Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Avortement, homosexualité, migration, franc-maçonnerie : le coup de gueule des évêques du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert

    IMPRIMER

    Le coup de gueule des évêques (source)

    Les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau ‘’dénoncent toute initiative de vouloir légaliser l’avortement et l’homosexualité’’. Avant-hier à Thiès, à l’issue de leur session ordinaire, ils ont dressé un tableau sombre des pratiques déviantes en cours dans ces différents pays. De la franc-maçonnerie à la migration irrégulière, en passant par l’homosexualité, la sécurité, les saisies récurrentes de stupéfiants, rien n’a été laissé en rade par les hommes d’église.

    Les défis de l’heure et les questions cruciales qui affectent toutes les couches de la société interpellent, au premier plan, les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau. Les chefs de diocèse qui ont tenu leur assemblée générale à Thiès, dans la paroisse Jésus Bon Pasteur, du 11 au 17 novembre, ont exprimé leur sentiment d’insatisfaction quant à la gestion de plusieurs fléaux qui freinent le développement des États et troublent les peuples.

    Dans ce diagnostic ‘’salé’’, les évêques ont mis le curseur sur les questions délicates de la franc-maçonnerie, de l’homosexualité, de la migration clandestine…

    Concernant l’homosexualité et même l’avortement, les évêques, dans la résolution finale lue par l’évêque du diocèse de Ziguinchor, font montre de leur désaccord pour toute initiative visant à vouloir les légaliser dans ces différents pays respectifs. ‘’Devant les déviations morales parfois soutenues dans les réseaux sociaux, les évêques réaffirment la position de l’Église universelle de lutter contre toute idéologie visant à considérer le corps humain comme un objet dont on peut disposer sans aucune référence aux valeurs spirituelles et morales. C’est pourquoi, tout en se réservant le droit de porter un jugement sur les choix des individus au nom du respect de la dignité de la personne humaine, ils dénoncent toute initiative de vouloir légaliser l’avortement et l’homosexualité’’, prévient monseigneur Paul Abel Mamba Diatta.

    La franc-maçonnerie et la multiplication des loges interpellent aussi les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau. C’est pourquoi ces derniers mettent en garde tous les chrétiens qui seraient tentés de verser dans de telles pratiques. ‘’La question de la franc-maçonnerie et des loges franc-maçonniques préoccupe également les évêques. C’est une réalité qui touche toutes les couches sociales et religieuses du monde. Aussi, mettent-ils en garde tous les chrétiens contre les dangers d’ordre spirituel de telles pratiques. Les évêques réaffirment clairement que de pareilles pratiques sont incompatibles avec la foi catholique’’, poursuit le premier vice-président de la conférence, soulignant au passage que les évêques se réjouissent du bon déroulement de l’élection présidentielle en Mauritanie du 22 juin dernier.

    Tous félicitent, ajoute-t-il, la maturité démocratique dont a fait montre la population mauritanienne et prie pour la Guinée-Bissau qui va en élection dans une semaine.  

    La migration et les jeunes dans le cœur des évêques

    Au cours de leurs travaux qui ont duré plus d’une semaine, les évêques ont également abordé la question ‘’cruciale’’ de la migration irrégulière qui touche la jeunesse africaine. Sur ce cas précis, ils appellent les jeunes des différents diocèses ‘’à prendre conscience des dangers d’une telle migration’’ et les invitent à s’investir pour développer leur propre pays. ‘’Les évêques sont émus du traitement inhumain dont beaucoup de jeunes émigrés sont victimes. Ils dénoncent fermement le non-respect des droits des migrants et surtout les meurtres dont ils sont victimes. En outre, ils convient les gouvernants de nos pays à poursuivre les efforts entrepris pour améliorer les conditions de vie des jeunes de nos pays’’, s’indignent-ils. (...)

  • L’étonnant regain de popularité d'une divinité inca vénérée au Vatican

    IMPRIMER

    De Mikael Corre sur le site du journal La Croix :

    L’étonnant regain de popularité de la Pachamama, divinité inca

    La déesse de la fertilité a une personnalité ambigüe, à la fois généreuse et fertile, mais aussi vindicative lorsqu’elle ne reçoit pas son dû.

    le 19/11/2019 à 15:01

    L’étonnant regain de popularité de la Pachamama, divinité inca

    Déesse amérindienne, la Pachamama symbolise la terre-mère.ELENA - STOCK.ADOBE.COM

    Rapportées d’Amérique du Sud pour le récent Synode sur l’Amazonie au Vatican, trois statuettes de femmes enceintes, trois pachamamas, du nom de cette déesse amérindienne symbolisant la terre-mère, ont été volées dans une chapelle où elles avaient été exposées. Elles ont ensuite été jetées dans le Tibre par des catholiques traditionalistes, accusant l’Église de s’adonner à un culte païen…

    Qui est cette fameuse Pachamama ? Une déesse de la fertilité venue tout droit du panthéon inca, cette civilisation précolombienne née au XIIIe siècle au Pérou. Comme la plupart des divinités andines, la Pachamama a une personnalité ambiguë, à la fois généreuse et fertile, mais aussi vindicative lorsqu’elle « ne reçoit pas son dû », comme l’explique l’anthropologue Céline Geffroy Komadina, qui rappelle que « la relation qui s’établit entre elle et les hommes se trouve dans un équilibre si précaire que des manquements au protocole peuvent entraîner des représailles de cette divinité ». On est loin de la figure exclusivement bienveillante, et un peu mielleuse, de la Pachamama telle qu’on la présente souvent aujourd’hui.

    L’intérêt pour cette divinité un peu délaissée après la conquête espagnole au XVIe siècle connaît en effet un étonnant regain. Dans les Andes, son culte est ainsi devenu l’une des références principales des mouvements indigènes, indissociable du combat de défense de la terre, des langues et des cultures. L’opposition historique à des intérêts industriels, souvent américains, explique qu’elle soit également devenue une référence de l’écologie politique. En témoigne la Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère, formulée en 2010 par les peuples amérindiens lors de la Conférence mondiale des peuples contre le changement climatique.

    En Occident, la Pachamama a dans le même temps été popularisée par le développement du chamanisme dans les mouvements de développement personnel et par toute une littérature new age amalgamant à l’excès les cultes de différents panthéons, amérindiens ou grecs (Gaïa) par exemple. Le best-seller du développement personnel dans les années 1990, Les Quatre Accords toltèques, en est un exemple. Le culte rendu aujourd’hui à la Pachamama comprend ainsi une part de « réinvention de la tradition », mais traduit néanmoins pour de nombreux Amérindiens un rapport sincère à la terre.

  • Mgr Vigano dénonce l'érection d'un "Temple de la Néo-Religion Syncrétique Mondiale" à Abu Dhabi

    IMPRIMER

    D'Aldo Maria Valli sur son blog (traduction de "Benoît et moi"):

    19/11/2019

    Chers amis de Duc in altum, j’ai reçu de Monseigneur Carlo Maria Viganò un article que je vous propose avec plaisir. Il s’agit du projet de l’Abrahamic Family House, une structure qui abritera à Abu Dhabi une synagogue, une mosquée et une église. « Dans le jardin d’Abu Dhabi – écrit Viganò – le temple de la néo-religion syncrétique mondial avec ses dogmes anti-chrétiens est sur le point d’apparaître. Même le plus optimiste des francs-maçons n’en aurait pas imaginé autant!

    AMV


    Aux Patriarches, Primats, Archevêques, et autres ordinaires des lieux en paix et communion avec le Siège Apostolique
    Vénérables Frères, Salut et Bénédiction Apostolique

    Jamais peut-être dans le passé, les esprits des hommes n’ont été saisis aussi fort que nous le voyons de nos jours, du désir de renforcer et d’étendre pour le bien commun de la société humaine, les relations fraternelles qui nous lient à cause de notre communauté d’origine et de nature.

    Les peuples, en effet, ne jouissent pas encore pleinement des bienfaits de la paix; et même, çà et là, de vieilles et de nouvelles discordes provoquent l’éruption de séditions et de guerres civiles. Par ailleurs, la plupart, assurément, des controverses qui touchent à la tranquillité et à la prospérité des peuples ne peuvent d’aucune manière recevoir de solution sans l’action concertée et les efforts des chefs des Etats et de ceux qui en gèrent et poursuivent les intérêts. On comprend donc aisément, et cela d’autant mieux que plus personne ne refuse d’admettre l’unité du genre humain, pourquoi la plupart des hommes désirent voir, au nom de cette fraternité universelle, les divers peuples s’unir entre eux par des liens chaque jour plus étroits.

    http://w2.vatican.va/content/pius-xi/fr/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19280106_mortalium-animos.html

    Ainsi s’exprimait le Souverain Pontife Pie XI dans l’introduction de son encyclique Mortalium animos de 1928, signée le jour même de l’Épiphanie, quand l’Église se souvient de trois Mages sages venus d’Orient, à la tête d’une interminable caravane processionnelle conduite par une étoile brillante qui apparut dans le firmament, alors que faisait son entrée sur terre le Fils de Dieu, venu dans la chair, seul Sauveur, centre du cosmos et de l’histoire.

    Quatre-vingt-onze ans plus tard, le vendredi 15 novembre 2019 – comme le rapporte Vatican News – le pape Bergoglio a reçu en audience le Grand Imam Ahmed Al-Tayeb, accompagné de diverses personnalités et représentants de l’Université Al-Azhar et du Comité supérieur, tous animés par la volonté de donner forme et concrétisation au contenu du Document sur la Fraternité Humaine pour la Paix Mondiale et la Vie Commune, signé en août dernier à la suite de la Déclaration historique de l’Emirat, signée par le Pontife et l’Imam en cette Année de la Fraternité.

    Lire la suite

  • Une religieuse refusée d'accès à une maison de retraite pour port de voile et d'habit religieux

    IMPRIMER

    De  sur le site du Figaro :

    Une religieuse catholique refusée d'une maison de retraite pour port du voile et de l'habit

    Le «Foyer logement» de Vesoul, géré par le Centre communal d'action sociale (CCAS), a justifié ce refus par souci de «respect de la laïcité

    19 novembre 2019

    Une religieuse catholique s'est vu refuser l'accès à une maison de retraite tant qu'elle portait son voile et son habit religieux, rapporte France Bleu Besançon ce mardi 19 novembre.

    À lire aussi : « Non, Monsieur Castaner, la mantille des catholiques n'a rien à voir avec le voile islamique ! »

    Cette sœur porte le voile et l'habit religieux depuis plus de 70 ans. Pour ses vieux jours, ne pouvant rester dans son couvent de la Drôme en raison de son grand âge, elle décide de revenir sur sa terre natal en Haute-Saône, raconte France Bleu Besançon. Son choix se porte sur le «Foyer logement» de Vesoul (Haute-Saône), une résidence pour personnes âgées, gérée par le Centre Communal d'Action Sociale de la ville. L'endroit correspond à ses critères : les résidents peuvent bénéficier d'appartements, ainsi que de la salle de restaurant pour tous les repas.

    Arrivée à Vesoul en janvier 2019, il n'y a toutefois pas de place sur elle. La religieuse est donc mise sur liste d'attente. Pour patienter, la paroisse l'héberge au presbytère. Six mois plus tard, la réponse tombe enfin : la commission d'attribution du CCAS a accepté sa demande de logement, une proposition lui sera faite dès que possible. Seul hic, le courrier ajoute que «dans le respect de la laïcité, tout signe ostentatoire d'appartenance à une communauté religieuse ne peut être accepté en vue d'assurer la sérénité de toutes et de tous»«Au sein de nos structures, nos résident peuvent avoir des préférences et convictions et celles-ci doivent être respectées», est-il encore précisé.

    Signe de consécration

    Pour cette religieuse, il est impensable de retirer son voile et son habit, qu'elle porte depuis le jour où elle prononça ses vœux pour entrer dans les ordres. Le voile représente en effet sa consécration, c'est-à-dire son «appartenance» au Christ pour vivre comme religieuse, à vie. Précisions que ce n'est qu'après le Concile Vatican II (1962-1965), que l'Église a permis aux congrégations religieuses de rendre facultatif le port de l'habit religieux ou la possibilité de le «moderniser», en retirant notamment le voile.

    Chacun campe donc sur ses positions : la religieuse refusant donc ces conditions, le «Foyer logement» ne valide pas sa demande d'hébergement. La paroisse finit alors par lui trouver un appartement via une agence immobilière. Mais la sœur, qui a passé sa vie en communauté, se retrouve seule pour faire ses courses et se préparer à manger. Selon l'équipe de coordination pastorale, la religieuse a très mal vécu cet épisode, ayant ressenti «un sentiment de rejet».

    Laïcité à géométrie variable ?

    «On nous rabâche les oreilles avec des principes de laïcité qui ne sont pas compris», dénonce, outré, le curé de Vesoul dans son bulletin paroissial de novembre. Faisant le parallèle avec la mère d'élève musulmane à qui un élu RN avait demandé d'enlever son voile au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, il écrit: «Je ne pense pas que le voile d'une religieuse puisse nuire, car ne n'est pas le signe d'une soumission, mais d'une consécration.»

    Contacté par France Bleu Besançon, le président du CCAS de Vesoul évoque «une affaire classée». «La religieuse a refusé la place qui lui était proposée, elle n'a pas voulu accepter le règlement intérieur qui est le même pour tout le monde», dit Claude Ferry.

  • Quand Benoît XVI prie pour l'Eglise

    IMPRIMER

    Le site Chiesa e Post Concilio (qui a traduit en italien le texte original en allemand ), remarquant que le Pape émérite sort une fois de plus de son silence, voit dans cette prière une sorte de Testament spirituel – ce qui est peut-être excessif!

    Et il ajoute ce commentaire:

    Le texte de Benoît XVI date de juin dernier; mais il contient des éléments significatifs par rapport aux événements récents, compte tenu aussi du fait que le texte discuté du Instrumentum Laboris du Synode Amazonien était déjà connu à ce moment.

    Rappelons un précédent particulièrement éloquent: les Notes établies à l’occasion de la rencontre des présidents de toutes les conférences épiscopales du monde sur le thème des abus, convoquée au Vatican (24-29 février 2019). Le document a été rendu public au cours du mois d’avril suivant, montrant que ses observations n’avaient pas été prises en compte.

    La prière de Benoît XVI (Traduction d’après le texte en italien)

    Plus de 1900 ans ont passé depuis que Toi, le Verbe éternel de Dieu, es entré dans le temps et T’es fait chair – Tu t’es fait homme. Tu n’as pas abandonné Ta nature humaine comme un vêtement après l’avoir assumée pendant une brève période. Non, jusqu’à Ta mort sur la croix Tu l’as assumée, Tu l’as traversée et Tu l’as soufferte et Tu restes, après être ressuscité, à jamais un homme. Dans la parabole, Tu t’es comparé au grain de blé qui tombe dans la terre et meurt, qui toutefois ne reste pas isolé, mais émerge à nouveau et porte constamment du fruit. Dans la sainte Eucharistie, Tu es toujours présent parmi nous, Tu te confies dans nos mains et dans nos cœurs pour qu’une nouvelle humanité puisse naître. Et donc, que Tu te sois fait homme n’est pas pour nous une expérience lointaine, mais elle nous touche tous, elle nous appelle tous. Aide-nous à le comprendre de plus en plus. Aide-nous à vivre et à mourir dans le secret du grain de blé et à contribuer à la naissance d’une humanité nouvelle.

    Lire la suite

  • Prix d'excellence en éloquence pour le pape

    IMPRIMER

    De Sandro Magister en traduction française sur diakonos.be :

    Vingt sur vingt.  « La Civiltà Cattolica » attribue à François le prix d’éloquence

    Ce mardi 19 novembre, le pape François est parti pour son trente-deuxième voyage en terre étrangère, cette fois en Thaïlande et au Japon.  Et comme toujours, l’attention des quelque 70 journalistes qui l’accompagnent est déjà tournée vers l’immanquable conférence de presse qu’il donnera dans le vol de retour vers Rome.

    Les réponses aux journalistes sont désormais une constante du « magistère » de Jorge Mario Bergoglio qui, en plus des conférences de presse en avion, se produit également dans d‘innombrables interviews à deux.

    Dans le dernier numéro de « La Civiltà Cattolica », le jésuite argentin Diego Fares part justement des derniers livres-interviews de François – « écrits à quatre mains » avec le journaliste argentin lui aussi Hernán Reyes Alcaide – pour analyser et applaudir des deux mains le language adopté par le Pape en tant qu’« événement de communication nouveau ».

    Un langage intentionnellement « incomplet » selon Fares parce qu’il est conçu pour être « complété par ce que dit l’interlocuteur ».  Et on ne peut s’empêcher de penser aux entretiens entre Jorge Bergoglio et Eugenio Scalfari, fondateur du quotidien « la Repubblica » et figure de proue de la pensée laïque italienne, truffée de propositions hérétiques attribuées au Pape – de la non-existence de l’enfer à la non-divinité de Jésus -, précisément parce qu’elles ont été « complétées pour que le lecteur comprenne », si l’on s’en tient aux déclarations du journaliste lui-même.

    Mais laissons la parole à « La Civiltà Cattolica » pour savoir comment François lui-même explique sa propre façon de parler, dans laquelle, encourage la revue – il faut le laisser nager « comme un poisson dans l’eau ».

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Un événement de communication nouveau

    de Diego Fares SJ, de « La Civiltà Cattolica” du 16 novembre 2019

    Le fait que le pape se transforme en co-auteur du livre lors qu’il est la personne interrogée, en change le genre littéraire : nous ne nous trouvons plus face à une chronique journalistique mais plutôt devant un événement de communication nouveau.  […] Dans ces conversations écrites à quatre mains se consolide définitivement un style de communication que François a peu à peu élaboré – depuis la première interview qu’il a donnée au P. Antonio Spadaro – dans chaque rencontre avec les journalistes au retour de ses voyages apostoliques.

    Lire la suite