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Afrique : le cardinal Philippe Ouédraogo dénonce la culture de mort et le mariage homosexuel

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De Guy Aimé Eblotié sur le site de La Croix - Africa :

Au Burkina Faso, le cardinal Ouédraogo s’insurge contre «la culture de la mort» et le mariage homosexuel

Dans son homélie pascale, du 4 avril, le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou et président en exercice du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam) a rappelé les grands principes de l’enseignement de l’Église sur la valeur de la vie humaine et le mariage, qu’il souhaite que les fidèles défendent « sans peur ».

« À Pâques, si la lumière a brillé sur les ténèbres, l’Église aussi devrait apporter sa contribution, dire halte à la dictature de la pensée unique et des informations manipulées, qui trompent et compromettent la vie de générations entières, en promouvant « la culture de la mort » : avortement, euthanasie, méthodes contraceptives et antinatalistes », a estimé le cardinal Philippe Ouédraogo.

En Afrique – le continent qui abrite la majorité des populations les plus pauvres au monde – le taux de natalité reste le plus élevé de tous les continents : 4,5 enfants par femme en 2017, selon l’Agence Française de développement qui a publié fin août 2020, un « Atlas de l’Afrique AFD ».

A lire : Au Kenya, déclaration de l’épiscopat contre l’avortement

Le cardinal burkinabè, président du Sceam, dit avoir constaté la diffusion d’idées et de politiques qui tendent à réduire le fort taux de natalité soupçonné d’être à la base de la pauvreté de certaines sociétés. Pour le cardinal burkinabè, ces idées sont à l’origine de « la propagation des méthodes contraceptives, leur imposition insidieuse aux femmes et aux jeunes filles pour éviter les grossesses en vue de la réalisation du « dividende démographique », pour on ne sait quel bonheur ».

La régulation des naissances par la méthode naturelle

L’archevêque de Ouagadougou a rappelé que l’Église n’est pas opposée à la régulation des naissances. Elle veut plutôt aider les époux à « vivre d’une manière harmonieuse et consciente la communion d’amour dans toutes ses missions y compris la responsabilité de procréer et d’éduquer qui constitue une finalité essentielle du mariage ». Ainsi, souligne-t-il, « l’Église atteste que la régulation des naissances par la méthode naturelle ne devrait pas être proscrite et exclue, parce qu’elle exprime la dignité de la vie ».

Aux yeux du président du Sceam, tout chrétien devrait « à l’image de Saint Joseph se montrer accueillant de la vie humaine, lui être disponible et la protéger. C’est en donnant du prix à la vie que Joseph parvint à fonder la première famille chrétienne à Nazareth ».

Mariage hétérosexuel et monogamique

Dans son message pascal, le cardinal Ouedraogo s’est par ailleurs prononcé sur la question des mariages des couples de même sexe et de la polygamie. Une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, publiée lundi 15 mars, avait rappelé l’illicéité de « toute forme de bénédiction qui tend à reconnaître (les) unions » homosexuelles.

Sur cette question, le cardinal Ouédraogo dit assister à des mutations importantes de la société contemporaine qui contredisent de nombreuses valeurs familiales, notamment africaines. Pour lui, « les familles chrétiennes et africaines devraient se rebeller contre l’impérialisme de certains lobbys et associations qui prônent et veulent imposer le mariage homosexuel, le libertinage sexuel, le divorce… etc. »

Aux yeux du président du Sceam, le consentement matrimonial est l’acte de la volonté par lequel un homme et une femme se donnent et se reçoivent mutuellement par une alliance irrévocable pour constituer le mariage. « Le mariage chrétien est monogamique c’est-à-dire, un seul homme, une seule femme à l’instar du couple prototype initial biblique « Adam et Ève » (cf. Gn 1). Ce qui exclut toute tentative de polygamie et même tout adultère ».

Commentaires

  • Enfin un cardinal qui donne clairement des instructions parfaitement dans la ligne de la doctrine de l'Église.
    Puissions nous avoir de tels instructeurs et défenseurs des valeurs chrétiennes en Europe, car surtout les jeunes ne sont plus au courant de celles ci.

  • Apprécions ce bol d'air frais. Et prions pour ce brave cardinal qui doit s'attendre à se faire canarder ... de partout.

  • Merci à ce cardinal courageux qui, à côté d'autres, se veut fidèle à la foi de l'Eglise. Dommage qu'il ne fut pas élu pape pour succéder à Benoît XVI. Hélas, mafia St Gall aidant, nous avons affaire aujourd'hui à un pontife qui n'hésite pas (par ses paroles et par ses actes) à piétiner 2000 ans de christianisme.. N'est-il pas affligeant par exemple, de l'entendre réduire le jour de Pâques; le jour où le Christ est corporellement ressuscité des morts, à une question de vaccin contre le covid. Si saint Pierre ou saint Paul avaient été à sa place, croyez-vous vraiment que ceux-ci auraient délivré un message mondain (digne d'une ONG) qui ferait l'impasse sur l'essentiel; sur cet essentiel qui veut que notre seul sauveur est mort et ressuscité pour nous permettre d'obtenir un jour le salut éternel? Un un mot comme en cent, qui est en profond décalage par rapport aux apôtres? Nul doute que vous n'aurez aucun mal à le deviner. .

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