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  • Quand la RTBF découvre que Mère Teresa s'opposait à l'avortement

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    Un article renversant publié sur le site de la RTBF (radio télévision belge francophone) :

    Le saviez-vous : Mère Teresa était contre l’avortement

    Adulée par les foules, Mère Teresa de Calcutta est célébrée comme une icône de la lutte en faveur des pauvres et des souffrants. Pourtant, le processus de canonisation express en 2016 de la “sainte des caniveaux” ne fait encore l’unanimité…


    Mère Teresa à Calcutta,
    le 23 août 1996
     
    Défenseure d’une doctrine traditionaliste

    Alors qu’elle consacrait sa vie à soulager la misère des plus malheureux, Mère Teresa ne s’est jamais cachée de sa fidélité aux valeurs traditionalistes de l’Église catholique. Des principes moraux, dira-t-on, allant bien à l’encontre de l’émancipation des femmes.

    Deux discours de la sainte albanaise d’origine et naturalisée indienne traduisent son rejet viscéral pour le divorce, la contraception et l’avortement : En 1979, lorsqu’elle reçoit le prix Nobel de la Paix, elle déclare :

    "L’avortement est la plus grande force de destruction de la paix aujourd’hui, par le meurtre d’innocents enfants, un meurtre commis directement par la mère elle-même. Que signifie de s’entretuer ainsi ? Même si les mères oublient leurs enfants tués, moi je n’oublierai pas ces millions d’enfants non nés parce que tués. Et personne ne parle d’eux. Pour moi, les pays qui légalisent l’avortement sont de pauvres nations".

    (Source : "Canonisation de Mère Teresa : une sainte, vraiment ?", TV5 Monde)

    Lors de la Conférence internationale sur la population au Caire, en 1994, elle va jusqu’à condamner l’avortement même dans les cas les plus extrêmes, comme le viol.

    "C’est pour moi en contradiction avec sa sincère compassion pour la personne souffrante." commente Matreyi Chaterjee, personnalité féministe indienne.

    Également présidente du Forum against Oppression of Women (Association contre l’oppression des femmes), Chaterjee poursuit dans cet article de Libération : "On ne peut lui reprocher ce qui fait partie du discours officiel de l’Eglise catholique, mais qu’est-ce qui l’oblige à faire du zèle dans un pays qui souffre de surpopulation ?".

    Mère Teresa ne s’est pas arrêtée à ces deux déclarations publiques. Immiscée dans le débat sur l’avortement en Espagne, en 1983, elle était également proche des “pro life” américains. En 1995, en France, elle avait également parrainé un colloque du cercle Renaissance, lié au Front National.

    Une critique parmi d’autres

    Comme le rappelle Le Courrier international ou encore L’Express, on reproche également à la Sœur au sari de coton blanc un dogmatisme excessif, des adoptions polémiques, une accointance avec des personnalités controversées, un penchant pour la mortification et même, des doutes sur l’existence de Dieu.

    Certaines critiques plus méritées que d’autres mais, quoi qu’il en soit, le mythe d’altruisme et de générosité accolé à “la petite sœur des pauvres” a pour le moins été remis en question.

  • Etats-Unis : les messes traditionnelles en latin promises à un bel avenir

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    De Christine Rousselle sur le National Catholic Register :

    Archevêque Cordileone : La messe traditionnelle en latin se poursuivra à San Francisco

    Il semble que les messes traditionnelles en latin dans les diocèses des États-Unis vont se poursuivre comme prévu, pendant que les évêques préparent les réponses à Traditionis custodes.

    Archbishop Salvatore Cordileone of San Francisco.
    L'archevêque Salvatore Cordileone de San Francisco. (photo : CNA / CNA)

    16 juillet 2021

    Alors que les évêques diocésains examinent comment mettre en œuvre le motu proprio du pape François sur l'utilisation de la messe traditionnelle en latin, l'archevêque de San Francisco a déclaré qu'elle continuerait à être disponible dans son église locale.

    L'archevêque Salvatore Cordileone de San Francisco a déclaré à CNA le 16 juillet que "la messe est un miracle sous toutes ses formes : Le Christ vient à nous dans la chair sous l'apparence du pain et du vin. Ce qui compte, c'est l'unité sous le Christ. Par conséquent, la messe traditionnelle en latin continuera d'être disponible ici dans l'archidiocèse de San Francisco et fournie en réponse aux besoins et désirs légitimes des fidèles."

    Il semble que les messes traditionnelles en latin dans les diocèses à travers les États-Unis vont largement continuer comme prévu, pendant que les évêques préparent les réponses à Traditionis custodes.

    Le motu proprio indique qu'il est de la "compétence exclusive" de chaque évêque d'autoriser l'utilisation du Missel romain de 1962 dans son diocèse.

    Il définit également les responsabilités des évêques dont les diocèses comptent déjà un ou plusieurs groupes qui offrent la messe sous la forme extraordinaire, en demandant aux évêques de déterminer si ces groupes ne nient pas la validité de Vatican II et du Magistère.

    Les évêques ont pour instruction de "désigner un ou plusieurs lieux où les fidèles adhérents de ces groupes peuvent se réunir pour la célébration eucharistique (pas toutefois dans les églises paroissiales et sans l'érection de nouvelles paroisses personnelles)".

    Le sentiment de Mgr Cordileone a rejoint celui d'autres évêques. 

    Mgr Edward Scharfenberger, évêque d'Albany, a écrit : "En ce qui concerne la célébration de la liturgie romaine avant les réformes de 1970, je souhaite réitérer le grand bien pastoral et spirituel qui a été expérimenté par ceux qui ont été et qui sont engagés dans cette forme de liturgie. Je voudrais également reconnaître les nombreuses et précieuses contributions apportées à la vie de l'Église par ces célébrations."

    Il a ajouté que lui, ainsi que les autres évêques, ont été consultés l'année dernière au sujet de la messe traditionnelle en latin : "Celle-ci a été dûment remplie et expédiée, bien que, à ma connaissance, aucun résumé des différentes réponses des évêques n'ait été fourni à ce jour. Ma réponse donnait des détails sur les dispositions et expériences actuelles au sein du diocèse ; ainsi que d'autres points, tels que ceux mentionnés dans le paragraphe ci-dessus."

    Le diocèse d'Arlington a déclaré à CNA que toutes les paroisses qui avaient prévu d'offrir des messes sous la forme extraordinaire seraient en mesure de le faire. 

    "L'évêque Burbidge a lu le motu proprio concernant le Missel de 1962", a déclaré une déclaration de Billy Atwell, responsable de la communication du diocèse d'Arlington. "Il l'examinera plus en détail et donnera des conseils supplémentaires à nos prêtres dans un avenir proche. Les paroisses qui doivent actuellement célébrer la messe sous la forme extraordinaire ce week-end ont reçu la permission de le faire."

    Mgr Thomas Tobin, évêque de Providence, a qualifié le motu proprio de "défi et d'opportunité".  "Dans le diocèse de Providence, nous allons l'étudier et le mettre en œuvre ensemble, dans la paix et la prière. Mais par-dessus tout, nous affirmerons notre amour pour la Sainte Messe, et notre unité dans le Christ et sa Sainte Église", a-t-il déclaré. 

    À propos du Nouveau mouvement liturgique, Gregory DiPippo a noté que le motu proprio a été publié le jour de la fête de Notre-Dame du Mont Carmel, et que "lorsque les ordres mendiants comme les Carmes sont apparus au 13ème siècle, dans le cadre du mouvement de réforme en cours dans l'Église, ils ont été attaqués pour divers motifs par les représentants des institutions ecclésiastiques plus établies, qui n'aimaient pas voir leur propre décadence et leur complaisance remises en question par la vitalité évangélique du nouveau mouvement. Semper idem". "Si vous aimez l'Église et la liturgie traditionnelle, adoptez une dévotion mariale, si vous n'en avez pas déjà une, et faites-vous un devoir de demander l'intercession de la Vierge pour dénouer ce nœud d'injustice flagrante. De même, invoquons continuellement l'intercession de saint Joseph, que nous honorons du titre de Patron de l'Église universelle, qui a le plus grand besoin de sa puissante protection, et de saint Pie V, dont le Missel reste l'expression la plus authentique de la lex orandi de l'Église romaine."

  • Motu proprio Traditionis Custodes : cinq questions plus une

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Traditionis Custodes : cinq questions plus une

    Traditionis Custodes : cinq questions plus une

    Le motu proprio de François publié ce vendredi 16 juillet 2021 sous le titre Traditionis Custodes, met fin à l’esprit et aux dispositions pratiques du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI.

    Celui-ci soulignait l’existence d’un seul rite romain et de deux formes légitimes : la forme ordinaire, la plus récente, née dans le sillage du Concile Vatican II, et la forme dite extraordinaire, codifiée par saint Pie V (mais dont l’essentiel est plus ancien) et réformée une dernière fois en 1962, par Jean XXIII.

    La forme extraordinaire : le bien commun de l'Église entière

    Offrant à tout prêtre, la possibilité de célébrer cette forme extraordinaire et aux fidèles d’en profiter également, sans recours à des dispositions tatillonnes, Benoît XVI était allé, en fait, bien plus loin que le seul règlement d’une division à l’intérieur de l’Église. Il avait rendu à la liturgie ancienne, patrimoine immatériel de l’Église, son rang de bien commun de l’ensemble des catholiques et non seulement bien d’une partie d’entre eux. Prêtres comme fidèles pouvaient profiter ou non de cette richesse et de ce trésor. Nul n’était obligé.

    Au bout de quatorze ans, François a décidé de mettre fin à cette situation et de revenir à une situation pour l’heure quasi équivalente à celle de 1984 (année de l’indult du pape Jean-Paul II réautorisant sous certaines conditions la célébration de la messe dite de saint Pie V).

    Des questions

    Les nouvelles dispositions posent plusieurs questions. On aurait tort de croire qu’elles ne touchent que la frange dite traditionaliste de l’Église. En élargissant la possibilité de célébrer la forme extraordinaire, Benoît XVI espérait une amélioration générale de la célébration de la liturgie, forme ordinaire comprise. Le pari, malgré des résistances, avait été en partie réussi, principalement auprès des nouvelles générations de prêtres. Ce qui était un bien commun redevient aujourd’hui, non le bien particulier de certains, mais un mal à abattre définitivement. Reste donc quelques questions (parmi d’autres) qui se posent :

    1°) L’Église estime-t-elle que la foi véhiculée par la forme extraordinaire n’est pas la même que celle véhiculée par la forme ordinaire ? Si c’est le cas, et dans la mesure où la forme ordinaire ne date que de 1969, n’est-ce pas reconnaître implicitement que celle-ci rompt avec la tradition de l’Église et que partant, le concile dont elle est issue, est réellement une rupture, contrairement à ce qu’avait essayé de souligner le pape Benoît XVI dans son discours de décembre 2005 sur les deux herméneutiques (rupture et continuité) ?

    2°) Les fidèles du rang doivent-ils comprendre que la fonction papale n’exprime dans son exercice disciplinaire que les opinions du moment du Souverain Pontife en place, lequel peut contredire son ou ses prédécesseurs, tout en s’attendant à son tour à être contredit éventuellement par ses successeurs ? L’Église, sans une continuité doctrinale et disciplinaire, ne risque-t-elle pas alors de devenir une simple association, porteuse de l’idéologie religieuse du moment ?

    3°) Quel sens revêtent les termes de charité et de miséricorde quand on prend des décisions aussi violentes, sans même un mot d’égard à l'endroit des fidèles visés, dont beaucoup sont fervents (quoique tous pécheurs) et pourvoyeurs de vocations ?

    4°) Comment comprendre que les fidèles, attachés à un rite utilisé pendant des siècles par l’Église et qui a participé à la formation des saints, doivent s’attendre à reprendre les chemins des catacombes, des garages, des salles profanes pour entendre la messe, alors même que tant d’églises des pays occidentaux sont vides et à l’abandon ?

    5°) Quelle est la justice pratiquée dans l’Église à partir du moment où des fidèles qui tentent, malgré leurs péchés, d’être fidèle à l’enseignement de l’Église, sont durement touchés alors que l’Église d’Allemagne (par exemple) tombe pour une grande partie dans l’hérésie, que des prêtres nient certains éléments de la foi ou ne respectent pas les normes de la célébration de la forme ordinaire et ne sont pas sanctionnés ?

    Ajoutons une dernière question d’un autre ordre :

    Ce motu proprio ne signe-t-il pas l’enterrement de l’œuvre de Benoît XVI (et dans une certaine mesure de Jean-Paul II) alors que le pape Benoît est toujours vivant, et avec lui, la fin de la paix liturgique en raison d'une politique du rétroviseur qui voit l’avenir de l’Église avec les lunettes des années 1970 ?