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  • Le Saint Nom de Marie (12 septembre)

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    De missel.free.fr :

    La fête du Saint Nom de Marie, disparue aujourd'hui du calendrier liturgique, venait de la ville de Cuenca, en Espagne (Nouvelle-Castille), à qui elle fut concédée en 1513, sous le rite double. Un temps abrogée par saint Pie V (1570), la fête du Saint Nom de Marie fut rétablie par Sixte V (1585-1590) et assignée au 17 septembre. Réservée à Cuenca, au diocèse de Tolède, puis à toute l'Espagne, la fête du Saint Nom de Marie fut ensuite permise par Clément X au royaume de Naples (1671) ; le diocèse de Milan la célébra le 11 septembre et d'autres le 22 septembre. La fête du Saint Nom de Marie ne fut instituée à Rome qu'en 1683, par Innocent XI, en action de grâce pour la délivrance de Vienne assiégée par les Turcs (12 septembre 1683).

    Tandis que la Hongrie se révoltait contre les Habsbourgs, les trois cent mille hommes des armées turques conduites par le grand vizir de Mehmed IV, Kara Mustapha Pacha, et guidées par le comte hongrois et protestant Tököly, bloquaient Vienne depuis le 14 juillet 1683. L'empereur Léopold I° (1640-1705) et son beau-frère, Charles de Lorraine, avaient déserté la ville où treize mille hommes attendaient sous le commandement du comte de Sarhenberg. Innocent XI qui eût voulu former une ligue catholique contre les Turcs, ne put compter que sur l'alliance de Jean III Sobieski  (1624-1696), roi de Pologne depuis 1674, que l'on joignit lors d'un pèlerinage à Chestokowa dont il partit le 15 août. Le dimanche 12 septembre 1683, Jean Sobieski servit la messe, communia, arma son fils chevalier et prit le commandement de l'armée catholique où, en plus de ses troupes polonaises, il y avait celles du duc de Lorraine et du prince de Waldeck ; « Aujourd'hui, s'écria-t-il, il y va tout ensemble de la délivrance de Vienne, de la conservation de la Pologne et du salut de la chrétienté entière ! » Puis, il se mit à la tête des coalisés et chargea en criant : « Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam ! » Les Ottomans furent battus à Kahlenberg et, dans Vienne délivrée, Jean Sobieski vint se prosterner avec ses généraux devant la statue de Notre-Dame de Lorette vénérée dans l'église des Augustins où l'on chanta un Te Deum ; ce jour-là, on avait fait à Rome une grande procession suivie, malgré sa goutte,  par la pape ; le 24 septembre, le cardinal-vicaire prescrit des sonneries de cloches et des prières d'action de grâces et, le 25 novembre, un décret établissait la fête du Saint Nom de Marie et l'assignait au dimanche dans l'octave de la Nativité de la Bienheureuse Vierge.

    Innocent XIII étendit la fête du Saint Nom de Marie à l'Eglise universelle en 1721. La fête du Saint Nom de Marie fut placée au 12 septembre par Pie X lors de la grande réforme du  Bréviaire romain[1]. La fête du Saint Nom de Marie a disparu lors de la réforme du calendrier par Paul VI (1969), mais lui a laissé une messe votive ce qu'a ratifié Jean-Paul II dans Les messes en l'honneur de la Vierge Marie, publié à Rome le 15 août 1986, où la vingt-et-unième messe est en l'honneur du saint Nom de Marie.


    [1] Pie X : constitution apostolique « Divino afflatu », 1° novembre 1911.

  • Elizabeth II a su maintenir fermement le rôle du monarque en tant que représentant symbolique et factuel de toute la nation

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    D'Eugenio Capozzi sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Elizabeth II, gardienne de l'identité en des temps troublés

    09-09-2022

    Elizabeth II, en 70 ans de règne et 96 ans de vie, des décennies de révolutions et de turbulences, a réussi un exploit qui n'était pas du tout aussi évident qu'on pourrait le considérer rétrospectivement aujourd'hui : elle s'est tenue fermement au rôle du monarque en tant que représentant symbolique et factuel de la nation entière. Un "miracle séculaire". Le successeur de Charles sera-t-il à la hauteur ?

    L'émotion presque unanime suscitée dans le monde par la nouvelle de la mort d'Elisabeth II, reine d'Angleterre et du Royaume-Uni, après 70 ans de règne et 96 ans de vie, n'est pas seulement due au fait que, bien sûr, son très long mandat a fait d'elle une présence familière pour des générations de personnes dans tous les pays, qui se sont habituées à la voir comme presque inébranlable par le temps. En réalité, cette émotion découle surtout de la prise de conscience générale de la mesure dans laquelle, au cours de ses soixante-dix ans de mandat, Elisabeth a accompli une sorte de miracle séculaire, d'autant plus évident qu'il contraste avec sa discrétion innée : assurer la continuité d'institutions politiques séculaires, d'une tradition, d'une identité nationale et d'une civilisation à une époque - comme celle qui va de l'après-guerre à nos jours - parmi les plus instables et les plus parsemées de bouleversements politiques, économiques et socioculturels dont l'histoire de la civilisation euro-occidentale puisse se souvenir.

    On peut dire que dès l'enfance et l'adolescence, la vie d'Elisabeth a été marquée par les défis posés par les changements traumatiques. D'abord l'abdication soudaine et scandaleuse de son oncle Edward VIII et l'accession inattendue au trône de son père George VI. Puis le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les mois terribles des bombes allemandes sur Londres et d'autres villes, le témoignage courageux de résistance et de proximité avec le peuple britannique donné par toute la famille royale. À la fin victorieuse du conflit, la désintégration de l'empire, les souffrances de la reconstruction, le rideau de fer de la guerre froide s'abat sur l'Europe, la mort prématurée de George qui amène Elizabeth sur le trône, première femme à régner depuis Victoria à l'âge de 26 ans.

    Le début du règne d'Elizabeth coïncide avec la nouvelle prospérité croissante de la Grande-Bretagne et de l'Occident dans son ensemble, avec une plus grande sécurité sociale, avec l'euphorie des nouvelles générations qui grandissent dans la paix et aspirent à une vie plus heureuse, ce qui conduit à la période de grande créativité du swinging London qui a amené la culture pop britannique à exercer une grande influence dans le monde. Mais cette croissance a eu lieu dans un climat d'opposition idéologique radicale et de politique internationale, sous le cauchemar constant de l'apocalypse atomique, dans un processus de transformation rapide de l'euphorie juvénile en rébellion générationnelle dans les années 1960 et 1970.

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  • Saint Guy d'Anderlecht (12 septembre)

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    Lu sur wikipedia :

    Saint Guidon d'Anderlecht (également connu comme Guy d'Anderlecht), né vers 950 à Anderlecht et mort le 1, parfois surnommé « le pauvre d'Anderlecht », fut sacristain à la chapelle Notre-Dame de Laeken. Il devint marchand, puis pèlerin à Rome et à Jérusalem, avant de revenir enseigner dans son Brabant natal. Liturgiquement il est commémoré le .

    Biographie

    Fils de pauvres paysans brabançons Guidon se fait très tôt remarquer pour sa charité chrétienne, si bien qu'à l'âge de 15 ans, on le surnommait déjà « l'ange du village » (d'Anderlecht). Ce village du duché de Brabant se trouvait à quelques kilomètres à l'ouest de la ville de Bruxelles. Anderlecht est aujourd'hui une commune de Bruxelles.

    D'après des récits dont la valeur historique est incertaine, un riche négociant lui propose, un jour, de le prendre à son service l'assurant qu'avec un travail rétribué il lui serait plus facile d'aider les pauvres. Quelques jours plus tard, la cargaison dont Guy avait la responsabilité est perdue lorsque le bateau qui la transportait coule dans la Senne. Son employeur le chasse.

    Guidon part alors pour un long pèlerinage à Rome, puis à Jérusalem. À Rome, il rencontre le doyen du chapitre d'Anderlecht, Wonedulphe (ou Onulphe), qui le supplie de revenir dans son village pour le faire profiter de ses conseils de piété. Ses compagnons de voyage meurent les uns après les autres au cours du voyage de retour. Guy rentre seul en Brabant.

    Le , Guidon meurt de dysenterie à Anderlecht après de longues années d'enseignement.

    Culte et souvenir

    Dans les années qui suivent sa mort des miracles se produisent sur sa tombe. La vénération des fidèles augmente.

    • Guidon a été canonisé le , sous Odon évêque de Cambrai, ceci explique pourquoi on a fêté longtemps la Saint Guidon le 2, mais liturgiquement il est en fait commémoré le . Les reliques de ce saint homme sont conservées dans la basilique Saint-Servais, à Grimbergen, sous l'autel de saint Servais.
    • Guidon est le saint patron des commerçants, des marchands de bestiaux, des paysans, des domestiques, des sacristains, des carillonneurs et sonneurs de cloches, des pèlerins, des célibataires3 et des transporteurs de marchandises. On l'invoque également contre la dysenterie.
    • À Anderlecht, la collégiale Saints-Pierre-et-Guidon perpétue sa mémoire car elle a donné son nom au quartier populaire du centre d'Anderlecht et à la station de métro qui le dessert.

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    1. Le prénom de Guy se transforme parfois en Guidon.
    2.  Histoire de Saint Guidon [archive]
    3.  « Célibataires, il existe un saint pour vous ! » [archive], sur fr.aleteia.org.