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Europe - Page 216

  • Réfugiés tunisiens : l'Italie submergée

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    Tous les médias y font écho : des milliers de Tunisiens affluent vers l'Europe, suite aux évènements qui se sont produits dans leur pays. On évoque près de 4000 immigrants clandestins débarqués sur la petite île de Lampedusa (sud de la Sicile), durant des derniers jours. L’Italie a dû proclamer "l’état d’urgence humanitaire".

     Le maire de Lampedusa n'a pas hésité à qualifier ce flux d'"exode de dimension biblique".
    Le gouvernement italien justifie cette mesure en affirmant "qu'elle permettra l’adoption immédiate de la part de la Protection civile des mesures nécessaires pour contrôler ce phénomène et prêter assistance aux citoyens en fuite des pays d’Afrique du Nord”.

    L’Italie sollicite l’aide européenne et demandent “la convocation urgente d’une réunion au niveau politique du Conseil de justice et des affaires intérieures de l’UE".” (Voir notamment sur France Info Europe)

    Décidément, l'avènement de la démocratie en Tunisie, en Egypte (et demain au Yémen, en Algérie et ailleurs) dont se gargarisent nos médias bien-pensants porte de curieux fruits. Une Europe "vidée" spirituellement, moralement, mais aussi démographiquement, doit s'attendre à ce que la "physique des peuples" remette en cause ses équilibres internes. Et ce ne sont pas les récents discours de Merkel ou de Cameron sur l'échec du multiculturalisme qui vont nous rassurer...

  • L'Europe et les chrétiens d'Orient : islamolâtrie et lâcheté

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    images.jpgOn avait beaucoup attendu à la suite de la réunion des parlementaires du Conseil de l'Europe (APCE), qui, le 27 janvier dernier, a adopté une résolution condamnant les violences dont les chrétiens sont victimes au Proche-Orient. L'Assemblée invitait les Etats membres à " produire, promouvoir et diffuser des supports pédagogiques traitant les stéréotypes et préjugés antichrétiens ainsi que la christianophobie en général ". Le terme de "christianophobie" avait été utilisé par Benoît XVI au cours de ses vœux au corps diplomatique le 10 janvier 2011. La résolution avait été adoptée à la quasi-unanimité (125 pour, 9 contre, 13 abstentions) ; ont voté contre les représentants turcs et azeris, dont les pays respectifs sont membres du Conseil de l'Europe (et nient le génocide arménien - mais certains Turcs osent en parler !), ainsi qu'un parlementaire suisse, Andreas Gross.

    L'assemblée avait aussi demandé l'élaboration urgente d'une stratégie du Conseil de l'Europe pour faire respecter la liberté de religion (y compris la liberté de changer de religion) en tant que droit de l'homme, avec une liste de mesures pouvant être prises à l'encontre d'Etats qui ne protègent pas les confessions religieuses. Elle invitait à mettre en place une capacité permanente pour suivre la situation des restrictions gouvernementales et sociétales à la liberté de religion.

    Le 31 janvier, à Bruxelles, cette recommandation, vidée de toute mention des chrétiens, a finalement été reportée sine die par la réunion des ministres européens des Affaires Etrangères sous la présidence de Catherine Ashton, dont on sait que le parachutage au poste de Haut Représentant pour la politique étrangère de l'Union Européenne ne doit rien ni à la transparence ni même à une quelconque justification.

    Le président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, Mgr Rino Fisichella, s'en est pris en particulier à Catherine Ashton : " Le contrôle du langage, a-t-il dit à Radio Vatican, est devenu insupportable et je ne veux plus respecter un langage qui refuse de reconnaître le fait chrétien ".

             Marc Fromager, directeur national de l'Aide à l'Eglise en Détresse, s'est dit " consterné " de cette nouvelle : " À force de déclarations ambiguës déconnectées de la réalité, en l'occurrence le refus de spécifier la tragédie de la persécution antichrétienne dans le monde, l'Europe étale une fois encore son insignifiance politique ". Et elle encourage cette persécution en refusant de la nommer - et de nommer au moins le contexte qui en est responsable et qui implique souvent des appareils d'Etat. (extrait de "EEChO , bulletin n° 19 , janv-fév 2011")

     

    Comment ne pas être indignés face aux dérapages de l'Union européenne à l'égard du Christianisme? N'est-ce pas encore plus surprenant quand on considère que le PPE (démocrate-chrétien) est le plus grand parti du Parlement européen, que Barroso (président de la Commission) est issu des rangs de ce parti, de même que Van Rompuy (Président du Conseil européen)? Quant aux gouvernements des trois grands pays représentés au Conseil (France, Allemagne, Royaume Uni), ils ne sont pas que nous sachions aux mains des anticléricaux. La vérité c'est que le christianisme lui-même est en crise d'identité au sein des pays de l'Union: ce n'est pas neuf mais les choses ne s'améliorent pas avec le temps qui passe. Nous manquons de leaders de grand format qui soient chrétiens sans complexe et charismatiques. A défaut, nous avons des leaders populistes, nationalistes, anti-islamistes virulents, mais cela ne fait pas notre affaire.

  • Le retour de l’Europe des clochers ?

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    images.jpgDans une tribune parue dans Le Figaro, le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, revient sur la nécessité, de reconnaître les sources chrétiennes du Vieux Continent.

    « Assumons l’Europe des clochers », écrit le ministre, alors que la polémique sur l’agenda européen omettant les fêtes chrétiennes n’est pas retombée. Pour Laurent Wauquiez, « au-delà de la polémique, cet agenda manqué est la partie émergée d’un mal plus profond : celui d’une Europe qui n’assume pas son identité et préfère la diluer dans un universalisme bon teint. »

    Alors que la France avait été en pointe contre la reconnaissance de l’héritage chrétien dans le préambule du projet de constitution européenne, une telle prise de position signale un changement de pied notable. Le drame des chrétiens d’Orient et la montée de la christianophobie partout dans le monde participent certainement de cette nouvelle prise de conscience : « C’est le même mal qui est à l’oeuvre quand l’Europe fait preuve de fausse pudeur au moment de défendre les chrétiens d’Orient ou qu’elle refuse d’afficher ses valeurs ou ses héros sur les billets d’euros, au profit de ponts imaginaires. »

    Laurent Wauquiez pense que cette « omerta » sur les racines de l’identité européenne a pesé lourd dans l’échec de la Constitution en 2005 : « Ne pas reconnaître les racines chrétiennes a choqué bien au-delà des cercles catholiques. C’était une profonde erreur. D’abord parce qu’une identité refoulée est une identité qui se venge, qui ouvre la porte aux extrémismes. Ensuite parce qu’à force de craindre de heurter telle ou telle susceptibilité, on risque de vider l’Europe de sa substance et de perdre de vue son projet collectif originel. »

    Il est salutaire de rappeler que l’Europe n’est pas née en 1945, et qu’elle « trouve sa source dans l’hellénisme, la romanité et surtout le christianisme ». « Reconstituer le “roman” européen, redonner vie aux racines qui innervent notre identité n’est pas une tâche réservée à l’historien. Elle engage aussi le politique : à lui notamment la responsabilité de donner une définition volontariste de l’identité européenne. »

    Que propose le ministre pour revivifier le projet européen ? « Réactiver la mémoire », « mobiliser l’Histoire ». Tout au long de l’année, annonce-t-il, « j’organiserai une série de forums pour débattre des valeurs qui fondent l’identité européenne ».

    [Source : Le Figaro, 7 février 2011]

  • La liberté religieuse court des risques en Europe aussi

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    par Massimo Introvigne - Bussola Quoitidiana - 04-02-2011 - (trad. par nos soins)

    La rencontre d’hier  entre Benoit XVI et le nouvel ambassadeur autrichien auprès du Saint-Siège a été l’occasion d’un discours neuf et très significatif du Pape à propos de la liberté religieuse, le thème auquel il a voulu spécialement dédier cette année 2011.

    L’Autriche, entre autres choses, est le pays où réside l’Osce – l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe – au sein de  laquelle l’auteur du présent article est Représentant pour la lutte contre la discrimination et l’intolérance contre les Chrétiens. Lors des réunions de l’Osce, on a l’habitude d’entendre ce dernier parler de problèmes situés à l’Est de Vienne ou à l’Ouest. A l’Est de Vienne, il est évident que la liberté religieuse, et en particulier celle des Chrétiens, se trouve en danger.

    Tandis que l’Osce s’est précisément dotée d’un Représentant dont le mandat mentionne spécifiquement – même si non exclusivement – la lutte contre l’intolérance et la discrimination contre les Chrétiens, récemment, l’Union Européenne s’est montrée réticente face à la seule perspective de mentionner les Chrétiens dans un document sur les violences religieuses en Afrique et en Asie.

    Le pape a loué la position du gouvernement autrichien, qui, au sein de l’Europe, a appuyé les propositions formulées en premier lieu par le gouvernement italien pour une condamnation explicite de la persécution des Chrétiens et « pour que le nouveau service européen pour l’Action externe observe également la situation de la liberté religieuse dans le monde, rédige régulièrement un rapport et le présente aux ministres des affaires étrangères de l’Union ».

    Mais le Pape insiste souvent sur le fait que la liberté religieuse des Chrétiens subit aussi des attaques en Occident, à l’ouest de Vienne. Il a donc également remercié l’ambassadeur autrichien de la prise de position de son pays en faveur de la présence du crucifix dans les écoles, se rangeant, dans ce cas aussi, du côté du gouvernement italien dans le contentieux qui l’oppose à la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

    Cet épisode a donné l’occasion au Pape de répéter en termes plus généraux que les Chrétiens souffrent d’un problème de liberté religieuse en Europe, et pas seulement en Asie ou en Afrique. « Dans beaucoup de pays européens – a fait remarquer Benoit XVI – le rapport entre l’Etat et la religion subit une tension particulière. D’un côté, les autorités politiques se montrent très attentives à ne pas concéder d’espaces publics aux religions entendues comme idée d’une foi purement individuelle des citoyens. De l’autre, on cherche à appliquer les critères d’une opinion publique séculière aux communautés religieuses. Il semble que l’on veuille adapter l’Evangile à la culture et, toutefois, on cherche à empêcher, de façon presqu’embarrassante, que la culture ne soit façonnée par la dimension religieuse.

    La liberté religieuse signifie donner de l’espace aux institutions éducatives et caritatives catholiques et en respecter les spécificités, sans considérer l’Eglise seulement comme « une parmi les nombreuses entités fournissant des prestations sociales ». Cela signifie également d’éviter de censurer l’Eglise quand elle s’adresse à tous au nom du droit naturel et de la raison à propos des thématiques de la vie et de la famille, et qu’elle demande la « tutelle particulière de l’Etat » à l’égard de ces valeurs.

    Le Pape a rappelé, même avec une certaine nostalgie, semble-t-il, les valeurs de la vieille Autriche. Il a affirmé que « la culture, l’histoire et la vie quotidienne de l’Autriche, "terre des cathédrales"  (Hymne national), sont profondément façonnées par la foi catholique », dans une coexistence harmonieuse entre différentes cultures, et avec les minorités religieuses. « Dans l’harmonie réside la force », a-t-il rappelé – comme le chantait déjà le vieil hymne populaire du temps de la monarchie. Ceci vaut en particulier dans le cas de la dimension religieuse qui est enracinée dans les profondeurs de la conscience de l’homme et, pour cette raison, appartient à la vie de chaque individu singulier et à la vie partagée par la communauté.  La patrie spirituelle, sur laquelle un grand nombre de personnes vivant une situation professionnelle requérant une mobilité toujours plus grande et un constant changement ont besoin de s’appuyer personnellement, devrait pouvoir exister publiquement.

    En Autriche aussi, même à l’intérieur de l’Eglise, ces principes sont parfois niés : mais ils sont très ancrés dans le peuple autrichien, comme le montre une floraison de saints parmi lesquels le bienheureux Charles de Habsbourg (1887-1922), que le pape a voulu évoquer entre autres.

     Peut-être plus reconnues en Autriche qu’ailleurs, les racines chrétiennes sont à l’inverse souvent l’objet d’un rejet de la part des institutions européennes. Et pourtant, a déclaré le Pape, « l’édification de la maison commune européenne pourra trouver une issue favorable seulement si ce continent est conscient de ses propres fondements chrétiens et si non seulement les valeurs de l’Evangile mais aussi l’image chrétienne de l’homme, demeurent, et ce aussi dans le futur, le ferment de la civilisation européenne.

  • Persécution des chrétiens : la COMECE déplore l'échec de l'U.E.

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    comece_2008_11.jpgLa COMECE regrette que les 27 Ministres des affaires étrangères de l’UE ne soient pas parvenus à s’accorder hier sur une déclaration commune condamnant la persécution religieuse. Cet atermoiement diplomatique est d’autant plus incompréhensible que des vies innocentes sont fauchées dans d'épouvantables attaques visant la communauté chrétienne et d’autres minorités à travers le monde.

    "L’accord a échoué en raison d’un désaccord entre Ministres sur l’inclusion d’une référence spécifique aux chrétiens comme victimes de la persécution religieuse. La COMECE s’étonne de cette controverse, étant donné que l’opinion publique européenne a été largement sensibilisée à la situation spécifique des chrétiens au Moyen Orient, suite aux attaques récentes contre des églises en Irak et en Egypte.

    Par ailleurs, le Parlement européen (le 20 janvier) puis le Conseil de l’Europe (le 27 janvier) ont déjà ouvert la voie à une condamnation spécifique de la persécution des chrétiens, en adoptant chacun des résolutions condamnant explicitement la violence contre les chrétiens.

    Les récentes attaques contre les chrétiens ne sont d’ailleurs pas des cas isolés. Ces dernières années, les statistiques sur la liberté religieuse confirment qu’une majorité d’actes de violence religieuse sont perpétrés contre des chrétiens. Cette situation est devenue particulièrement alarmante au Moyen Orient, notamment en Irak où la persécution pourrait entrainer la disparition totale des communautés chrétiennes dans les prochains mois.

    L’engagement de l’UE à défendre les droits fondamentaux, dont la liberté religieuse, est clairement stipulé dans le Traité UE et la Charte des Droits fondamentaux ; elle a été réaffirmée dans maintes déclarations.

    C’est pourquoi nous attendons maintenant de l’Union européenne qu’elle prenne des mesures concrètes afin de traduire ces principes en une action politique claire."

  • L'Union Européenne se débine, loin d'être "un club chrétien" !

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    "Il n’y a pas eu hier de déclaration des 27 sur "l'intolérance, la discrimination et la violence fondée sur la religion ou la croyance", alors que les ambassadeurs s’étaient entendus sur un projet de texte vendredi. Ce document montre «un excès de laïcisme», a déclaré Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, qui a demandé le retrait de ce texte qui «n’inclut aucune mention des chrétiens, comme si l’on parlait d’autre chose».

    La France a appuyé la critique italienne, Michèle Alliot-Marie insistant sur la nécessité de faire référence à des minorités spécifiques, comme les chrétienset les chiites. Mais les Européens du Nord, dont le Royaume-Uni, ne voulaient pas qu’on mentionne les chrétiens, craignant un «choc des civilisations»… Catherine Ashton a indiqué que les 27 ministres ont convenu de retirer le projet de texte et de «réfléchir» sur la façon dont l’UE pourrait «s’assurer que nous reconnaissions des communautés particulières ou des religions qui trouvent qu’elles sont persécutées».

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal

    Cette attitude a été dénoncée par le Vatican.

  • L'Union européenne devient un "club chrétien"

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    L'Union européenne tend à devenir un "club chrétien" qui est "tourné vers lui-même", a déploré samedi à Davos le vice-Premier ministre turc Ali Babacan, en regrettant l'absence de progrès dans le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE.

    Proposons de réunir des fonds pour lui offrir des lunettes! Il pourrait ainsi constater qu'il y a belle lurette que l'U.E., qui a refusé d'inscrire les racines chrétiennes dans sa charte, n'a plus grand chose en commun avec le christianisme.