réforme liturgique qui a suivi la promulgation de la constitution nous a beaucoup enrichis, en particulier dans sa promotion de la participation à la liturgie. Mais elle a aussi provoqué des controverses, tant par ses réformes officielles, que par sa traduction dans les langues vernaculaires, ou bien par ses mises en œuvre locales disparates.

Nous devons reconnaître, comme l’a fait le Bienheureux Jean-Paul II, qu’il y eut à la fois des « lumières » et des « ombres » dans la vie liturgique de l’Eglise au cours des 50 dernières années (cf. Ecclesia de Eucharistia, n. 10). Nous devons nous réjouir des progrès légitimes qui ont été accomplis. Nous devons aussi tenir compte des leçons que nous enseignent les erreurs commises durant ces cinquante dernières années. C’est pourquoi nous devons reconsidérer la constitution liturgique et redécouvrir sa véritable signification. Peut-être devons-nous, à travers ce que le Cardinal Ratzinger a appelé une « réforme de la réforme », corriger certaines pratiques ou récupérer certains éléments que nous avons perdus. Peut-être que certains aspects nécessiteraient d’être travaillées selon la dynamique d’enrichissement mutuel que suggérait Benoît XVI.

Par-dessus tout, nous devons promouvoir un authentique renouveau liturgique dans toute sa richesse et sa diversité catholiques. Nous devons promouvoir la liturgie telle que l’Eglise nous la donne, ce que les Pères et les Papes du Concile Vatican II ont désiré.

Ce travail liturgique ne peut pas être laissé de côté comme s’il s’agissait d’une préoccupation marginale. La liturgie n’est pas une question périphérique pour l’Eglise. Comme le cardinal Ratzinger l’écrivait en 1997 : « la vraie célébration de la sainte Liturgie est le centre de tout renouvellement de l’Eglise. » Et comme « Sacrosanctum Concilium » nous l’enseigne, la sainte Liturgie est le « Culmen et fons », « la source et le sommet » de la vie et la mission de toute l’Eglise (cf. n. 10).

Chers amis, la liturgie n’est pas un passe-temps pour les spécialistes. Elle est au centre de tous nos engagements en tant que disciples de Jésus-Christ. Cette réalité profonde ne peut pas être surestimée. Nous devons reconnaître la primauté de la grâce dans notre vie chrétienne, et nous devons respecter le fait que, pour un chrétien, c’est dans la sainte Liturgie que la rencontre avec le Christ se réalise de la manière la plus haute (…).

C’est pourquoi notre célébration de la liturgie est si importante. Nous devons laisser le plus de place possible à l’action du Christ dans la liturgie, et non pas la limiter. Si je change ou refonde la liturgie de l’Eglise selon mes propres désirs ou une idéologie subjective, comment puis-je être sûr que ce que je fais est en vérité son œuvre ? Alors que, si je célèbre fidèlement ce que l’Église nous a donné – et que je le célèbre aussi magnifiquement que possible – je puis être assuré de me mettre au service de l’action du Christ, d’être un ministre de ses mystères sacrés et non pas un obstacle sur son chemin (cf. Mt 16, 23).

Chacun d’entre nous, ministres ordonnés, religieux et laïcs, est appelé à cette fidélité et à ce respect pour le Christ, pour son Eglise et pour ses rites liturgiques. Et c’est pourquoi la formation liturgique est cruciale. Je dois obtenir « de l’intérieur » en quelque sorte, la conviction que le Christ est en effet à l’œuvre dans les rites sacrés de l’Eglise. Je dois me plonger dans cette dynamique privilégiée et découvrir ses chemins. Cela m’amènera à la personne de Jésus Christ, encore et encore. Et cela me permettra de porter le Christ aux autres.

La formation, la célébration liturgique et la mission de l’Eglise sont toutes les trois intrinsèquement liées. C’est pourquoi nous sommes ici : pour examiner cette relation et examiner sa signification et son importance pour l’Eglise au début du XXIe siècle. Si nous le faisons bien, nous construirons vraiment des bases très-solides pour la nouvelle évangélisation (...).

[Cliquer ici pour accéder au site de « Sacra Liturgia »]

Source : Le colloque « Sacra Liturgia » qui se tient à Rome du 25 au 28 juin a été inauguré par un discours prononcé par Mgr Rey, Evêque de Fréjus et Toulon

Les conclusions des colloques ressemblent souvent à ces linceuls de pourpre dont les romains enveloppaient leurs morts. Espérons que celui-ci démentira l’usage, en votant quelques recommandations pratiques bien senties, en y mettant la pression voulue à l’adresse des Autorités concernées. On peut toujours rêver. JPS

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