Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L'élection d'un futur pape à l'image et à la ressemblance de François serait probable...

    IMPRIMER

    Du Nuovo Sismografo :

    Bisignani : Le futur pape sera à l'image et à la ressemblance de Bergoglio

    L'écrivain et expert du Vatican Luigi Bisignani présente sa prédiction pour le prochain conclave qui suivra les nouvelles règles souhaitées par le pape François assisté du cardinal Gianfranco Ghirlanda.

    Selon les nouvelles règles voulues par François, précise Bisignani, les cardinaux de plus de quatre-vingts ans seront exclus de la première phase de discussion qui précédera le Conclave. Les cardinaux électeurs participeront aux discussions préliminaires. Par ailleurs, la grande nouveauté sera le changement du pourcentage nécessaire pour élire un candidat : ​​des deux tiers à la majorité simple. Celui qui obtient plus de 50% des voix sera élu Souverain Pontife. 

    « François reviendra à Sainte-Marthe et, s'il démissionne, il aura une énorme influence sur les cardinaux électeurs pour obtenir la majorité simple qui conduira à l'élection d'un nouveau pape à l'image et à la ressemblance de François. » 

    Les déclarations lors de l'émission télévisée Quarta Repubblica animée par Nicola Porro sur Rete 4 : 

    « Le pape travaille à sa succession depuis son élection », affirme le journaliste Piero Schiavazzi interrogé par Porro. « Que sont les consistoires sinon des primaires en vue du prochain Conclave ? Au cours de ces douze années, François a profondément modifié la structure du Collège des cardinaux. L'élection de Bergoglio démontre en elle-même que le Conclave ne répond pas à des calculs politiques ou de groupe, conclut le journaliste qui ajoute : pour ceux qui croient, l'Esprit Saint intervient.

  • L'échec de la recherche de corps met fin à l'enquête canadienne sur les enterrements de masse dans les écoles gérées par l'Église

    IMPRIMER

    De Simon Caldwell sur le Catholic Herald :

    L'échec de la recherche de corps met fin à l'enquête canadienne sur les enterrements de masse dans les écoles gérées par l'Église

    3 mars 2025

    Le gouvernement canadien a suspendu une enquête sur les allégations d’enterrements massifs d’enfants dans d’anciens pensionnats gérés par l’Église, car aucune tombe n’a été découverte.

    Des allégations d’abus et de meurtres de centaines d’enfants autochtones ont déclenché des incendies criminels, des actes de vandalisme et la profanation d'environ 120 églises à travers le Canada au milieu d’une vague de deuil national.

    L'hystérie a même atteint le Vatican, où le pape François a déploré, lors d'un discours de l'Angélus, « la découverte choquante des restes de 215 enfants ».

    Le gouvernement canadien a mis sur pied le Comité consultatif national sur les pensionnats, les enfants disparus et les sépultures anonymes afin d’enquêter sur les allégations et sur l’ampleur des abus et des meurtres présumés d’enfants indiens par des chrétiens d’origine européenne.

    Mais après trois ans de recherches de corps, au coût de 216,5 millions de dollars, pas un seul reste humain n'a été retrouvé.

    Le gouvernement a désormais discrètement retiré le financement de la commission d’enquête et la dissoudra à la fin du mois.

    Crystal Gail Fraser, membre du comité, a qualifié cette décision de « trahison », malgré l’impossibilité de trouver des preuves corroborant le meurtre. « Nous perdons de vue nos valeurs autour de la vérité et de la réconciliation », a-t-elle déclaré à CBC News.

    L’hystérie a éclaté en 2015 avec l’affirmation selon laquelle 215 sites funéraires avaient été découverts au pensionnat indien de Kamloops grâce à des analyses radar à pénétration de sol.

    Bien que les recherches ultérieures n’aient révélé aucun corps, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé publiquement, l’année dernière encore, que des meurtres avaient eu lieu.

    Les écoles, gérées principalement par les églises catholique et anglicane et financées par le gouvernement, ont été fondées pour éduquer les enfants indiens de la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 1990.

    Certains enfants sont morts dans les écoles, mais les registres montrent que ces décès étaient principalement dus à des maladies comme la tuberculose.

    Malgré les preuves contraires, de nombreux Canadiens hésitent encore à admettre que les allégations se sont révélées sans fondement.

    Le Regent College, une école supérieure évangélique située sur le campus de l'Université de la Colombie-Britannique, a par exemple annulé une conférence publique, Le procès doit avoir lieu ce jeudi, par Lord Biggar, un vicaire anglican britannique et historien distingué, après que des étudiants l'ont qualifié d'apologiste des pensionnats et de « négationniste des fosses communes ». En réponse à cette annulation, Lord Biggar a accusé le collège de « favoriser et d’encourager le règne continu d’une culture agressivement répressive au Canada, qui est investie dans une histoire qui discrédite complètement et injustement le travail des missions chrétiennes et justifie la démolition de dizaines d’églises chrétiennes ».

  • "La Croix" présente 10 retraites en ligne pour se préparer à Pâques

    IMPRIMER

    De Gilles Donada sur le site du journal La Croix (en accès libre) :

    Carême 2025 : 10 retraites en ligne pour se préparer à Pâques

    Plongée dans les textes bibliques, exercices d’ascèse, podcast et vidéo, contenus pour les enfants… Cette année, les retraites de Carême en ligne dépassent souvent les 40 jours pour s’étendre aux neuf jours après Pâques. Certaines renforcent la dimension communautaire, pour se soutenir les uns les autres en ligne.

    2/03/2025

    ► « Ta parole est la lumière de mes pas » (Psaume 118, 105) est une retraite audio proposée du 5 mars, mercredi des cendres, au 20 avril, jour de Pâques, par Prions en Église (une publication du groupe Bayard, qui édite aussi La Croix). Elle est animée par Sébastien Antoni, assomptionniste, journaliste à Prions en Église et directeur du pèlerinage national à Lourdes.

    Le contenu : une lecture et un commentaire audio de l’Évangile du jour, prolongé par des pistes de mise en œuvre plus personnelles. Les internautes peuvent également déposer une intention de prière qui sera priée par les monastères partenaires (les bénédictins de Solesmes ou les cisterciennes de Cabanoule ou Échourgnac…)

    La retraite de Prions en Église

    ► « Le souffle du Puissant me fait vivre » (Job 33,4). Pour leur traditionnel Carême dans la ville, les Dominicains démultiplient des propositions en vidéo pour les adultes et les enfants.

    Le contenu : la retraite offre chaque jour la méditation de la parole de Dieu, et la prière des vêpres avec les moniales de Beaufort. Chaque samedi, un approfondissement est proposé par le frère Olivier Catel, de l’École biblique de Jérusalem, qui dresse le portrait de sept figures bibliques animées par le feu divin (Joseph, Myriam, Saül, David, Elie, Marie, Étienne). Autre rendez-vous hebdomadaire, animé par le frère Jean-Jacques Pérennès du couvent de Lille : une lecture commentée de cinq petits livres de l’Ancien Testament (Ruth, Esther, le Cantique des Cantiques…), suivie d’un psaume et d’un passage de l’Évangile de Jean. Les plus jeunes accéderont à des explications bibliques et à des témoignages avec la possibilité de télécharger un cahier d’activité pour composer un jeu de cubes bibliques !

    Nouveauté : la retraite se poursuit les neuf jours qui suivent Pâques pour « faire fructifier les grâces du Carême », en compagnie d’un groupe de pèlerins en marche vers la Sainte-Baume, un sanctuaire dédié à sainte Marie-Madeleine.

    La retraite Carême dans la ville.

    ► « Pèlerins d’espérance, convertissons-nous ! » Le service des vocations du diocèse de Paris confie la prédication de la retraite de Carême à Mgr Emmanuel Tois, évêque auxiliaire du diocèse et directeur de l’œuvre des vocations. « Le temps du Carême, souligne les organisateurs, sonne comme une invitation à méditer plus fortement en quoi la naissance de Dieu dans la condition humaine a inversé le funeste cours de l’histoire humaine pour en faire un chemin vers la Vie. »

    Le contenu : chaque dimanche, une méditation version texte et audio, puis une par jour pour le jeudi, vendredi et samedi saint.

    La retraite du service des vocations

    ► « Mourir d’Amour, voilà mon espérance ». Cette citation de sainte Thérèse de Lisieux sert de fil rouge à la retraite « Thérèse de Lisieux et le mystère pascal » proposée par les Carmes de Paris.

    « Ces retraites en ligne sont préparées avec le même niveau d’exigence et de profondeur qu’un temps de retraite spirituelle à l’écart, précise les Carmes. En cohérence avec la spiritualité du Carmel, elles appellent à prendre le temps de se déconnecter pour vivre un temps de lecture spirituelle et de prière dans la solitude. Ainsi le format hebdomadaire permet une certaine souplesse et distance par rapport à la technologie. Rien ne remplace la prière personnelle et le cœur à cœur avec Dieu. Ces retraites appellent donc un engagement. »

    Le contenu : chaque dimanche, une méditation à partir de l’Évangile et des textes de la sainte ; des pistes de mise en pratique ; un podcast de méditation.

    La retraite des Carmes

    ► « Virtus, un grand Carême de fraternité ». La retraite proposée par la Fraternité Saint Pierre et les religieux de la Fraternité Saint-Vincent Ferrier, proposée sur le réseau social de prière Hozana, comporte une forte dimension ascétique. La dimension numérique sert à créer des communautés de Carême (fraternité Virtus de 5 à 8 personnes et binôme) pour se soutenir dans les engagements pris par chacun des retraitants. La retraite couvre toute la période du Carême et l’octave de Pâques (les neuf jours qui suivent la fête de la résurrection).

    Les participants s’engagent à mettre en pratique, chaque jour, cinq engagements de pénitence (pas d’alcool, jeûne du vendredi, douche froide, pas de viande…) ; cinq engagements de vie spirituelle (chapelet, oraison, formation, etc.) et cinq engagements de vertus et d’aumône (assurer un service auprès des personnes isolées ou en difficulté, réduire la place des écrans, favoriser le sommeil et l’activité physique, etc.).

    Le contenu : chaque jour, un enseignement, une exhortation, et un texte de méditation. Rendez-vous quotidien avec son binôme et hebdomadaire avec la fraternité Virtus.

    La retraite de Virtus

    ► « Mettre de l’ordre dans sa vie ». C’est la proposition de Prie en chemin, le site et l’appli d’inspiration ignatienne. La retraite se déroule en trois temps : du 5 mars au 12 avril, le Carême proprement dit autour du thème « Quel espace pour recevoir la vie donnée et la déployer ? » ; du 13 au 19 avril, la semaine Sainte : « Demeurer avec le Christ dans sa passion » ; du 20 avril au 27 avril, l’octave de pâques : « Témoins de résurrection ».

    Le contenu : tout est sous forme audio. Chaque jour, une méditation de l’évangile. Trois topos du jésuite Paul Legavre porteront sur la meilleure façon d’ordonner sa vie à Dieu et de se détourner de tout ce qui peut entraver cette marche. Autres ingrédients : des témoignages de vies « allégées », une méditation le vendredi avec comme fil rouge la lettre encyclique de François sur le Sacré-Cœur.

    Nouveauté : des communautés de Carême, de 6 à 9 personnes, se réuniront trois fois pendant le Carême et une fois après. Elles seront accompagnées par Fondacio.

    La retraite de Prie en chemin

    ► « Le chemin », c’est le « défi de Carême » de l’application payante Hallow. Elle mise sur des personnalités catholiques parfois inattendues, comme le combattant de MMA Benoit Saint-Denis, qui méditera sur le jeûne, ou encore le général Stéphane Abrial. Les retraitants retrouveront des visages plus familiers comme celui de sœur Orianne, religieuse canadienne, ou des prêtres de la communauté Saint-Martin pour les homélies dominicales.

    Le contenu : des méditations audio quotidiennes autour de textes de saint Josémaria Escriva (fondateur de l’Opus dei) ou d’écrits de figures moins connues comme le docteur japonais converti au catholicisme Takashi Nagai, rescapé de la bombe atomique qui a rédigé Requiem pour Nagasaki.

    La retraite de Hallow

    ► « Et pour vous, qui suis-je ? ». C’est le thème de l’application payante You Pray, qui mêle les offices religieux et les témoignages de personnalités comme Romain et Rena de Chateauvieux, fondateurs de l’association chrétienne Misericordia, l’écrivain Jean-Christian Petitfils ou frère Étienne Méténier, docteur en théologie…

    Le contenu : chaque jour aborde une thématique spécifique (imiter le Christ, nos raisons de croire, les noms de Jésus dans l’Évangile) ; un temps de louange le samedi et un évangile commenté le dimanche. En bonus, à destination des enfants, un chemin de croix le vendredi et le commentaire de l’évangile du dimanche.

    La retraite You Pray

    ► « Chut, écoutons-le » de l’application Prier aujourd’hui. Un parcours de Carême, élaboré par la communauté de l’Emmanuel, centré sur la Bible. Chaque semaine est illustrée par un thème : « Partir au désert », la foi, l’espérance, la charité, « laisser Jésus me transformer », « contempler l’abaissement de Jésus » pour la Semaine sainte.

    Le contenu : six textes bibliques, un par semaine, éclairés par un podcast quotidien, qui propose un temps de prière et à chaque fois une piste de méditation sous un angle différent.

    La retraite Prière aujourd’hui

    ► Outre les retraites déjà mentionnées ici, le réseau social de prière Hozana rassemble plusieurs autres propositions thématiques : un parcours vidéo pour « gagner le combat spirituel » avec la Fraternité Saint-Vincent-Ferrrier ; un Carême pour les 10-15 ans ; un Carême 40 jours – 40 actions (avec chaque jour, la lecture de l’évangile et une action concrète) ; un Carême avec les Pères du désert (une méditation quotidienne et une méditation audio hebdomadaire pour approfondir sa vie intérieure) ; 40 jours avec Carlo Acutis (une vidéo par jour pour plonger dans le mystère de l’Eucharistie).

    Toutes les retraites d’Hozana

  • La Sainte Face, lumière qui déchire les ténèbres du monde

    IMPRIMER

    De la NBQ :

    La Sainte Face, lumière qui perce les ténèbres du monde

    Dans l'obscurité de l'heure présente, la fête de la Sainte Face de Jésus - qui est célébrée aujourd'hui - est une invitation pressante adressée à tous, et en premier lieu aux pasteurs. Un visage que, comme l'a enseigné Ratzinger, nous pouvons trouver dans l'Eucharistie. La méditation d'un moine bénédictin.

    4_03_2025

    Nous recevons et publions la méditation d'un moine bénédictin, écrite à l'occasion de la fête de la Sainte Face de Jésus, qui tombe aujourd'hui, mardi de la Quinquagésime.

    ***

    Dans l'Évangile du dimanche de la Quinquagésime (Luc 18, 31-43), lu dans l'usus antiquior deux jours avant la fête de la Sainte Face de Jésus, saint Luc nous présente un aveugle assis au bord de la route, un mendiant. Cet aveugle est une figure de toute l'humanité. Il est la figure de ceux qui, sans rien voir, entendent les pas d'une multitude, de ceux qui s'interrogent sur le sens de ce qui se passe dans l'Église et dans le monde aujourd'hui. Il est la figure de ceux qui attendent que quelqu'un leur dise que Jésus de Nazareth passe ; et aussi de ceux qui, poussés par un mystérieux élan d'espérance, crient : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi » (Lc 18, 38).

    Aujourd'hui, pas moins que ce jour-là, certains voudraient faire taire le cri qui jaillit de l'espérance. « Ceux qui étaient devant lui le reprenaient pour qu'il se taise, mais il criait encore plus fort : Fils de David, aie pitié de moi » (Lc 18, 39).

    Jésus se présente. Il se présente devant les yeux aveugles du mendiant. En cet instant, les paroles du Psalmiste s'accomplissent : « Le Seigneur a entendu le désir des pauvres, Ton oreille a écouté la préparation de leur cœur » (Ps 10,17). Desiderium pauperum exaudivit Dominus ; præparationem cordis eorum audivit auris tua). La cécité du mendiant était la préparation de son cœur. « Qu'est-ce que tu veux que je fasse pour toi ? Il répondit : « Seigneur, que je recouvre la vue. Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t'a sauvé » (Lc 18, 41-42). À ce moment-là, les yeux du mendiant se sont ouverts pour voir rien de moins que « la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu, sur la face du Christ Jésus » (2 Co 4,6).

    Il n'y a pas de cécité, pas de maladie, pas d'obscurité, pas de vide qui ne puisse, dans la mystérieuse Providence de Dieu, servir à préparer le cœur à la contemplation de la Sainte Face de Jésus. Les graines de la vraie dévotion à la Sainte Face sont plantées profondément dans le sol de l'humanité, dans un humus rendu fertile par l'accumulation de tout ce que l'homme perd, de tout ce qui pourrit et même des péchés qui l'obligent à crier miséricorde.

    Il y a vingt ans, le 1er avril 2005, la veille de la mort de saint Jean-Paul II, le cardinal Joseph Ratzinger, alors en poste à Subiaco, déclarait : « Nous avons besoin d'hommes qui gardent le regard droit sur Dieu, apprenant de là la véritable humanité :

    « Nous avons besoin d'hommes qui gardent leur regard droit vers Dieu, apprenant de là la véritable humanité. Nous avons besoin d'hommes dont l'intellect est éclairé par la lumière de Dieu et à qui Dieu ouvre le cœur, de sorte que leur intellect puisse parler à l'intellect des autres et que leur cœur puisse ouvrir le cœur des autres.

    Dans l'obscurité de l'heure présente, la fête de la Sainte Face de Jésus est une invitation pressante adressée à tous, mais avant tout aux pasteurs du troupeau de Dieu (cf. 1 Pierre 5,2 : Pascite qui in vobis est gregem Dei. « Soyez les pasteurs du troupeau que Dieu vous a donné"). La multitude de ceux qui ont vécu et sont morts les yeux fixés sur le visage du Christ, les saints de tous les temps, disent à l'unisson : Accedete ad eum, et illuminamini ; et facies vestræ non confundentur. « Approchez-vous de lui et vous serez illuminés, et vos visages ne rougiront pas » (Ps 33, 6). Tel était le message du futur pape Benoît XVI en ce jour de printemps, il y a vingt ans, à Subiaco :

    « Ce n'est qu'à travers des hommes touchés par Dieu que Dieu peut revenir vers les hommes. Nous avons besoin d'hommes comme Benoît de Norcia qui, à une époque de dissipation et de décadence, s'est plongé dans la solitude la plus extrême, réussissant, après toutes les purifications qu'il a dû subir, à s'élever vers la lumière ».

    Il n'y a pas d'ascension vers « Dieu qui habite une lumière inaccessible, que personne n'a vue ni ne peut voir » (1 Tm 6,16) qui ne soit une aspiration au Visage du Christ. En dehors de la lumière qui brille sur la Face du Christ, tout est ténèbres. La dévotion à la Sainte Face de Jésus est, en fait, la traduction dans la pratique de l'enseignement présenté dans la Déclaration Dominus Iesus, préparée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sous la direction du Cardinal Joseph Ratzinger :

    Avant tout, il faut réaffirmer le caractère définitif et complet de la révélation de Jésus-Christ. En effet, il faut croire fermement à l'affirmation que dans le mystère de Jésus-Christ, le Fils incarné de Dieu, qui est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6), est donnée la révélation de la plénitude de la vérité divine : « Personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et personne ne connaît le Père si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler » (Mt 11,27) ; “Personne n'a jamais vu Dieu : c'est le Fils unique, qui est dans le sein du Père, qui l'a révélé” (Jn 1,18) ; “C'est dans le Christ qu'habite corporellement toute la plénitude de la divinité, et vous avez part en lui à cette plénitude” (Col 2,9-10).

    En célébrant les premières canonisations de son pontificat, le 23 octobre 2005, Benoît XVI a de nouveau orienté le regard de l'Eglise vers le Visage du Christ, en citant l'exemple de Saint Gaetano Catanoso, « amoureux et apôtre de la Sainte Face de Jésus ». Le théologien allemand et Souverain Pontife n'a pas hésité à citer l'humble prêtre calabrais : « Si nous voulons adorer la vraie Face de Jésus (...), nous pouvons la trouver dans la divine Eucharistie, où avec le Corps et le Sang de Jésus-Christ, la Face de Notre Seigneur est cachée sous le voile blanc de l'Hostie ». À ceux qui s'approchent de lui dans le sacrement de son amour, à la recherche de la lumière de son visage, Notre Seigneur Jésus-Christ répète ce qu'il a dit au mendiant sur la route : « Retrouve la vue ! Ta foi t'a sauvé » (Lc 28, 42).

    En cette année jubilaire 2025, marquée par l'obscurité et l'incertitude pour tant de personnes, la fête de la Sainte Face de Jésus offre une infusion d'espoir pour les familles, les paroisses, les monastères, les communautés religieuses et les individus. C'est en même temps une invitation à répéter les paroles du prophète Daniel dans un intense plaidoyer pour l'Église universelle : « Que ta face, ô Dieu, resplendisse sur ton sanctuaire » (Dn 9,17).