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Communion interdite sur la langue : des fidèles bruxellois s'adressent à Mgr Kockerols

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Monseigneur,

Nous, fidèles de communautés et de paroisses bruxelloises différentes, encouragés par nos prêtres, venons respectueusement vous inviter à reconsidérer vos directives quant à la réception de la communion eucharistique, interdite (par vous) sur la langue, pour des raisons sanitaires. Nous sommes d’abord surpris de constater que votre position n’est pas en accord avec celle de la Conférence Episcopale Belge (qui ne l’interdit pas) dont vous êtes pourtant également membre. Ces contradictions confirment à nos yeux la fragilité des arguments respectifs sur le sujet. Pourquoi devrions-nous donc obéir à ceux qui craignent davantage de contamination virale lorsque le corps eucharistique du Christ est déposé directement sur la langue que s’il est d’abord déposé sur la main du communiant qui la prend d’une autre main pour la déposer dans sa bouche ? Aucune étude scientifique ne vient en effet confirmer cette hypothèse.

Permettez-nous au préalable de confesser qu’il nous est difficile d’imaginer que la mort pourrait être introduite dans nos corps en recevant avec foi, d’une manière ou d’une autre, Celui qui est la Vie par excellence et la donne en surabondance.

Pour ceux que la crainte de la contamination et de la mort hante, il est utile de rappeler qu’il n’y a actuellement aucune indication permettant d’affirmer la transmision du covid 19 en lien avec la nourriture. (https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/faq.html#How-COVID-19-Spreads). D’autre part, il est avéré que le covid 19 se transmet par voie aérienne et non par la salive (qui contient par ailleurs un antiseptique naturel, le lysozyme qui est employé comme médicament dans la lutte contre le covid 19).

Par ailleurs, en partant du constat que les mains sont la partie du corps la plus exposée au virus, d’après le Prof. Filippo Maria Boscia, président national des médecins catholiques d’Italie, la distribution de la communion dans la main est moins sûre sur le plan hygiénique que de déposer l’hostie sur la langue (https://www.lafedequotidiana.it/boscia-medici-cattolici-comunione-sulla-mano-piu-contagiosa-di-quella-sulla-lingua/ . Même si les fidèles se désinfectent les mains en entrant dans l’égise, celles-ci peuvent recueillir, entre ce geste et la réception de la communion, bon nombre de virus par leur contact avec le visage, les vêtements, le mobilier, les feuilles de chants…et les mains fraternellement tendues au ‘baiser de paix’ par nos voisins qui auront recueilli d’autres virus de leur côté ! C’est donc dans cette main ‘hydro gelée’, ayant recueilli bien des bactéries et virus au passage, à commencer par tous ceux qui sont « retenus » derrière nos masques, que sera recueilli en toute sécurité et dignité le saint Corps du Christ ? Autre témoignage : la Conférence épiscopale des Etats-Unis avait commandé une étude scientifique indépendante dont il est ressorti qu’il n’était pas démontré que la communion sur la langue présenterait plus de risques que la réception du Corps du Christ dans la main.

S’il est vrai que la communion dans la bouche comporte un risque lié au contact, toujours possible, avec la langue ou les lèvres du fidèle, cette manière de distribuer la communion évite par contre les risques liés au contact avec les mains des fidèles bien plus « accueillantes » aux virus que la langue pour les raisons dites plus haut. Il est donc très probable que la communion sur la langue soit plus sûre sur le plan sanitaire que la communion qui passe par un dépôt sur une main puis la prise et mise en bouche par l’autre main.

N’est-il pas l’occasion pour nos évêques de rappeler que la communion sur la langue est la manière habituelle de communier préconisée par l’Eglise même si Paul VI a concédé aux Conférences Episcopales de tolérer la communion dans la main ?

Et que dire devant la tristesse de ces visages éteints qui s’avancaient masqués et à distance pour recevoir, mains tendues, le Corps eucharistique du Ressuscité, Le recueillir (parfois bien maladroitement, comme pour les personnes avec handicap ou âgées ou atteintes de la maladie de Parkinson) dans la main et l’introduire dans leur bouche en soulevant un masque… chargé de virus (si l’on admet que le masque retient les virus).

Rien ne garantit donc que vos directives en termes de communion eucharistique soient plus sûres du point de vue sanitaire. Que du contraire. Elles amènent et troublent les fidèles pour qui recevoir le Corps eucharistique du Christ directement sur la langue est la manière qui s’accorde le mieux à cet acte sacré. Elles amènent en outre des divisions et des tensions non seulement entre paroissiens mais chez les prêtres : certains refusent de manière autoritaire de déposer la sainte Hostie sur la langue de qui se présente ainsi, allant jusqu’à forcer de la recueillir dans la main. D’autres ne la refusent nullement à qui le souhaite ainsi. D’autres la donnent « en privé » devant le tabernacle, après la messe. Tous sont tenaillés ou tiraillés par leur vœu d’obéissance. Certains dénoncent un abus de pouvoir de votre part, car vous n’êtes pas institué comme agent sanitaire. Des prêtres rappellent qu’ils ne sont nullement tenus par leur voeux d’obéissance sur ce plan, n’ayant pas fait vœux d’obéir à des agents sanitaires mais à des évêques qui les envoyaient proclamer l’Evangile. Vos pressions pour les contraindre et nous contraindre à poser un « acte de charité » (selon les termes du pape François) et de solidarité en se (nous) laissant injecter un produit expérimental -aux composantes inconnues- les (nous) ont profondément heurtés. Combien regrettent d’avoir obéi aveuglement à vos appels, après avoir enterré de jeunes paroissiens à peine vaccinés, ou ayant souffert eux-mêmes des effets secondaires de ce qui était sensé leur éviter la contamination redoutée, ou constatant leur santé fragilisée depuis lors.

Pour ces raisons sanitaires et plus spirituelles, et pour permettre aux fidèles de communier librement, de la manière qui leur semble la plus respectueuse de leur foi, pouvons-nous vous inviter à reconsidérer rapidement votre position sur ce sujet délicat ?

Monseigneur, pouvons-nous vous inviter à déployer vos efforts pour le soin de nos âmes, mais à ne plus vous soucier de notre ‘santé mentale’ comme vous l’évoquez dans les protocoles sanitaires imposés dans nos églises par temps de covid mais à laisser les fidèles prendre soin de leur corps (et de leur santé mentale), comme ils l’entendent et avec les professionnels ad hoc (que ne sont pas plus les politiciens).

Cet appel se veut d’autant plus déterminé que la crise sanitaire s’annonce sans fin même si les experts les plus angoissés reconnaissent qu’elle est actuellement sans graves conséquences. En ces temps où la santé des corps est devenue un dogme qui supplante celle des âmes et où les profits financiers poussent à des politiques sanitaires insensées, retrouverons-nous un jour la liberté d’exercer librement notre culte spirituel jusque dans la manière dont nous souhaitons communier intimement avec notre Seigneur ? N’est-il pas là, le temps favorable, pour « remettre nos églises au milieu de nos villages » et le Christ au cœur de ce monde angoissé ?

Concrètement, nous espérons que la messe – et la communion sur la langue- ne sera plus jamais interdite, que nos églises ne se fermeront plus jamais en temps d’épidémie, que leurs portes seront plus largement ouvertes pour appeler le secours, la protection et la miséricorde de Celui qui seul tient la clé de nos vies entre ses mains : « Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? » Mtt 6,27.

Que Dieu vous éclaire afin que chacune de vos décisions servent le bien des âmes.

Nous vous confions à sa bienveillance.

Cette lettre ouverte est le fruit d’échanges de paroissiens (et de prêtres) de divers clochers bruxellois. Ils souhaitent ne pas s’identifier car il sera vite fait de les stigmatiser (« ce sont des tradis », des «  chrétiens de droite », etc) et dans l’Eglise actuelle de la synodalité, on sait le sort qui leur est réservé…

Commentaires

  • Bravo et félicitations pour votre courage à dénoncer cette pratique injustifiée de communier dans la main! Maria Simma, bien connue pour ses révélations a dit que le plus grand péché et la plus grande offense à NSeigneur était la communion dans la main! Ce faisant, ce sont les fidèles qui "se donnent la communion" et pas le prêtre...Prions pour ces prêtres qui obligent les fidèles à communier dans la main: comment seront ils "reçus " de l'autre côté?

  • Affirmer que "le plus grand péché et la plus grande offense à NSeigneur est la communion dans la main!", même si Maria Simma l'a dit (ses dires ne sont pas "parole d'Evangile)", n'a absolument aucun rapport avec ce que nous enseigne la Parole quant à ce que qui blesse le plus notre Seigneur:
    Orgueil, haine, discorde, mensonge, médisance, refus de pardonner, pharisaïsme...

    Ainsi, peut-être effectivement que Jésus-Christ préfère et préconise, par la Tradition, que nous communiions directement des mains du prêtre, mais en toute cohérence, Il est infiniment moins offensé si un de ses enfant reçoit la communion dans la main après avoir accompli ceci de tout coeur:

    "Laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande.…"
    (Matthieu 5, 24 )

    ...que si un autre de ses enfant reçois la communion sur la langue sans s'être réconcilié avec son frère auparavant.

    Il faut savoir raison garder!

  • Je ne vois pas pourquoi seul m Évêché de Bruxelles imposerait cette mesure....encouragez plutôt les fideles a etre correctement habilles et wuftout a prepqrer son coeur et son ame a recevoir Jesus avec une grande Joie

  • On peut préférer la tradition :
    «  Quand donc tu t'approches, ne t'avance pas les paumes des mains étendues, ni les doigts disjoints ; mais fais de ta main gauche un trône pour ta main droite, puisque celle-ci doit recevoir le Roi, et, dans le creux de ta main, reçois le Corps du Christ. en disant : "Amen". Avec soin alors sanctifie tes yeux par le contact du saint Corps, puis prends-le, veille à n'en rien perdre... » saint Cyrille d’Alexandrie (IV ème s.) Catéchèse mystagogique V, 21. Sources Chrétiennes 126 bis

  • Cette façon de communier en recevant le Corps du Christ dans les mains a été longuement discutée par les théologiens et les historiens. Il apparaît de plus en plus clairement qu'elle était un usage réservé aux temps de crises et de persécutions mais qu'elle ne fut jamais considérée comme "habituelle" ou "normale".

  • Bien sûr que l'on peut préférer cette manière de recevoir la communion, mais il y a une nuance entre préfèrer et imposer, non ?

  • Quand ce n est pas le prêtre derrière son masque qui pousse le Corps de Notre Seigneur Jésus Christ avec un petit drap blanc dans là main des chretiens et si on a le malheur de vouloir le RECEVOUR autrement, quels yeux noirs ...à croire que
    NSJC nous contamine Seigneur Jésus, c est Toi le plus grand médecin de nos corps et nos âmes.

  • Le Christ est une religion d'Amour et pas d'interdits
    Les 10 commandements sont les "exceptions" qui confirment la règle pour plus d'Amour.
    Le Christ a "combattu" les hypocrites pharisiens barricadés dans leurs interdits et leurs manque de justice ?

  • L'amour chrétien ne s'oppose pas au respect dû à l'Eucharistie. Quant aux dix Commandement, rappelons que Jésus a clairement dit lui-même qu'il n'est pas venu pour abolir la Loi mais pour la compléter.

  • Merci merci merci porte parole

  • Le tout est de ne pas jouer avec des interdits déraisonnables...

  • Il est assez curieux de constater comment les catholiques les plus « avant-gardiste » d’aujourd’hui, qui veulent maintenir la communion dans la main, se réfèrent soudain ... à la tradition. Ou plutôt à ce qu'ils croient être la tradition. On ne peut pas affirmer que jamais, en aucune circonstance, les fidèles n’ont reçu la communion dans la main au cours des premiers siècles. Mais il faut s'interroger : dans quelles conditions cette pratique avait-elle cours ?
    Il semble bien que très tôt le prêtre a plus habituellement donné l’hostie consacrée dans la bouche du communiant. Cependant, à l'époque des persécutions, lorsque la présence des prêtres était rendue difficile et que les fidèles emportaient chez eux le Sacrement, ils se donnaient à eux-mêmes la communion, de leurs propres mains. Autrement dit, plutôt que d'être totalement privés du Pain de Vie, ils pouvaient le recevoir de leurs propres mains. Il en était de même pour les moines qui s’étaient retirés au désert où ils ne disposaient pas des services d’un prêtre mais ne voulaient pas abandonner la pratique de la communion quotidienne.
    Dans l’article intitulé « Communion », dans le « Dictionnaire d'archéologie chrétienne », Dom Leclerq déclare que la paix de Constantin (313) a rapidement mis un terme à la pratique de la communion reçue dans la main. Ce point réaffirme le raisonnement de saint Basile voulant que ce soit la persécution qui ait créé l’alternative entre recevoir la communion dans la main ou de ne pas la recevoir du tout.
    Mais la communion dans la main a été très rapidement considérée par l’Église comme un « abus » dont il fallait se débarrasser. C'est ainsi que le Concile de Rouen (650) déclare : « Ne met pas l’Eucharistie dans les mains d'un laïc ou d'une laïque, mais seulement dans leur bouche. » Quant au Concile de Constantinople, il interdit aux fidèles de se donner à eux-mêmes la communion.
    Mais que penser alors de S. Cyrille ? Les actuels promoteurs de la « communion dans la main » font généralement grand usage d’un texte qui lui est attribué. Saint Cyrille de Jérusalem recommande aux fidèles qu’en se présentant pour recevoir la communion, ils doivent avoir la main droite tendue, les doigts joints, soutenus par la main gauche, la paume légèrement concave ; et au moment où le Corps du Christ est déposé dans sa main, le communiant dit : « Amen ».
    Mais le texte si souvent cité ne s'arrête pas là. Il se poursuit en proposant ce qui suit : « Sanctifiez votre œil par le contact avec le Corps Sacré. Alors que vos lèvres sont encore humides, touchez vos lèvres et passez votre main sur vos yeux, votre front et vos autres sens pour les sanctifier. » Cette recommandation pour le moins curieuse a amené les historiens à s’interroger sur l’authenticité de ce texte et certains pensent qu’en réalité c’est le successeur du saint qui en serait l’auteur mais non Cyrille de Jérusalem lui-même. Il fort possible que ce texte soit plutôt l’œuvre du Patriarche Jean qui a succédé à saint Cyrille de Jérusalem. Or l’orthodoxie de ce Jean était plutôt suspecte si l’on en croit une correspondance échangée entre saint Épiphane, saint Jérôme et saint Augustin. Nous avons donc, à l’appui de la communion dans la main, un texte souvent repris par ceux qui veulent prendre leurs distances d’avec la pratique chaudement recommandée pour éviter les profanations (bien plus nombreuses qu’on le croit généralement) mais dont l'origine est douteuse et le contenu discutable. Fort heureusement, nous avons des témoins dignes de foi qui attestent que la pratique de placer l’hostie consacrée dans la bouche du communiant était habituelle et ordinaire au moins depuis le Vème siècle.

  • J'ai lu, il n'y a pas longtemps, dans le livre de Maria Simma sur les âmes du Purgatoire "liberateci da qui" que la cause de la communion dans la main ou sur la langue était à l'origine de divisions même entre brave catholique. Cela m'a interpelé et je me suis mise en discussion car j'ai observé que ce phénomène était même tout à fait réel dans ma famille. Je fais moi-même partie des catholiques qui ont reçu la communion debout et sur la langue en bonne foi, depuis mon enfance et jusqu'à l'âge de 47 ans. Mais quelque part, je n'étais jamais tout à fait été en paix avec ma conscience à cause des messages de la Vierge à Medjugorje où elle a précisé plusieurs fois aux voyants qu'elle préférait que nous recevions la communion sur la langue et à genoux. Mais pourquoi?
    À San Damiano, en Italie, la Vierge a demandé que l'on fasse plutôt la communion spirituelle que de la recevoir dans la main, si on ne peut la recevoir à genoux. Avec beaucoup de justifications, j'ai pendant longtemps résisté à cette voix, sans trouver une explication claire au pourquoi de cette requête. Finalement, à partir de 2017, centenaire de Fatima et après avoir lu le livre la bataille finale du Démon du Père Paul Kramer, le livre de Maria Simma, le livre de Don Federico Bortoli sur la distribution de la communion dans la main, en allant voir les documents de l'Eglise cités par ce dernier, en écoutant le célèbre théologien Don Nicolas Bux qui a travaillé avec Benoît XVI au Vatican, j'ai dû me faire une raison et je me suis dite à moi-même: je ne peux que m'incliner devant la Vérité. Depuis ce jour-là, j'ai changé ma façon de recevoir la Sainte Communion et j'ai trouvé une paix et une joie incroyable qui ne me quitte pas même au milieu des épreuves, de cela je peux en témoigner.
    Je crois que ce qu'il nous faut comprendre, c'est que nous sommes imprégnés d'une culture dominée par le subjectivisme, où nous avons tendance à rapporter bon nombre de choses à nous-mêmes et à notre propre ressenti personnel. Cela, c'est le grand Père Albert Chapelle, Jésuite, fondateur de l'IET qui me l'a fait remarquer, il y a plus de vingt ans en arrière, en me disant que c'était très difficile d'en sortir. Ora, aujourd'hui, je crois qu'il nous faut prendre conscience que depuis avant 1969 où a été accordé l'indult de la communion dans la main en Belgique, pour régulariser une situation abusive, plus de cinquante ans se sont écoulés. Quand j'interroge ma mère, elle me dit qu'elle avait douze ans lorsque le changement de recevoir la communion a été opéré et qu'elle a toujours vécu dans cette conviction parce que cela a été fait dans une forme d'obéissance. Je pense donc, qu'au lieu de nous disputer, on ferait bien mieux et avec une grande honnêteté intellectuelle de se mettre à étudier la question en profondeur - et le livre de don Fedérico Bortoli nous en donne l'opportunité ainsi que les livres de Monseigneur schneider- et cela, pour nous rendre compte du contexte culturel dans lequel nous sommes baignés et dont nous avons hérité.
    Voulons-nous continuer toujours dans la même direction sans nous interroger si elle est la bonne, alors qu'autour de nous des églises et des couvents se vident et se ferment? Il n’est jamais trop tard pour retourner en arrière de quelque pas, si quelques fois nous avons loupé une bifurcation. De cela nous en a donné l’exemple Benoît XVI.
    Pour moi, aujourd'hui, l'Eglise du dialogue ne peut exister qu'à la recherche de la Vérité. Cela signifie donc que si en chaque homme, en chaque religion, en chaque culture il y a un brin de vérité, je dois pouvoir l'entendre. N'était-ce pas cela l'attitude de Jésus dans les évangiles. Cela suppose donc, que si je suis prêt à entendre ce que me disent les protestants ou le musulmans, il me faudrait aussi être prête, pour être cohérente avec moi-même à entendre ce que me disent aussi les traditionnalistes et réellement se laisser interpeller devant Dieu, en demandant au Seigneur: "Montre-moi, où est la vérité?"
    Personnellement, je dis souvent au Seigneur, lorsque mes pensées s'embourbent: "Seigneur, je ne pense plus rien; mais comme Tu penses, je penses: répands en moi ton Esprit-Saint!" ET là, je fais silence, et bien souvent, par des événements, des personnes, une lecture, un verset de la Parole de Dieu me vient une réponse. ET, il me semble que finalement, après ce centenaire de la Vierge de Fatima, je viens d'avoir trouvé effectivement des réponses qui, je peux le dire, ça aurait été certainement plus commode pour moi de ne pas les trouver. Mais je suis payée en retour, par la joie et la paix qui me vient dans un retour de chercher ce qui fait plaisir réellement à Notre Dieu. Car en effet, si je crois vraiment dans la Présence Réelle: Le Seigneur est donc vraiment là! En chair et en os! Il est une personne et pas un objet!
    Et alors, j'interroge les couples: dans votre rapport intime de couple, avez vous des gestes inconvenants qui ne plaisent pas à l'autre???? Eh bien, ici, le Seigneur, par les papes et les messages du Ciel nous dit comment Il aimerait qu'on le reçoive dans la Sainte communion. Et c'est cela qui doit nous interroger si nous reconnaissons vraiment que dans l'Hostie Consacrée Il y est présent avec toute sa Personne de façon très Réelle. N'est-ce pas en cela que consiste la spiritualité du Sacré-Coeur? Puisque les miracles eucharistiques nous démontrent que dans l'Hostie Consacrée, Il se donne à nous avec tout son Coeur. Alors, Seigneur, comment puis-je te recevoir d'une quelconque façon sans prendre en compte la façon dont Tu aimerais que je te reçoive? Ce n’est pas comme cela que je pourrais avoir un cœur à Cœur avec Jésus ou chercher à Lui "rendre amour pour amour".
    Personnellement, mon choix, c'est de ne recevoir la communion plus que d'un prêtre, à genoux et sur la langue. Ce n'est pas un choix obligé. C'est un choix d'amour. Et je me retire volontairement d'être ministre de la Sainte Communion. Et, s'il ne m'est pas permis de recevoir Jésus de cette bonne manière qu'Il aime, alors, mon choix, c'est de faire la communion spirituelle, et de recourir plus souvent à la confession, tout en sachant, que si je vis en étant de grâce, Sa Réelle Présence reçue en moi dure depuis la dernière communion jusqu'à la prochaine. Cela me permet de ne pas désobéir à nos évêques tout en obéissant à Notre Seigneur!
    Oui, je peux vous dire, que je n'ai pas la prétention d'être plus parfaite que les autres, mais depuis que j'ai fait ce choix, je me sens particulièrement aimée du Seigneur! Et je prie pour que lumière soit faite aussi bien sur les questions de Santé et d'Hygiène que sur les questions relative à la distribution de la Sainte Communion. Je remercie en particulier ce médecin catholique Italien qui a eu le courage d'affirmer ce que l'Eglise a toujours dit d'ailleurs, que la façon de recevoir la communion sur la langue est reconnue comme plus hygiénique que de la recevoir dans la main. Cet argument étant mis en évidence, il reste que tout semble-t-il, après avoir étudié la question de près, que le contexte de l'épidémie du covid semble être devenue comme l'occasion pour les promoteurs de la communion dans la main de voir être éliminée une fois pour toute la communion sur la langue et à genoux.
    On le sait, déjà à l'époque d'un certain protestantisme ce geste a été introduit pour réduire le concept de présence réelle à une compréhension purement symbolique de l'eucharistie. En outre, dans son livre, Don Federico Bortoli explique que le texte si souvent invoqué de Saint Cyrille est douteux parce qu'il n'est pas de lui mais d'un de ses disciples qui aurait versé dans l'hérésie nestorienne. Il apparaît par contre clairement qu'au IVème siècle, la communion sur la langue était déjà partie de la culture de l'Eglise, ce sont les papes de cette époque qui nous le disent: Grégoire Le Grand et Léon Magne. Plaise à Dieu que beaucoup, de droite et de gauche, puissent s'interroger, à la recherche de la vérité et pour l'amour de Notre-Seigneur Jésus-Christ: seulement de cette recherche de la vérité pourra naître une véritable unité entre d'abord tous les catholiques du monde entier. Soeur Judith-Marie de Saint Laurent (soeur missionnaire de la résurrection)

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