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  • Le 5 septembre 1914, Charles Péguy mourait au champ d'honneur

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    D'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau :

    Un anniversaire : Charles Péguy

    Ce 5 septembre marque le cent-troisième anniversaire de la mort au champ d’honneur de Charles Péguy, tué dans la contre-attaque devant Villeroy qui préluda à la victoire de la Marne. Il est bon de revenir sur cette figure héroïque et inclassable.

    Un anniversaire : Charles Péguy

    Péguy n’entre pas dans les catégories préétablies. Né le 7 janvier 1873 à Orléans, dans une famille très modeste, élevé par sa mère rempailleuse restée prématurément veuve, il poursuit ses études secondaires et supérieures en tant que boursier. Il s’en  croira toujours redevable à la IIIe République et cela explique son loyalisme envers un régime dont, en vieillissant et confronté à la réalité, il méprisera toujours davantage le personnel qu’il épingle sans pitié :

    « L’idéal, c’est de mourir pour ses idées ; la politique, c’est d’en vivre. »

    Ferveur républicaine

    Cette ferveur républicaine sincère devrait faire de lui un homme de gauche, Péguy se décrit d’ailleurs comme socialiste. Cependant, très vite, ces étiquettes ne correspondent plus à ses sentiments intimes, ni au combat hors norme qu’il mène. C’est que Péguy est un homme de la terre, un enraciné, et que tous les rêves internationalistes lui demeurent étrangers. Ce paysan de la Beauce et du Bourbonnais ne sera jamais un « citoyen du monde » et c’est ce qui le sauvera. Il aime la France par toutes les fibres de son être, incapable de s’acoquiner avec ceux qui la braderaient au premier venu. C’est pourquoi il applaudira, en juillet 14, l’assassinat de Jaurès qu’il croyait capable de toutes les lâchetés en cas de défaite française face à l’Allemagne. Et pourquoi, alors qu’âgé de 41 ans, il devrait être versé dans la territoriale, il insiste pour rester dans les cadres d’active, choix qui lui vaudra de tomber au champ d’honneur parmi les premières victimes du conflit.

    Jeanne d'Arc

    Parce qu’il aime la France, il aimera Jeanne d’Arc, sainte Geneviève, et la Vierge Marie qui ramèneront cet agnostique à la foi de son enfance, une foi combative, propre à heurter quelques bonnes consciences trop étroites pour saisir sa vision peu sulpicienne mais puissante du catholicisme. Saint Pie X s’opposera à sa mise à l’Index, mesurant ce que cette parole libre, forte, imprégnée de piété vraie apportera au siècle qui vient et le réconfort que tant d’âmes y puiseront.

    Autant dire que ce Péguy catholique, patriote, farouchement « anti-boche », n’a rien pour plaire à notre époque. Il s’en doutait, lui qui dénonçait les dérives de la modernité, « la stérilité moderne », « le monde de ceux qui ne croient à rien, pas même à l’athéisme, qui ne se dévouent, qui ne se sacrifient à rien », avec des accents qui, sortis de leur contexte daté, ont quelque chose de prophétique. Qu’on relise, parmi d’autres, ce texte posthume, Nous sommes des vaincus, qui s’applique, si terriblement, à ce que cette chrétienté qu’il aimait vit aujourd’hui :

    « Nous sommes des vaincus. […] Aujourd’hui, dans la décroissance, dans la déchéance des mœurs politiques et privées, nous sommes littéralement des assiégés. Nous sommes dans une place en état de siège. […] et toute la plaine est abandonnée, toute la plaine est aux mains de l’ennemi. […] Nul aujourd’hui, nul homme vivant ne nie, nul ne conteste, nul ne songe même se dissimuler qu’il y a un désordre; un désordre croissant et extrêmement inquiétant ; non point en effet un désordre apparent, un trouble de fécondité qui recouvre un ordre à venir, mais un réel désordre d’impuissance et de stérilité, nul ne nie plus ce désordre, le désarroi des esprits et des cœurs, la détresse qui vient, le désastre menaçant. Une débâcle. C’est peut-être cette situation de désarroi et de détresse qui nous crée, plus impérieusement que jamais le devoir de ne pas capituler. Il ne faut jamais capituler. »

    « En temps de guerre, celui qui ne se rend pas est mon homme, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne et quel que soit son parti. Il ne se rend point, c’est tout ce qu’on lui demande. » disait-il aussi.

    Nous sommes en guerre

    Nous sommes en guerre, et comme jamais peut-être nous l’avons été. Il semble même, à certaines heures, que la guerre est perdue, la citadelle tombée et que nous luttons absurdement sur des bastions dérisoires tandis que toutes les portes de la place sont ouvertes et l’ennemi déjà en train de fêter sa victoire. Cette « situation de désarroi et de détresse » que Péguy pressentait, c’est la nôtre.

    Alors, suivons son conseil : ne capitulons pas.

  • La Philosophie pour la Vie de Stéphane Mercier est disponible

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    L’avortement est-il une conquête décisive de l’humanité ou, au contraire, le retour à la barbarie ? L’avortement est-il la libération de la femme, ou le meurtre d’un petit innocent ? Stéphane Mercier, docteur en philosophie, aborde ces questions avec justesse et clarté, après avoir établi les conditions d’un véritable débat.

    Ce petit ouvrage écrit d’un point de vue philosophique constitue un vade-mecum pour tous ceux qui désirent des arguments contre l’avortement.

    Stéphane Mercier est docteur en philosophie. En tant que chargé de cours à l’Université catholique de Louvain (Belgique), il livre à ses étudiants cet argumentaire le 21 mars 2017. L’auteur ne se doutait pas qu’il allait mettre tous les partisans du droit à l’avortement en émoi : la presse et les politiques se saisissent de l’affaire, on en parle jusqu’au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Tous réclament des sanctions contre ce professeur qui ose condamner l’avortement : l’UCL finit par le licencier. 

    Prix : 10 euros

  • L'individualisme et le collectivisme constituent les deux faces concomitantes de la déstructuration de la personne

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    De Guillaume Bernard sur genethique.org "Le coin des experts" (on transposera aisément ces considérations issues du contexte français au nôtre) :

    INDIVIDUALISME ET COLLECTIVISME : LES DEUX FACES CONCOMITANTES DE LA DÉSTRUCTURATION DE LA PERSONNE

    Sous couvert de bons sentiments, l’Etat s’arroger le droit de s’approprier des éléments du corps des citoyens, pour en « sauver » d’autres. Guillaume Bernard, docteur et habilité à diriger des recherches en histoire des institutions et des idées politiques, revient pour Gènéthique sur les ressorts d’une mécanique en passe d’oublier la personne humaine.

    Le consentement présumé au don d’organes a été mis en place par la loi de modernisation du système de santé (26 janvier 2016). Des prélèvements peuvent être pratiqués sur une personne majeure décédée dès lors qu'elle n'a pas fait connaître, de son vivant, un refus explicite de se voir soustraire un organe. Quant aux familles des défunts - dont un tiers s’opposent, dans la pratique, à tout prélèvement -, elles sont uniquement informées et non plus consultées. En revenant aux dispositions de la loi Caillavet du 22 décembre 1976, qui avaient été corrigées en juillet 1994, cette mesure vise à réduire le déficit d’organes destinés aux patients en attente de greffe.

    L’homme en pièces détachées

    Si le don (d’une partie) de soi peut être un geste de fraternité (pour soulager la souffrance voire guérir), la valeur altruiste de cet acte suppose qu’il soit décidé librement. Contraint, le don est dénaturé. Quelle est donc la logique d’un tel ordonnancement ? La contradiction entre l’individualisme forcené des vivants (disposition totale de soi jusqu’à la revendication euthanasique) et la « collectivisation rampante des cadavres » (résultant de l’automaticité du prélèvement si l’organe est sain) n’est qu’apparente. Deux justifications assurent la cohérence de cette combinaison. D’une part, une vision particulière de la dignité humaine où seul l’être faisant preuve d’une autonomie de la volonté guidée par la raison est considéré comme pleinement humain et respectable. L’enfant à naître, le comateux et qui plus est le cadavre ne remplissent pas cette condition ; ce dernier peut donc être traité – en attendant le clonage dit thérapeutique – comme un stock de pièces détachées de rechange. Et d’autre part, une conception contractualiste et déracinée de la société : celle-ci est supposée se construire en permanence, le passé étant perçu comme définitivement révolu. Qu’importe donc l’assentiment des familles puisque les liens intergénérationnels sont rompus. La terre renie ses morts. Dans ces conditions, pourquoi continuer à respecter les volontés testamentaires ou à incriminer la profanation de sépulture ?

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  • Les évêques d’Écosse ont solennellement consacré leur pays au Cœur immaculé de Marie

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    De Radio Vatican :

    L'Écosse consacrée au Cœur immaculé de Marie

    Une statue de la Vierge de Fatima au sanctuaire de Carfin, en Écosse. - RV

    (RV) Devant 5000 fidèles qui avaient courageusement bravé la forte pluie, ce dimanche 3 septembre, les évêques d’Écosse ont solennellement consacré leur pays au Cœur immaculé de Marie, au cours d’une cérémonie présidée par l’archevêque de Glasgow, Mgr Philip Tartaglia, au sanctuaire de Carfin.

    «Nous te consacrons l’Écosse, tout ce que nous aimons et que nous avons. À toi, nous donnons nos esprits, nos cœurs, nos corps, nos âmes, et nous nous mettons nous-mêmes à ton service, nos familles, nos communautés», a-t-il déclaré dans sa formule de consécration, dans ce qui a été défini comme une «journée historique» et une «grande fête» pour l’Église catholique et pour tout le pays.

    Une motion a été présentée au Parlement écossais le 31 août pour demander de «reconnaître la consécration» : «les évêques prieront pour l’Écosse au sanctuaire marial de Carfin», peut-on lire dans le texte de la motion, demandant que «l’Écosse reçoive la force d’un désir renouvelé de chercher la vérité», et prieront aussi pour «tous les parlementaires et le gouvernement, afin qu’ils puissent faire leur part dans la construction d’une vraie civilisation de l’amour, et s’efforcent de créer un lieu où tous aient une valeur, où celui qui est pauvre, seul et marginalisé ne soit pas oublié, un lieu où les personnes soient libres de pratiquer leur foi.»