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  • La RDC dévoile un plan d’industrialisation pour les 20 prochaines années

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    Le gouvernement de Kinshasa voudrait porter le nombre actuel des entités industrielles congolaises (507) à 9.600 (chiffre hérité, en 1960, de l’oeuvre coloniale belge ) et pour ce faire  créer six zones équivalant aux six provinces de jadis : Léopoldville, Kasaï, Katanga, Kivu, Equateur et Province orientale (ces provinces sont aujourd’hui morcelées : au nombre de 26, avec autant d’assemblées et de gouvernements provinciaux).

    Effet d’annonce?  Dans l'état où sont aujourd'hui les infrastructures du pays, l’horizon de l’objectif est prudemment fixé à 2040…

    Lu sur le site web de « la Libre Afrique » :

    JPSC

    Union minière Image165311.jpgLe gouvernement de la République démocratique du Congo a dévoilé jeudi un « Plan directeur d’industrialisation » à l’horizon 2040, d’un coût de 58 milliards de dollars, qui prévoit des infrastructures devant relier différentes régions de ce géant d’Afrique centrale, a-t-on appris de source officielle. Le plan, présenté officiellement aux membres du gouvernement, aux élus, diplomates, opérateurs économiques congolais et étrangers ainsi qu’aux universitaires et la presse, vise à atteindre « l’objectif de l’émergence de la RDC d’ici 2030-2040 », a déclaré Julien Paluku, ministre congolais de l’Industrie.

    Il s’agit de « réindustrialiser » la RDC, qui ne compte plus que 507 entités industrielles recensées, contre 9.600 unités de production industrielles dans différents secteurs héritées du colonisateur belge en 1960 lors de l’accession du pays à l’indépendance, a déploré M. Paluku.

    Dans les cinq prochaines années, le gouvernement veut doubler le nombre d’unités de production industrielle pour atteindre mille industries dans le pays et réduire de 60% la facture des importations évaluée à près de 6,5 milliards de dollars américains par an, a-t-il expliqué.

    Pour permettre de « libérer le potentiel de croissance et de transformation industrielle du pays », le plan a éclaté la RDC en six zones industrielles: l’ouest dans la région de Kinshasa, le sud dans l’ex-Katanga, la zone centre dans l’espace Kasaï, la zone Est dans les trois provinces du Kivu, la zone nord-est qui regroupe l’ex-province orientale et la zone nord-ouest constituée de l’ex-Equateur.

    Ces six piliers du développement de la RDC seront transformés à l’échéance 2040 « en hubs d’exportation vers les pays voisins », dans la perspective de l’effectivité de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), des avantages de l’AGOA (Loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique) et des ouvertures du marché chinois aux pays africains.

    Pour garantir le succès de ce plan, il faut 58,3 milliards de dollars pour la construction d’infrastructures routières (21 milliards de dollars), ferroviaires (9 milliards de dollars), énergétiques (22 milliards de dollars) et aéroportuaires et portuaires (6,3 milliards de dollars), a estimé M. Paluku.

    Des fonds que le pays doit mobiliser auprès des partenaires lors d’une « conférence des investisseurs » que le gouvernement compte organiser dans les jours à venir.

    Ref. La RDC dévoile un plan d’industrialisation pour les 20 prochaines années

  • Le pape Jean-Paul Ier bientôt béatifié

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    De Matthieu Lasserre sur le site de La Croix :

    Le pape Jean-Paul 1er pourrait être béatifié à l’automne

    L’anniversaire de l’élection à la tête de l’Église d’Albino Luciani a été célébré jeudi 26 août dans sa ville natale. Le processus de béatification du « pape au sourire » pourrait franchir une étape supplémentaire au mois d’octobre avec le vote des cardinaux.

    L’heure de la béatification du pape Jean-Paul 1er semble approcher. Comme à l’accoutumée, l’anniversaire de l’élection du 263e pape de l’Église catholique a été célébré jeudi 26 août, par une messe sur la place centrale de Canale d’Agordo, en Vénitie, dont il était originaire. La célébration eucharistique a été présidée par le cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé et postulateur de la cause d’Albino Luciani.

    Cette année, l’événement a eu une résonance particulière, car Jean-Paul 1er pourrait être déclaré bienheureux par son successeur, le pape François. La publication du décret papal, dernière étape avant la déclaration de la béatification lors d’une célébration eucharistique, pourrait intervenir après le mois d’octobre, durant lequel la session des cardinaux et des évêques se réunira pour voter ou non la remise du dossier entre les mains du pape.

    Un pontificat de trente-trois jours

    Selon le quotidien italien Avvenire (détenu par la Conférence épiscopale italienne), les théologiens de la Congrégation des causes des saints ont donné, le 6 mai, leur feu vert à la poursuite de ce procès, en reconnaissant « scientifiquement inexplicable » la guérison d’une petite fille de 11 ans atteinte d’une forme grave d’encéphalopathie, grâce à l’intercession d’Albino Luciani. En 2019, le Conseil médical de la Congrégation a également approuvé à l’unanimité le caractère miraculeux de cette guérison, dernière étape manquante pour la béatification.

    Le pape vénitien, le dernier italien en date, a été ordonné prêtre en 1935. Il est ensuite nommé par Jean XXIII évêque de son diocèse d’origine de Belluno-Feltre en 1958 avant de devenir patriarche de Venise en 1969. Élu pape dès le premier jour du conclave, il meurt le 28 septembre 1978, après un pontificat de 33 jours, le plus court de l’histoire récente de la papauté.

    « Pape au sourire »

    Malgré un pontificat éclair, le pape Luciano a laissé dernière lui le souvenir d’un pape proche des fidèles, abandonnant l’usage du « nous de majesté » pour s’exprimer à la première personne. Sa simplicité lui attire la sympathie des catholiques, qui le surnomment le « pape au sourire ». Fervent défenseur de l’encyclique Humanae Vitae de son prédécesseur Paul VI, il a réaffirmé l’opposition de l’Église à l’avortement. Sensible à la question de la pauvreté, Jean-Paul 1er a également défendu l’idée d’un « salaire équitable » pour tous les travailleurs.

    Son procès en béatification, ouvert en 2003, a été marqué par la constatation de profondes lacunes dans la constitution du dossier, ce qui a entraîné une seconde enquête qui s’est étalée entre 2008 et 2016. Les vertus héroïques d’Albino Luciani ont été reconnues par le pape François en 2017 qui l’a déclaré vénérable et a ainsi ouvert la voie à sa béatification.

  • Chine : des récompenses financières promises aux "informateurs" qui dénonceront des "activités religieuses illégales"

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Province de Heilongjiang : des récompenses financières incitant à rapporter les « activités religieuses illégales »

    27/08/2021

    Le 9 août, la branche locale du Département du travail du Front uni (un département relevant du Comité central du Parti communiste chinois) du district de Meilisi Daur, à Qiqihar dans la province de Heilongjiang, dans le nord-ouest de la Chine, a annoncé des récompenses financières destinées à inciter les habitants à rapporter les « activités religieuses illégales ». Les « informateurs » pourraient ainsi gagner jusqu’à 1 000 yuans (130 euros) en signalant des personnels religieux non qualifiés, des activités ou encore des dons non autorisés.

    Les autorités locales du nord-est chinois ont introduit des récompenses financières destinées aux citoyens acceptant de signaler des « activités religieuses illégales ».

    Les autorités locales du nord-est chinois ont introduit des récompenses financières destinées aux citoyens acceptant d’espionner leurs voisins pour rapporter des « activités religieuses illégales ». La branche locale du Département du travail du Front uni (un département relevant du Comité central du Parti communiste chinois) du district de Meilisi Daur, à Qiqihar dans la province de Heilongjiang, a lancé ce programme ce mois-ci, selon China Christian Daily. Ce département est utilisé par le PCC pour des services de renseignement et pour tenter d’influencer les personnes et les organisations locales, y compris les religions et les groupes religions. Selon l’annonce du 9 août à Qiqihar, les « informateurs » pourraient gagner jusqu’à mille yuans (soit près de 130 euros) pour des renseignements sur des « infiltrations étrangères illégales » ; les lanceurs d’alerte pourraient également toucher de 500 à 1 000 yuans (65 à 130 euros) pour des rapports sur les personnels religieux non qualifiés, sur les activités transrégionales non autorisées, sur les prêches et sur les distributions de travaux religieux imprimés et de produits audiovisuels en dehors des lieux de culte, ainsi que sur les dons non autorisés et sur les rassemblements privés à domicile.

    Au cours des deux dernières années, le gouvernement chinois a introduit plusieurs lois et réglementations exigeant l’enregistrement de tous les lieux de culte auprès du gouvernement. Ces lois pénalisent également le clergé et les responsables religieux non enregistrés. Les responsables des Églises dites « souterraines » estiment que ces lois sont destinées à réprimer leurs communautés et leurs clergés. Les informateurs peuvent contacter les autorités par téléphone, par e-mail ou par courrier. La nouvelle mesure est officiellement destinée, selon le communiqué, à « renforcer le contrôle des activités religieuses illégales dans le district, à prévenir tout foyer de contagion au Covid-19 lié aux rassemblements religieux, à mobiliser le public pour la prévention et la répression des activités religieuses illégales, et à assurer un cadre religieux stable et harmonieux ». Des systèmes de récompenses similaires ont également été introduits dans le passé dans le district de Boshan et dans la ville de Weihai, tous deux dans la province de Shandong.

    La Chine au 17e rang sur 50 pays par Portes Ouvertes

    Le communiqué officiel du 9 août invite également les habitants à rapporter toute formation religieuse non autorisée de mineurs dans le cadre de camps d’hiver ou d’été. Les sites internet religieux non approuvés, les campagnes de dons religieuses illégales et les activités caritatives liées dans un but d’évangélisation sont également concernés, selon China Christian Daily. De telles incitations financières, dans un pays officiellement athée, ne sont pas nouvelles. En 2019, l’organisation américaine International Christian Concern a rapporté que les autorités de la province de Guizhou avaient lancé des récompenses jusqu’à 1 000 dollars US pour inciter les habitants à rapporter les activités religieuses illégales. L’an dernier, dans la province de Henan, des mesures similaires ont été offertes aux habitants rapportant de telles activités via une messagerie téléphonique.

    D’autres lieux comme Fujian, Guangxi, Hebei et Liaoning ont également offert des récompenses similaires depuis l’an dernier. La Chine reconnaît cinq religions – le bouddhisme, le protestantisme, le catholicisme, l’islam et le taoïsme. Toutefois, depuis des décennies, les autorités contrôlent strictement les groupes religieux officiels et poursuivent ceux qui adhèrent à des groupes non reconnus ou non enregistrés. De nombreuses organisations ont signalé et critiqué les politiques et les actions répressives du Parti communiste chinois contre les groupes religions, dont les chrétiens. En janvier dernier, le groupe chrétien américain Portes Ouvertes a publié une liste classant la Chine au 17e rang sur 50 pays où les chrétiens rencontrent les formes les plus graves de persécution.

    (Avec Ucanews)

    Crédit : Matthew Summerton / CC BY-SA 3.0