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  • Les sympathies castristes du pape François

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    Dans l'interview diffusée par Univision mardi, le pape François a révélé que des dialogues sont en cours pour améliorer les relations entre les États-Unis et Cuba. (source)

    "J'aime beaucoup le peuple cubain. J'ai eu de bonnes relations humaines avec le peuple cubain. J'avoue aussi que j'entretiens une relation humaine avec Raul Castro", a-t-il souligné, ajoutant qu'il était heureux lorsque Cuba et les États-Unis ont entamé un processus de normalisation de leurs relations en 2014.

    "J'étais heureux lorsque ce petit accord avec les États-Unis a été conclu. C'était un bon pas en avant, mais il s'est arrêté", a déclaré le pape François, soulignant que des pourparlers exploratoires ont désormais lieu "pour réduire la distance" entre les parties.

    "Cuba est un symbole. Cuba a une grande histoire. Je me sens très proche, très proche, même des évêques cubains", a-t-il ajouté.

    Dans l'interview accordée à Univision, le pape a également abordé d'autres questions internationales d'actualité, telles que la crise en Ukraine et les effets de la pandémie de COVID-19.

    "Depuis des années, nous vivons la troisième guerre mondiale par bribes, par chapitres, avec des guerres partout", a-t-il déclaré, soulignant que les conflits armés "qui nous sont imposés" nous ont fait perdre "la conscience de la guerre."

    "L'humanité continue à fabriquer des armes", a déploré le pape, ajoutant que la guerre asservit et déshumanise. "L'utilisation et la possession d'armes nucléaires sont immorales et nous ne pouvons pas jouer avec la mort à portée de main".

     

    De son côté, María Elvira Salazar (fille d'exilés cubains et membre de la Chambre des Représentants des USA) regrette que le pape François "soit l'ami de quelqu'un qui a réprimé tant de catholiques sur l'île" (source) :

    "Je ne peux pas concevoir que le pape soit l'ami de quelqu'un qui a réprimé tant de catholiques sur l'île", a déclaré la congressiste cubano-américaine.

    Salazar regrette que le pape François soit "ami" de la dictature de Castro

    En apprenant les commentaires du pape François sur sa "relation humaine" avec le dictateur Raúl Castro, la députée cubano-américaine María Elvira Salazar n'a pu cacher sa "déception" face à la position du plus haut représentant de l'Église catholique.

    À l'occasion de l'anniversaire des manifestations historiques du 11 juillet, le Souverain Pontife a été interviewé par les journalistes mexicaines María Antonieta Collins et Valentina Alazraki, qui n'ont pas hésité à lui demander son avis sur la situation à Cuba.

    "J'aime beaucoup le peuple cubain et j'ai eu de bonnes relations humaines avec les Cubains. Et j'avoue aussi que j'ai une relation humaine avec Raúl Castro", a-t-elle admis.

    Dans un message partagé sur les réseaux sociaux, María Elvira Salazar s'est dite "déçue mais pas surprise par la "relation humaine" du pape François avec le dictateur Castro".

    "Déçue parce que je ne peux pas concevoir que le Pape soit l'ami de quelqu'un qui a réprimé tant de catholiques sur l'île. Je ne suis pas surprise car ce n'est pas la première fois qu'il montre son affection pour le régime cubain", a déclaré la députée cubano-américaine.

  • L’autonomie stratégique européenne en état de mort cérébrale

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    Une interview de Pascal Boniface parue dans Le Nouvel Economiste, publiée sur le site de l'IRIS :

    « C’est l’autonomie stratégique européenne qui est en état de mort cérébrale »

    12 juillet 2022

    Vous revendiquez dans vos analyses un point de vue “non occidentaliste”. Que cela signifie-t-il ?

    C’est en effet ma démarche, sachant que l’Iris n’a pas de point de vue officiel, chacun des chercheurs de l’Institut ayant carte blanche pour développer comme il l’entend ses propres travaux. Pour ma part, je ne veux pas me résumer au fait d’être occidental et interpréter les évolutions du monde à partir de ce seul point de vue. Il est essentiel de réaliser que les Occidentaux n’ont plus le monopole de la pensée et de la puissance, et qu’ils ne peuvent plus dicter l’agenda au reste du monde. Partant, il est important de prendre en compte les opinions non-occidentales – pas forcément, comme le disent certains, pour les accepter ou être dans la culpabilité et la repentance, même s’il vaut mieux avoir conscience que lorsque l’on met en avant nos valeurs universelles, le reste du monde nous reproche de les appliquer avec géométrie variable. Ma conviction est que les Occidentaux ne doivent pas diriger le monde et qu’ils doivent prendre le monde dans sa diversité, tout simplement par réalisme. Car chercher à imposer son point de vue par la force – comme on l’a fait en Irak, en Libye et même au Mali – conduit à l’échec.

    L’Occident a dominé le monde pendant cinq siècles à partir du XVe siècle et il a pris l’habitude de confondre communauté occidentale et communauté internationale. On le voit bien avec les sanctions prises à l’encontre de la Russie. On dit que ce sont des sanctions “internationales” et non ce sont des sanctions “occidentales”. Aucun pays africain, latino-américain ou asiatique, à part nos alliés traditionnels – Corée du sud, Taïwan, Japon, Nouvelle-Zélande, Australie –, n’ont pris des sanctions. Beaucoup trop de responsables, intellectuels ou journalistes ne pensent que d’un point de vue occidental sans prendre en compte le reste du monde. D’où une pensée hémiplégique, non globale. Il importe de prendre en considération le point de vue des autres pour mieux les comprendre ce qui permet, j’en suis persuadé, de mieux défendre nos propres intérêts, loin de la vision erronée du choc des civilisations. Le grand danger est de se retrouver un jour prochain avec un Occident faisant face au reste du monde. Or la guerre en Ukraine pourrait accélérer ce processus, comme on l’a vu plus haut avec le refus d’un grand nombre de pays du monde non occidental de suivre aveuglément l’Occident dans sa politique de sanctions. Ceci marque de leur part, au-delà des cas particuliers, une volonté d’affirmation de leurs propres intérêts. Qui plus est, ces pays gardent en mémoire que les Occidentaux ont aussi recouru à la guerre sans avoir à subir de sanctions, contrairement à la Russie. Ainsi lorsque les États-Unis ont recouru à la guerre contre l’Irak, ils ont commis une violation du droit international aussi grave que la Russie et à l’époque. Et non seulement ils n’ont pas été sanctionnés, mais c’est eux qui voulaient sanctionner les pays qui n’étaient pas d’accord avec eux.

    La géopolitique a été prise en défaut de mauvaise anticipation de l’attaque russe en Ukraine. Quelles leçons en tirez-vous pour les experts ?

    Nous avons eu tort de penser que Vladimir Poutine ne ferait pas la guerre, mais nous avions raison de penser que ce n’était pas son intérêt de la faire. Celui qui a fait une mauvaise évaluation du rapport de forces, c’est Poutine, puisqu’il pensait gagner la guerre facilement ! La surprise stratégique est que contrairement à ce qu’il a fait depuis son arrivée au pouvoir en 1999, il n’a pas agi cette fois-ci pour promouvoir l’intérêt national russe, puisque la Russie sortira plus faible de la guerre qu’elle n’y est rentrée.

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  • Europe de l'Est : une démographie en chute libre

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    13 juillet 2022

    L’Europe de l'Est en proie à une démographie en chute libre

    L’ampleur de l’émigration, conjuguée à la faiblesse de la natalité, pourrait vider de leurs habitants certaines régions de Bulgarie, de Lettonie, de Lituanie, de Serbie et d’Ukraine d’ici à 2050.

    L’Europe centrale et orientale a de quoi s’inquiéter. Parmi la soixantaine de pays amenés à voir leur population décroître significativement (1 % ou plus), d’ici à 2050, figurent la Russie, l’Allemagne, la Corée du Sud et Cuba. Mais c’est l’ancien bloc soviétique qui perdra le plus, d’après les dernières projections de l’ONU.

    La chute s’annonce supérieure à 20 % à l’horizon de trente ans en Bulgarie, en Lettonie, en Lituanie, en Serbie et en Ukraine. Pour cette dernière, il ne s’agit pas d’une nouveauté, même si la guerre déclenchée le 24 février par la Russie a considérablement aggravé la situation préexistante. Fin mai, le conflit en cours avait donné lieu au déplacement de 13 millions de personnes, dont 6,8 millions de réfugiés partis à l’étranger.

    L’Ukraine approchait les 52 millions d’habitants au début des années 1990, n’en comptait plus que 43 millions en 2021 et pourrait passer sous la barre des 33 millions en 2050. À l’instar de ses voisins, elle souffre de deux maux chroniques : une natalité faible et une émigration forte. « Tous les pays d’Europe de l’Est, ou presque, ont connu des niveaux de fécondité faibles, environ 1,5 naissance par femme ou moins, depuis vingt ou trente ans », explique-t-on au siège des Nations unies, à New York. Loin, donc, du seuil de remplacement (2,1 naissances par femme) pouvant garantir le renouvellement des générations.

    « Fécondité très basse »

    Par ailleurs, depuis la chute du mur de Berlin en 1989, la différence entre les entrées (immigration) et les sorties (émigration) n’a cessé d’augmenter, du fait d’une hémorragie de la jeunesse. La Bulgarie, passée de 9 millions d’habitants dans les années 1990, à 6,8 millions en 2022, pourrait ne plus en compter que 5,2 millions en 2050. La Serbie, elle, comptait 8 millions d’habitants à l’effondrement du rideau de fer. Elle en a actuellement 7,2 millions et pourrait tomber à 5,8 millions dans trente ans.

    Sur la même période, la population de la Lituanie pourrait dégringoler de 3,8 millions à 2,2 millions, celle de la Lettonie de 2,7 millions à 1,4 million. [Une certaine portion de cette population sont des Russes qui ont fui des politiques antirusses dans les pays baltes. En 2017, il y avait environ 1 million de Russes de souche dans les trois pays baltes, après atteint environ 1,7 million en 1989, l'année du dernier recensement à l'époque soviétique. En 2009, plus de 15 % des habitants de la Lettonie étaient des non-citoyens, en majorité des russophones ne parlant pas, ou pas assez bien, le lette, et c'est également le cas des russes « non-citoyens d'Estonie » privés de leurs droits civiques et apatrides puisque leur pays d'origine, l'Union soviétique, a disparu.]

    « Les jeunes partent et, chez ceux qui restent, la fécondité s’avère très basse. La question est de savoir si ce phénomène va durer ou non », analyse Gilles Pison, conseiller scientifique à l’Institut national d’études démographiques (INED). Ce dernier met néanmoins en garde.

    « Les choses peuvent vite s’inverser, comme on l’a vu en Pologne. Avec son entrée dans l’Union européenne en 2004, ce pays a connu une émigration importante, tandis que la fécondité était très basse à l’époque, à 1,22 enfant par femme, rappelle M. Pison. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La Pologne redevient un pays attractif, pour les Russes et les Ukrainiens notamment, tandis que le taux de fécondité est remonté » à 1,46 enfant par femme en 2022 et pourrait atteindre 1,56 en 2050.

    La Bulgarie s’interroge sur son sort. Alors que « plus des deux tiers » de son territoire seront des déserts démographiques en 2040, selon une étude de l’Académie des sciences bulgares datant de l’été 2021, elle considère faire « partie des 10 % des pays au monde ayant les conditions de vie naturelles les plus favorables », si bien que le changement climatique et la surpopulation dans le monde pourraient faire du territoire bulgare « un lieu de vie de plus en plus attrayant ».

    En attendant, le déclin est bien là. Les données de l’ONU corroborent ce que pointaient les démographes Agnieszka Fihel et Marek Okolski dans une étude parue en 2019 dans le bulletin d’information scientifique de l’INED, Population & Sociétés. Dans toute l’Europe de l’Est, précisaient ces deux experts polonais, « le solde migratoire, facteur principal, est responsable des trois quarts de la baisse (73 %), et le solde naturel d’un quart (27 %) ». En Estonie, en Lettonie et en Lituanie, relevait en 2021 Céline Bayou, spécialiste des pays baltes au Quai d’Orsay, dans la revue Nordiques, la population est confrontée à « l’angoisse de la disparition ».

    Source : Le Monde

    Voir aussi

  • Cardinal Sarah : "La vie, si elle n'est pas spirituelle, n'est pas vraiment humaine"

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    Le cardinal Sarah a été interviewé par Charlotte d'Ornellas dans Valeurs Actuelles. Le site Primeros Cristianos l'a publié en espagnol le 11 juillet ; nous le reprenons via ce site.

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    Robert Sarah - "La vie, si elle n'est pas spirituelle, n'est pas vraiment humaine".

    L'Occident ne peut plus se tenir debout car il ne sait plus s'agenouiller.

    Préoccupé par le mépris de la modernité pour les âmes, le cardinal Robert Sarah vient de publier un Catéchisme de la vie spirituelle à propos duquel Charlotte d'Ornellas l'a interviewé dans Valeurs Actuelles :

    Vous avez écrit un nouveau livre intitulé Catéchisme. Non pas de l'Église, mais de notre vie spirituelle... Pourquoi avez-vous ressenti le besoin d'écrire sur ce sujet ?

    La vie spirituelle est la chose la plus intime, la plus précieuse que nous ayons. Sans elle, nous sommes des animaux malheureux. Je voulais souligner ce point : la spiritualité n'est pas un ensemble de théories intellectuelles sur le monde. La spiritualité est une vie, la vie de notre âme.

    "Je voyage dans le monde entier depuis des années, rencontrant des personnes de toutes cultures et de tous horizons. Mais je peux affirmer une constante : la vie, si elle n'est pas spirituelle, n'est pas vraiment humaine. Il devient une attente triste et angoissante de la mort ou une fuite dans la consommation matérialiste. Saviez-vous que pendant l'enfermement, l'un des mots les plus recherchés sur Google était le mot "prière" ?

    "Nous nous sommes occupés de l'économie, des salaires, des soins de santé, c'est bien ! Mais qui a pris soin de son âme ?

    "J'ai voulu répondre à cette attente inscrite dans le cœur de chacun. C'est pourquoi j'ai choisi ce titre, Catéchisme de la vie spirituelle. Un catéchisme est un recueil de vérités fondamentales. Elle a un but pratique : être un point de référence incontestable au-delà du flux des opinions. En tant que cardinal de l'Église catholique, j'ai voulu donner à tous un point de référence pour les fondements de la vie de l'âme, de la relation de l'homme avec Dieu.

    Vous aviez déjà écrit un livre sur le pouvoir du silence. Dans ce livre, vous continuez à insister beaucoup sur la nécessité vitale de trouver le silence. Qu'est-ce que nous pouvons trouver de si important dans le silence ?

    Permettez-moi de retourner la question : que pouvons-nous trouver sans le silence ? Le bruit est partout. Il n'y a pas que dans les villes animées, enveloppées par le vrombissement des moteurs ; même à la campagne, il est rare de ne pas être hanté par un fond musical intrusif. Même la solitude est colonisée par les vibrations du téléphone portable.

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  • Le pape François qualifie le soutien de Joe Biden à l'avortement d'"incohérent"

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    D'Almudena Martinez-Bordiù sur ACI Prensa :

    Le pape François qualifie le soutien de Joe Biden à l'avortement d'"incohérent".

    12 juillet 2022

    Le pape François a qualifié d'"incohérent" le fait que Joe Biden, le deuxième président catholique de l'histoire des États-Unis, soit favorable à l'avortement légal.

    Lors d'une interview avec Univision et Televisa, diffusée le mardi 12 juillet, le pape François a parlé de l'avortement et de la position de Joe Biden, après avoir été interrogé sur la question de savoir s'il fallait ou non offrir la sainte communion aux hommes politiques qui encouragent le meurtre des enfants à naître.

    Le Saint-Père a déclaré qu'il existe des données scientifiques qui montrent que "dans le mois qui suit la conception, l'ADN du fœtus est déjà présent et les organes sont alignés. Est-il juste d'éliminer une vie humaine ?", a-t-il demandé. 

    Quant à la défense de l'avortement par le président américain, le pape François a assuré qu'il s'en remettait à sa "conscience".

    "Qu'il (Biden) parle à son pasteur de cette incohérence", a déclaré le pape. 

    Le 24 juin, la Cour suprême des États-Unis a annulé l'arrêt Roe contre Wade, l'arrêt historique de 1973 qui a légalisé l'avortement dans tout le pays. 

    Joe Biden, qui se présente pourtant comme un fervent catholique, a critiqué la décision de la Cour suprême et a qualifié d'"erreur tragique" le renversement du "droit" supposé à l'avortement.

    "C'est un jour triste pour la Cour et pour le pays (...) C'est la réalisation d'une idéologie extrême et une erreur tragique de la Cour suprême, à mon avis", a déclaré M. Biden.

    Le président américain a également déclaré qu'avec la disparition de l'arrêt Roe, la "vie et la santé" des femmes aux États-Unis sont désormais "en danger", et que le "droit de choisir" et le "pouvoir de contrôler leur propre destin" des femmes leur sont retirés. 

    En outre, en réponse à la décision de la Cour, M. Biden a signé le 8 juillet un décret visant à "protéger" l'accès à l'avortement aux États-Unis.

  • Le pape François ne restera certainement pas au Vatican s'il devait un jour démissionner

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    D'ACI Prensa :

    Le pape François a exclu la possibilité de rester au Vatican ou de retourner en Argentine en cas de démission.

    12 juillet 2022

    Dans une interview accordée à Univisión et Televisa, diffusée le 12 juillet, le pape François a déclaré qu'il ne resterait "certainement pas" au Vatican s'il devait un jour démissionner. Il ne retournera pas non plus en Argentine, a-t-il ajouté, car "je suis évêque de Rome", et s'il devait quitter le pontificat, il serait "l'évêque émérite de Rome".

    Interrogé sur la possibilité de résider dans la basilique pontificale de Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale de Rome, le Saint-Père a répondu que "cela se pourrait", car il aimerait se retirer "pour se confesser dans une église".

    Il a toutefois précisé que "pour le moment", il n'envisage pas de démissionner du pontificat.

    Le Pape a déclaré qu'il prenait "avec beaucoup de sympathie" les rumeurs concernant sa possible démission, en particulier les théories qui ont été avancées ces dernières semaines.

    Il a rappelé que les journalistes avaient fait le lien entre son prochain voyage et L'Aquila, où se trouve la tombe de saint Célestin V, le premier pape de l'histoire de l'Église catholique à avoir démissionné du pontificat, en 1294. Benoît XVI a visité la tombe et y a laissé son pallium en 2009, quatre ans avant sa démission.

    Le pape François a déclaré qu'il était intéressant de voir comment certaines personnes assemblent les faits comme s'il s'agissait de "méta-messages", y compris sa convocation d'un consistoire en août, "où même le chien n'est pas dans la rue à Rome" en raison des vacances d'été.

    L'analyse de sa possible démission, a-t-il dit, "était sensée, elle est cohérente, mais c'est un pur hasard".

    "Je n'ai pas vraiment l'impression en ce moment que le Seigneur me demande de démissionner. Quand je sens que le Seigneur me demande de le faire, oui", a-t-il déclaré au sujet d'une éventuelle démission du pontificat.

    Le pape François a ensuite rappelé que la douleur au genou qu'il ressent depuis plusieurs mois "m'a fait peur, dans le sens de 'pense un peu à ce que sera ton avenir maintenant'".

    "Dieu merci, ça va mieux, je peux marcher maintenant, mais je ne pourrais certainement pas faire le voyage au Congo, parce que je ne pourrais pas le faire", a-t-il déclaré. 

    "Aujourd'hui, 20 jours plus tard, elle m'a permis de progresser", a-t-il ajouté.

    Cependant, a-t-il poursuivi, "il ne m'est jamais venu à l'esprit d'abandonner jusqu'à aujourd'hui, et l'exemple que le pape Benoît nous a donné est si grand que si je vois que je ne peux pas, que je fais du mal ou que je suis un obstacle, j'espère que la force de cet exemple m'aidera à prendre la décision".

    Interrogé sur la régularisation de la figure du pape émérite dans l'Église catholique, le Saint-Père a assuré que "l'histoire elle-même nous obligera à régulariser davantage".

    Faisant référence à Benoît XVI, le pape François a défendu que "la première expérience s'est bien passée parce que c'est un homme saint et discret, et qu'il savait comment bien faire. Mais pour l'avenir, il serait bon de rendre les choses plus explicites".