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  • Plus de 750 médecins et membres du personnel soignant se positionnent contre le projet de loi sur l’avortement

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    Plus de 750 médecins et membres du personnel soignant se positionnent contre le projet de loi sur l’avortement

    Dans une carte blanche publiée dans les journaux La Libre et De Morgen, plus de 750 médecins, sages-femmes, infirmièr(e)s et psychologues, francophones et néerlandophones, de toutes spécialités, de toutes générations et de toutes confessions (parmi lesquels 68% de femmes), unissent leurs voix pour dénoncer le délitement des balises éthiques dans la proposition de loi actuellement en discussion qui vise à élargir les conditions d’accès à l’avortement: une proposition qui à leurs yeux brise le nécessaire équilibre entre la liberté de la femme et l’attention portée à l’enfant à naître qui se développe dans son corps.

    Ils souhaitent ainsi marquer leur opposition au projet sur la table qui vise à

    • Elargir le délai légal d’avortement jusque mi-grossesse à 4,5 mois de grossesse au lieu de 3 mois actuellement (18 semaines de grossesse ou 20 semaines d'aménorrhée)
    • Réduire le délai de réflexion de 6 jours à 48h.
    • Remettre en question de la conception juridique de l'avortement telle qu'elle a été voulue par le législateur jusqu'à présent, en considérant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) comme un banal acte médical ou soin de santé.

    Tous les jours, médecins et soignants accompagnent des femmes dans leur maternité. Ils écoutent, soignent, expliquent et aident. Ils ne peuvent se résoudre à pratiquer un avortement à un stade si avancé de la grossesse. Un tel acte les toucherait dans leur vocation de soignants.

    Egalement, l’IVG ne peut à leurs yeux devenir un acte médical comme un autre. “Tenter de faire croire que c’est un soin de santé comme un autre, c’est d’abord et avant tout mentir aux femmes, qui ressentent dans leur corps que l’IVG les affecte durablement. 90 % des Françaises, par exemple, estiment qu’il laisse des traces psychologiques difficiles à vivre”. Ils se demandent dès lors: “Pourquoi un tel décalage entre le ressenti de tant de femmes et la volonté de certains parlementaires? Puisque l’impact psychologique négatif de l’avortement est reconnu, la prévention de l’avortement ne devrait-elle pas devenir un objectif prioritaire de santé publique autour duquel tous les partis se retrouvent ?”

    En l’absence de gouvernement et sans poser un diagnostic objectif sur la situation actuelle de la pratique en Belgique, il n’est guère possible de légiférer raisonnablement sur un sujet aussi sensible, et cela seulement une année après la dernière loi qui sortait l’avortement du Code Pénal.

    Pour les diverses raisons évoquées dans leur texte commun, médecins et personnel soignant souhaitent marquer leur opposition, ferme et résolue, à ce projet de loi.

    Vous trouverez la liste des 750 signataires ci-dessous ainsi que sur le site des journaux La Libre et De Morgen.

    750 médecins et soignants - Liste des signataires FR.pdf

    Hier, la Libre a mis en ligne sur son site un sondage (déjà retiré ce matin) pour tâter le pouls de ses lecteurs sur le projet d'élargissement des conditions d'accès à l'avortement et la prolongation du délai à 18 semaines. Plus de 60% des réponses étaient opposées à un tel élargissement contre une trentaine qui y était favorable.

  • Le Père Abbé d'Orval promu évêque de Gand

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    De Jean-Jacques Durré sur cathobel.be :

    Le pape François nomme le père abbé d’Orval comme évêque de Gand

    © Erna Nevejant

    La nouvelle était attendue depuis des semaines. Le pape François a choisi le père abbé d'Orval, Dom , pour succéder à  à la tête de l’évêché de Gand. Un trappiste comme évêque est une « première » en Belgique.

    Son nom avait circulé au moment de choisir le successeur de Mgr Léonard comme archevêque de Malines-Bruxelles, en 2015. Et ce fut l’évêque de Bruges, Mgr Jozef De Kesel que le Saint-Père désigna à cette fonction. Devenu entre-temps cardinal, c’est ce dernier qui a présenté à la presse celui qui prendra dans quelques temps les rênes du diocèse gantois. Pour rappel, l’actuel titulaire est Mgr Van Looy, prêtre salésien, avait remis sa charge à disposition du pape en 2016 comme l’exige le droit canon lorsqu’un évêque atteint 75 ans. A l’époque la « surprise » était venue à peine trois semaines plus tard: l’évêque de Gand avait vu son mandat à la tête du diocèse, prolongé de deux ans par le pape François.

    Le choc

    Lode van Hecke est le 62e père abbé d’. Il est né le 16 mars 1950 en Flandre Occidentale. Après ses humanités, il est entré au séminaire de Bruges, avant d’aller étudier la philosophie à Leuven. Et si rien ne le destinait à, la vie monastique, dont il s’accordait à dire lui-même qu’elle ne l’intéressait pas, c’est grâce à un ami, lors de son service militaire qu’il découvre l’abbaye cistercienne d’. De son propre aveu, le choc est immédiat: il est certain que c’est là que se trouve sa vie.

    Tout en terminant sa licence en philosophie, Lode Van Hecke entre comme postulant à l’abbaye. Il y exerce plusieurs fonctions importantes, dont celle de maître des novices durant plus de huit ans, ensuite comme prieur et aussi administrateur-délégué de la brasserie éponyme. Durant deux ans, de 2002 à 2004, il devient secrétaire particulier de l’abbé général de l’Ordre Cistercien à Rome, ce qui l’amène à voyager et aller à la rencontre des communautés cisterciennes à travers le monde.

    Avec sa communauté monastique d’Orval, il met sur pied en 2006, « Orval Jeunes en Prière », une retraite collective en compagnie des moines destinée aux jeunes de 18 à 30 ans, qui sont en quête de spiritualité et centrée sur la découverte de la prière. Cette expérience rencontre un grand succès au point d’être reconduite chaque année et de voir en 2015, cette expérience prolongée par une retraite pour les 30-45 ans.

    En janvier 2007, Lode Van Hecke est élu père abbé par sa communauté. La cérémonie de la bénédiction abbatiale est présidée par Mgr Léonard, alors évêque de Namur-Luxembourg, en juin suivant.

    Dans la ligne du pape François

    Dom Lode Van Hecke est qualifié par ceux qui le connaisse comme un homme au caractère bienveillant et discret, dont la vision de l’Eglise coïncide avec celle du pape François. Grand ami de feu Jean Vanier, fondateur de l’Arche décédé en mai dernier, le père abbé d’Orval avait réagi en ces termes: « Jean Vanier était un ami, un professeur et un prophète de Dieu en notre temps. Il montre le chemin ».

    Sa nomination comme évêque de Gand, à l’âge de 69 ans, tourne une page de sa vie. A Orval, si le prochain départ du père abbé est ressenti comme une grande perte, la communauté monastique se réjouit de voir un moine cistercien trappiste accéder à cette haute fonction au sein de l’Eglise, d’autant qu’il n’y a que deux autres trappistes dans le monde à la tête d’un diocèse: l’évêque émérite de Kikwit en République démocratique du Congo et celui de Trondheim en Norvège, lui aussi récemment choisi par le pape, mais pas encore ordonné.

    Jean-Jacques Durré

    © Photo: Kerknet – Erna Nevejant

  • Il y a 45 ans : le discours de Simone Veil à l'Assemblée Nationale française; comment un drame a-t-il pu devenir un droit fondamental ?

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    Charlotte d’Ornellas : 45 ans après le discours de Simone Veil à l’Assemblée, comment un drame a pu devenir un droit fondamental ?

  • Pas d'effet François dans sa patrie

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    D'Arnaud Bevilacqua sur le site du journal La Croix :

    Le nombre de catholiques décline en Argentine, le pays du pape François

    Selon une vaste enquête, le nombre de catholiques en Argentine a diminué de 13 points entre 2008 et 2019 tandis que les évangéliques et les « sans religion » sont en hausse.

    25/11/2019 à 15:43

    La question de l’élection du pape argentin a été posée directement et révèle que pour 82 % des sondés, elle n’a eu aucune conséquence sur leur religiosité.E

    L’Église catholique argentine n’a pas connu d’« effet pape François ». L’élection de l’ancien archevêque de Buenos Aires en mars 2013 n’a pas enrayé le déclin du nombre de fidèles en Argentine.

    Selon une enquête réalisée par le Conseil national de la recherche scientifique et technique (CONICET) portant sur un échantillon représentatif de 2 421 personnes, la part des catholiques au sein de la population argentine est passée de 76,5 % en 2008 à 62,9 % en 2019, soit une baisse de 13 points. Un déclin qui s’explique, comme ailleurs, principalement par l’effet de la sécularisation dans un pays où la séparation de l’Église et de l’État est amorcée. Dans le même temps, les sondés se déclarant sans religion grimpent de 11,3 % à 18,9 % et les évangéliques passent de 9 à 15,3 %.

    La question de l’élection du pape argentin a été posée directement et révèle que pour 82 % des sondés, elle n’a eu aucune conséquence sur leur religiosité. Seulement 8 % des personnes interrogées assurent qu’elle a renforcé leurs convictions religieuses. Surtout, la figure du pape François ne semble pas faire l’unanimité dans son pays natal : 27,4 % des sondés le considèrent comme un « leader » mondial qui dénonce les situations d’injustice sur la planète tandis que 27 % estiment que le souverain pontife s’implique trop en politique au détriment de son rôle spirituel.

    Fracture générationnelle

    Cette étude, publiée le 19 octobre, est le second volet d’une enquête nationale sur les croyances et les attitudes religieuses en Argentine. Elle fait référence depuis que le recensement national a cessé – en 1960 – de poser la question de l’affiliation religieuse. Cette année-là, un peu plus de neuf Argentins sur dix se déclaraient catholiques.

    L’étude illustre surtout une forte coupure générationnelle. Ainsi parmi les 65 ans et plus, la part des catholiques atteint encore 81,5 % mais elle n’est que de 52,5 % chez les 18-29 ans et 57,4 % chez les 30-44 ans. À l’inverse, la part des « sans religion » grimpe à près de 25 % chez les 18-29 ans contre moins de 8 % parmi les 65 ans et plus. La répartition est la même pour les évangéliques : 20 % parmi les plus jeunes contre 9,5 % au sein des plus âgés.

    L’enquête fait aussi apparaître quelques disparités régionales avec une plus forte présence des « sans religion » dans l’agglomération de Buenos Aires, la capitale argentine, où la part des catholiques est l’une des plus faible du pays (56,4 %) juste après la Patagonie (51 %). De même, les femmes apparaissent plus religieuses : 65,3 % se déclarent catholiques et 16,9 % évangéliques contre 14,5 % sans religion. En revanche, près d’un quart des hommes se définit comme sans religion (23,8 %) contre 60,3 % catholiques et 13,6 % évangéliques.

  • Irak : en une génération, la population chrétienne d'Irak a diminué de plus de 90%

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    D' sur le site du Figaro :

    26/11/2019

    La population chrétienne d’Irak a diminué de plus de 90% en une génération

    Si les persécutions contre les chrétiens du Moyen-Orient sont en net recul, leur exode prend un tour irréversible en Irak et en Syrie, alerte un rapport de l’AED publié mardi sur les chrétiens opprimés pour leur foi.

    La mort du père Hovsep Bedoyan, prêtre arménien catholique assassiné avec son père le 11 novembre dernier sur la route de Deir ez-Zor, l’a brutalement rappelé: la situation reste extrêmement fragile pour les chrétiens de Syrie, alors que les cellules dormantes de Daech sont encore en capacité de nuire. Le contexte s’est pourtant sensiblement amélioré ces dernières années pour les minorités religieuses sur les territoires de l’ex-califat autoproclamé, comme le démontre le rapport de l’Aide à l’Église en détresse (AED) publié mardi. Entre juin 2017 et juin 2019, période couverte par ce document sur les chrétiens opprimés pour leur foi, «la violence islamiste a fortement baissé en Irak et en Syrie».

    Mais cette amélioration conjoncturelle pèse peu face à la tendance lourde à l’œuvre dans ces pays: l’exode des populations chrétiennes a atteint un seuil critique, voire irréversible. À l’été 2019, ils étaient «bien en dessous des 150.000» en Irak, peut-être même «en dessous des 120.000», contre 1,5 million avant l’intervention américaine de 2003. «En l’espace d’une génération, la population chrétienne d’Irak a diminué de plus de 90%», note le rapport. Même phénomène en Syrie: mi-2017, les chrétiens étaient estimés à moins de 500.000, contre 1,5 million avant le début du conflit en 2011. Pour décrire cet exode massif qui a atteint son apogée entre 2017 et 2018, l’AED n’hésite pas à utiliser le terme de «génocide».

    L’Égypte, qui compte 10 millions de chrétiens essentiellement coptes, fait preuve d’une meilleure capacité de résilience.

    La violence, et notamment la violence islamiste, est en mouvement ; elle se déplace du Moyen-Orient vers l’Afrique et l’Asie.

    Malgré des attaques djihadistes extrêmement violentes - en novembre 2018, une embuscade contre trois bus de pèlerins chrétiens a fait sept morts et 19 blessés —, la fréquence de ces attentats est en baisse notable.

    Pression islamiste et nationaliste

    En réalité, ce sont les chrétiens d’Afrique et d’Asie qui sont particulièrement visés par les persécutions. «La violence, et notamment la violence islamiste, est en mouvement ; elle se déplace du Moyen-Orient vers l’Afrique et l’Asie», explique le nouveau directeur France de l’AED, Benoît de Blanpré. Passé par plusieurs associations - les Enfants du Mékong, les Apprentis d’Auteuil et le centre Port-Royal -, le successeur de Marc Fromager connaît bien l’Asie du Sud-Est où il a vécu plus de 10 ans ; et c’est précisément dans cette région que «la situation s’est le plus dégradée», note-t-il. Les chrétiens sont confrontés à la violence islamiste, mais aussi au nationalisme agressif de certains États ou au régime totalitaire de la Corée du Nord, détaille Benoît de Blanpré.

    Le rapport s’attarde sur les Philippines, où se conjuguent la menace islamiste et l’autoritarisme de son président Rodrigo Duterte. En janvier 2019, vingt personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans un double attentat revendiqué par l’État islamique contre la cathédrale Notre-Dame du Mont Carmel à Jolo, dans le sud du pays. Un mois plus tôt, le 5 décembre, le président philippin appelait à «tuer les évêques», «ce ramassis d’imbéciles qui ne sert à rien». Le nationalisme agressif touche aussi le Pakistan, où le cas d’Asia Bibi a soulevé une vague d’indignation internationale, et l’Inde, déstabilisée par les nationalistes hindous. Dans ce dernier pays, plus de mille attaques contre les chrétiens ont été recensées entre début 2017 et fin mars 2019, et plus de 100 églises ont dû fermer leurs portes en 2018 selon l’AED. «Les militants de l’hindutva ont accusé les chrétiens d’acte de prosélytisme en violation des lois anti-conversion, en vigueur dans six États», note le rapport.

    https://www.aed-france.org/wp-content/uploads/2019/11/Rapport-Persecutes-et-oublies-version-finale-BD.pdf