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Débats - Page 461

  • François et Pie XII si différents et pourtant...

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Pie XII-François : y a-t-il deux papes plus différents ?

    Dans son homélie du 5 juin dernier, le Pape François a rappelé le rôle décisif de Pie XII dans le sauvetage des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Simultanément, la parution en français du livre d’Andrea Riccardi, L’hiver le plus long (Desclée De Brouwer), rend justice à cette action voilée d'Eugenio Pacelli.

    Imagine-t-on deux papes plus différents l’un de l’autre que Pie XII et le Pape François ? Autant le premier a passé son pontificat à se couler le plus possible dans la fonction autant le second a laissé déborder sa personnalité, donnant parfois à croire qu’il n’était pas tout à fait à l’aise dans son rôle.

    L’hommage d’un pape à l’autre

    Pour autant, le Pape François n’a pas oublié son illustre prédécesseur. Le 5 juin dernier, il a même profité de la courte homélie donnée lors de la messe qu’il célèbre à la Maison ­Sainte-Marthe pour rappeler son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale. Son action politi­que ? Ses liens privilégiés avec les Américains et notamment avec le premier d’entre eux, le Président Roosevelt ? Non, le Pape François a salué l’action du pape Pacelli dans le sauvetage de Juifs : « Partager et compatir, cela va ensemble, mais aussi risquer. Et plusieurs fois, on prend des risques. Pensons, ici, à Rome, au milieu de la guerre, ceux qui ont pris des risques, en commençant par Pie XII, pour cacher les Juifs, pour qu’ils ne soient pas tués, qu’ils ne soient pas déportés. Ils ont risqué leur peau. Ce fut une œuvre de miséricorde que de sauver la vie de ces gens ! ».

    Une guerre de la mémoire

    Par ces paroles sans ambiguïté, le Souverain Pontife est revenu sur la guerre de la mémoire entretenue à l’encontre de Pie XII, accusé depuis des décennies de s’être tu sur la persécution subie par les Juifs pendant le second conflit mondial.

    À vrai dire, il y a longtemps qu’une grande partie de la communauté historique s’accorde pour estimer que si le pape Pacelli a préféré se taire, il ne s’agissait pas pour lui d’être insensible au sort profondément inhumain vécu par le peuple juif.

    Héritier sur ce point de la voie diplomatique de son prédécesseur Benoît XV, qui pendant la Première Guerre mondiale multiplia les initiatives diplomatiques pour mettre fin au conflit, Pie XII à son tour préféra l’action souterraine et diplomatique pour venir en aide aux Juifs. Les nombreux témoignages des rescapés d’origine juive après la guerre en constituent une preuve tout comme les travaux des historiens montrant, par exemple, ses liens avec la résistance anti-nazie allemande ou avec le Président des États-Unis. Sans parler de son action à Rome même pour venir directement en aide aux Juifs quand la Ville éternelle tomba sous la coupe des nazis à partir de 1943.

    1963 : l'année charnière

    Mais, à partir de 1963, l’appréciation de l’action de Pie XII a commencé à changer avec la sortie de la pièce Le Vicaire de l’Allemand Rolf Hochhuth qui, largement répercutée par les réseaux et la presse communiste, a donné comme le coup d’envoi à la campagne de calomnies contre Pie XII.

    Paradoxalement, ce vaste mouvement ininterrompu contre Pie XII aura conduit à un travail d’approfondissement historique sur son action. Du côté de l’Église, les travaux historiques du Père Blet ainsi que l’enquête en vue du procès pour la béatification du pape Pacelli menée par les Pères Molinari et Gumpel en témoignent à eux seuls. Sur un autre plan, les vertus héroïques de Pie XII ont été reconnues en 2009 et sa béatification est toujours dans l’attente du miracle nécessaire.

    Pour aller plus loin :

    L'Hiver le plus long, 1943-1944 : Pie XII, les Juifs et les nazis à Rome, Andrea Riccardi, Desclée De Brouwer, 446 pages, 24,90 €

  • Les silences du pape François

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    Une interview  de l’abbé Claude Barthe, théologien et analyste de la vie de l’Eglise, réalisée le 21 juin par Philippe Maxence pour le bi-mensuel « L’Homme nouveau » :

    « Mardi 20 juin a été rendue publique la lettre que les quatre cardinaux, auteurs des dubia adressées au Pape François à propos de l'interprétation d'Amoris laetitia, ont envoyée au Souverain Pontife au mois d'avril dernier pour lui demander une audience. Dans les deux cas, les cardinaux n'ont reçu aucun réponse. Rappelons que les dubia répondent à une procédure habituelle dans l'Église, prenant la forme de questions écrites de façon très précises afin de conduire à une réponse sans équivoque. Elles sont adressées par des inférieurs auprès de l'autorité légitime et constituent, de soi, une reconnaissance, non seulement de cette autorité et de sa légitimité, mais aussi du fait qu'elle seule peut apporter les éclaircissements demandés. N'ayant pas obtenu de réponses à ces dubia, les cardinaux ont donc demandé une audience. L'absence de réponse les a conduits à rendre publique cette demande d'audience. C'est ce qui permet au quotidien La Croix de parler étrangement de « cardinaux frondeurs ». Après l'interprétation qu'a donnée de cette démarche le philosophe moraliste Thibaud Collin, nous avons demandé à l'abbé Claude Barthe, spécialiste des questions touchant à l'Église en général et au Vatican en particulier, de décrypter pour nous cet événement.

    Le fait que la lettre au Pape des cardinaux Caffarra, Burke, Meisner, Brandmüller, pour lui demander audience soit restée sans réponse, provoque des réactions indignées partout dans le monde, spécialement en Italie et en France. Comment analysez-vous cet événement ?

    Il y a deux aspects, que relèvent d’ailleurs les vaticanistes italiens. D’une part, le silence du pape, qui ne répond pas aux cardinaux qui l’ont interrogé au sujet de la rupture magistérielle du chapitre 8 d’Amoris lætitia, et qui ne répond pas aujourd’hui à leur demande d’audience, est un silence assourdissant. D’autre part, les cardinaux (ceux qui apparaissent dans cette démarche et ceux qui les soutiennent) ont choisi de rendre publiques leurs interventions : ce qui laisse penser qu’il y aura une suite dans la ligne de la « correction fraternelle », respectueuse mais ferme, sur laquelle ils se sont ainsi placés.

    C’est là une situation toute nouvelle ?

    Une situation nouvelle pour eux, c’est vrai, mais pour bien d’autres c’est une vieille histoire. Certains aspects ecclésiologiques du concile Vatican II avaient provoqué une grande commotion dans l’Église, avec beaucoup de réactions de « non-réception ». En revanche, la morale conjugale, qui semblait devoir être entraînée dans le même tourbillon, est restée quant à elle solide : Humanæ vitæ, de Paul VI, en premier lieu, et tout le corpus d’enseignement moral qui a été élaboré comme une sorte de suite de l’encyclique, et aussi comme une suite de l’enseignement de Pie XII, l’instruction Donum vitæ, les encycliques Evangelium vitæ, Veritatis splendor, l’exhortation Familaris consortio, les parties morales du Catéchisme de l’Église catholique. Il faut noter que le cardinal Caffarra, qui assume aujourd’hui une position de pointe, a été, comme Président de l’Institut Pontifical Jean-Paul II d’Études sur le Mariage et la Famille, à l’Université du Latran, l’un des grands artisans de cet enseignement dit « de restauration ». Mais voilà qu’aujourd’hui cette digue morale cède elle aussi avec Amoris lætitia. Les défenseurs du magistère moral antérieur se trouvent dès lors exactement dans la situation qui fut celle des défenseurs du magistère ecclésiologique antérieur : on ne leur répond pas. Sauf que les questionneurs d’aujourd’hui sont cardinaux de la Sainte Église romaine.

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  • Quand le diagnostic prénatal s'avère anxiogène pour les femmes

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    De genethique.org :

    LE DIAGNOSTIC PRÉNATAL SOURCE D’ANGOISSE POUR LES FEMMES

    Largement encouragé en France, le diagnostic prénatal est un parcours souvent mal compris par les femmes et qui peut s’avérer très anxiogène. 

    De 2010 à 2016, le CIANE, Collectif interassociatif autour de la naissance, a mené une enquête qualitative sur la façon dont les femmes abordaient le diagnostic prénatal. Des résultats intermédiaires, l’enquête n’est pas close, ont été présentés lors des deux journées de réflexion organisées les 8 et 9 juin dernier autour du thème du DPN à l’Ecole de hautes études en sciences sociales. Ils ont été enrichis des propos d’autres intervenants de ces journées.

    1566 femmes ont répondu au long questionnaire, toujours disponible sur le site du Ciane, qui note que, concernant le diagnostic prénatal, les femmes ont plus de difficultés à en parler.

    Qui sont les femmes interrogées ?

    Parmi celles qui ont répondu, 64% d’entre elles étaient assez éduquées. Elles avaient en moyenne 1,6 enfant, dont 46% avec seulement un enfant. Leur âge moyen est de 30 ans. De ces quelques chiffres, il est possible de déduire que la population n’est pas représentative de la moyenne nationale. Ce qui souligne la complexité de l’enjeu.

    7% des femmes qui ont répondu, étaient enceinte des suites d’une PMA (la moyenne nationale est de 3%) ; 37% d’entre elles avaient dû faire face à au moins une grossesse non aboutie. Elles étaient 20% à avoir fait une amniocentèse (la moyenne nationale est de 5%). 9% avaient des antécédents familiaux pathologiques et 9% des antécédents de pathologies fœtales. 2% de ces femmes cumulaient les 2 pathologies.

    Les femmes jugent l’information reçue à l’occasion du DPN

    Elles étaient 89% à savoir qu’elles pouvaient avoir recours à un test de dépistage. 70% d’entre elles ont reçu une information orale et 24% une information orale et écrite, le plus souvent présentée par le professionnel de santé qui les suivait (90%). Pour 1/3 d’entre elles, cette information n’était pas tout à fait claire. Elles ont jugé que les informations transmises par les sages-femmes étaient plus claires que celles données par des gynécologues-obstétriciens. 24% des femmes ont estimé que l’information reçue ne leur a pas permis de bien comprendre en quoi consistait les tests et leurs implications.

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  • Faut-il réformer la législation sur les fabriques d'églises à partir d'une logique de radicalisation ?

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    De l'abbé Raphaël Collinet, vicaire épiscopal à Liège :

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  • Amoris Laetitia : les cardinaux qui ont fait état de leurs doutes n'ont pas reçu de réponse à leur demande d'audience au pape

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Dubia : les cardinaux ont demandé audience au pape :
    réaction et analyse du philosophe Thibaud Collin

    Les cardinaux, qui avaient émis des dubia au pape à propos de l'interprétation de l'exhortation post-synodale Amoris laetitia, dubia qui n'ont pas reçu de réponse, viennent de rendre publique la lettre de leur demande d'audience auprès du Saint-Père pour évoquer cette question primordiale pour l'Église. Cette lettre, datée du 25 avril dernier et signée du cardinal Caffarra, n'a toujours pas reçu de réponse. Pourquoi un tel silence ? Dans quel contexte s'inscrit-il ? C'est ce que nous avons demandé au philosophe moraliste Thibaud Collin qui a participé récemment, à Rome, à un colloque pour le premier anniversaire d'Amoris Laetitia.

    Thibaud Collin, vous faites partie des six laïcs, venus du monde entier qui, pour appuyer les démarches des quatre cardinaux concernant Amoris lætitia, ont participé à un séminaire d’études, à Rome, le 22 avril dernier. Le cardinal Caffarra l'évoque justement dans sa lettre. Quel était votre propos ?

    La plupart des commentateurs du chapitre 8 de l'exhortation affirment qu'il est dans la continuité du magistère antérieur. Mais cette unanimité de façade se fissure dès que l'on rentre dans le détail des lectures proposées. Pour certains, Amoris laetitia ne change rien à la discipline sacramentelle concernant les divorcés et remariés civilement. C'est par exemple l'interprétation de l'Institut Jean-Paul II. Pour d'autres, il y a changement entre Amoris laetitia et Familiaris consortio (dans certains cas, les personnes en état d'adultère pourraient communier) mais ce changement serait un développement homogène de la doctrine. Le plus délicat est que de nombreux théologiens et évêques qui tiennent cette ligne utilisent des arguments qui avaient été produits par les théologiens contestataires de l'encyclique Humane vitae sur la régulation des naissances (1968). Rappelons qu'une bonne partie du travail doctrinal et pastoral de saint Jean-Paul II a consisté à réfuter de tels arguments et à donner une assise anthropologique, morale et spirituelle à l'encyclique du Bienheureux Paul VI. Il me semble donc que ceux qui comprennent le changement de la discipline sacramentelle comme étant un développement homogène par rapport à Familiaris consortio se trompent. Un développement homogène ne peut pas entrer en contradiction avec le magistère antérieur (1). S'il y a un développement homogène dans Amoris laetitia, il ne peut s'opposer à la discipline sacramentelle dont les fondements dans le magistère antérieur sont clairs. Il me semble qu'il porterait davantage sur les modalités de l'accueil et de l'accompagnement des fidèles dans des situations objectives de péché grave. Il y a sûrement une inventivité pastorale à mettre en œuvre. Mais la pastorale ne consiste pas à proportionner « un évangile crédible » aux capacités humaines. Dieu donne toujours la grâce de ce qu'Il commande par amour pour nous. Le pasteur a à aider le fidèle à se disposer à recevoir pleinement cette grâce.

    Les cardinaux ont présenté leur dubia le 19 septembre 2016, sans avoir de réponse. Ils ont demandé une audience le 25 avril dernier, sans avoir davantage de réponse. Par cette publication de leur demande d’audience non accordée, les cardinaux préparent-ils d’autres démarches ?

    Il faudrait leur demander directement ! Ce qui est sûr, c'est que le silence du pape que certains trouvent normal apparaît à d'autres de plus en plus étrange. Comment un pasteur qui par définition a charge d'âmes peut-il laisser dans l'incertitude ses brebis sur des points si importants ? Je parle de l'incertitude concernant le sens de certains passages puisque ces mêmes passages ont reçu des interprétations contradictoires. La responsabilité d'un auteur n'est-elle pas de s'assurer que sa pensée a bien été comprise ? Un texte pastoral offrant des lectures contradictoires contribue objectivement à la relativisation de la vérité pratique. Il en va ici du salut des âmes.

    Les cardinaux sont les électeurs du pape, qui semblent lui rappeler qu’ils l’ont élu pour « confirmer ses frères ». Ne vont-ils pas un peu loin ?

    Il me revient en tête ces mots très forts du bienheureux Paul VI dans son homélie prononcée en la fête de saint Pierre et saint Paul (29 juin 1972) :

    «  Nous voudrions, aujourd'hui plus que jamais, être capables d'exercer la fonction, confiée par Dieu à Pierre, de confirmer nos frères dans la foi. Nous voudrions vous communiquer ce charisme de la certitude que le Seigneur donne à celui qui le représente sur cette terre, quelle que soit son indignité. »

    Espérons que notre Saint-Père fasse mémoire des paroles de son prédécesseur, prononcées dans une période elle aussi de grande confusion !

    Beaucoup de bruit se fait actuellement également autour d’une réintéprétation possible, à la lumière d’Amoris laetita, d’Humanae vitae, la célèbre encyclique de Paul VI, préparée en partie par le cardinal Wojtyla, futur Jean-Paul II. Ne serions-nous pas ici dans une logique inverse de l’herméneutique catholique qui implique que le texte plus récent soit conforme ou rendu conforme à la Tradition et non l’inverse ?

    Effectivement une commission aurait été nommée dont le coordinateur serait Mgr Gilfredo Marengo. Certes, Mgr Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, vient de le démentir, mais ce démenti est lui-même très inquiétant :

    « Il n’y a aucune commission pontificale appelée à relire ou à réinterpréter Humanæ vitæ. Cependant, nous devrions examiner positivement sur l’ensemble de ces initiatives, comme celle du professeur Marengo de l’Institut Jean-Paul II, qui ont pour but d’étudier et d’approfondir ce document en vue du 50e anniversaire de sa publication ».

    Le fait est que Gilfredo Marengo, a lui-même établi un parallèle entre Amoris laetitia et Humane vitae ; il se demande si

    « le jeu polémique “pilule oui/pilule non”, tout comme celui actuel “communion pour les divorcés oui/communion pour les divorcés non”, n'est pas la simple manifestation d'un malaise et d'une difficulté bien plus décisifs dans le tissu de la vie de l'Eglise. » (2)

    On peut s'inquiéter en lisant de tels propos quant à la volonté de cette commission de mettre en lumière la vérité libératrice de l'encyclique de Paul VI. La crise de la théologie morale contemporaine a trouvé son acmé dans la critique d'Humanée vitae. Comme je le disais plus haut les catéchèses sur la théologie du corps, Familiaris consortio et Veritatis splendor sont les jalons essentiels pour servir à la juste réception doctrinale et pastorale de l'encyclique de Paul VI. Il est évident que nous assistons aujourd'hui à un retour du proportionnalisme qui tend à émousser la radicalité de « l'Evangile du mariage », et ce aux plus hauts niveaux de l'Eglise. La pression du monde est si forte pour que l'Eglise obtempère aux nouvelles normes de la morale sexuelle de l'individualisme libéral ! Au nom d'un souci soi-disant pastoral, certains cherchent donc à noyer la radicalité de l'appel à la sainteté (et donc au bonheur) que Dieu adresse à tous, notamment aux époux. La réponse à cet appel ne peut passer que par une vie conjugale fondée sur le vrai bien des époux. « Tout est lié » nous rappelle le pape François. Malgré le travail colossal de saint Jean-Paul II, la confusion morale qui traverse des pans entiers du peuple chrétien depuis plusieurs décennies perdure. Va-t-on assister à une nouvelle étape de cette crise systémique ?

    Lire aussi : Les quatre cardinaux frondeurs réécrivent au pape Francois

  • Macron ou quand tout change pour que rien ne change

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    Pour accéder à l'article de Guillaume de Prémare paru dans le n° de Permanences de mai-juin 2017 : cliquer ICI

  • Une nouvelle configuration de l'Académie pontificale pour la Vie qui interpelle

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    Sur diakonos.be, la traduction de cet article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Nom par nom, la métamorphose de l’Académie pontificale pour la vie

    Finalement, après une longue attente, la liste des nouveaux membres de l’Académie pontificale pour la vie a été publiée mardi 13 juin, tous nommés par le pape.  Il manque encore la liste du conseil de direction, lui aussi nommé par le pape, ainsi que celle des membres « correspondants » dont la désignation dépend du président de l’Académie, Mgr Vincenzo Paglia.  Mais l’essentiel est fait.

    Par rapport aux 132 membres à divers titres que l’Académie comptait auparavant, tous licenciés le 31 décembre 2016, les membres actuels sont au nombre de 45, plus 5 « ad honorem ». Ceux qui ont été reconduits sont au nombre de 33, il y a 17 nouveaux membres et leurs noms, avec leurs titres respectifs, se trouvent dans cette liste diffusée par la salle de presse du Saint-Siège :

    > Nominations

    De nombreux noms ont été rayés de la liste. Parmi eux, des experts de grande renommée qui ont eu le malheur de critiquer ouvertement les nouveaux paradigmes moraux et pratiques entrés en vigueur avec le pontificat de François.

    Parmi eux, le philosophe allemand Robert Spaemann, ami de longue date de Joseph Ratzinger ; le théologien américain John Finnis, auteur avec Germain Grisez d’une « lettre ouverte » au pape François très critique à l’égard d’Amoris laetitia ; l’anglais Luke Gormally, l’autrichien Josef Maria Seifert.

    Des activistes pro-life de renommée internationale telles que la guatémaltèque Maria Mercedes Arzù de Wilson et la vénézuélienne Christine De Marcellus Vollmer n’ont pas non plus été reconduites. Elles furent parmi les premières à avoir été appelées par Jean-Paul II pour faire partie de l’Académie, aujourd’hui déforcée sur ce front.

    Disparus également trois représentants de l’Europe de l’Est formés à l’école de Karol Wojtyla et qui lui étaient restés particulièrement fidèles comme le polonais Andrzej Szostek, l’ukrainien Mieczyslaw Grzegocki et le tchèque Jaroslav Sturma, un psychologue et psychothérapeute résolument opposé à l’idéologie du « gender ».

    Tout comme on a fait un croix sur le burkinabé Etienne Kaboré, parfaitement en ligne avec les positions de l’Eglise africaine sur le mariage, la famille et la sexualité, que l’on avait vu à l’œuvre durant les deux derniers synodes.

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  • Satan existe-t-il ?

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    Du site de bfm.tv :

    Satan existe-t-il vraiment? La question divise l'Eglise catholique

    Le diable n'est pas qu'une vue de l'esprit, pour le pape Français. Pour le nouveau supérieur général de l'ordre des jésuites, il ne s'agit au contraire que d'une figure symbolique inventée par les hommes.

  • L'Eglise n'a pas à décider des choix électoraux des catholiques

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    Une tribune de Mgr Antoine de Rochebrune, vicaire de l’Opus Dei sur Causeur.fr :

    Elections: chrétiens, l’Eglise n’a pas à décider pour vous

    Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, force est de constater que le fait religieux s’invite de plus en plus souvent dans le débat politique, comme en témoignent les quelques mois de campagne présidentielle que nous venons de vivre en France. Toutefois, bien qu’omniprésente, cette porosité nouvelle est loin de s’expliquer de façon univoque. Des questions éthiques soulevées par le débat sur la fin de vie à l’émotion suscitée par l’assassinat du Père Jacques Hamel en passant par l’identification d’un « vote catholique » ou par la mobilisation autour de tel ou tel sujet de société : nombreux sont les événements à l’origine de ce « mélange des genres ». Aborder la question de la juste frontière entre ces mondes peut donc sembler une gageure, tant sont complexes les enjeux et parfois vaines les discussions. Pourtant, devant tant d’interrogations et autant d’amalgames, il me semble aujourd’hui nécessaire de contribuer à un débat que je souhaite le plus serein possible.

    « Jésus lui-même n’a-t-il pas refusé de s’engager sur le terrain de la polémique partisane ? »

    En tant que vicaire de l’Opus Dei en France, je suis parfois interrogé sur le positionnement de l’institution que je représente par rapport à tel ou tel sujet de société, projet de loi ou mouvement politique. « Que pense l’Opus Dei du mariage pour tous ? Quel est votre candidat à la présidentielle ? Soutenez-vous Sens commun ? » D’une manière générale, ce sont tous les représentants de l’Église catholique qui sont de plus en plus souvent appelés à s’exprimer. Comme s’il était désormais admis qu’une institution à visée spirituelle, en tant que telle, ait à porter un discours politique, et non plus simplement à témoigner des principaux messages de la doctrine sociale de l’Église. Personnellement, cette conception me semble dangereuse. Jésus lui-même, en déclarant « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », n’a-t-il pas refusé de s’engager sur le terrain de la polémique partisane ?

    « Je m’interdis toute prise de position pouvant s’apparenter à une ”consigne” à destination des fidèles. »

    C’est pourquoi, je m’interdis toute prise de position pouvant s’apparenter à une « consigne » à destination des fidèles de l’Opus Dei. Si je trouve en effet normal que des personnalités s’expriment en conscience sur certains sujets à titre personnel, il me semble en revanche problématique qu’elles le fassent au nom de leur institution. Non seulement car il est faux de prétendre pouvoir traduire intégralement la foi chrétienne en un système politique, mais aussi car, avec ce type d’attitude, on court le risque de bafouer la liberté de conscience des intéressés. Une forme d’ingérence que les fidèles de la prélature, au demeurant, n’accepteraient pas.

    « Nous tenons à la liberté de conscience car elle indissociable de l’esprit séculier qui nous caractérise »

    Il me semble important de le souligner : nous tenons à la liberté de conscience car elle est indissociable de l’esprit séculier qui nous caractérise. Saint Josémaria Escriva avait coutume de rappeler que chaque chrétien devait « être suffisamment honnête pour assumer sa responsabilité personnelle ; suffisamment chrétien pour respecter les frères […] qui proposent, dans les matières de libre opinion, des solutions différentes […] ; être suffisamment catholique pour ne pas se servir de notre Mère l’Eglise en la mêlant à des factions humaines »1 Des décennies plus tard, cette invitation continue, me semble-t-il, de résonner dans le contexte actuel avec une pertinence toute particulière.

    « C’est à chacun et à chacune d’assumer, en conscience, ses engagements dans les questions politiques, économiques ou sociales »

    C’est donc à chacun et à chacune d’assumer, en conscience, ses engagements dans les questions politiques, économiques ou sociales, et d’endosser la responsabilité de ses actes. De fait, aucun laïc ne peut réclamer pour ses propres décisions l’aval de ses pasteurs, ni attendre d’eux qu’ils se substituent à sa conscience. Tout simplement car chacun est libre et que cette liberté est une richesse ! Source de l’engagement, la liberté personnelle est aussi un moyen d’élargir le champ des possibles. Au-delà du militantisme politique, il existe en effet une multitude de façons de s’engager pour promouvoir le bien dans notre société. On peut ainsi s’investir dans les milieux associatifs, donner de son temps au service de personnes fragiles ou victimes de discrimination, assumer ses responsabilités familiales et professionnelles, se faire l’ami de celui qui est a priori loin de nous, et bien sûr prier pour nous améliorer et pour changer le monde ! Personne d’autre que nous-mêmes ne peut décider du bon chemin à notre place. Que chaque chrétien prenne donc ses responsabilités, et surtout qu’il n’ait pas peur d’être libre.

  • France, quand les champs de ruine le disputent aux larges horizons

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    D'Erwan Le Morhedec sur son blog "KozToujours" :

    Rétrospectivement, c’était prévisible. C’est toujours plus prévisible rétrospectivement. L’inconnu ne fait peur que lorsque le connu garde de l’attrait, et l’on ne craint de lâcher la proie pour l’ombre que lorsque l’on croit encore tenir une proie et qu’un tiens vaut vraiment mieux que deux tu l’auras.

    Les Français n’en sont pas convaincus. Et ils ne sont pas les seuls. Qu’il s’agisse de Trump ou du Brexit, le goût de la restauration nationale va de pair avec une forme d’etpourquoipisme : « Vous n’allez pas voter pour ça ? Et pourquoi pas ? ». Pour ces législatives, à la suite de cette présidentielle, il en va un peu de même. Pourquoi éviter l’inconnu ? Le connu a-t-il fait ses preuves ? Nous avons une chance toutefois, une chance à saisir : notre dégagisme se teinte légèrement d’un peu plus d’espoir que de colère, d’un peu plus de reconstruction que de restauration.

    Depuis dimanche, les champs de ruine le disputent aux larges horizons. La droite comme la gauche n’ont pas connu de pire déroute depuis 1981. Là où l’on promet au mieux 132 députés aux Républicains (et 95 au pire), l’Assemblée comptait 150 UDF et RPR en 1981. La faillite du Parti socialiste est la plus évidente – auquel on promet de 15 à 25 députés – mais l’on se demande encore à quel point elle est en trompe-l’œil, quelle est l’ampleur du lifting. Si le verre est à moitié vide, ou s’il est à moitié plein, et de quoi est-il plein.

    Emmanuel Macron aura les coudées les plus franches qu’il se puisse imaginer : à 400 députés (hypothèse basse), il pourrait bien avoir encore 111 frondeurs au sein du groupe, il en garderait encore la majorité absolue sans avoir besoin d’alliance.

    Parmi ces ruines, il en est encore dont vous m’excuserez de me soucier spécialement : la présence des chrétiens en politique. Nous savons ce que nous perdons, nous ne savons ce que nous avons. Les politiques chrétiens à l’Assemblée sont touchés comme les autres, peut-être plus que les autres. Car lorsque les députés ne sont pas balayés, ils ne se sont simplement pas représentés, en raison de la loi sur le non-cumul des mandats – et les plus portés au cumul n’étaient pas les plus jeunes, et donc élus d’une époque où le christianisme tendait à marquer davantage le personnel politique. Ce que l’on connaissait comme l’Entente parlementaire pour la famille est laminé, et même un jeune député pourtant compétent et engagé comme Julien Aubert est en difficulté.

    Au-delà encore, seul un candidat de Sens Commun sur les six présentés atteint le second tour, et dans des conditions qui n’augurent rien de bon pour lui1. Jean-Frédéric Poisson, dans une circonscription plus-catholique-de-droite-qu’elle-t’as-que-Versailles, est qualifié mais n’atteint pas vingt points. François-Xavier Bellamy, à Versailles précisément, aura « fort à faire », comme l’on dit pudiquement.

    Je vous le dis à vous, ne le répétez pas : ils n’ont pas été les seuls à mal dormir, cette nuit de dimanche. Ce score de Jean-Frédéric Poisson, cette « baffe comme rarement on en prend dans la vie politique » comme il l’a qualifiée, cette déroute d’un député compétent et profond, capable de montrer la diversité d’un point de vue chrétien en politique en marquant les débats par un regard social, face à une candidate, Aurore Bergé, pur produit de Twitter et de son époque, qui ne s’est singularisée que par sa capacité de dire l’inverse de sa famille politique, et puis encore le contraire de l’inverse quand cela l’arrangeait, ainsi que par ses fidélités successives, comme l’on nomme aujourd’hui l’infidélité répétée, ce triomphe du superficiel sur l’essentiel a occupé mon esprit jusque tard dans la nuit.

    Il faudra se remettre de ces six mois de gâchis. Et se remettre en question, aussi. Toutes ces Unes sur le supposé « retour des catholiques » ne nous ont-elles pas occulté le monde ? Ce moment Manif aurait-il été un dernier baroud pris pour une reconquête, un dernier écran de fumée contre la réalité du monde ? Fallait-il penser que c’était à ce point le temps de l’identité ? Que la place des chrétiens, de droite du moins, était dans sa célébration ? Que l’avenir était à la « recomposition », aux rendez-vous de Béziers ? Je l’ai écrit plusieurs fois – ici et ailleurs – et personnellement à Jean-Frédéric Poisson : qu’était-il allé sacrifier sa singularité dans ces additions fantasmées, ces alliances erronées ? A la primaire ou aux législatives, beau résultat. Quand ils parlaient d’une « droite hors les murs », c’était donc hors ceux de la Cité ? Où est-il encore ce « mouvement dextrogyre » doctement avancé par celui qui fréquente, soutient et appelle de ses vœux une droite catho et identitaire ? Sur l’ensemble du pays, je conçois que les facteurs de la déroute soient multiples. Mais si l’on parle précisément de circos aussi spéciales que celles de Versailles, de Rambouillet, sans même parler de la Vendée qui l’héberge, où est donc ce mouvement irrésistible s’il ne fait même pas effet là-bas ? Ces débats occupent le petit milieu, son petit nombril, ils indiffèrent le vaste monde, la vaste France.

    Il va falloir reconstruire. Semer où l’on ne récoltera pas. Partir d’en bas, panser les blessures – pas les nôtres, celles des autres. Être là, encore une fois, d’autant que l’on ignore tout des convictions éthiques des futurs élus, mais ne pas se contenter de cela. Chercher encore et toujours, en profondeur, ce que peut signifier être chrétien en politique, s’il s’agit de faire de la politique comme les autres, quel sens cela peut avoir pour nous et pour le monde, pour le pays.

    Et, surtout, quel service on lui rend.

    1. Mise à jour : comme on me l’a signalé, leurs circonscriptions n’étaient pas spécialement « favorables » comme je l’avais écrit initialement. Il reste que leurs scores sont bien moindre que ceux de 2012, dans des circonstances similaires. Mon propos n’est pas de le leur reprocher mais de pointer l’illusion d’un positionnement forcément bien à droite.
  • Il faut « bannir à tout prix » la Gestation pour Autrui (GPA)

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    LA GPA ET LA « PATHOLOGISATION » DU DÉSIR D’ENFANT

    Maria de Koninck, sociologue et professeur émérite à la faculté de médecine de l’Université Laval au Québec estime qu’il faut « bannir à tout prix » la Gestation pour Autrui (GPA). Deux décisions récentes ont forcé la province à reconnaitre l’adoption de bébés par des parents québécois ayant eu recours à des mères porteuses en Asie, et le gouvernement cherche à « clarifier le flou juridique »actuel. Mais pour la sociologue, le débat nécessaire n’a pas lieu, car « la question des droits nuit beaucoup à la réflexion. Ces dernières décennies, on a développé les droits individuels, ce qui est une excellente chose, mais on est rendu à un moment où ceux-ci prennent le dessus sur la discussion autour du bien commun ». Parmi ces droits, le « droit à l’enfant » est « fortement contestable », et bloque tout débat. Elle dénonce aussi « la confusion autour du respect des droits des homosexuels dans ce dossier. Est-ce qu’interdire le recours aux mères porteuses est une négation de leurs droits parce que cette pratique leur permet d’avoir des enfants ? L’enfant n’est pourtant pas une chose à laquelle on a droit ». A la racine de ce « droit à l’enfant », il y a « une construction sociale du désir d’enfant à tout prix – de son enfant à tout prix – qui s’accompagne d’une détresse ». La sociologue la nomme « pathologisation et médicalisation du désir d’enfant. Puisque la médecine à rendu possible de se reproduire malgré l’infertilité d’un des membres du couple, les gens ne peuvent plus faire leur deuil. On peut travailler là-dessus, comme société. C’est une question délicate ... ».
     
    Sources: Québec Science, Mélissa Guillemette (1/06/2017)
  • Ce qui ressort du symposium qui s'est tenu à l’occasion des 15 ans de la loi relative à l’euthanasie

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    Du bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : symposium à l’occasion des 15 ans de la loi relative à l’euthanasie

    A l'occasion des 15 ans de la loi ayant dépénalisé partiellement l’euthanasie, adoptée par le législateur belge en 2002, un symposium s'est tenu le 11 mai dernier à l'initiative de Jean-Jacques De Gucht, parlementaire.

    A cette occasion, le Professeur Luc Deliens, Director du End-of-Life Care Research Group (Vrije Universiteit Brussel & Ghent University), a entre autres affirmé que le contrôle exercé par la Commission Fédérale de contrôle et d’Evaluation (CFCE) demeurait « marginal » et « très rudimentaire ». Le nombre d’euthanasies réelles est bien plus important, selon lui, que celles reprises dans le Rapport bisannuel de la Commission. Celle-ci en effet, ne peut se prononcer que sur les cas d’euthanasies que les médecins lui rapportent. Ce système de « Self-fulfilling prophecy » est pour lui totalement inadéquat. En 15 ans, la « pratique de l’euthanasie dans notre pays a augmenté énormément ». La clandestinité est réelle, et des médecins pratiquent l’euthanasie en toute illégalité et impunité. (Voir dossier de l’IEB : 10 ans de dépénalisation)

    De plus, il a parlé de l'existence d'une « zone grise », hors de tout contrôle, quant à la pratique de la sédation qui viserait à provoquer la mort du patient de façon abusive.

    Les critiques émises lors du symposium se sont aussi adressées au politique. Le Professeur Deliens a ainsi souligné qu’en 15 ans, aucune des quatre études réalisées par son groupe de recherche n’avait été financée par les pouvoirs publics, alors qu’aux Pays-Bas, des millions d’euros sont investis pour des études à la demande du Gouvernement. « La loi euthanasie n’est-elle pas assez importante que pour justifier un financement des recherches à ce sujet ? » a-t-il demandé. «Or, continue-t-il, nous ne savons pas ce qui se passe en Wallonie par rapport à la pratique de l’euthanasie afin d’expliquer la différence majeure avec la Flandre »
    (NDLR : 80% du total des euthanasies déclarées le sont en néerlandais).

    Lors du même symposium, et à propos d’une révision éventuelle de la loi euthanasie, la question du suicide assisté(non couvert par la loi actuelle) a par ailleurs été évoquée. Le psychiatre Koen Titeca a souligné que dans le cas de l’euthanasie, le médecin est beaucoup plus impliqué que dans le cas du suicide assisté. « Les médecins se sentent mieux après l’aide au suicide qu’après une euthanasie où ils doivent eux-mêmes injecter le produit létal » a ainsi affirmé M. Titeca. D’autres intervenants ont évoqué le fait que, bien que le respect de l’autonomie du patient était très important, les médecins devaient s’en tenir à la loi et se garder de toute pression possible venant du patient lui-même.

    Pour conclure le symposium, Jean-Jacques de Gucht (Open-VLD) a appelé à un élargissement de la loi, notamment pour les personnes atteintes de démence, et à une meilleure information sur l’euthanasie, en prévoyant par exemple un lieu d’accueil dans chaque administration communale pour aider la population à remplir les demandes d’euthanasie. Il faut aussi, a-t-il ajouté, que les médecins et les infirmières reçoivent une formation adéquate pour pratiquer l’euthanasie.

    Source : Symposium 15 jaar euthanasie, 11/05/2017, Belga, Knack.