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  • Une visite pontificale pour rendre espoir aux catholiques de Thailande

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    De Vatican News :

    La visite du Pape donne de l'espoir aux catholiques de Thaïlande

    Entretien avec le nonce apostolique en Thaïlande avant la visite apostolique du Pape dans ce pays d’Asie du sud-est, du 20 au 23 novembre prochain. Mgr Paul Tschang In-Nam prie pour que la visite du Pape «encourage et réveille» les catholiques thaïlandais pour qu’ils deviennent des disciples missionnaires actifs dans leur pays ; eux qui ne forment qu’une toute petite minorité en terre bouddhiste.

    Entretien réalisé par Marie Duhamel – Cité du Vatican

    Le Pape François  effectue cette semaine son 32ème voyage apostolique, le 4ème en Asie. Après la péninsule coréenne en 2014, le Sri Lanka et les Philippines en 2015 et son déplacement en Birmanie et au Bangladesh en 2017, François se rend cette année en Thaïlande, puis au Japon ; deux monarchies constitutionnelles où s’était rendu avant lui saint Jean-Paul II en 1984 et 1981.

    Si le Pape François s’est déjà rendu au Japon lorsqu’il était le provincial des jésuites d’Argentine, il foulera pour la première fois le sol thaïlandais. Sur place, l’attend une Église très largement minoritaire. Les catholiques ne représentent que 0,58% d’une population à plus de 90% bouddhiste. Le Pape viendra soutenir son troupeau qui, en dépit de sa petitesse, a une longue histoire derrière lui.

    Cette année, l’Église catholique thaïe a célébré le 350ème anniversaire de l’institution canonique du premier vicariat apostolique du Siam, en 1669, par le Pape Clément IX, qui avait pour objectif de stabiliser l’œuvre missionnaire dans le pays.

    Avant le Pape, le cardinal Fernando Filoni était venu célébrer cet anniversaire avec l’Église locale, en mai dernier. «L’Asie est un secteur de l’humanité d’une grande richesse culturelle et religieuse, mais plus de 85 % de ses habitants sont non baptisés », avait remarqué le préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples lors d’une rencontre à Sampran, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Bangkok, avec les consacrés, les séminaristes et les catéchistes, les appelant à s’engager. «L’Asie est le continent des missionnaires par excellence. L’Église universelle a besoin de votre coopération volontaire pour les activités missionnaires menées sur ce vaste continent» soulignait alors le préfet.   

    Mgr Paul Tschang In-Nam est nonce apostolique en Thaïlande, au Cambodge et en Birmanie, ainsi que délégué apostolique au Laos. C’est là qu’il accueillera le Pape François à son arrivée le 20 novembre à la mi-journée. Mgr Tschang In-Nam revient sur les particularités de son église d’adoption.

    «L’Église catholique en Thaïlande est une petite communauté. On compte moins de 400 000 fidèles, 389 948 exactement selon les statistiques de l’année  dernière, soit moins de 0,6 % de la population. On peut donc dire que l’Église en Thaïlande est une petite minorité dans un grand océan de compatriotes bouddhistes.

    Bien qu’elle soit si petite, cette communauté a une longue histoire. Cette année, nous célébrons les 350 ans de la fondation du premier vicariat apostolique du Siam, l’ancien nom de la Thaïlande. L’Église a donc 350 ans d’histoire ici.

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  • La synodalité : une mascarade ?

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    De George Weigel sur le site First Things en traduction française sur le site "Benoît-et-moi" :

    La synodalité « mascarade »

    13 novembre 2019

    Lors du Synode des évêques de 2001, le cardinal Francis George de Chicago, qui avait subi au fil des ans de nombreux discours synodaux et de discussions en petits groupes, a fait une observation tranchante : « Jésus-Christ ne voulait pas que son Église soit gouvernée par un comité. »

    Certes.

    Les mécanismes de consultation qui existent dans l’Église – des conseils paroissiaux aux conseils pastoraux diocésains en passant par le Synode des évêques – existent pour renforcer la gouvernance de l’Église par ses pasteurs: prêtres dans leurs paroisses, évêques dans leurs diocèses, évêque de Rome en termes d’Église universelle. Les Synodes de 2014, 2015, 2018 et 2019, toutefois, suggèrent que le modèle de comité déploré par le Cardinal George s’est transformé en quelque chose de pire encore: le modèle de la mascarade, dans lequel un « processus synodal » de « marcher ensemble » fournit une couverture pour effectuer de sérieux changements dans la compréhension et la pratique catholique pour lesquels il n’y a que peu, ou pas, de mandat doctrinal, théologique ou pastoral.

    Dans le document final du récent synode amazonien (traduction « non officielle » de Zenit), ce modèle de mascarade a été décrit dans un langage farci de clichés :

    Pour marcher ensemble, l’Église d’aujourd’hui a besoin d’une conversion à l’expérience synodale. Il est nécessaire de renforcer une culture du dialogue, de l’écoute réciproque, du discernement spirituel, du consensus et de la communion pour trouver des espaces et des modes de décision commune et répondre aux défis pastoraux. De cette manière, la coresponsabilité dans la vie de l’Église sera encouragée dans un esprit de service. Il est urgent de cheminer, de proposer et d’assumer les responsabilités pour surmonter le cléricalisme et les impositions arbitraires. La synodalité est une dimension constitutive de l’Église. On ne peut pas être Église sans reconnaître un exercice efficace du sensus fidei de tout le Peuple de Dieu (n. 88).

    Si l’on laisse de côté la question de savoir comment mesurer et encore moins « exercer » le sensus fidei de 1,2 milliard de catholiques, que signifie ce charabia? Les confusions sur ce front ont été amplifiées par un célébrant éminent du culte de la synodalité, dont la prose analyse mais dont la compréhension de la réalité des récents synodes semble déficiente. C’est ainsi que Massimo Faggioli, de Villanova, écrivant dans La Croix International, a récemment fait plusieurs affirmations sur la synodalité, dont aucune ne résiste à ce que les tribunaux appelleraient un « contrôle strict » par ceux qui étaient présents à Rome lors des derniers synodes:

    • « François a transformé les synodes en événements réels ».

    Balivernes. Les synodes dirigés par le Cardinal Lorenzo Baldisseri, choisi par le Saint-Père comme secrétaire général du Synode des évêques, ont été au moins aussi orchestrés que leurs prédécesseurs. Et après un sérieux rejet de la manipulation du Synode-2014 par le secrétariat général du Synode, les synodes de 2015 et 2018, ainsi que le récent synode régional amazonien, ont veillé à ce que les voix qui auraient pu perturber les projets des responsables synodaux ne soient pas en évidence parmi les invités.

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  • Pourquoi la prêtrise est masculine

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    De Bevil Bramwell, OMI sur le site thecatholicthing.org en traduction française (Bernadette Cosyn) sur le site de France Catholique :

    Des femmes prêtres ?

    20 novembre 2019

    Le sujet des femmes prêtres revient souvent sur le tapis, mais le questionneur cherche rarement à simplement connaître la vérité sur le sujet pour ensuite y réfléchir. A la place, il se fait clair que les questionneurs ont une idée vraiment très étrange de l’Eglise.

    Ils pensent l’Eglise de la même manière que la Gauche considère les institutions sociales. Pour la Gauche, les institutions existent principalement pour atteindre des buts politiques. Ainsi, par exemple, un secrétariat d’état existe pour aider les membres du parti à trouver de l’emploi, pour étendre le pouvoir du parti, et seulement en dernier pour remplir ses fonctions statuaires. Y a-t-il du temps pour tout cela ? De la même manière, le mariage est une affaire de pouvoir, et ainsi de toute autre relation. Alors, à leurs yeux, la prêtrise catholique est affaire de politique et de pouvoir, non de grâce et de communion.

    Il est clair que le système de pouvoir de la Gauche n’offre aucun moyen de décrire la prêtrise catholique. C’est comme essayer de décrire la navette spatiale, mais uniquement en utilisant des mots commençant par la lettre A. Ce que les révolutionnaires oublient, c’est qu’aucune organisation humaine – pas même un ambitieux parti politique – ne peut concevoir une religion entièrement valable.

    Le mieux qu’un tel parti puisse imaginer, c’est le parti lui-même (et dans de nombreux pays, sa police secrète). Par exemple, quand Martin Luther a conçu une nouvelle religion, il a pris des morceaux du catholicisme, en a violé d’autres, par exemple ses vœux ; il a épousé une religieuse ; il a laissé tomber la tradition ; laissé tomber la prêtrise ; etc. Ce qu’il a créé était en grande partie une entité politique. Il a choisi des enseignements populaires et était protégé par l’empereur contre le pape.

    Une meilleure explication de la prêtrise masculine, une vraie, provient de ce que Dieu a fait et continue de faire dans notre histoire. Nous apprenons de Dieu ce qu’est la religion. Nous ne Lui enseignons pas quelle religion nous allons accepter.

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  • Parlement européen : des femmes enceintes se joignent à l'assemblée pour fêter les 30 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant

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    Des femmes enceintes au Parlement européen pour fêter la Convention internationale des droits de l’enfant ! (source)

    20/11/2019

    C'est en présence de la Reine Mathilde que le Parlement européen a organisé ce 20 novembre une conférence pour fêter les 30 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant. Plusieurs femmes enceintes se sont jointes à l'assemblée : elles ont voulu porter la voix des enfants à naître, encore incapables de s'exprimer mais dont la vie mérite protection selon cette même Convention.

    En effet, la Convention internationale relative aux droits de l'enfant, ratifiée par la Belgique le 20 novembre 1989, prévoit dans son préambule que « l'enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d'une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d'une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance ».

    Lors de l'ouverture de la conférence, le Président du Parlement européen David Sassoli a rappelé que « le droit des enfants à vivre et à s'épanouir » n'était pas encore acquis partout : « Des milliers d'enfants meurent chaque jour, quel drame... Autant de sourires d'enfants que nous ne verrons pas. Les enfants vulnérables ont aussi des projets, des droits et des aspirations. Vue leur vulnérabilité, ils doivent être protégés contre toute forme d'abus et de violence. »

    Un événement qui résonne de façon toute particulière, à l'heure où la Belgique se pose la question d'autoriser l'avortement sur demande jusque 4 mois et demi de grossesse.

  • Avortement jusque 4 mois et demi : au parlement belge, le débat de fond semble confisqué

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    Du Bulletin d'Information de l'institut Européen de Bioéthique :

    Avortement jusque 4 mois et demi : au parlement belge, le débat de fond semble confisqué

    Ce mercredi 20 novembre, en Commission de la Justice à la Chambre, les députés ont entamé les discussions sur la proposition de loi visant à assouplir les conditions d'accès à l'avortement. Les auteurs de la proposition auraient voulu déjà voter le texte au sein de la commission, mais la discussion générale s'est prolongée et ce premier vote est reporté à mercredi prochain.

    Les quatre partis qui ne soutiennent pas l'allongement du délai légal pour avorter ni la dépénalisation totale de l'avortement (cdH, CD&V, NV-A et Vlaams Belang), ont exprimé ce matin leurs préoccupations, avertissant qu'il serait irresponsable de légiférer sur la question sans données précises sur la pratique de l'avortement depuis 2011.

    Selon Els Van Hoof (CD&V), ces propositions de loi « brisent le nécessaire équilibre à maintenir entre les intérêts de la femme et ceux de l'enfant à naître ». Citant le dernier rapport de la commission d'évaluation de l'avortement aux Pays-Bas, qui indique que 472 femmes belges ont été avorter dans ce pays, la députée note qu'on ne sait pas à quel stade de la grossesse ces femmes se trouvaient (possiblement aussi avant 12 semaines), ni les raisons qui les ont amenées à avorter aux Pays-Bas. En commission, Els Van Hoof a également osé décrire les méthodes d'avortement pendant le deuxième trimestre de grossesse, plus lourdes physiquement et psychologiquement, et plus risquées pour la santé de la femme : à savoir le déclenchement de l'accouchement (précédé de l'euthanasie du foetus ou suivi de son décès dès qu'il quitte le ventre de sa mère), et de celle de la dilatation du col de l'utérus avec extraction du foetus, souvent par morceaux.

    La députée Valérie Van Peel (NV-A) a souligné la gravité des enjeux éthiques de la proposition de loi : « Un débat éthique demande d'examiner le sujet en prenant en considération toutes les parties concernées : la femme, l'entourage de la femme, le foetus, les médecins. » Pour la députée, il faut que la société réalise ce que signifie un avortement à 18 semaines.  Quant au délai obligatoire de réflexion qu'une majorité veut limiter à 48h, elle a rappelé que « ce délai de 6 jours vise à protéger les plus faibles : des femmes qui sont sous pression, qui ont besoin de temps, parfois pour changer d'avis et garder l'enfant. »

    Les quatre partis ont soulevé de nombreuses questions auxquelles la majorité n'apporte pas de réponse : pourquoi 18 semaines (et pas moins, ou plus ?) ; pourquoi raccourcir le délai de réflexion à 48h (et pas moins, ou plus ?) ; quelles sont les femmes qui vont avorter aux Pays-Bas, et pour quelles raisons ? Qu'en sera-t-il du médecin qui pratique un avortement au-delà du délai légal en accord avec la femme ? Comment sera-t-il poursuivi ?

    Dans une déclaration du 12 novembre, les évêques de Belgique adressaient les mêmes questions : "Où est la limite ? Pourquoi justement là (18 semaines) ? Pourquoi ces questions sont-elles si rarement, voire jamais abordées dans le débat ?" Quant à la requalification de l'avortement comme acte médical, relevons leur avertissement : "Considérer l'avortement comme un simple acte médical en fait aussi un droit. Qui pose des questions ou refuse l'avortement devra en répondre."

    Autant de questions qui risquent de ne recevoir aucune réponse avant l'adoption de la loi par une majorité pressée d'en finir.